California girls
  • Date de parution 23/08/2017
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782253070450
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français Drogue Faits divers

California girls

3.46 / 5 (420 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

En 1969 j’avais neuf ans. La Famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J’ai grandi avec l’image de trois filles de vingt ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées... voilà ce qu’on disait d’elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l’emprise d’un gourou qu’elles prenaient pour Jésus-Christ.Ce fait divers a marqué un tournant historique : la fin de l’utopie des années  1960.California Girls couvre trente-six heures de la vie de la Famille Manson au moment où elle passe à l’acte. Mon but a été que tout paraisse aller de soi comme dans un roman. J’ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j’ai revécu seconde par seconde le martyre de Sharon Tate.S. L.  Hanté par cette affaire, le romancier en livre une approche humaine bouleversante.  François Angelier, Le Monde.Une incontestable réussite littéraire.  Bruno Corty, Le Figaro littéraire.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 23/08/2017
  • Nombre de pages 320
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782253070450
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Où?

Le roman se déroule En Californie, à Los Angeles, à Venice et Beverly Hills.

Quand?

L’action se situe en 1969, plus précisément durant 36 heures, du 8 au 10 août.

Ce que j’en pense

***

Prenant en quelque sorte la suite de The girls, le roman d’Emma Cline, California girls revient aussi sur le quintuple meurtre perpétré par trois filles et un jeune homme en août 1969 et qui coûtera notamment la vie à Sharon Tate, l’épouse de Roman Polanski. L’angle choisi par Simon Liberati est davantage journalistique. Plutôt que de s’attacher à l’âme d’une protagoniste et à nous raconter son parcours, l’auteur va nous faire vivre l’expédition mortelle dans le détail. Une sorte de reportage parfaitement documenté dans la villa des hauteurs de Los Angeles.

Cette description clinique, minute après minute, de la façon dont le groupe va trucider ses victimes, fait froid dans le dos. La plupart des critiques se limitent du reste à la relation de ces 36 heures.

Mais la suite est proprement hallucinante. Car une fois leur forfait accompli, les assassins retournent auprès de Charles Manson, et poursuivent leur vie comme si de rien n’était. Entre sexe à deux ou en groupe et la prise de drogues diverses qui leur brûlent le cerveau, il leur reste juste le temps de suivre les leçons de leur gourou. Lors d’une promenade au bord de mer, ce dernier va croiser des flics qui patrouillent sur la plage. Il sait que les hippies sont leurs souffre-douleurs favoris, mais malgré la vigilance générale décrétée après le quintuple assassinat, ils ne lui demanderont rien. Il peut même jubiler : « Comme disait Adolf Hitler : « On ne peut plus parler de hasard quand – en une seule nuit – le destin d’un pays est changé sous l’influence d’un homme. » La certitude d’avoir créé une effervescence sociale durable et d’avoir bouleversé les certitudes de ceux qui l’avaient écrasé si longtemps dans leur système répressif lui donnait une force extraordinaire. Il était venu le temps où la Famille allait réveiller le monde pour le confronter à ses peurs profondes et libérer l’homme blanc de ses illusions en le rendant à la vie animale… La guerre raciale souhaitée par Charlie, né en 1934 dans une région hantée par le Ku Klux Klan, était le préalable du retour à la nature. »

Tandis que l’enquête piétine, le groupe se prépare à un voyage dans le désert, avec insouciance, comme dirait Karine Tuil. Même si au bout du compte, ils finiront par être rattrapés : « C’est bien le problème, avec les dingues. Ils travaillent du ciboulot, mis comme ils prennent les caillasses pour des pépites, ils restent sur le pavé. »

Simon Liberati a trouvé la distance nécessaire pour faire de ce roman un récit clinique du fait divers. Sans porter de jugement, il nous replonge dans cette époque avec ses excès, mais aussi avec ses utopies. Sans atteindre la beauté formelle du roman d’Emma Cline, son livre mérite également le détour.

La lecture de "California Girls" m'a laissée dubitative quant à la démarche de Simon Liberati. Et deux semaines après avoir terminé ce roman, je me demande encore quel était son objectif en s'emparant de l'un des faits divers les plus sordides et les plus célèbres de la seconde moitié du XXème siècle...


Californie, 1969. Sharon Tate, l'épouse enceinte du cinéaste Roman Polanski et quatre de ses hôtes, sont sauvagement assassinés dans la luxueuse villa du couple à Benedyct Canyon. Les coupables, membres d'une secte -la Famille- essentiellement composée de jeunes filles, dont le gourou Charles Manson prophétise l'avènement d'un nouveau monde auquel seul ses adeptes pourront accéder, sont rapidement interpellés.

La figure devenue quasiment mythique de Charles Manson, qui, du haut de ses 1,54 m, dégageait apparemment un tel magnétisme que ses adoratrices le pensaient doué de pouvoirs surnaturels, a longtemps fasciné autant qu'elle a rebuté. Le seul charisme, même exceptionnellement développé, suffit-il à expliquer que sur une simple injonction de sa part, de jeunes gens -dont trois filles et un garçon- âgées pour la plupart d'à peine vingt ans, en soient venus à massacrer, torturer d'innocents inconnus ?


Simon Liberati choisit, plus qu'à celle du gourou, de s'intéresser à la personnalité de ces adeptes devenus meurtriers.


D'abord il plante le décor. Il nous invite à l'intérieur de la communauté, installée sur le territoire d'un ranch avec le patron duquel Manson a un arrangement. Pour l'anecdote, ce ranch, ancienne propriété d'Howard Hughes, a servi de lieu de tournage à la série "Bonanza". Les hippies de la Famille y côtoient les cow-boys chargés de l'entretien des écuries ou d'emmener les touristes en ballade, et d'un groupe de motards qui traînent souvent sur les lieux, attirés par l'essaim de filles faciles qui composent les "Girls" de Manson.


Une multitude de personnages ainsi se croisent, dont on réalise au final que la plupart font office de figurants, permettent de planter un cadre, mais ne jouent pas de rôle réel dans cette histoire. Ce qui est dommage, c'est que les protagonistes principaux ne sont pas vraiment plus marquants...

Simon Liberati a écrit "California Girls" comme un roman noir, jouant la carte du "behaviourisme" : il dépeint des faits, s'attardant particulièrement sur le calvaire de Sharon Tate et de ses amis, et situe son récit dans une immédiateté qui occulte le passé de ses héros. A aucun moment il ne tente de comprendre les mécanismes de cette idolâtrie insensée, de cette soumission à la volonté d'un dément.


C'est comme s'il s'était contenté, à l'image d'un paparazzi en quête de sensationnel, de prendre une photo de l'envers du décor, de soulever, tel un voyeur fasciné par la dimension sanglante et légendaire de l'événement, un coin du rideau dissimulant la face obscure d'un univers de plaisirs faciles abritant la possibilité du pire. Du coup, je m'interroge sur le choix de son sujet, dont il ne tire aucune analyse, à partir duquel il n'exploite aucune piste de réflexion.


J'ai donc lu "California Girls" comme je l'aurais fait d'un polar à l'ambiance glauque (et c'est à mes yeux la seule qualité de ce roman), dont les personnages et l'intrigue, sans réelle consistance, ne me laisseront pas un souvenir impérissable...



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