les maîtres enlumineurs Tome 1 Les maîtres enlumineurs, tome 1
Résumé éditeur
livré en 5 jours
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l’avis des lecteurs
Edit relecture : Cette chronique est toujours d’actualité, mon avis n’a pas changé sur ce livre. Excellent et vraiment fun.
Mon avis :
Un roman bien fun, le tout dans un univers vraiment original et une intrigue qui a énormément de potentiel.
Sancia Grado est une voleuse dont le métier est de récupérer des objets pour ses clients. Sa nouvelle mission consiste à aller chercher un coffret qui se trouve actuellement dans un entrepôt bien gardé prés du port de Tevanne.
Mais quand son commanditaire se fait assassiner et qu’elle même se retrouve au milieu d’une guerre dont elle ne comprend rien, elle n’a plus qu’une option : fuir pour sa vie …
Gregor Dandolo est la fils d’une riche famille de marchands qui ont le monopole de la magie à Tevanne. Il a coupé les ponts avec sa famille pour se lancer dans la politique et faire en sorte que certaines inégalités soient réglées. Mais quand un voleur fait bruler tout le front de mer, il ne peut que se lancer à sa poursuite …
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Je n’avais aucun doute sur le fait que Bennett était un des champions du worldbuilding après avoir lu sa trilogie Divine Cities et ce livre confirme ce fait.
En fait il a quelques similarités entre son ancienne trilogie et celle ci, notamment sur le fait que dans les deux cas on est sur de la magie en lien avec un monde industriel, ou parce que la magie résulte de l’ancien et de l’inconnu.
Dans ce monde la magie a existé autrefois, les anciens réalisaient des merveilles avec, modelant le monde à leurs envies. Puis elle a été perdue suite a une grande guerre qui a anéanti tout cet ancien monde. On l’a redécouvert il y a peu de temps en fouillant dans des ruines et quelques grandes familles en ont maintenant le monopole.
Le principe (appelé « scriving ») réside dans un alphabet que l’on peut peindre sur des objets dans le but de leur donner des règles qui vont à l’encontre de leur nature. Par exemple on peut « programmer » une roue pour qu’elle croit qu’elle est actuellement sur une pente descendante, et donc qu’il faut qu’elle réponde à la gravité en avançant. Et ce même si elle est actuellement sur du plat ou en montée. De même ce mécanisme est très souvent utilisé sur les portes pour faire en sorte que seule la personne avec la bonne clé puisse l’ouvrir, bloquant ainsi toute tentative d’intrusion.
Mais évidement le langage n’est pas universel. Pour qu’il fonctionne il doit exister quelque part un lieu, une bibliothèque, qui sert de « traduction » des mots écrits vers leur effet magique. C’est la que le monopole entre en jeu, les grandes famille ayant chacune leur écriture secrète personnelle dont elles gardent les mystères bien cachés.
Bien sur elles s’en servent pour vendre des objets enchantés et entretenir leur richesse.
On imagine tout de suite les possibilités industrielles que ce procédé permet de mettre en place, en terme de machines magiques par exemple. Le fait de lier la magie à l’informatique est vraiment très bien trouvé !
Encore une fois l’auteur arrive à nous donner un sentiment de « waou » lors de la lecture, devant toutes les possibilités ouvertes devant nous.
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Tout l’intérêt du livre n’est évidemment pas uniquement dans l’univers, il vient aussi de l’intrigue et des personnages.
Le coffret que Sancia a dérobé contient un artefact qui lui permet de découvrir la magie sous un autre point de vue. Il pourrait révolutionner l’usage qu’on en fait actuellement et c’est pour ça que tout le monde aimerait bien mettre sa main dessus (même si c’est censé être un secret bien gardé).
L’intrigue est finalement assez classique en fantasy qui regorge d’histoires de voleurs et d’ancienne magie dont on découvre de nouvelles fonctionnalités oubliées.
Mais le tout fonctionne bien ici, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer ou de trouver le temps long malgré un nombre de pages certain.
En plus je dois dire que cette lecture de ce premier tome m’a rendu vraiment enthousiaste à l’idée de lire la suite, le tout sans utiliser de cliffhanger mais rien qu’avec l’ouverture que nous donne le tout et les possibilités pour la suite.
Je me suis aussi bien attachée aux personnages.
J’ai apprécié le fait que Sancia soit au début une voleuse mal nourrie. C’est vrai que ce n’est qu’un détail mais il me semble plus logique quand on survit dans les quartiers pauvres et me fait me questionner sur de nombreux autres ouvrages ou ce genre de fait n’est pas vraiment décrit ni mis en avant.
Elle a ses humeurs aussi, changeant souvent d’avis en cours de route. Elle n’est pas sur d’elle même même si elle se donne une façade. Je dirais que toute sa vie n’a été qu’une course à la survie, et qu’elle a bien l’intention de ne pas tomber cette fois ci, du coup quand il faut fuir parce que la situation devient trop dangereuse, elle n’hésite pas une seule seconde.
De même pour Gregor qui, malgré son envie de faire le bien et sa prise de distance avec ceux qui profitent honteusement du système en utilisant les pauvres, reste un peu figé dans ses principes et ses privilèges car il a été élevé comme ça.
Évidemment ils évoluent au cours de l’intrigue et c’est tant mieux.
Du coup je pourrais dire que c’est surtout le fait que les personnages soient plus réalistes que la normale et pas juste sympathiques pour plaire au lecteur qui m’a plu ici.
Au final j’ai pris un grand plaisir à lire ce livre. C’est de la fantasy originale et bien écrite.
J’ai vraiment envie de lire la suite maintenant !
16.5/20
Les blogs référencés sur Bibliosurf sont dithyrambiques sur Les maîtres enlumineurs de Robert Jackson Bennett. Comme j’avais sérieusement besoin d’une évasion intelligente, je les ai écoutés. Ils ont tous raison d’être enthousiastes.
La riche Tevanne est tenue par quatre maisons marchandes, qui ont chacune son campo, ses habitants, ses lois. Ceux qui n’en font pas partie sont relégués dans les Communs. C’est une forme de magie très particulière qui fait la fortune des maisons : l’enluminure. Les maîtres enlumineurs, grâce à leur art et à des codes complexes, arrivent à modifier la nature des objets, persuadant par exemple une roue que la gravité l’entraîne vers l’avant, ouvrant la porte à des calèches automobiles …
Dans les campos, tout n’est que luxe. Dans les communs, eau croupie, saleté, misère, la loi de la jungle. Sancia est une très jeune voleuse. Elle a été contactée pour dérober, sur les docks fort bien gardés, une petite boite. Sancia pourra compter sur un talent particulier et sur un certain nombre d’objets enluminés qu’elle achète à des enlumineurs clandestins des Communs.
On se doute que le vol, pourtant mouvementé, ne sera que le début d’une série de catastrophes et que tout ira de mal en pis.
Quel roman mes aïeux ! Ça c’est du souffle, de l’aventure, de l’intelligence, de l’originalité, du déconfinement ! Si vous n’êtes pas totalement réfractaire à tout ce qui n’est pas réaliste, allez-y en toute confiance.
En premier lieu, c’est un véritable pied de lecture pour toute personne qui aime qu’on lui raconte des histoires. Et qui aime que l’on joue avec les clichés et les archétypes. Parce que oui, il n’y a pas plus classique dans la littérature de fantazy que de commencer avec le vol d’un objet magique. A partir de là, l’auteur peut juste se planter, remâcher un machin mille fois mastiqué, ou jouer avec votre jubilation et vous embarquer dans un véritable tourbillon.
Vous vous doutez bien qu’on est ici dans le second cas. Pendant plus de 600 pages l’auteur suit la trame classique (vous mettez le personnage dans la merde, puis chaque fois qu’il croit s’en sortir, vous l’enfoncez un peu plus, jusqu’au final) avec un talent de conteur époustouflant, un décor génial, des personnages complexes, riches, changeants et déstabilisants. Donc un vrai grand plaisir de lecture au premier degré.
Ensuite, si vous avez lu le génial Vigilance, vous savez que Robert Jackson Bennet n’est pas « juste » un raconteur d’histoires. Il a une conscience politique, et il sait la mettre en scène dans ses écrits. C’est encore le cas ici, avec une réflexion décalée dans un monde qui n’est pas le nôtre, sur les différences sociales, l’exploitation des plus faibles et la déshumanisation de ceux que l’on exploite. Je n’en dis pas plus pour ne pas révéler des éléments d’intrigue, mais c’est très habilement et intelligemment fait.
Cerise sur le gâteau, et là les blogs spécialisés qui ont toutes les références SF et fantazy en parlent beaucoup mieux que moi, il a réussi d’une façon absolument magistrale à inclure des éléments de SF dans un roman purement fantazy en créant un parallèle entre la magie à l’œuvre dans le monde qu’il a créé et les langages informatiques. C’est extrêmement jouissif de voir une telle intelligence en action.
Pour finir, quand on lit un roman de plus de 600 pages, même si on aime, on a souvent quelques petites restrictions : Là ça ralentit un peu, là il étire, tel personnage ou telle situation sont caricaturaux, tel retournement de situation un peu capilotracté. Ici rien, tout est parfait de la première à la dernière ligne. Donc allez-y, sans faute, lisez aussi Vigilance si ce n’est pas déjà fait, et vivement la suite.
Toute l’économie de l’opulente cité de Tevanne repose sur une puissante magie : l’enluminure. À l’aide de sceaux complexes, les maîtres enlumineurs donnent aux objets des pouvoirs insoupçonnés et contournent les lois de la physique. Sancia Grado est une jeune voleuse qui a le don de revivre le passé des objets et d’écouter chuchoter leurs enluminures. Engagée par une des grandes familles de la cité pour dérober une étrange clé dans un entrepôt sous très haute surveillance, elle ignore que cet artefact a le pouvoir de changer l’enluminure à jamais : quiconque entrera en sa possession pourra mettre Tevanne à genoux. Poursuivie par un adversaire implacable, Sancia n’aura d’autre choix que de se trouver des alliés.
Avec ce premier tome des Maître enlumineurs, Robert Jackson Bennett frappe fort. Il convie le lecteur à un voyage, une aventure dans un monde de fantasy incroyablement riche et complexe.
Bienvenue à Tevanne, riche cité, dont l’économie repose sur quatre maisons marchandes. Grâce à la magie, ces dernières enluminent des objets de manière à leur donner des pouvoirs. Si vous ne faites pas partie de ces maisons, vous vivez alors dans les communes, un cloaque fait de bric et de broc, un bidonville en somme. C’est là que vit Sancia Grado, voleuse d’objets enluminés. Un riche client lui a d’ailleurs demander de voler un objet dans un des entrepôts du front de mer. Sancia dérobe une clé étrange. C’est alors le début des ennuis…
Ce premier tome introduit un univers de fantasy très riche. Le lecteur prend connaissance d’un monde magique fondé sur l’enluminure, sorte de runes qui permettent d’envoûter les objets. L’auteur nous explique, à travers ses personnages, comment fonctionne ce monde complexe. Il y a parfois des explications ardues mais j’ai beaucoup aimé être immergée directement dans cet univers très original.
On suit Sancia, personnage féminin assez badass, que j’ai bien sûr adorée! Elle n’a pas sa langue dans sa poche et les insultes fusent avec elle. Elle a beaucoup de caractère et un passé très intéressant. Elle a aussi le don de « communiquer » avec les objets rien qu’en apposant les mains dessus ce qui lui permet de glaner des informations importantes. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé suivre et c’est elle qui porte le roman.
J’ai enfin adoré le rythme de ce roman. Les dialogues valent leur pesant d’or. C’est très dynamique et on ne s’ennuie pas. Il y a beaucoup d’actions qui fait qu’on a aucune envie de refermer le livre. Si pour moi ce n’est pas un coup de cœur, malgré tout, c’est peut-être parce que finalement l’intrigue a pris un chemin un peu trop convenu, attendu à mon goût.
Ce premier tome des « Maîtres enlumineurs » est un roman de fantasy incroyable: un système de magie inédit, un personnage féminin inoubliable et des dialogues savoureux. Le cocktail parfait qui vous emportera très loin dans cet univers magique.
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