Les mafieuses
  • Date de parution 04/03/2020
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 108 gr
  • ISBN-13 9782290210246
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
Thriller Romans noirs Policier historique France Policier humoristique

Les mafieuses

3.60 / 5 (151 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Dina et Alessia Acampora sont les filles d'un parrain de la mafia grenobloise. Si Dina a choisi de s'investir dans l'humanitaire par esprit de contradiction, Alessia, elle, n'a guère d'états d'âme : dans la pharmacie qu'elle dirige, "homéopathie" est le nom de code pour "cocaïne" et "Carte vitale" signifie "tu es en danger de mort". Ainsi va la vie chez les femmes Acampora, entre coups de fusil à pompe et séances de yoga. Jusqu'à ce que le vieux Léon tombe dans le coma. Car, avant de mourir, il a voulu régler tous ses comptes et a collé un contrat sur la tête de son épouse... Pour sauver leur mère, Dina et Alessia entament alors une course contre la montre avec un tueur à gages inconnu et espèrent la fin d'une époque où les hommes dictaient leur loi.

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  • Date de parution 04/03/2020
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 108 gr
  • ISBN-13 9782290210246
  • Editeur J'AI LU
  • Format 177 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Encore une lecture qui confirme que l’humour est un art bien délicat, hautement soumis à la subjectivité de celle ou celui qu’il tend à divertir…

Leone Acampona vient de tomber dans le coma. Depuis quelque temps déjà, ce vieux parrain de la mafia grenobloise, atteint de la maladie d’Alzheimer, débloquait, avec des conséquences parfois dramatiques, comme lorsqu’il lui est arrivé de confondre le nom d’un de ses débiteurs avec celui d’un adjoint au maire…

Lorsque son épouse et bientôt veuve Michèle prend connaissance des dispositions laissées par le mourant, c’est le choc. En bon mafieux machiste et tyrannique, certain qu’elle ne supportera pas de vivre sans lui, Leone a engagé un tueur à gages qui permettra à sa femme de le rejoindre dans l’au-delà. Sauf que Michèle, elle, a bien l’intention de continuer à vivre. La voilà contrainte de partir en cavale, pendant que sa fille Alessia active son réseau pour identifier et neutraliser le tueur.

Sacré personnage que cette Alessia ! Mariée à un professeur discret et même un peu falot, son caractère bien trempé et son énergie lui permettent de mener de front son activité de pharmacienne et celle de trafiquante de drogues, à laquelle son officine sert d’écran. Ayant su tracer une ligne de partage très nette entre affaires et famille, elle gère son quotidien avec un pragmatisme à toute épreuve, et semble dénuée de toute mauvaise conscience.

Ce n’est pas le cas de sa sœur Dina qui, par conviction et pour rompre avec l’héritage familial, travaille dans l’humanitaire, ce qui lui vaut toutefois quelques désillusions : là aussi, règnent corruption et prises de décisions souvent absurdes. En plein questionnement sur un changement d’orientation professionnelle, la voilà par ailleurs engagée dans une amourette avec un chef cuistot qui l’a séduite avec des conseils sur la manière de cuire un poulet.

C’est un roman résolument féminin, tourné vers des figures qui parviennent, dans un monde de brutalité et de misogynie, à surnager ou à tracer leur propre voie, en utilisant si besoin les armes (au sens propre comme au figuré) de cet univers où leur exemplarité dépend de leur soumission à l’homme et de l’image respectable qu’elles sont paradoxalement censées renvoyer. Leone n’aurait par exemple sans doute guère apprécié d’apprendre que sa femme garde en permanence une réconfortante flasque d’Amaretto dans son sac… Car c’est un milieu, ainsi que le souligne l’auteure avec ironie, de mauvaise foi institutionnalisée, où l’acte le plus crapuleux peut toujours être considéré sous un angle positif, où les malfrats, forts de la charité qu’ils prodiguent par des dons aux associations caritatives, se persuadent d’être des hommes de bien…

Le décalage entre l’originalité des situations, les personnages pétillants et la violence des actes commis crée au départ un effet divertissant, et rend la lecture facile. J’ai pourtant réussi, assez vite, à m’ennuyer… j’ai trouvé que le style, sans fantaisie -voire plat- desservait complètement le propos.


Dommage.


Vous cherchez un polar court, bien écrit, original, qui ne vous amène absolument pas là où vous pensiez aller ? Ne cherchez plus. Les mafieuses de Pascale Dietrich.


Grenoble. Pas la première ville à laquelle on pense quand on parle de mafia. Et pourtant la pieuvre italienne y est implantée. L’un de ses parrains, Leone, le chef de la famille Acampora est en train de passer l’arme à gauche, dans le coma après quelques mois de déchéance physique et mentale.

Son épouse Michèle est devenue un peu alcoolo en attendant la fin ; Dina ne veut rien savoir des affaires de la famille et après des études brillantes s’emmerde dans une ONG dont elle perçoit tous les disfonctionnements ; et Alessia, brillante et volontaire, est en train de reprendre les rênes depuis les pharmacies dont elle est propriétaire et qui lui assurent un excellent paravent pour les ventes de drogues, entre autres.

Mais, car il y a un mais, avant de devenir complètement liquide, Leone a laissé un testament, et au moment où il est tombé dans le coma, un tueur a été contacté pour tuer Michèle. Un tueur que lui seul connait. Les femmes de la famille Acampora vont devoir faire équipe pour sortir la maman de la panade et reprendre les affaires en main.

Que voilà un roman enthousiasmant !

Tout d’abord l’histoire est parfaitement menée, et même si le lecteur un peu aguerri devine rapidement qui est le tueur, on est pris par le suspense. Et même si un lecteur tatillon pourrait rouméguer parce que les trois femmes représentent trois attitudes cliché face à la mafia (ou toute autre structure de pouvoir plus ou moins contestable), à savoir

  • Je profite, avec un peu de mauvaise conscience, mais je profite quand même (Michèle)
  • Je rejette et potentiellement je combats (Dina)
  • Je rentre complètement dans le système et j’essaie d’en prendre le commandement (Alessia)

au-delà de ces clichés, l’auteur leur donne chair, sentiments, doutes et forces, en fait de vrais personnages attachants.

Ce qui réjouis le lecteur, c’est la façon dont Pascale Dietrich féminise le roman de mafia, grand classique du polar. Loin de la mythologie. Les mafieux sont de gros cons méchants, jaloux de leurs femmes et de leur pouvoir, avec pour seul but, gagner toujours plus de pognon. Leurs femmes sont plus malines (bien obligées, elles n’ont pas le pouvoir), mais tout aussi dénuées de scrupules et de toute solidarité féminine. Et que la couverture ne vous trompe pas, ce ne sont pas des bimbos tueuses sans pitié, c’est avec l’argent et la tête qu’elles règlent leurs compte (pas de Vanilla Ride ici).

Au passage, l’auteur dit tout le bien qu’elle pense d’un certain nombre d’ONG qui sous couvert de venir en aide aux plus pauvres ne font que permettre à un système dégueulasse de se maintenir, et accessoirement rétribuent grassement des employés plus soucieux d’aller baiser pas cher des mineures là où ils ne se feront pas prendre.

Ajoutez à cela une fin assez inattendue, et vous avez un roman à côté duquel il serait bien dommage de passer.

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