Le bal des frelons
Résumé éditeur
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
La montagne, les prairies, le grand air, ce n'est pas toujours aussi sain et bucolique qu'on le pense. Un peu plus loin dans la vallée, les vestiges d'une ancienne usine de tungstène sont encore visibles. Ensuite, il y a le village. Et ses habitants. C'est ça le pire, à commencer par ce combinard de Michel, le maire, qui ne montre pas vraiment le bon exemple à ses administrés. Alors, comment s'étonner que ceux qui ne sont pas obsédés par le sexe ne pensent qu'à l'argent, quand ce n'est pas les deux à la fois ? Tout est bon pour arriver à ses fins : menace, chantage, meurtre.
Mon avis
L’horreur peut-elle être jubilatoire et le rire, même jaune, peut-il nous faire passer un bon moment de lecture ?
Et bien, oui …
Pascal Dessaint réussit grâce à ce livre hors normes à nous amuser avec des choses horribles.
« C’est » pas très chrétien tout ça …. Mais tant pis, de temps en temps ….
Chaque personnage (ils sont une dizaine) prend tour à tour la parole dans les chapitres qui se succèdent en disant « je ». Tous reliés par un même village ou parce qu’ils connaissent les habitants de ce hameau.
Il y a aussi, omniprésents, les animaux ; abeilles, ours, hérisson, vache etc … qui jouent un rôle important aux aussi.
Il s’en passe des choses dans une petite bourgade, tout ne se sait pas ou alors on fait comme si on ne savait pas. C’est parfois plus facile de faire l’ignorant, de rester loin des conflits d’intérêt, loin des amourettes, des complots, des tricheries ….
Les différents protagonistes sont truculents, un peu caricaturés mais c’est pour la bonne cause, histoire que nos zygomatiques n’oublient pas de bouger et de se maintenir en forme.
Ils ont chacun un petit côté fêlé, juste ce qu’il faut pour qu’on puisse penser que parfois, on pourrait rencontrer des personnes pas si éloignées de celles qui sont décrites (sauf qu’elles ne seraient sans doute pas doute concentrées dans un même périmètre quoique il me semble que ma voisine … je me demande si … enfin moi ce que j’en dis ….. au secours, le livre déteint sur moi !!!!!!)
L’écriture vive et alerte de Pascal Dessaint, adaptée de façon magistrale à chaque personnage, nous entraîne très vite de pages en pages. Ce n’est pas un roman policier où l’étude psychologique des individus prend de la place et est décortiquée. Non, tout cela reste survolé sans être trop superficiel. C'est-à-dire qu’on cerne très vite chacun, rien qu’à sa façon de s’exprimer, de partager ses pensées secrètes.
De temps à autre, des allusions amusantes :
« Je suis arrivé en nage à la bagnole et j’ai crié, crié, Caroline, pour qu’il revienne. »
En résumé, un bon moment de détente au milieu d’autres lectures plus consistantes.
Du retraité aigri au dément psychopathe, de la vieille fille hystérique à l’épouse calculatrice, la galerie de personnages que Pascal Dessaint met en scène dons son dernier roman « Le bal des frelons » ne manque pas de piquant (vous noterez au passage le subtil jeu de mots !).
Ces sympathiques individus coulent des jours relativement paisibles dans leur petit village ariégeois.
Maxime l’apiculteur s’occupe, en cette période de transhumance, de ses abeilles, Rémi de ses deux poules, qu’il a prénommées Sten et Dhal (l’une est rouge, l’autre noire…), le maire Michel (ah, ah !) gère ses administrés tout en profitant de quelques combines en vue d’obtenir des avantages personnels, Antonin et Martine se supportent faute de s’aimer, mais même cela ne devrait pas durer bien longtemps…
En effet, il semblerait qu’un vent de folie se soit soudain levé sur la montagne ariégeoise….
Pulsions meurtrières, tentatives de chantage, les membres de la petite communauté dévoilent la face obscure de leur personnalité, qui va de la simple mauvaise foi aux comportements les plus abjects ou les plus délirants...
Pascal Dessaint déploie dans ce récit un humour cynique fort réjouissant !
En pointant du doigt, et accentuant, les travers et les petitesses d’individus a priori ordinaires, il élabore une farce macabre, et admirablement rythmée, qui se lit avec beaucoup de plaisir.
Les protagonistes prennent la parole à tour de rôle ; les intérêts des uns vont se heurter aux envies des autres, certains élaborant des plans parfois machiavéliques qui seront menés à bien, ou pas !
A la lecture des péripéties loufoques de ces villageois dont certains cachent sous leur bonhommie une monstrueuse nature, on rit, on grince des dents, on frissonne...
Qui a dit que le bonheur était dans le pré ?!
Après le magnifique et éprouvant Les derniers jours d’un homme, Pascal Dessaint avait sans doute besoin d’espace, d’air pur et d’un peu de détente. Il a trouvé tout cela avec Le bal des frelons. Mais attention, l’air pur peut se révéler vicié, et la détente être un poil grinçante …
Un village paisible au pied de la montagne ariégeoise. Il y a là Michel, le maire, pas toujours très net ; Maxime l’apiculteur ; Antonin le retraité (ancien maton) ; Rémi, un peu « bizarre » qui parle à ses deux poules et à son amie, morte depuis quelques temps ; Coralie, la secrétaire du maire, vieille fille qui voudrait mais n’ose pas ; Martine l’épouse d’Antonin. Il y a aussi des frelons asiatiques, un ours, un hérisson, les abeilles, les poules de Rémi … Un village paisible donc. En apparence. Car comme ailleurs pouvoir, argent et sexe mènent la danse. Un danse mortelle
Retour dans le sud-ouest donc pour Pascal Dessaint. Mais pas encore à Toulouse. Comme pour son Poulpe, il plante sa plume dans les montagnes ariégeoises. Avec délectation, humour et une bonne dose de méchanceté (pas toujours) tendre. Une vraie hécatombe que ce bal des frelons, et les frelons en question ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Un roman choral comme il les aime, parfaitement maîtrisé, grinçant et réjouissant.
L’occasion aussi de râler, une fois encore, contre les quatrièmes de couverture. Il y est dit que cette « farce drôle et cruelle » (ça c’est vrai), « rappelle Siniac » (pas mal trouvé) « ou le Charles Williams de Fantasia chez les ploucs ». Là, deux hypothèses. Soit je n’ai rien compris au roman, soit celui (ou celle) qui a pondu cette comparaison n’est pas allé plus loin que le titre du roman de Charles Williams. Ce n’est pas parce que Le bal des frelons se déroule effectivement « chez les ploucs » et qu’il s’y passe de drôles de choses que les deux romans ont un rapport ! Car ils n’en ont aucun.
Fantasia est très drôle, on y éclate de rire sans restriction, il tire son humour du regard décalé du narrateur (un enfant qui ne comprend pas forcément tout) et utilise toutes les ressources du quiproquo et du burlesque. Toujours drôle, jamais grinçant ou pessimiste, on est dans le registre de la grosse farce (grosse mais subtilement amenée) et ça marche. Si on voulait absolument trouver une analogie américaine à ce bal ariégeois, c’est plutôt du côté de l’humour très noir et de la vision pessimiste de la nature humaine de 1275 âmes qu’il faudrait aller chercher (même si la structure narrative n’a rien à voir).
Ceci dit, je râle, mais cela n’enlève rien au roman. Après tout, être comparé à Pierre Siniac et Jim Thompson, il y a pire, surtout quand on tient le choc de la comparaison.
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés