Celle qui a tous les dons
  • Date de parution 23/10/2014
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 545 gr
  • ISBN-13 9782841726851
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format
Avec Zombies Post Apocalyptique Dystopie et Uchronie Etranger Ouvrage de référence de l'auteur

Celle qui a tous les dons

3.89 / 5 (557 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Tous les dons ne sont pas une bénédiction.  Chaque matin, Melanie attend dans sa cellule qu'on l'emmène en cours. Quand on vient la chercher, le sergent Parks garde son arme braquée sur elle pendant que deux gardes la sanglent sur le fauteuil roulant. Elle dit en plaisantant qu'elle ne les mordra pas. Mais ça ne les fait pas rire.Melanie est une petite fille très particulière...Le roman de M. R. Carey a été adapté au cinéma en 2016 sous le titre The Last Girl, réalisé par Colm McCarthy.    Adrénaline et émotion alternent subtilement dans ce thriller d’une redoutable efficacité. La meilleure lecture de l’année. L’Écho.Un bijou.  Joss Whedon.    Traduit de l’anglais par Nathalie Mège. 

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  • Date de parution 23/10/2014
  • Nombre de pages 448
  • Poids de l’article 545 gr
  • ISBN-13 9782841726851
  • Editeur ATALANTE
  • Format 200 x 145 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Je continue à exhumer les vieilleries qui se trouvent dans ma PAL et plus particulièrement dans ma liseuse. Ce roman est depuis longtemps dans ma liseuse, à tel point que je ne sais même plus comment je l’avais eu. Il me semble lors d’une opération spéciale lors de la période covid. Celle qui a tous les dons est un roman de M.R.Carey écrit en 2014. Il a été adapté en film en 2016 avec l’auteur en tant que scénariste. En 2018, M.R.Carey est revenu dans cet univers avec un préquel au roman intitulé La part du monstre.


Ophiocordyceps fait partie des champignons entomopathogènes c’est-à-dire des parasites d’insectes ou d’autres arthropodes entraînant leur mort. Puis un beau jour, il s’est dit pourquoi pas s’attaquer à quelque chose de plus gros et plus dodu, et s’est donc attaqué aux humains. Comme on ne change pas une équipe qui gagne, il procède de la même manière, dévorant peu à peu son hôte et en en prenant son contrôle. Les humains contaminés sont devenus des zombis appelés les affams. L’apocalypse est arrivée, appelée la rupture. Quelques années plus tard, de rares humains tentent de survivre en se regroupant dans des sortes de camps militaires. C’est là que l’histoire débute dans un camp un peu particulier. Des enfants se trouvent dans celui-ci et vont même à l’école. Certes, ils y vont attachés à des fauteuils roulants bien séparés les uns des autres et dorment en cellule. Au moins, ils se tiennent tranquilles et écoutent bien les cours de leurs différents professeurs. Ils semblent aussi avoir un drôle d’appétit, et ne seraient pas contre un petit snack à base de viande humaine. Parmi ces élèves figurent Mélanie, 10 ans environ, très futée et en admiration devant Mlle Justineau, une des enseignantes. Bien entendu, un événement inattendu va semer la pagaille, sinon il n’y aurait pas d’histoire. Et voilà Mlle Justineau accompagnée de Mélanie, du sergent Parks, d’un second militaire et de la scientifique Caldwell en cavale sur les routes de l’ancienne Angleterre pour tenter de sauver leur peau et de retrouver un endroit sécurisé.


Le cadre général fait pas mal penser à celui de la série The last of us, sauf pour les enfants. Mais on y retrouve les mêmes explications à l’apocalypse zombie et l’histoire prend place plusieurs années après, avec des personnages ayant connu le monde d’avant, alors que d’autres non. Le début est intriguant sous forme de huis-clos. On se demande qui sont véritablement les enfants, on apprend des éléments sur le monde. Puis, après l’élément déclencheur, l’intrigue devient assez linéaire et prend des airs de déjà-vu, avec un simple récit classique de fuite dans un monde post-apocalyptique rempli de zombies. On s’attend à de mauvaises rencontres, cela devient plus lent et perd un peu de son intérêt premier, sans être non plus inintéressant. On n’échappe pas ainsi aux scènes classiques et aux poncifs du genre zombie, ce qui est dommage.


L’univers se révèle solide, intéressant et basé sur des recherches un peu scientifiques. La plume de l’auteur est entraînante et on se laisse prendre par le récit qui a des airs de page turner explosif. Malgré la thématique, l’histoire ne vire jamais au le gore ni à l’action à outrance. Par contre, du côté des personnages, il est dommage qu’ils soient trop caricaturaux. On a le militaire borné mais au bon fond, le jeune militaire un peu bête, la scientifique archétype du savant fou et obsédée, l’enseignante seule à faire preuve d’empathie. Heureusement, il y a Mélanie personnage plus travaillée que les autres qui va se révéler attachante et émouvante.


Celle qui a tous les dons est un roman efficace mais un peu trop linéaire et classique. La fin vient changer la donne et se révèle surprenante. Les personnages principaux sont un peu trop archétypaux mais celui de la petite fille porteuse du titre remonte le niveau. Un bon moment de lecture taillé pour être adapté au cinéma.

J’ai tendance à me méfier de la hype. Pas tant comme phénomène à part entière – quoique – mais plutôt pour moi-même. S’auto-enthousiasmer pour quoi que ce soit dont on a que des ouï-dires et des éléments parcellaires, c’est surtout laisser la porte ouverte à la déception, ou pire, à la frustration. Ceci étant dit, il m’arrive de céder, parfois, quand les circonstances me semblent particulièrement favorables, par l’auteurice, la maison d’édition ou les conseils de certaines personnes dont le jugement me paraît fiable.

Sachons reconnaître à l’opération « Bol d’Air » tous ses mérites ; je ne me serais sans doute pas porté acquéreur de Celle qui a tous les dons aussi tôt si la conjecture particulière ne s’y était pas prêté, mais ce roman était tout de même sur mon radar depuis un bon bout de temps. Et j’avais très hâte de m’y attaquer, maintenant qu’il était dans ma bibliothèque numérique, et ayant tout de même une certaine confiance en l’Atalante pour me proposer un texte qui serait, a minima, nourrissant pour ma curiosité, grâce à son angle d’attaque original sur les zombies.

Il est donc l’heure de voir si la hype n’était qu’un appât qui a eu raison de moi :

Bien longtemps après la Cassure, effondrement global du monde civilisé du à la prolifération d’un champignon transformant ses hôtes en zombies affamés anthropophages, ou « affams » ; nous suivons Mélanie, jeune fille infectée qui s’ignore, dans un établissement militaire spécialement aménagé à son intention, et celle des autres jeunes enfants de sa condition, afin de les étudier. Car en effet, il semblerait que ces enfants, bien qu’infectés, ne répondent pas aux même critères que leurs semblables adultes, et Mélanie, en particulier, semble particulièrement brillante. Elle partage ses intérêts entre les cours que lui prodiguent ses professeurs, surtout Mademoiselle Justineau, à qui elle voue presque un culte et ses interrogations sur le fonctionnement du centre, notamment le sergent Parks, chargé de leur encadrement, et Mme Caldwell, aux occupations mystérieuses.

Je n’aime pas vraiment aborder ce qui fâche en premier, mais il faut le dire, ce roman est long. Bien trop long, ou du moins, terriblement mal rythmé, surtout sur sa première moitié, qui a été très difficile à traverser pour moi. Je ne dirais pas qu’il ne se passe rien, ce qui serait factuellement faux, mais les événements narrés le sont avec un style très descriptif, prenant parfois le temps de préciser des choses qui n’ont pas forcément un poids décisif dans l’intrigue, voire même n’ont pas vraiment d’importance. On prend beaucoup trop le temps, on n’ellipse rien, et c’est très compliqué à suivre sans lutter un peu contre l’ennui, il faut bien l’admettre. Et c’est fâcheux, parce que le contexte comme les personnages et leurs péripéties communes sont très loin d’être indignes d’intérêt, au contraire. Seulement j’ai le sentiment que la première partie du roman sert avant tout de mise en place à tous les événements d’ampleur qui prendront place par la suite. L’auteur jongle assez maladroitement entre les différents points de vue, sans pour autant se départir d’une focalisation externe, qui, bien qu’omnisciente, rajoute à la confusion générale, prêtant des paroles aux différents protagonistes en variant les niveaux de langues. Je dois également signaler un grief qui me paraît bien plus subjectif, dont je ne saurais dire si je dois l’imputer à l’écrivain ou à la traductrice, mais le surgissement de certains mots et expressions extrêmement désuètes m’a plus d’une fois fait m’interroger sur leur présence dans le flot relativement moderne de la narration et des dialogues. Et malheureusement, dans une lecture déjà un peu difficile, ces mauvaises fulgurances n’ont pas aidé.

Cependant, sans savoir dire si le roman progresse intelligemment ou si je me suis fait à son style en y progressant moi-même, il faut dire que sa seconde moitié est bien plus solide que la première, et beaucoup de ses défauts y sont gommés. Les personnages y sont mieux caractérisés, leurs pensées retranscrites avec plus de clarté, leurs points de vue mieux découpés au fil des chapitres. Ces derniers perdent en régularité de volume ce qu’ils gagnent en consistance et en rythme, se concentrant nettement mieux sur l’essentiel, et bien que faisant parfois preuve de quelques longueurs, il faut bien dire que j’ai traversé cette seconde moitié avec beaucoup plus d’allant et d’envie, et surtout sans autant batailler avec mon envie de passer à autre chose. Il faut à cet égard sans doute saluer l’intrigue elle-même, qui concentre la majeure partie de l’intérêt global du roman, avec ce vecteur de contagion original et cette idée de donner à une petite fille une bonne partie des clés pour résoudre les problèmes qui se posent à un groupe d’adultes qui en a la charge. Si les caractérisations pêchent dans la première partie, elles sont nettement mieux creusées dans la seconde, parvenant finalement à s’extraire avec une certaine élégances des clichés dans lesquelles elles s’étaient empêtré : entre le soldat bourru et désabusé mais avec un cœur d’or, cette enseignante plus dure qu’elle n’en a l’air ou cette scientifique ne pensant qu’à son travail devenu presque sacré. Tout n’est pas parfait, mais l’intention de faire quelque chose d’autre que ce qui est attendu est tout de même plaisant, et d’autant plus satisfaisante qu’elle parvient à réellement surprendre, tout en restant tout à fait cohérente.

Mais cette dichotomie est assez curieuse et gâche le potentiel de ce qui aurait pu être un excellent roman, jouant notamment sur le principe de cette jeune fille intelligente à l’extrême, fonctionnant selon des règles différentes des nôtres, dans un monde dont les règles n’ont rien à voir avec les nôtres non plus. Le cocktail aurait pu être détonnant, tout comme le fonctionnement des affams aurait pu laisser place à bon nombre d’excellentes idées. Je crois que le roman souffre tout simplement, comme beaucoup d’autres de son genre, d’une envie de trop en faire, voulant caser dans son récit, par exemple, des rapports humains et amoureux clairement superflus et bien trop forcés. J’aurais tendance à dire que le récit souffre un peu trop souvent d’une question de distance avec ses enjeux, se concentrant trop sur certains qui ne semblent pas compter, et pas assez sur ceux qui en semblent revêtir une véritable importance. Surtout en considérant que Mélanie donne son titre à l’ouvrage, qu’elle en est clairement l’enjeu majeur et le personnage le plus captivant, mais qu’elle doit partager les trois quarts du roman avec ses compagnons de voyage. Aussi logique que ce soit, puisqu’elle n’est qu’une fillette et qu’elle n’a pas connaissance de tous les enjeux autour d’elle, son intelligence aurait pu justement être un vecteur intéressant pour effectivement tout voir par ses yeux, surtout en considérant à quel point son regard sur les choses est neuf en comparaison des adultes. C’est assez frustrant pour le lecteur que je suis, même si je peux concevoir à quel point il est difficile, voire piégeux, d’écrire un enfant, qui plus est aussi intelligent qu’elle, sans très vite tomber dans l’écueil du singe savant. Et d’autant plus frustrant que les chapitres écrits de son point de vue, surtout vers la fin, sont sans doute les plus intéressants et les mieux écrits.

Alors que retenir de Celle qui a tous les dons ? C’est compliqué. D’un côté, nous avons des personnages plutôt organiques, un récit intriguant et un univers pas dénué d’intérêt, mais de l’autre nous avons une première moitié terriblement poussive et des enjeux un peu perdus entre le premier et le second plan. Compliqué, oui. S’il eût fallu que je laisse tomber cet ouvrage avant son pivot narratif le plus captivant, je n’aurais sans doute eu que des mauvaises choses à en dire ; et si je n’en avais pas entamé la lecture pour ce blog, c’est sans doute ce que j’aurais fait. Une bonne nouvelle donc, somme toute, que je me sois accroché. Car au delà d’avoir été agréablement surpris par certains revirements de situations, et surtout la conclusion, j’ai finalement réellement été séduit par l’intention. Ce roman est loin, très loin d’être parfait, mais il a su batailler suffisamment fort, je crois, avec ses défauts, pour en devenir tout à fait recommandable, pour les adeptes du genre, en tout cas.

Je ne regrette pas, et je me pencherai sans doute sur le deuxième tome, au moins par pure curiosité.


Merci, merci mille fois à Sophie Chédru qui a deviné que Celle qui a tous les dons de l’anglais M. R. Carey pouvait m’intéresser. Il ne m’a pas intéressé, il m’a passionné !


Mélanie est une petite fille. Pas comme les autres. Elle vit enfermée dans une cellule et, tous les matins, des soldats viennent la sangler sur un fauteuil pour l’amener en classe. A la fin de la journée ils la ramènent dans sa cellule. Mélanie est une petite fille qui apprend très vite. Surtout avec Mlle Justineau qui est très gentille. Mélanie est une petite fille qui se demande pourquoi les adultes prennent autant de précaution avec elle, mais elle l’accepte, car elle n’a connu que ça. Jusqu’au jour où …

Difficile de parler vraiment de ce bouquin sans trop en révéler, ce qui serait impardonnable tant le suspense est bien mené. Donc vous allez être obligés de me croire sur parole.

Je peux quand même vous dire qu’il est très très bien construit. Le mystère du début (qui est Mélanie ? Que fait-elle là ? Pourquoi est-elle là ? Quel est cet endroit ? Qui sont ces gens ? …) est très excitant. La tension est ensuite maintenue jusqu’aux toutes dernières pages, car une fois que l’on a la réponse à ces questions, d’autres se posent.

Beaucoup de questions également intéressantes sur la responsabilité individuelle et collective, sur les limites de ce qu’on peut être amené à faire dans l’intérêt général, sur l’identité, sur la partie innée et la partie apprise de cette identité …

Et une très jolie variante autour de la thématique et de la conclusion d’un bouquin très connu … Mais je ne peux pas dire lequel sans révéler trop de choses, donc là vous devez me faire confiance et vous verrez, vous serez scotchés par la fin.

Sinon qu’est-ce ? C’est bien évidemment de la SF, ça commence comme un thriller, c’est très addictif, les pages tournent toutes seules, et c’est intelligent. Donc c’est à lire.

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