La Rage
  • Date de parution 08/09/2016
  • Nombre de pages 538
  • Poids de l’article 539 gr
  • ISBN-13 9782265116221
  • Editeur FLEUVE EDITIONS
  • Format 211 x 141 mm
  • Edition Grand format
Thriller Romans noirs Pologne

La Rage

3.80 / 5 (242 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Le procureur Teodore Szacki n'est pas au mieux de sa forme depuis qu'il a quitté Varsovie. Il se sent en perpétuel décalage, tant dans sa vie de couple que dans ses relations avec sa fille adolescente. Est-ce pour cela qu'un jour, il ne prend pas l'exacte mesure d'une plainte pour violences conjugales ? Avec des conséquences effroyables pour l'épouse battue... Ou bien est-il simplement perturbé par une étrange enquête pour meurtre dont il a hérité - portant sur un squelette dont les os appartiendraient à plusieurs victimes... ? Teodore Szacki va vite se rendre compte que les deux affaires pourraient être liées. La piste d'un insaisissable redresseur de torts se dessine, quelqu'un œuvre dans l'ombre, visiblement déterminé à rendre la justice pour pallier l'incurie des services de police.

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  • Date de parution 08/09/2016
  • Nombre de pages 538
  • Poids de l’article 539 gr
  • ISBN-13 9782265116221
  • Editeur FLEUVE EDITIONS
  • Format 211 x 141 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Zygmunt Miloszewski, journaliste, écrivain a été chroniqueur judiciaire pendant plusieurs années. Il a connu un grand succès en Pologne où polars et thrillers arrivent en tête des genres littéraires, avec la série des enquêtes du procureur Teodore Szacki. Les deux premiers tomes « les impliqués » et « un fond de vérité » ont obtenu le prix du meilleur roman policier en Pologne en 2007 et 2011. « La rage » est le troisième et dernier opus de cette trilogie.

« Le procureur Teodore Szacki n’est pas au mieux de sa forme depuis qu’il a quitté Varsovie. Il se sent en perpétuel décalage, tant dans sa vie de couple que dans ses relations avec sa fille adolescente.

Est-ce pour cela qu’un jour, il ne prend pas l’exacte mesure d’une plainte pour violences conjugales ? Avec des conséquences effroyables pour l’épouse battue…

Ou bien est-il simplement perturbé par une étrange enquête pour meurtre dont il a hérité – portant sur un squelette dont les os appartiendraient à plusieurs victimes… ?

Teodore Szacki va vite se rendre compte que les deux affaires pourraient être liées. La piste d’un insaisissable redresseur de torts se dessine, quelqu’un oeuvre dans l’ombre, visiblement déterminé à rendre la justice pour pallier l’incurie des services de police »

On retrouve Teodore Szacki à Olsztyn, petite ville du nord de la Pologne ayant par le passé appartenu à l’Allemagne. C’est une ville touristique connue pour la présence de 11 lacs aux alentours où il s’est installé avec sa nouvelle compagne et sa fille de 16 ans, Hela dont il a désormais la garde. Le procureur est impeccable dans son costume gris, implacable dans son application de la loi qu’il respecte à la lettre et sans sentiment. Notre homme a également des lettres, il aime les romans de Pierre Lemaitre…

Mais c’est un homme sous pression que nous présente Zygmunt Miloszewski : dépassé par la vie de couple et la gestion de son ado de fille, ennuyé par les dossiers sans intérêt de cette petite ville somme toute tranquille, agacé par l’administration de la ville et sa hiérarchie qui lui impose des missions inutiles, irrité par l’hiver qui tarde à arriver et enveloppe tout dans un brouillard glacé au lieu de cacher la laideur de la ville sous une belle couche de neige, et je ne parle pas de la circulation en ville ! Zygmunt Miloszewski nous dresse par ses yeux le portrait d’une Pologne assez arriérée, ex-pays de l’est qui peine à se moderniser avec une bureaucratie lourde et souvent absurde.

Teodore Szacki est un râleur-né mais il se retient souvent d’exploser et évite au maximum les conflits ouverts. Il pose un regard acéré et sans illusion sur la société et l’humanité ; ses pensées participent au ton du bouquin, plein d’ironie, d’humour noir face au désespoir de situations absolument horribles. Zygmunt Miloszewski construit son roman en suivant différents personnages, tous bien campés, hauts en couleur : un adjoint stagiaire doué et zélé qui n’hésite pas à dénoncer Teodore à sa hiérarchie s’il commet une erreur, un officier de police taciturne et sans émotion face aux meurtres même les plus sordides, un légiste, Frankenstein (oui, oui) qui fait des fêtes dans le labo d’autopsies, Hela, ado dans toute sa splendeur…

Mais on est loin de la farce ! Si le ton est drôle, le sujet est bien sombre. L’enquête va porter sur les violences familiales, encore peu reconnues en Pologne, au point que même Teodore Szacki est un peu léger sur le sujet, ce qu’il regrette très vite évidemment. Zygmunt Miloszewski nous plonge dans cette horreur ordinaire, souvent impunie, peu dénoncée mais qui dévoile les pires côtés des hommes et détruit des vies entières. Teodore Szacki, se retrouve face à des crimes hors du commun, où les victimes étaient également des bourreaux. Cette enquête l’atteint profondément : en tant que procureur qui ne peut laisser rendre une justice sauvage, en tant que père aussi. On sait dès le début qu’il est capable de sortir de ses gonds et Zygmunt Miloszewski réussit à nous captiver en nous racontant juste comment et pourquoi. Et c’est avec une fin inhabituelle qu’il termine sa trilogie.

Un très bon polar noir et désespéré, dans un pays qu’on a peu l’occasion de visiter en littérature.

En l’espace de trois romans narrant les investigations du procureur Teodore Szacki, son créateur Zygmunt Miloszewski s’est attaché à dresser un portrait social de la Pologne à la fois caustique et sans concession tout en soulignant le charme mais également les travers des régions dans lesquels il a mis en scène cet enquêteur atypique au caractère revêche le rendant quelque peu antipathique. Le procureur Teodore Szacki affecté au parquet de Varsovie faisait son entrée dans Les Impliqués (Mirobole 2015) où l’on découvrait le passé peu reluisant de la Pologne communiste. Un Fond de Vérité (Mirobole 2015) nous permettait d’entrevoir toute la problématique de l’antisémitisme dans le cadre pittoresque de la ville de Sandormierz. Avec La Rage, Zygmunt Miloszewski a décidé de mettre un terme à la série en abordant la thématique des violences domestiques. On retrouve donc notre procureur désormais affecté à la ville d’Olsztyn (ville d’origine de l’épouse de l’auteur) pour une ultime enquête qui l’impliquera au-delà de ce que l’on aurait pu imaginer.

Toujours en quête d’affaires sortant de l’ordinaire, Teodore Szacki ne trouve guère de satisfaction dans ses fonctions de procureur affecté au parquet de la petite ville provinciale d’Olsztyn. La situation n’est guère plus reluisante au sein de sa vie de couple perturbée par la venue de sa file Hela, une jeune adolescente au caractère aussi affirmé que celui de son père.

De prime abord la découverte d’un squelette dans un bunker désaffecté ne présenterait pas le moindre intérêt pour Teodore Szacki. Une résurgence de la seconde guerre mondiale tout au plus. Mais les ossements présentent les particularités d’être beaucoup plus récents qu’il n’y paraît et d’appartenir à plusieurs victimes. Pour le fringuant et orgueilleux procureur c’est l’occasion rêvée pour mettre à l’épreuve ses compétences quitte à négliger ses affaires courantes et à éconduire une femme qui peine à s’exprimer pour décrire les violences psychiques que lui inflige son mari. Une absence d’écoute et d’empathie qui va virer à la tragédie et révéler des liens entre les deux affaires.

Y aurait-il un justicier qui sévit dans la ville d’Osztyn ?

La Rage, débute sur un préambule déroutant où l’auteur met en scène son procureur fétiche dans une situation dramatique qui trouvera son explication dans le long flash back composant l’ouvrage avec une enquête s’étalant sur une période située entre le 25 novembre et le 4 décembre 2013. La période suivante s’achevant au 1er janvier 2014 dépeint les conclusions de l’enquête qui feront également office d’épilogue. Comme à l’accoutumée, chacune des journées débute avec une revue de presse qui permet à l’auteur, également journaliste, de mettre en exergue la thématique qu’il aborde dans le déroulement de l’intrigue tout en situant le contexte sur le plan international, national et local.

Toujours aussi bien documenté, l’auteur appréhende le phénomène des violences domestiques avec une justesse qui fait froid dans le dos. En pénétrant dans l’intimité du quotidien d’un couple on découvre tout le processus de ces brutalités psychiques se révélant bien plus insidieuses et bien plus abjectes que la force des coups qui concluent immanquablement ces relations destructrices. C’est d’autant plus dramatique lorsque la victime essaie de rapporter les faits aux autorités pour ne rencontrer que scepticisme et absence d’écoute à l’instar de cette femme tentant en vain de dépeindre les violences dont elle fait l’objet à un Teodore Szacki complètement désintéressé qui trouve le moyen d’éconduire l’épouse en invoquant l’absence de faits concrets. La scène se conclut sur cet instant poignant où l’épouse désemparée regagne le domicile conjugal en ne sachant plus vers qui se tourner pour trouver de l’aide. C’est probablement après le drame qui s’ensuit que le procureur se départira de cette morgue qu’il affiche en permanence pour dévoiler une part d’humanité que l’on peinait à entrevoir dans les opus précédents. Elle se traduit notamment dans les relations qu’il entretient avec sa fille lors de confrontations qui révèlent toute l’affection que le père porte pour cette jeune adolescente qu’il ne découvre que trop tardivement.

Sur le plan de l’intrigue, Zygmunt Miloszewski entretient un suspense haletant notamment en ce qui concerne l’exécution des victimes avec un processus qui s’avère aussi ingénieux que terrifiant, ceci d’autant plus que le procureur sera directement visé par les noirs desseins d’un curieux tueur déterminé. Il règne donc tout au long du récit une ambiance pesante et inquiétante sur fond de morosité hivernal qui déteint sur l’ensemble des personnages évoluant dans cette ville provinciale d’Olsztyn que l’auteur dépeint avec une certaine sévérité teintée d’une pointe d’humour grinçant en fustigeant les conditions déplorables de circulation. Beaucoup moins drôle sont les conditions d’une enquête rendue difficile par l’incompatibilité des systèmes informatiques des différents services de l’état qui rendent impossible le moindre recoupement visant à faciliter les recherches du procureur. On assistera donc à un duel impitoyable où les meurtres sont destinés à mettre en lumière toute l’incurie d’un processus judiciaire déficient tout en ébranlant les certitudes et la rigueur de l’homme de loi dépassé par des événements qui l’engagent sur un plan très personnel. Un mise en abîme édifiante qui se terminera d’une manière un peu trop abrupte pour être suffisamment crédible eu égard aux trésors d’ingéniosité dont auront fait preuve les adversaires du procureur Szacki pour déjouer ses investigations.

Toujours aussi pertinent avec les phénomènes sociétaux qu’il aborde par l’entremise d’une intrigue éprouvée, Zygmunt Miloszewski achève avec La Rage un cycle passionnant prenant pour cadre la Pologne contemporaine qu’il décortique avec une acuité déconcertante.

Troisième et dernier volet, La rage du polonais Zygmunt Miloszewski conclut en beauté une trilogie qui est allé en s’améliorant.


Le procureur Teodore Szacki se fait peu à peu à la vie dans la petite ville de province d’Olsztyn. Il est en couple, et son ado de fille est venue vivre avec lui. Il regrette juste de n’avoir aucune affaire intéressante à se mettre sous la dent. Jusqu’à la découverte d’un squelette dans des souterrains mis à jour par des travaux sur la voirie. Dans un premier temps il livre les os à la faculté, pensant qu’il s’agit d’un mort de la deuxième guerre. Mais il s’avère que les os appartenaient, moins d’une semaine avant, à quelqu’un de bien vivant. Un tueur en série, ayant vu trop de séries américaines serait-il lâché dans les rues de la ville ?

La même semaine, Teodore fait une grossière erreur en sous-estimant la plainte d’une femme qui se dit harcelée par son mari. D’erreur en erreur, la vie de Szacki va devenir un véritable enfer.

Après deux volets qui exploraient le passé, Zygmunt Miloszewski conclut sa série avec un polar qui s’intéresse à la maltraitance au sein de la famille. Et au travers de cette peinture qui pourrait être intimiste et réduite au cercle familial, c’est toute la société polonaise actuelle qu’il radiographie.

Voilà pour la thématique. Par ailleurs, Teodore, au moment où il va falloir se séparer de lui, commençait à devenir un de ces personnages que l’on aime dans le polar : tête de lard, grande gueule, langue acéré et as de la formule qui claque, raide dans ses principes mais capable d’humanité, touchant dans ses erreurs et ses faiblesses … Bref le vrai enquêteur de polar comme on les aime.

Et pourtant, au moment où il pouvait devenir un personnage à suivre comme un Montalbano ou un Charitos, l’auteur nous l’enlève. C’est cruel, sans pitié, mais il faut bien avouer que cela donne une grande force au roman.

Avec La rage Zygmunt Miloszewski a abandonné son personnage de Teo Szacki. Mais il n’a pas abandonné l’écriture. Il revient avec un thriller survolté : Inavouable.


1944, du côté de la chaîne des Tatras en Pologne un résistant part, en pleine tempête de neige, pour cacher le secret le plus important de la guerre. Il meurt de froid sans atteindre sa destination.

De nos jours, toujours du côté des Tatras, un terroriste aux revendications assez floues menace de faire sauter les câbles du téléphérique alors que les cabines sont bloquées à mi-chemin au-dessus du vide.

Peu après, à Varsovie, Zofia Lorentz, chef du service de recouvrement des biens volés pendant la guerre, est contactée par les plus hautes autorités du pays. Le tableau le plus célèbre volé par les allemands a été retrouvé. Mais il est la propriété d’un citoyen inattaquable d’un pays ami, très ami. Pour le reprendre sans risquer le scandale, une seule solution : le voler.

Le début d’une course au trésor bien plus dangereuse qu’il n’y parait.

Autant le dire tout de suite, j’ai nettement préféré la série Teo Szacki, bien plus dense, où l’action est profondément ancrée dans la société polonaise d’hier et d’aujourd’hui, avec ses traumatismes, ses héritages et ses travers.

Ici, nous sommes dans le thriller d’action pure. Une sorte de Ocean Eleven, mâtiné de James Bond et d’Indiana Jones. Secrets enfouis, trésors mythique, une bande de spécialistes qui passent de chasseurs à proies, et une action qui va de Varsovie à New York, en passant par l’Ukraine, la Suède et la Croatie. Bref du cinémascope grand spectacle.

Ceci dit, même si je ne suis pas totalement convaincu par la résolution du mystère, l’auteur a un réel talent, ses scènes d’action sont impeccables, parfaitement rythmées et découpées, les pages tournent toutes seules, et il y a ce qu’il faut d’humour et de noirceur, de suspense et de poursuites pour que le pavé se lise d’une traite.

Je n’en garderai sans doute pas d’autre souvenir que celui d’avoir passé de bons moment de lecture plein d’adrénaline (ce qui n’est déjà pas mal), l’auteur s’est visiblement amusé (j’espère), et j’espère aussi qu’après cette récréation, il reviendra vers le style de romans qui l’ont fait connaître chez nous.

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