Ça raconte Sarah
  • Date de parution 05/03/2020
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 148 gr
  • ISBN-13 9782707346162
  • Editeur MINUIT
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Romance

Ça raconte Sarah

3.55 / 5 (1068 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.

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  • Date de parution 05/03/2020
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 148 gr
  • ISBN-13 9782707346162
  • Editeur MINUIT
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d’une seconde à peine.

Pourquoi j’ai choisi ce livre

Dès sa sortie tout le monde en a parlé mais j’ai lu et entendu des avis très différents. Il était à la bibliothèque, pourquoi pas, il n’est pas très long et je voulais me faire ma propre idée.

Ma lecture

Et bien ça n’a pas fonctionné…… Ce type de roman n’est décidément pas pour moi. L’ennui, le manque total d’intérêt, aucune sympathie ni empathie pour les personnages et même parfois un agacement, un sentiment de voyeurisme dans une histoire qui ne m’intéressait pas.

Ce premier roman, sûrement en partie autobiographique, se divise en deux parties. Dans la première Pauline Delabroy-Allard retrace la rencontre avec Sarah, le coup de foudre, une attirance foudroyante et dans la deuxième la maladie, l’absence.

Tout démarrait pas trop mal même si j’ai toujours un peu de mal à m’immiscer dans l’intimité d’un couple, d’avoir tous les détails. L’écriture est vive, plaisante, fougueuse par moment mais bon cela tourne vite en rond, au fil des pages j’ai l’impression de toujours lire la même chose.

Puis dans la deuxième partie, ennui profond, mais qu’allait-elle faire à Trieste (et moi par la même occasion). Je me suis complètement désintéressée de l’histoire, du devenir des personnages. Je n’y croyais pas, pas de crédibilité dans cette femme qui abandonne tout, qui perd tout, qui oublie sa fille, sa vie….. A deux pages de la fin j’ai failli abandonner.

J’ai pensé à plusieurs reprises que l’autrice ne trouvait pas d’issue à son histoire, elle tâtonne, tente plusieurs options, puis reviens en arrière, nous parle inlassablement de ses journées, identiques, copiées-collées.

A la différence de Ma dévotion où, même si les personnages m’avaient agacée, j’avais aimé l’écriture, la construction, le style mais où j’avais déjà hésité sur mon sentiment en fin de lecture.

Je n’en dirai pas beaucoup plus. Il y a apparemment des lecteurs pour ce genre de romans et ce n’est qu’un avis personnel qui ne l’empêchera pas de continuer sa route mais il a au moins le mérite de me confirmer mon manque d’intérêt pour ce genre de littérature.

Un livre est une rencontre, celle-ci a été un rendez-vous manqué.

Fragments d’un discours amoureux

Le premier roman de Pauline Delabroy-Allard un goût d’absolu. Couronné par le Prix du style 2018, il retrace l’histoire d’un amour passionnel entre deux femmes. Une histoire d’amour dont on sait qu’elle termine mal, en général.

Pauline Delabroy-Allard nous offre une sorte de bréviaire de la passion. Son roman serait déjà formidable s’il se limitait à nous raconter une histoire d’amour-passion entre la narratrice et Sarah. Mais la seconde partie du roman nous offre d’explorer le revers de la médaille et les émotions qui vont étreindre ce couple après leur séparation, jouant par la même occasion sur tout le clavier des sentiments. Des sentiments forts, très forts, transcrits avec une plume «habitée».

La chose commence de façon banale, lors d’une soirée de réveillon à laquelle la narratrice est invitée. Elle a la trentaine, a mis fin à sa relation avec un homme et vit désormais seule avec sa fille. On imagine qu’elle n’a guère envie de trouver un nouveau partenaire. Mais elle va tomber sous le charme d’une femme fantasque qu’elle nous décrit ainsi: «Elle est violoniste. Elle fume des cigarettes. Elle est trop maquillée, c’est encore pire quand on la regarde de près. Elle parle fort, rit beaucoup, est drôle à sa façon. Elle emploie des mots que je ne connais pas. Elle a un argot personnel. Elle s’amuse avec la langue, elle invente des expressions, elle fait des rimes pour le plaisir. Elle raconte des choses amusantes, des histoires pleines de rebondissements. Elle se plie de bonne grâce à mes demandes de précisions. Elle est vivante.»

Les deux femmes décident de se revoir et très vite l’amitié cède la place à l’amour. Une histoire d’amour qui va vitre prendre toute la place dans la vie de la narratrice. Jusqu’à l’obsession. Jusqu’à ces moments où on ressent un immense vide quand l’aimée n’est pas là. Jusqu’à ce qu’aucune seconde de son emploi du temps ne doive être consacrée qu’à autre chose qu’à cette femme merveilleuse. Sarah, tout Sarah, rien que Sarah. Tout au long du roman, comme une antienne, résonne alors ces fragments du discours amoureux: «Ça raconte Sarah, sa beauté inédite, son nez abrupt d’oiseau rare, ses yeux d’une couleur inouïe, rocailleuse, verte, mais non, pas verte, ses yeux absinthe, malachite, vert-gris rabattu, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte le printemps où elle est entrée dans ma vie comme on entre en scène, pleine d’allant, conquérante. Victorieuse. »

Les pages emplies de passion, de fièvre, d’absolu sont magnifiques. Elles rendent bien compte de la folie, de l’exacerbation qui brûle le corps et le cœur. Jusqu’à l’explosion. Car Sarah est comme le soufre, «de symbole S».

Viennent alors de pages tout aussi belles sur le manque, la douleur, le vide. Pour prendre ses distances avec Sarah, la narratrice fuit. Elle va s’installer à Trieste pour essayer de panser ses plaies, pour tenter de comprendre comment elle peut apprécier le doux soleil de l’Italie alors qu’elle est anéantie. Il y a du Duras et du Barthes dans ce roman qui marque au fer rouge

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