Voyage au bout de l'enfance
  • Date de parution 13/01/2023
  • Nombre de pages 96
  • Poids de l’article 84 gr
  • ISBN-13 9782757899144
  • Editeur POINTS
  • Format 177 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
famille enfance Romans français

Voyage au bout de l'enfance

4.37 / 5 (859 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

« Un conte des temps modernes pour dire la violence, l’absurdité de la guerre. »François Busnel, La Grande Librairie« Trois mois. D’après maman, ça fait précisément trois mois aujourd’hui qu’on est enterrés dans ce fichu camp. Et ça fait presque quatre ans que j’ai quitté l’école Jacques-Prévert de Sarcelles. »R. B.Fabien est un petit garçon heureux, qui aime le football, la poésie et ses copains, jusqu’au jour où ses parents rejoignent la Syrie. Ce roman poignant et d’une grande humanité raconte le cauchemar éveillé d’un enfant lucide, courageux et aimant qui va affronter l’horreur.Rachid Benzine est enseignant et chercheur associé au Fonds Ricœur. Il est l’auteur de Dans les yeux du ciel et de nombreux textes disponibles chez Points, dont Lettres à Nour, Des mille et une façons d’être juif ou musulman, dialogue avec Delphine Horvilleur, et Ainsi parlait ma mère.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 13/01/2023
  • Nombre de pages 96
  • Poids de l’article 84 gr
  • ISBN-13 9782757899144
  • Editeur POINTS
  • Format 177 x 109 mm
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l’avis des lecteurs

Papa et maman m’emmènent en Syrie

En racontant le drame d’un petit garçon que ses parents entrainent en Syrie, Rachid Benzine réussit un roman choc. Un récit émouvant qui pose la question du sort de milliers de personnes aujourd’hui piégées.

Fabien est un petit garçon de Sarcelles qui a trouvé en son enseignant de CE2, monsieur Tannier, un allié pour sa grande passion à côté du football, la poésie. Mais le jour où il devait déclamer ses vers devant ses camarades de classe, ses parents lui ont annoncé qu’ils partaient en voyage.

Au terme d’une longue route, il s’est retrouvé au paradis sur terre s’il devait en croire sa mère, à Raqqah en Syrie. Où très vite ce paradis prend des airs d’enfer. Sa mère pore désormais un niqab. En sortant de l’école, «on sait jamais qui est qui. Pour retrouver maman dans le paquet c’était difficile. Elles se ressemblent toutes. Alors fallait que j’attende que maman m’appelle sinon je ne savais jamais avec qui repartir à la fin des cours.» Son père est un combattant, et même s’il est discret, il sent bien que ses certitudes des premiers jours vacillent. En tentant bien que mal à répondre aux questions de son fils, il lâche: «Heureusement qu’on t’a mon petit Fabien pour éviter de perdre complètement la tête.»

Car même s’il a encore le football, on entend lui expliquer que la seule poésie qui vaille est celle qui chante la gloire du califat. Et son père comprend que derrière la candeur de l’enfance, son fils pose les bonnes questions: «Je me demande comment ils ont pu venir à Raqqah en connaissant rien de l’arabe et presque rien de la religion. Sûrement pour apprendre. Mais en fait ils apprenaient pas grand-chose. À eux aussi les Daesh ils leur faisaient répéter des phrases qu’ils devaient connaître par cœur pour faire bonne figure quand ils étaient avec tous les autres barbus et avec les femmes en niqab.» Quand ils se rendent compte de leur erreur, il est trop tard. Ils sont désormais prisonniers, sont obligés de se déplacer en fonction du conflit. Jusqu’à ce jour où son père ne revient pas. Où sa mère est remariée avant que son second mari ne meure lui aussi. Arrive alors un troisième homme, violent, qui va mettre sa mère enceinte avant qu’elle n’obtienne le divorce. Une spirale infernale qui finira dans un camp, dans le Kurdistan syrien, où ils se retrouvent des milliers. Dans cette enclave, véritable cour de miracles, on trouve des dizaines de nationalités. «S’il n’y avait pas mes poèmes, je crois que maman serait déjà morte. Et Selim aussi. Je l’aime mon frère. Quand il n’a pas mal au ventre à cause de la maladie ou parce qu’il n’a pas assez à manger, Selim est le plus gai des compagnons. (…) Je crois que Selim et mes poèmes c’est le meilleur médicament pour soigner tous les malheurs de maman. Parce qu’en vrai on n’a pas souvent de bonnes raisons de rigoler dans le camp.»

Rachid Benzine s’est solidement documenté pour nous offrir ce court mais percutant roman. L’islamologue est en contact avec des réfugiés et partage avec eux un drame qui semble inextricable. La France, encore traumatisée par les attentats qui ont frappé son sol, préfère détourner le regard et laisse ses ressortissants dans ses camps où les conditions de vie sont horriblement difficiles. Même les enfants, victimes collatérales de l’aveuglement de leurs parents, ne sont pas secourus. A travers ces lignes se pose la question de La décision comme le fait Karine Tuil à sa manière. Dans le pays des Droits de l’homme, le principe de précaution – que l’on appellera ici aussi la peur – a pris le pas sur toute considération humanitaire. Outre la colère, on peut légitimement aussi se demander si cette inaction n’est pas une bombe à retardement. Et voilà comment on bascule du conte tragique à la réflexion politique. Sans manichéisme, mais avec des enjeux majeurs. Après Dans les yeux du ciel et Ainsi parlait ma mère, Rachid Benzine donne ici une nouvelle preuve de son formidable talent d’écrivain.

Fabien est un petit garçon heureux qui aime, le football, la poésie et ses copains, jusqu’au jour où ses parents rejoignent la Syrie. Ce roman poignant et d’une grande humanité raconte le cauchemar éveillé d’un enfant lucide, courageux et aimant qui va affronter l’horreur.

Fabien est en CE2. Il aime le foot, Kylian Mbappé, son instituteur et ses copains. Un jour, ses parents décident de rejoindre Daech, en Syrie. Le monde de Fabien s’écroule.

Ce court roman de 80 pages et une claque, un uppercut qi m’a mise K.O. Le récit est raconté par Fabien. Avec ses mots d’enfant, il retrace sa vie, là-bas, en Syrie. La conversion brutale de ses parents; sa mère qui d’un seul coup revêt le niqab et qui n’existe plus qu’à travers son regard; son père qui va combattre chaque jour, kalachnikov à la main. Fabien intègre l’école des lionceaux du califat. Tu vois Fabien, pour être un homme, un vrai combattant, il ne faut pas détourner le regard, ni pleurer quand tu vois une tête exploser juste devant tes yeux.

C’est un récit d’une violence et d’une douleur rare qui prend aux tripes et qui émeut. Comment est-ce possible d’en arriver là? A ce degré de barbarie, d’inhumanité? Certaines scènes sont insoutenables. La violence que subit et voit Fabien contraste avec son vocabulaire d’enfant, tellement innocent.

Le parcours s’achèvera avec la défaite de Daech et l’arrivée dans un camp où là encore Fabien subit la faim, les humiliations, la misère la plus totale.

« Voyage au bout de l’enfance » est un roman qu’il faut lire juste pour savoir et ouvrir les yeux sur tous ces petits « Fabien » qui ont perdu plus que leur innocence.

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