Qui a peur de la mort ?
  • Date de parution 17/06/2022
  • Nombre de pages 504
  • Poids de l’article 644 gr
  • ISBN-13 9782376864714
  • Editeur ACTUSF
  • Format 210 x 153 mm
  • Edition Grand format
Fantasy Post Apocalyptique Ouvrage de référence de l'auteur

Qui a peur de la mort ?

3.88 / 5 (313 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Dans une Afrique post-apocalyptique, la guerre continue de faire rage. Enfant du viol, rejetée par les siens du fait de sa peau et ses cheveux couleur de sable, Onyesonwu porte en elle autant de colère que d’espoir. Seule sa mère ne semble pas étonnée lorsqu’elle se met à développer les prémices d’une magie unique et puissante. Lors de l’un de ses voyages dans le monde des esprits, elle se rend compte qu’une terrible force cherche à lui nuire. Pour en triompher, elle devra affronter son destin, sa nature, la tradition et comprendre enfin le nom que sa mère lui a donné : Qui a peur de la mort.Il y a plus d’imagination dans une page de Nnedi Okorafor que dans bien des cycles de fantasy. Ursula K. Le Guin.Une histoire puissante. SyFantasy.World Fantasy Award 2011. Prix imaginales 2014.En cours d’adaptation par HBO.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laurent Philibert-Caillat.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 17/06/2022
  • Nombre de pages 504
  • Poids de l’article 644 gr
  • ISBN-13 9782376864714
  • Editeur ACTUSF
  • Format 210 x 153 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Quatrième de couv’ :

Afrique, après l’apocalypse. Le monde a changé de bien des façons, mais il est une région où les génocides intertribaux continuent d’ensanglanter la terre.

Une femme survit à l’anéantissement de son village et au viol commis par un général ennemi.

Elle erre dans le désert dans l’espoir d’y mourir, mais donne naissance à une petite fille dont la peau et les cheveux ont la couleur du sable.

Persuadée que son enfant est différente, extraordinaire, elle la nomme « Onyesonwu », ce qui signifie, dans une langue ancienne : « Qui a peur de la mort ? »

À mesure qu’Onye grandit, elle comprend peu à peu qu’elle porte les stigmates physiques et sociaux de sa violente conception. Des pouvoirs magiques aussi insolites que remarquables commencent à se manifester chez elle alors qu’elle est encore enfant. Sa destinée mystique et sa nature rebelle la poussent à quitter son foyer pour se lancer dans un voyage qui la forcera à affronter sa nature, la tradition, l’histoire, l’amour, les mystères spirituels de sa culture, et à apprendre enfin pourquoi elle a reçu le nom qu’elle porte.

Mon avis :

Depuis le temps que j’entends parler de ce livre, j’ai profité du challenge façon jeu de l’oie de ma copine Caro pour le sortir (j’en ferai un bilan début avril pour présenter le truc vu comme ça marche bien il y aura d’autres sessions) :

  • L’intrigue :

Dans ce monde, il y a deux peuples, celui des okekes né de la nuit, condamné à être un peuple esclave avec la peau noire, et celui des nurus né de la lumière des étoiles, à la peau doré, qui est le peuple dominant cherchant à exterminer les okekes. L’héroïne est une ewu, enfant née du viol, sa mère, Najiba, voit en sa fille un être spécial et la nomme Onyesonwu qui signifie Qui a peur de la Mort ?

Onyesonwu a 20 ans quand elle relate son histoire et revient à ses 6 ans dans la partie appelée Devenir, quand sa mère décide de quitter le désert pour que sa fille puisse aller à l’école, elles s’installent à Jwahir et Onye comprend que sa couleur et ses tâches de rousseur la mette en marge de la société. L’âge de ses 11 ans amène deux choses marquantes dans sa vie, suite à un étrange évènement elle se découvre des pouvoirs magiques, elle est donc eshu (sorcière) qui sera donc un marqueur supplémentaire de différence et elle décidera de participer au Onzième rite qui consiste à exciser les petites filles le premier jour des pluies et cet évènement va les lier, Onye ira en cachette car sa mère trouve cet acte barbare et inutile mais la fillette à soif d’intégration et c’est le moyen qu’elle trouve pour se faire 3 amies qui vivront l’excision avec elle, Luyu, Binta et Diti. L’apparition de ses pouvoirs magiques lui révèle également un ennemi mortel et pour apprendre à se protéger et les utiliser elle a besoin de l’enseignement sauf que…c’est une femme et le sorcier Aro refuse de lui enseigner les Points mystiques, Elève sera donc la partie où Onye réussit à faire plier ce système patriarcal et la partie Guerrière fait place à la réalisation de la prophétie.

Il est spécifié dans le synopsis que c’est une Afrique post-apocalyptique, personnellement le côté post-Apo je ne l’ai pas vu, on est bien dans un monde moderne car il y a des mentions d’ordinateurs, de scooters et de téléphones portables mais les horreurs relatées sont malheureusement très actuelles et pas futuristes. Par contre, on se sent parfaitement transporté dans le continent africain qui nous est transmis avec les codes culturels, les sons et les odeurs d’épices, le désert. On voyage autant qu’on apprend énormément de toutes ces femmes fortes qui composent avec cette société.

  • La construction et les thèmes abordés :

C’est Onyesonwu qui nous raconte son histoire avec une forme narrative en « je » (personnage homodiégétique). Elle commence son récit deux jours avant son exécution et raconte son histoire à un personnage qui prend des notes sur un ordinateur, elle revient donc à son enfance. Le roman est découpé en trois parties, Devenir, Elève et Guerrière. Ces parties représentent chacune une étape de la vie d’Onye qui vont exploiter différents thèmes qu’on voit peu en fantasy mais beaucoup aux informations qui parlent des guerres qui ravagent le continent africain.

Onyesonwu est une ewu autrement dit une enfant de la violence, le viol étant utilisé comme arme de guerre. Avec le personnage de Mwita on a également un aperçu sur les enfants soldats. Les femmes okekes doivent composer avec une culture très patriarcale, la magie étant normalement réservée aux hommes, Onye devra se battre pour que le sorcier Aro daigne lui donner un enseignement. Il sera également question de l’excision, pas au sens où la mère ou quelqu’un de la famille force la fillette à se faire mutiler mais le poids de la tradition étant tel que le « choix » d’Onye est celui de l’intégration vs l’exclusion alors qu’elle est déjà rejetée par son ascendance.

En brefj’ai beaucoup aimé ce roman qui nous montre l’histoire d’une femme au caractère bien trempé et qui composera sa vie en intégrant parfaitement sa culture à son désir de liberté. Je n’ai pas ressenti de baisse de régime en milieu de roman comme certains blogueurs l’avaient relaté, j’ai trouvé au contraire cette histoire initiatique tout à fait linéaire et bien menée. Un petit bémol juste pour l’héroïne un chouilla trop impulsive et qui n’a pas l’air d’apprendre de ses erreurs ce qui est un poil agaçant.

En ce début d'année 2020, les éditions ActuSF mettent à l'honneur la plume de Nnedi Okorafor. Ainsi, plusieurs de ses romans vont être édités. Parmi eux, il faut compter sur la réimpression de Qui a peur de la mort ?, primé en 2010 par le World Fantasy Award et en 2014 par le prix Imaginales du meilleur roman étranger


Quand Jérôme Vincent m'a proposé de lire certains de ses livres, j'ai d'emblée été intéressée. Nnedi Okorafor est une autrice que je n'ai pas eu le plaisir de lire jusque-là : l'occasion était trop belle pour la laisser filer. 


En outre, en ouvrant Qui a peur de la mort ? je n'imaginais pas l'apprécier autant. Ce fut pour moi une vraie révélation ! Pour cela, je remercie très sincèrement Jérôme Vincent et les éditions ActuSF pour l'envoi de ce service de presse à couper le souffle. 


Onyesonwu est une enfant du viol. Sa mère, comme tant d'autres Africaines, a été abusée par un homme d'une tribu voisine. Le but de ces hommes est de les exterminer. Ainsi, le modus operandi est le même partout sur le territoire : les villages sont pillés, les hommes sont massacrés et les femmes sont violées, souvent laissées pour mortes. Mais, contre toute attente, la mère d'Onyesonwu survit et s’exile dans le désert. C'est là-bas, qu'elle donnera naissance à son enfant. La déesse Ani l'a exaucée en lui permettant de mettre au monde une fille et non le fils que son violeur attendait. A 6 ans, Onyesonwu s'installe avec sa mère à Jwahir. Son existence passe sur toutes les langues, les commérages vont bon train. Pourtant cela n'empêche pas la jeune fille de s'épanouir et de se faire quelques amies. A la mort de son beau-père, les événements s'accélèrent pour elle. Elle découvre notamment qu'elle peut communiquer avec les esprits et changer de formes. A force de persuasion, elle réussit à convaincre le puissant sorcier Aro d'être son maître afin qu'il lui apprenne à canaliser ses pouvoirs. Plus que de devenir une grande sorcière, Onyesonwu sait qu'elle devra aussi embrasser un grand destin. En effet, en tuant son père biologique, elle espère non seulement venger l'honneur de sa mère mais aussi mettre un terme aux terribles exactions commis par le peuple Nuru. En plus d'être un puissant sorcier, Daib, son géniteur, est également un général qui pousse son peuple à massacrer les Okekes. Mais est-ce qu'une simple jeune fille pourra faire la différence dans ce combat qui s'annonce déjà sans pitié ? 


La genèse de ce roman trouve ses racines dans le chagrin et la douleur. Le décès prématuré de son père a été un tel électrochoc pour Nnedi Okorafor qu'elle a ressenti le besoin d'écrire. D'ailleurs, le premier chapitre, consacré au décès du beau-père de son héroïne, reflète parfaitement son propre état d'esprit suite à la veillée funèbre de son père. Un début poignant qui donne la mesure de ce grand roman. 


Bien que ce livre soit une fiction, l'autrice l'a beaucoup nourri de sa propre histoire, de ses origines et des siens. Tous ses personnages sont inspirés de ses proches. Les faits relatés font références à des événements vécus. C'est le cas de la guerre civile nigérienne qui, dans les années 60, a décimé ou exilé beaucoup d'Africains. C'est elle d'ailleurs qui a poussé ses propres parents à quitter l'Afrique pour Chicago. Un événement traumatisant pour sa famille qui l'a également profondément marquée. C'est de tout cela que l'autrice s'est nourrie pour donner naissance à un texte inattendu et subjuguant. 


Sous sa plume, on explore une Afrique authentique aussi belle que cruelle. C'est un voyage au cœur des traditions et des croyances. 


Nnedi Okorafor dote son personnage principal de capacités hors de commun, tout en lui multipliant les difficultés. Déjà, elle est une femme et donc, de fait, de rang inférieur dans cette société africaine où la femme n'est considérée que comme un simple utérus. Ensuite, elle est née d'un viol, autrement dit elle est ewu, c'est donc une paria tenue à l'écart par tous. Sa différence va même être exacerbée par l'existence de ses pouvoirs qui la fait se sentir encore plus comme un être à part. Malgré tous ces handicaps, Onyesonwu est un personnage fort, solaire et inoubliable. Elle nous ouvre la porte sur des rites ancestraux et mystiques d'une Afrique intemporelle. 


Avec Qui a peur de la mort ?, l'autrice signe aussi un récit d'apprentissage où la quête de l'identité est mise en exergue, aussi bien pour Onyesonwu que pour ses compagnons de voyage. Ce sont tous des adolescents en quête de l'adulte qu'ils souhaitent devenir. 


Nnedi Okorafor nous transporte dans une Afrique post-apocalyptique où la guerre a continué ses ravages, où le progrès n'a pas annihilé les rites et les croyances. C'est un récit tissé de larmes et de violence qui recèle pourtant une vraie beauté, à travers l'espoir qu'il véhicule. 


Il nous prend aux tripes et fait couler nos larmes.


Clairement ce roman impose Nnedi Okorafor comme une autrice qui compte dans le milieu de l'Imaginaire. Un nom dont on n'a pas fini d'entendre parler puisque ce livre est en cours d'adaptation pour HBO. 


Afrique, après l’apocalypse. Le monde a changé de bien des façons, mais il est une région où les génocides intertribaux continuent d’ensanglanter la terre. Une femme survit à l’anéantissement de son village et au viol commis par un général ennemi.

Elle erre dans le désert dans l’espoir d’y mourir, mais donne naissance à une petite fille dont la peau et les cheveux ont la couleur du sable.

Persuadée que son enfant est différente, extraordinaire, elle la nomme « Onyesonwu », ce qui signifie, dans une langue ancienne : « Qui a peur de la mort ? »

À mesure qu’Onye grandit, elle comprend peu à peu qu’elle porte les stigmates physiques et sociaux de sa violente conception. Des pouvoirs magiques aussi insolites que remarquables commencent à se manifester chez elle alors qu’elle est encore enfant. Sa destinée mystique et sa nature rebelle la poussent à quitter son foyer pour se lancer dans un voyage qui la forcera à affronter sa nature, la tradition, l’histoire, l’amour, les mystères spirituels de sa culture, et à apprendre enfin pourquoi elle a reçu le nom qu’elle porte.

Ce roman dystopique traîne dans ma PAL depuis le mois d’octobre. J’ai donc profité du mois de la fantasy pour le sortir et enfin le lire. Par bien des aspects, c’est un bouquin qui me faisait peur. C’est d’abord un pavé. C’est ensuite un livre qui contient des scènes assez violentes et dérangeantes. Je m’y suis tout de même attelé! Ce n’est pas un coup de cœur pour moi et mon avis sur ce livre reste assez flou. En fait, je n’arrive pas à savoir si j’ai aimé ou pas vraiment.

Nnedi Okorafor est une jeune auteur afro-américaine et dans ce roman, elle salue ses racines par bien des façons. Elle met en scène Onyesonwu, une jeune « ewu ». Les « ewu » sont des êtres déconsidérés dans la société qu’elle peint car ce sont des enfants nés, non pas de l’amour, mais de la violence. En effet, la mère d’Onye a été violée. Onye porte donc la disgrâce de sa naissance sur sa peau puisqu’elle est différente des autres: née avec la peau couleur du sable, elle est stigmatisée.

Après avoir vécues dans le désert, Onye et sa mère vont trouver refuge à Jawhir, une ville prospère dans laquelle vivent beaucoup d’Okekes, une tribu opprimée et réduite en esclavage par les Nurus. Onye va rapidement se rendre compte qu’elle sait faire des choses étranges comme se changer en animal ou encore manipuler les éléments. Elle va alors être initiée à la sorcellerie pour briser la malédiction des Okekes et se venger de son père.

Qui a peur de la mort? est donc avant tout une histoire à la trame assez traditionnelle: une jeune femme qui a des pouvoirs va être initiée par un maître pour combattre le Mal et se venger. Cependant, l’auteur parvient rapidement à sortir des sentiers battus en dépeignant un monde violent, abrupte qui happe le lecteur. Elle prend d’abord le partie de situer son histoire en Afrique noire, lieu de traditions ancestrales. Elle joue très bien avec les codes de la fantasy et les légendes africaines comme la métamorphose en animal, l’apparition des mascarades. Il faut avouer qu’elle immerge son lecteur dans une ambiance très particulière.

Nnedi Okorafor aborde aussi des sujets très modernes dans son roman: la place des femmes, la domination masculine, l’excision, le poids des traditions religieuses. Elle dépasse son univers de fantasy pur nourrir une réflexion approfondie sur l’état de la société actuelle bien que son histoire se situe dans un futur dystopique et lointain.

Alors oui, j’ai aimé cette intrigue pas comme les autres: cette héroïne étrange qui fait qu’on l’adore puis qu’on la déteste. Mais il y a un truc qui m’a gênée dans la narration. J’ai eu du mal à coller à l’univers et à m’y plonger totalement. J’ai parfois eu l’impression que les personnages étaient lointains. Alors est-ce dû au fait que l’univers proposé est inhabituel et que cela m’a déstabilisée? Sans doute. Il m’a manqué un petit quelque chose pour que l’étincelle se produise. Certains passages manquent de peps et s’étire en longueur, cassant le rythme de lecture. Beaucoup de questions méritent aussi d’être creusées et laissent le lecteur sur sa faim: comment l’apocalypse a-t-elle eu lieu? Pourquoi les Nurus dominent les Okekes? Existe-t-il un autre lieu que celui-ci? L’auteur dissémine des indices ici et là sans jamais entrer dans le vif du sujet frustrant la lectrice que je suis.

Qui a peur de la mort? est un roman qui, de toute façon, ne vous laissera pas indifférent. Nnedi Okorafor signe ici un livre fort et déroutant qui redonne du souffle à la fantasy.

Je valide des points pour le challenge du mois de la fantasy: un pavé de plus de 500 pages (5 points); un auteur étranger (2 points); un livre dont le personnage principal est une femme (3 points); un livre qui vous fait peur (5 points) soit 15 points.

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