Les Lames du Cardinal Tome 1 Les Lames du Cardinal, Tome 1

Pierre Pevel nous entraîne à la Cour de Louis XIII sous le « règne » du Cardinal Richelieu et plus précisément au temps des mousquetaires. Contemporains aux célèbres Atos, Portos, Aramis et D’Artagnan d’Alexandre Dumas, les mousquetaires de Pierre Pevel se nomment Leprat, Ballardieu, Marciac, La Fargue, Saint-Lucq, Almadès ou encore la baronne de Vaudreuil. Ce sont les plus fines lames du royaume qui agissent en secret pour le compte de Richelieu, au nom de l’Etat, du Roi et de la France.

C’est un véritable roman de Cape et d’épée avec sa part d’intrigues de Cour, de complots contre le roi, de combats à la rapière… Ici, Paris se partage entre les complots fomentés par les nobles, l’effervescence des boutiquiers qui se pressent dans toute la ville ou encore les activités illégales mais tolérées de la cour des miracles dirigée par le Grand Coësre. Mais c’est également un Paris où règne la magie draconique qui insuffle à certains un grand pouvoir pour s’infiltrer à la Cour française et dominer ainsi la France, comme c’est le cas en Espagne.

Ainsi, on l’aura bien compris, le Cardinal va utiliser ses Lames qui sont d’authentiques mousquetaires avec tout l’honneur, le courage qui les caractérisent pour déjouer les plans machiavéliques des infiltrés draconiques.

Une belle fresque historique où l’on suit nos épéistes dans un tourbillon d’aventures et de combats assaisonnés d’une bonne dose de magie rendant cette trilogie tout simplement ensorcelante.

Nous voilà transportés à l’époque de Richelieu ! Dans un Paris — et ses alentours — admirablement reconstitué par la plume de l’auteur, nous suivons plusieurs personnages dans une aventure de cape et d’épée et… de dragons. Des dragons qui pour la plupart ont une forme humaine et sont membres de loges obscures et ésotériques. Ils ont déjà la mainmise sur la Cour d’Espagne et ils ne rêvent que de s’implanter en France.

Le Cardinal de Richelieu reforme la compagnie des Lames du Cardinal, combattants et épéistes d’exception, pour servir la France contre ses ennemis, à savoir les puissances étrangères mais aussi la race ancestrale des dragons. Dans un contexte d’intrigues, de complots, de traîtrise et de double jeu, nos héros se retrouvent après des années de séparation et sont rapidement mêlés à des enjeux parfois obscurs pour eux-mêmes.

Les scènes et les dialogues sont bien écrits et agréables à lire. Et l’auteur a le sens du scénario ! J’ai tellement bien visualisé les séquences que j’imaginerais volontiers un film adapté de ce livre, pour une aventure palpitante qui multiplie les rebondissements. Les références à Alexandre Dumas sont évidentes, et j’ai eu le sentiment que Pierre Pevel s’était beaucoup amusé à écrire cette aventure, pour notre plus grand bonheur de lecteur.

Les articles qu’on peut lire sur cette trilogie rappellent régulièrement qu’elle est aussi uchronique, avec une conclusion du siège de La Rochelle différente de la réalité historique, à tel point que la saga est souvent qualifiée d’Uchronie de Fantasy. Mais j’ai trouvé que cet élément était très mineur dans l’histoire, et que l’auteur aurait très bien pu construire son scénario sans modifier les événements de La Rochelle (en inventant une autre raison pour la dissolution des Lames, des années avant le début des romans). Bref, je classe cette saga en Fantasy Historique, et pas en Uchronie de Fantasy.

Les personnages sont un brin typés, mais ce n’est pas gênant dans ce livre qui s’inspire des histoires et films de cape et d’épée, c’est-à-dire où l’action et les interactions entre les protagonistes priment sur la psychologie de chacun.

La fin de ce roman est une demi-fin, tant il est évident que si une intrigue principale est close, de multiples questions restent en suspens. Vive la suite !

Un livre léger et agréable, idéal pour s’offrir un bon moment de détente.

imagination et panache avec Les lames du Cardinal de Pierre Pevel.

1633, Paris. Le Cardinal de Richelieu décide de réunir de nouveau les meilleures lames du royaume, sous le commandement du capitaine La Fargue. Il s’agit une fois de plus de combattre l’Espagne et ceux qui en ont pris le contrôle, les dragons. Redoutables adversaires, venus du fond des temps, ils ont forme humaine mais pratiquent une magie puissante et sont sur le point d’installer une loge en France. La Fargue se méfie de Richelieu qui l’a déjà lâché par le passé mais accepte tout de même de réunir à nouveau ce qu’il reste de sa petite armée : les épées et les esprits les plus acérés de France. Les lames du Cardinal reprennent du service, gare à ceux qui se mettront en travers de leur chemin.

Pierre Pevel est un formidable conteur, les lecteurs de la série consacrée au Chevalier de Wielstadt le savent. Les lames du cardinal fait preuve des mêmes qualités. A commencer par sa marque de fabrique : l’évocation érudite d’une époque historique pimentée d’éléments de fantazy. Là où la série de Wiesltadt était un polar fantastique, les lames du Cardinal sont un brillantissime hommage aux romans de cape et épée, et en particulier à maître Dumas. Du panache, de l’action à revendre, du rythme, et le plaisir sans égal de croiser au détour d’une page, Athos, Richelieu, l’infâme Rochefort ou le Capitaine de Tréville. Que du bonheur pour un retour magique vers des lectures qui ont enchanté mon enfance.

En digne héritier du maître, Pierre Pevel reprend les codes des romans de cape et épée, mais n’est pas pour autant un simple copieur. Il a son style, son écriture, sa façon de mêler érudition, action et quelques pincées de fantazy, bien sombre, qui viennent pimenter le récit. Ultime bonheur, la fin très ouverte laisse grande ouverte la porte à une suite.

Paris, an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le Cardinal, l’une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L’espionnage, l’assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins… et même la sorcellerie, qui est l’œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les dragons! Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d’Espagne est tombée entre leurs griffes… Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier dévoué que la trahison et le déshonneur n’ont pourtant pas épargné : le capitaine La Fargue. Car l’heure est venue de reformer l’élite secrète qu’il commandait jadis, une compagnie d’aventuriers et de combattants hors du commun, rivalisant d’élégance, de courage et d’astuce, ne redoutant nul danger: les Lames du Cardinal!

Cela faisait un petit moment que j’avais envie de me lancer dans un roman de cape et d’épées mais qui penche aussi du côté de la fantasy. Avec Les lames du Cardinal, j’ai trouvé le roman idéal. Je l’ai lu en quelques jours. Autant vous dire qu’après un petit passage à vide livresque, ça rebooste!

Dans ce premier tome (la saga en compte trois), le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer. Il y a de l’action à chaque page, des rebondissements, des aventures telles qu’on se les imagine pour de fines lames.

L’intrigue se déroule au XVIIème siècle sous le règne de Louis XIII. Richelieu rappelle ses « lames », mousquetaires d’élite, afin de mener à bien une mission de la plus haute importance. Ce premier tome est donc une sorte de mise en bouche. En effet, le lecteur fait connaissance avec chacun des mousquetaires du cardinal. Ils ont chacun leur caractères, leurs caractéristiques. L’auteur s’est attaché à en faire des personnages à part entière avec une personnalité propre et bien différente de celle des autres et c’est assez appréciable. En effet, ses personnages ne sont pas lisses ou caricaturaux: ils renferment tous une part d’ombre et de mystère qui sera sans doute dévoilée dans les autres tomes. Ce début peut en rebuter certains car les personnages sont nombreux mais c’est un passage obligé. Une fois tous mémorisés, le lecteur n’a qu’une envie: en savoir encore plus!

Ma préférence va à la Baronne Agnès, seule femme de l’équipe. Son passé est aussi douloureux que mystérieux. Elle tire vraiment son épingle du jeu. Là où l’auteur aurait pu en faire des tonnes avec une héroïne devant prouver sans cesses ses capacités face à une horde de mâles, il fait d’Agnès une femme libre, acceptée de tous. Les commentaires machistes ou sexistes n’ont pas lieu d’être. Agnès est une lame au même titre que les autres et c’est tout. J’ai beaucoup apprécié ce parti pris de l’auteur. J’ai en tout cas hâte de la suivre dans ses aventures à travers les autres tomes.

Je le disais en début de chronique: ce roman ne permet aucun temps mort. Les actions et les aventures sont présentes à chaque page mais sont toutes motivées. Je redoutais le fait d’être perdue lors des scènes de combat mais la prose de Pevel est très visuelle et on s’imagine sans aucune difficulté les duels engagés pas les protagonistes. L’intrigue est assez retorse: les machinations, trahisons et alliances se succèdent. Pevel déplace ses personnages comme sur un grand échiquier et aime perdre son lecteur. Il ne faut en tout cas pas se fier aux apparences. Tel qui était l’ennemi hier peut s’avérer devenir un précieux allié le lendemain.

Enfin le caractère fantasy du roman est bien amené. Il ne domine pas le roman mais il est apporté par petites touches à travers les dragons notamment. J’ai tout simplement adhéré. Le lecteur n’est pas noyé sous une masse d’informations liée à un monde fantasy. Non, Pierre Pevel place bien ses personnages dans la France du XVIIème siècle. On peut d’ailleurs saluer son travail de recherches et de précision autour de cette époque aussi bien dans les costumes que dans la disposition des lieux ou encore au sujet de la propreté de Paris! Bref, le lecteur est immergé dans une atmosphère classique.

C’est donc totalement conquise que je sors de cette lecture. J’ai aimé aussi bien l’intrigue que les personnages. On gage que je lirai la suite avec autant d’enthousiasme?