Gosse de Rouges
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Chronique d’une émancipation politique
Avec humour, Noël Balen raconte ses jeunes années, entourés de parents enseignants qui rêvent du grand soir. Mais des années 1960 à 1980, ils vont petit à petit devoir déchanter. Et si leur fils, en prenant ses distances des idées radicales, était finalement plus lucide qu’eux?
En se replongeant dans ses souvenirs, Noël Balen, né en 1959, se rappelle son premier souvenir marquant, le retour de son père au sein de son foyer après avoir été réformé. Il ne partira pas, comme ses frères, pour cette Guerre d’Algérie qui fait si peur et pourra retrouver ses élèves aux côtés de son épouse, enseignante de primaire comme lui. Et militante comme lui.
Encartés au PC, ils veulent croire aux lendemains qui chantent et ne ménagent pas leur peine pour faire triompher leurs idées progressistes, pour voir se concrétiser leurs rêves de paix, de solidarité, d’entraide et d’un meilleur partage des richesses. Bien entendu, ils lisent l’Humanité et n’oublient pas d’acheter Pif gadget à leur fils. Ils écoutent Jean Ferrat et essaient de ne pas manquer les meetings de Jacques Duclos puis de Georges Marchais.
Nommé en région parisienne, ce Pyrénéen va cependant devoir se rendre compte du fossé qui existe entre ses aspirations et la réalité politique, même si cette dernière vient heurter ses convictions, va l’obliger à réviser son jugement. Entre les années 1960 et 1980, il va voir le bloc communiste commencer à se fissurer et la dictature du prolétariat se rapprocher bien davantage de la dictature tout court que d’un avenir meilleur pour tous.
Oui, tout le monde n’a pas eu la (mal)chance d’avoir des parents communistes. Car cet engagement va vite peser sur la vie de Marc, qui va prendre ses distances et préfère s’évader par la musique et la littérature. Ce qui nous vaut quelques pages sur le milieu de l’édition et un portrait sensible de l’éditeur Claude Durand.
En insérant entre les chapitres du roman la chronique du compositeur de musique, qui trouve dans ses chansons une évasion bienvenue, Noël Balen montre que le gosse de rouges peut s’émanciper. «Je me sentais simplement ailleurs, hors des humeurs ordinaires de l’époque et du carcan idéologique de la famille, mais je n’en tirais aucune gloire. Je vivais cette émancipation assez paisiblement. Et dans la joie, ce qui ne gâche rien.»
Si l’écriture est ironique, le style enlevé, on sent aussi derrière les critiques acerbes toute la tendresse du fils. J’irais même jusqu’à dire que derrière les paroles qu’il met en musique sur sa guitare, il rend hommage à ces personnages qu’il croque quelquefois avec férocité. S’ils se sont beaucoup trompés derrière Mao ou encore Pol Pot, ils étaient animés d’un idéal, d’une certaine pureté.
Si ce livre est une évocation douce-amère de quelques décennies de combats politiques, il est aussi et surtout un parcours d’émancipation.
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