Le jeu de la trame - Intégrale
  • Date de parution 19/02/2021
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 693 gr
  • ISBN-13 9782354087791
  • Editeur MNEMOS
  • Format 210 x 150 mm
  • Edition Grand format
Fantasy Ouvrage de référence de l'auteur

Le jeu de la trame - Intégrale

3.36 / 5 (25 notes des lecteurs Babelio)

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  • Date de parution 19/02/2021
  • Nombre de pages 576
  • Poids de l’article 693 gr
  • ISBN-13 9782354087791
  • Editeur MNEMOS
  • Format 210 x 150 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Sous cette très belle couverture se cachent en fait 4 courts romans parus initialement entre 1986 et 1988 dans la collection « Anticipation » des éditions Fleuve Noir : Le Rêve et l’assassin, L’Araignée, Le Souffle de cristal, Le Masque d’écailles. Pour cette réédition, le titre est devenu Le Jeu de la Trame, roman écrit à 4 mains par Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne. Cette intégrale avait aussi été publiée par Mnémos en Hélios en septembre 2017. Pour l’occasion, les 4 romans ont été revus et augmentés.

Le Jeu de la Trame se déroule dans un univers médiéval fantastique japonisant. J’ai souvent pensé à Rokugan, le monde dans lequel se déroule le jeu de rôle Le Livre des cinq anneaux, en lisant les aventures de Keido. Le roman raconte une quête effrénée, celle de Keido, pour retrouver les 39 cartes magiques constituant le Jeu de la Trame. Chacune de ces cartes est dotée d’un pouvoir particulier, le caméléon permet par exemple de changer d’apparence. Mais surtout une fois toutes les cartes réunies, Keido espère ressusciter celle qu’il aime, sa sœur Kirike. Les cartes du jeu de la trame ont été éparpillées dans le pays par l’empereur Soga. Keido dispose de quelques cartes au départ de sa quête, mais pour trouver les autres il devra affronter bien des périls et aller dans des contrées aussi dangereuses que les terres de cendre.

Autant le dire dès le départ, les personnages ne sont pas le point fort de ce livre, autant Keido que les personnages secondaires. Keido est un être égoïste, sans aucun scrupule, uniquement mu par ses intérêts propres, dépourvu de morale. Et cela dès le prologue, et ça ne s’arrange pas tout au long de ses aventures, ses décisions étant pour le moins surprenantes, le seul bon côté qu’on lui reconnait est sa motivation à vouloir redonner vie à Kirike.

Pourtant, on le suit dans sa quête en partie grâce à la richesse de ses aventures, qui bien qu’un peu répétitives nous mènent de guerres des clans à des conflits plus importants, et nous fait voyager dans ce monde japonisant. Quant aux personnages secondaires, pour les hommes ils ne font souvent que passer, ce qui est trop peu pour retenir l’attention du lecteur. Pour les femmes, elles ont la désagréable tendance à toujours finir dans le lit du héros, un peu comme si il s’agissait d’un James Bond à la sauce médiévale alors qu’il se comporte mal avec tout le monde. On se demande bien ce qu’elles lui trouvent toutes… La seule qui est un peu plus développée est l’aveugle, fille du tisserand.

Les autres points qui font de ce livre une lecture agréable sont surtout son univers qu’on aime découvrir et qui prend véritablement corps dans le dernier roman. L’ambiance de ce pays, ressemblant au Japon moyenâgeux, est particulièrement mise en valeur par la plume des auteurs. L’autre point fort est la fin du roman qui relève le tout et s’avère surprenante et intelligente.

Le Jeu de la Trame offre ainsi une lecture agréable, en grande partie pour la richesse de son univers dépeint de belle manière par Sylviane Corgiatet Bruno Lecigne. Le personnage principal est un anti héros qu’on aime détester, alors que les personnages secondaires sont très peu développés. Les péripéties du personnage sont un peu redondantes et peut-être ses aventures auraient elles méritée d’être écourtées. Cependant le final d’une grande subtilité et le monde en toile de fond valent le détour.

Co-écrit par deux auteurs de science-fiction, Le Jeu de la Trame est, d'abord, paru chez Fleuve Noir, dans les années 80, sous la forme de quatre romans. Or, les éditions Mnémos viennent de dépoussiérer ce cycle en le rééditant en un intégrale. Quelle merveilleuse idée que d'offrir à de nouveaux lecteurs l'opportunité de découvrir cette incroyable oeuvre de fantasyC'est donc à quatre mains que Bruno Lecigne et Sylviane Corgiat se sont attelés à l'écriture de ce cycle. 

Reçu en service de presse, je remercie Estelle Hamelin et les éditions Mnémos pour l'envoi de ce livre.

Le Rêve et L'Assassin 

Ce premier tome s'ouvre sur Keido, un jeune homme de bonne famille qui vit paisiblement dans la demeure paternelle avec sa sœur. Tous deux entretiennent une relation forte et fusionnelle. Tout bascule lorsque son père souhaite de l'unir à la fille d'un notable voisin. Pour échapper au chagrin de voir son frère perdu à jamais, Kirikine choisit de s'ôter la vie. Ce suicide, Keido ne l'accepte pas, alors il décide de se lancer dans l'étrange quête de réunir les 39 cartes du jeu de la trame car selon la légende, elles donneraient le pouvoir de ressusciter les morts. 

L'Araignée

On retrouve Keido qui poursuit sa traque des cartes magiques. Après en avoir récupéré deux de haute lutte auprès de puissants seigneurs rivaux, le voici qui s'embarque vers une nouvelle destination, peut-être encore plus dangereuse. Il s'agira, cette fois-ci, d'infiltrer une secte, composée exclusivement de femmes aveugles, tellement endoctrinées que le jeune homme ne devra pas sous-estimer pour espérer tromper ces esprits rusés et arriver à ses fins...

Le Souffle de Cristal

Dans ce nouveau volet, les pérégrinations de Keido vont l'amener à traverser clandestinement la muraille de pierres pour s'aventurer dans les Terres de Cendre. Seulement, fouler cette terre aride et hostile ne sera pas sans danger sans pour autant être un gage de réussite pour mener à bien sa démarche insensée. 

Le Masque d’Écailles

Toujours dans le territoire des Cendreux, Keido s'entête et rejoint le palais d'un seigneur des Terres Fertiles exilé, dissimulé dans des grottes. Aveuglé par son obsession pour les cartes, il pourrait se heurter à une découverte majeure sur le jeu de la trame. Mais sera-t-il prêt à l'entendre ? 

Constitué de quatre romans, Le Jeu de la Trame est un récit efficace. Le fait d'avoir bénéficié du concours de deux écrivains y est sans doute pour quelque chose. En effet, comme chaque version écrite par l'un a été retravaillée par l'autre, comme le souligne Bruno Lecigne dans la préface, cela a donné naissance à un cycle remarquablement bien écrit et d'une grande fluidité. Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne y enchaînent des chapitres courts où l'action est menée tambour battant

L'intrigue se cristallise autour d'un seul personnage, prénommé Keido qui ne craint pas d'affronter mille dangers pour ramener sa sœur d'entre les morts. Keido est un protagoniste troublé. Incestueux et violent, il n'agit que par intérêt personnel. Bien loin de l'archétype du héros menant une quête pour le bien collectif, Bruno Lecigne et Sylviane Corgiat ont cassé les codes pour nous proposer ici un anti-héros. Âme damnée, ce sombre personnage laisse derrière lui un sillage pour le moins sanglant car il n'hésite pas à assassiner à tour de bras. Avec un tel portrait, il serait légitime de le détester. Et pourtant, il n'en est rien car Keido est un être troublant. Plein de failles, il mène aveuglement sa mission par amour pour sa sœur. Je vous accorde que cette adoration a quelque chose de dérangeant, d'autant qu'il la voit partout, elle s'incarne même dans chacune de ses rencontres féminines. Cependant, torturé par cet amour inavouable, on est captivé par ce héros ambivalent. Narrateur principal de ce récit, on suit ses aventures avec une certaine fascination. D'autant que ce n'est même pas un guerrier, contrairement à ce qu'il veut faire croire à ceux qu'il rencontre. Usurpateur jusqu'au bout, ce piètre combattant n'obtient finalement ce qu'il souhaite que par la ruse et la fourberie. En mettant en exergue un personnage aussi atypique, les auteurs s'assurent déjà toute notre attention.

D'autre part, Le Jeu de la Trame met également l'accent sur une magie très particulière qui se manifeste par l'intermédiaire de cartes tissées en soie. Elles sont au nombre de 39 et confèrent à son détenteur un panel varié de pouvoirs. Ces cartes sont étroitement liées à l'existence du monde dans lequel évolue Keido. En effet, afin de protéger les Terres Fertiles du feu, un empereur a fait ériger autour d'elles une grande muraille de pierres, percée de 39 portes. Chaque porte est gardée par un seigneur à qui l'empereur a remis une carte avec la consigne de ne jamais les réunir. Mais relayée au plan du mythe, l'intégralité de la légende s'est perdue au fil du temps. 

En lisant Le Jeu de la Trame, on identifie rapidement les influences asiatiques qui viennent colorer cet univers d'un exotisme et d'un érotisme très marqués. Ainsi, cette muraille de pierres apparaît comme un clin d’œil à la Chine impériale moyenâgeuse. Ici, elle sert de barrière naturelle pour empêcher l'invasion des Cendreux et du mal du feu qui enflamme autant les hommes que les terres. 

Plus on s'enfonce dans l'histoire, plus on découvre un monde étrange et inquiétant. En compagnie de Keido, on traverse fiévreusement ce désert où naissent des créatures de feu à l'aspect vaguement humanoïde, dont le but est d'enflammer tout ce qu'ils rencontrent.

En outre, pour apporter du crédit à l'univers qu'ils ont imaginé, Bruno Lecigne et Sylviane Corgiat ont notamment ajouter en annexes, un index des archives et des manuscrits, conservés dans une bibliothèque afin de servir de mémoire à ce passé fondateur. En effet, la mention de ces documents : traités, poèmes, biographies ou encore dictionnaires sont autant d’éléments qui viennent donner corps à l'Histoire de ce monde imaginaire. 

Le Jeu de la Trame nous offre donc une épopée de fantasy orientale qui mêlent habilement sensualité, folie et violence. 

Avec ce cycle, les auteurs ont voulu marquer une rupture avec les canons du genre autant du point de vue de la construction de leur univers que du héros qu'ils ont choisi de mettre en scène. En écrivant un tel récit, Bruno Lecigne et Sylviane Corgiat se sont distingués en proposant un texte novateur et passionnant. 

Ainsi, les auteurs donnent à la fantasy un vrai souffle de liberté et d'originalité. Or, si d'aventure, vous ne l'avez pas encore lu, je vous invite chaudement à le faire car c'est une très belle pépite qui apporte beaucoup à cette littérature de l’Imaginaire. Pour moi, c'est assurément un coup de cœur. 


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