Hunder Games Tome La Ballade du serpent et de l'Oiseau chanteur
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l’avis des lecteurs
Synopsis
Dévoré d’ambition
Poussé par la compétition
Il va découvrir que la soif de pouvoir a un prix
C’est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L’avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d’astuce et d’inventivité pour faire gagner sa candidate.
Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l’échec, au triomphe ou à la ruine.
Dans l’arène, ce sera un combat à mort.
Avis lecture
Retour dans l’arène
Plus de 10 ans après ma première lecture de la trilogie Hunger Games, voilà que je me plonge dans ce spin-off. Je l’admets : j’avais peur d’y retourner, peur d’être déçue parce que mes goûts littéraires ont beaucoup changé entretemps.
Le film sortait néanmoins au cinéma (oui, j’écris cette chronique avec beaucoup de retard) et j’avais très envie de le découvrir. Mais, mais, mais… Je ne déroge jamais à la règle : le livre d’abord, l’adaptation après !
J’ai donc découvert l’histoire de Coriolanus Snow et ce fut une très belle lecture. Pas un coup de cœur certes, mais ce roman est finalement très différent de la trilogie d’origine. Moins dynamique, il s’attarde davantage sur les thématiques de fond qui invitent à la réflexion.
Au final, je ne peux que vous conseiller cette histoire, quel que soit le format (j’ai autant aimé le livre que le film).
À l’origine des Hunger Games
C’est peut-être un détail dans l’histoire de Katniss, mais les Hunger Games ont été instaurés après la révolution – perdue ! – des districts. Or, celle-ci a fait des ravages dans les deux camps, ce que La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur nous rappelle dès les premiers chapitres.
Ainsi, avant de devenir l’ennemi à abattre, Corionalus Snow n’est qu’un adolescent victime de la guerre. Il n’a pas perdu la vie, mais combien de temps tiendra-t-il ? Il ne mange jamais à sa faim et peine à maintenir les apparences d’une famille riche et puissante alors qu’il n’a plus un sous. Pour s’assurer un avenir digne de ce nom, il doit absolument devenir mentor dans les Hunger Games…
Oh, ils n’en sont qu’à leurs balbutiements. Bien que meurtriers, ils n’ont pas l’ampleur qu’ils atteindront plus tard sous la houlette de Snow. Pour vous donner un exemple, les districts n’ont pas l’obligation de suivre les Jeux. Après la Moisson annuelle à l’issue de laquelle l’un d’eux disparaît pour toujours, chacun retourne à sa vie en priant pour ne pas être tiré au sort l’année suivante. Je me suis donc « amusée » à relever toutes les différences entre les deux époques. L’évolution est aussi terrifiante que captivante !
Entre mensonges et manipulations
Dans La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, tout est affaire de survie. Pour Coriolanus Snow et sa famille qui meurt à petit feu. Pour Lucy Grey et les 23 autres tributs jetés dans l’arène. Afin d’éviter la disgrâce et la mort, ils oseront tous les coups.
Intelligent, Snow ne tarde pas à comprendre les règles du jeu pour mieux les contourner, voire les plier à sa volonté. Bien sûr, cela prend du temps, mais ses professeurs sont patients et il se montre attentif à leurs conseils. Au début, il n’est donc qu’un adolescent perdu dans la cour des plus grands. Il n’a pas encore la carrure du président qu’il deviendra plus tard pourtant, petit à petit, les événements le modèlent, l’invitent à emprunter des chemins toujours plus obscurs.
Attention, l’action n’est pas constante, cependant l’on ressent une tension permanente qui nous pousse à tourner les pages. Le cheminement de ce anti-héros, qui oscille sans cesse entre la nécessité d’agir et l’égoïsme, la pitié et l’envie de dominer, est d’autant plus intéressant que l’on sait qui il deviendra.
Quand j’y pense, Suzanne Collins nous l’aurait presque rendu attachant. Je me répète, mais Snow n’a pas eu une vie facile. On ne peut ressentir que de la pitié en découvrant ses jeunes années. À titre personnel, j’ai même compris certains de ses actes les plus vils… jusqu’à ce qu’il montre son vrai visage !
La neige se pose toujours au sommet
Du moins, jusqu’à ce que Katniss fasse son apparition mais ça, c’est une autre histoire. Dans La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, Snow parvient toujours à s’en sortir. Il peut compter sur la fidélité de Sejanus et l’affection de Lucy Gray, mais leur rendra-t-il la pareille ? Après tout, il place le pouvoir au-dessus de tout. Quel prix devra-t-il payer pour faire partie des vainqueurs ?
Je vous laisse le soin de le découvrir, mais sachez que le dernier quart du livre est à l’image de son avenir : riche en trahisons ! D’ailleurs, l’auteure ne nous offre pas toutes les réponses, mais j’ai aimé ce dénouement doux-amer qui colle si bien à l’ambiance du roman.
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