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Keiko Tome 1 Dark Run
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Dark Run de Mike Brooks. est le premier volet d’une trilogie de space opera dans laquelle on retrouve les mêmes personnages, mais il peut se suffire à lui même sans problème. Il est paru en 2019 chez Fleuve Éditions. Le second livre Dark Sky, vient de paraitre. Le tome 3 s’intitule en anglais Dark Deeds et date de 2017.
Ichabod Drift est le capitaine du Keiko. Son équipage et lui officient comme contrebandiers un peu partout dans l’univers. La seule règle qu’ils se sont fixés est de ne pas parler de leur passé, ne pas se questionner ni l’évoquer. Tout va bien pour eux jusqu’à ce que Ichabod se fasse enlever par Kelsier, qui a besoin du Keiko pour une mission spéciale: transporter en toute illégalité un colis dont le contenu doit rester inconnu de l’équipage et l’emmèner sur Vieille Terre.
Voilà le point de départ de cette histoire assez classique avec un air de déjà vu, mais qui fonctionne bien. C’est du space-opera, bourré d’action avec un personnage principal qui fait clairement penser à Han Solo avec un côté charmeur, beau parleur, allié à une activité de contrebandier. C’est un personnage intéressant à suivre, au passé trouble, avec ses défauts qu’il ne cache pas. Les autres personnages sont du même acabit et se complètent bien. Chacun est très efficace dans sa branche: Jia la pilote pourrait le faire les yeux fermés, Jenna est une hackeuse hors pair, Kuai, le frère de Jia, maitre mécanicien, Tamara Rourke, spationaute expérimentée, très intelligente et très mystérieuse, Apirana grand Maori au cœur tendre. Ce ne sont pas des personnages foncièrement originaux mais leurs particularités les rendent attachants ainsi que la cohésion qui les anime.
L’histoire met un peu de temps à se mettre en place mais une fois lancée, ça ne s’arrête pas. C’est un vrai roman de divertissement où il ne faut pas chercher autre chose, un peu à l’image d’un blockbuster estival. Les péripéties sont menées tambour battant avec de l’humour, du mystère et un coté fun. On assiste à un festival de courses-poursuites, de fusillades, d’escroqueries, et on voyage aux quatre coins de la galaxie
Dark Run a ainsi tous les ingrédients pour faire passer un bon moment avec une histoire sympathique et rythmée. Il ne faut clairement pas vouloir chercher plus loin côté thématiques ou réflexions. Le roman n’est pas là pour ça. Mais si vous voulez vous changer les idées, Dark Run sera parfait.
Plus j’intellectualise mes lectures (parce que j’aime me faire du mal, un peu), et plus je me pose des questions complexes ; pas tant dans leurs formulations que dans les réponses à leur amener. Une des pires, à cet égard, est sans doute de savoir l’importance que j’accorde à l’originalité dans les récits qui croisent mon chemin. Je suis de l’école disant qu’on a déjà plus ou moins tout raconté, et que les objectifs poursuivis par les personnages ne sont pas le plus importants dans une œuvre qui se targue de raconter une histoire, mais plutôt la façon dont lesdits personnages poursuivent ces objectifs ; pour le dire vite. Basiquement, c’est pas la destination qui compte, c’est le trajet, ce genre de choses.
L’idée, pour me séduire, en tant que lecteur, c’est donc la façon de me raconter quelque chose qui comptera souvent plus que le quelque chose en question, travailler le contenant plutôt que le contenu. Certes, ce dernier conserve une certaine importance, niveau cohérence interne et concepts travaillés, évidemment, mais Diaspora m’en soit témoin, ce n’est pas suffisant pour moi si les personnages ou le ton ne sont pas à la hauteur. Une question de dosage à mettre en adéquation avec les intentions de l’auteurice, en somme.
Et dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, il sera donc question de cet équilibre difficile, et d’expliquer pourquoi, malgré mes meilleures intentions et les siennes mêlées, je n’ai malheureusement pas réussi à vraiment accrocher autant que je l’aurais voulu à Dark Run. Mais je vous jure qu’on est vraiment pas passé loin.
Embarquons.
Ichabod Drift est le fier et gouailleur Capitaine du vaisseau Keiko, de sa navette Jonas et de l’équipage qui les compose, formant une joyeuse bande de mercenaires s’amusant avec les limites de la Loi de l’espace à des fins pécuniaires, à la seule condition expresse de garder les passés de tout le monde bien secrets. Tout va bien pour l’équipe, jusqu’à ce qu’Ichabod se retrouve capturé par une ancienne figure issue de son obscur passé, pour lui confier une mission qu’il ne peut pas vraiment refuser, et dont il devra charger son équipe sans pouvoir tout leur dire. Un mensonge en entrainera d’autres, et les ennuis qui vont logiquement avec.
Commençons par un point un peu gênant, que je ne sais pas trop comment aborder autrement que frontalement. Il s’avère que sur ce blog, j’écris de la fiction, en plus d’écrire des chroniques. Et le fait est que mon deuxième feuilleton en cours reprend pas mal de tropes mobilisés par Mike Brooks, et que l’ambiance générale est franchement similaire ; ne serait-ce que l’idée d’un équipage de pirates de l’espace. Alors, j’ai fait au mieux pour ne pas me laisser influencer, mais force est de constater que malgré mes efforts, le poids de la comparaison constante se faisait quand même sentir dans mon esprit ; parce que je me retrouvais en permanence à me demander si j’aurais fait les mêmes choix que l’auteur, la réponse étant assez souvent négative. Et étant donné que c’est la première fois de ma vie, je crois, que mon travail d’écriture rentre en collision de telle manière avec mon ressenti de lecteur, il me paraissait aussi honnête qu’intéressant de le signaler, parce qu’il me semble que ça apporte une nuance capitale à mon jugement global.
Ce dernier étant donc mitigé. Le premier problème majeur étant le casting des personnages, que j’ai malheureusement trouvé terriblement cliché, alignant les poncifs tirés d’un cahier des charges manquant cruellement d’ambition. Au delà du casting en lui-même, c’est surtout le traitement de chacun de ces personnages que j’ai trouvé terriblement creux, n’accordant qu’une ou deux caractéristiques à chacun·e d’entre iels et les creusant encore et encore au fil du récit sans jamais leur conférer une épaisseur supplémentaire en dehors de quelques fulgurances dans les dialogues. Là où le Viper de La Sinsé Gravite au 21 partait de loin mais bénéficiait de la malice d’un Roland C. Wagner pour gagner en sympathie, Ichabod Drift souffre d’une certaine faiblesse d’écriture et stagne bien trop sans réelle progression. J’avais un peu trop souvent le sentiment que Mike Brooks comptait sur mon adhésion automatique pour le suivre avec entrain sans trop poser de questions, là où je me trouvais régulièrement à questionner sa façon d’être ou de procéder. Les personnages en eux-mêmes ne manquent pas de potentiel (mention spéciale à Tamara et Jenna, à cet égard), mais souffrent sans doute d’un volume trop dense ou limité pour avoir droit à un traitement suffisamment soigné tout le long du roman.
Parce qu’il se passe beaucoup de choses, dans ce roman, ce qui pour un roman d’aventures, est indubitablement un plus. Clairement, niveau action et rebondissements, j’ai été servi, et avec plaisir ; il me faut être clair là dessus. En soi, j’ai passé un bon moment de lecture, simplement contrarié par ce que j’appellerais des problèmes de cadrage. Si le point de départ du roman était sans doute le bon pour raconter cette histoire, je ne suis pas convaincu par ses choix d’ellipses et de changement de point de vue. Trop de moments coupés, de séquences avortées, ou, au contraire, de mystères dissipés là où j’aurais sans doute aimé ne pas savoir tout de suite, ou pas de cette façon. De fait, je me suis retrouvé avec un sérieux problème de rythme, alternant des chapitres très courts ou d’autres bien plus longs sans jamais vraiment pouvoir anticiper l’importance de ce qui allait m’être raconté, créant pour certaines séquences une lassitude étrange, où j’attendais simplement que ça passe pour revenir à ce qui m’intéressait un peu plus ; ce qui, forcément, contaminait aussi ces passages plus intéressants avec un doute dommageable.
Encore et toujours, c’est la frustration qui nourrit ma relative aigreur, même si cette dernière – j’insiste – n’a pas occulté mon plaisir global. On reste dans le domaine de l’aventure décomplexée qui offre avant tout du pur divertissement, une ambition aussi noble que toutes les autres en littérature. J’aurais effectivement aimé plus d’audaces, que l’auteur se concentre peut-être sur d’autres aspects de son univers, qui ne parait pas dénué d’intérêt, mais qui manque clairement d’approfondissement au sein de ce volume pour être vraiment captivant à mes yeux. Je ne peux pas dire que j’ai été surpris ou époustouflé par les choix de Mike Brooks, malgré quelques petites fulgurances conceptuelles sympathiques sans être révolutionnaires ; mais ce n’était pas ce que je recherchais en ouvrant ce roman, donc à cet égard, tout va bien. Encore une fois, c’est à mes yeux une question de mettre ses ambitions en adéquation avec les moyens qu’on se donne ; dans le domaine de l’aventure spatiale un peu pulp, ce roman n’a à rougir de rien, puisqu’il est exactement ce qu’il prétend être.
Ce roman ne souffre finalement que de mes exigences et de la confrontation singulière avec mon passif d’écrivaillon, c’est assez rare pour être souligné ; je crois sincèrement que dans d’autres circonstances il m’aurait bien plus parlé.
Malgré le fait que ce livre ne révolutionne rien j’ai tout de même passé un bon moment en le lisant grâce à une intrigue classique mais qui marche et toute une galerie de personnages (plus ou moins) sympathiques.
La petite bande de l’équipage du Keiko est très disparate. Tous ont un passé plus ou moins secret et difficile, et jusqu’ici tout le monde a tout fait pour y échapper et ne pas en parler. La troupe est menée par le capitaine Ichabod Drift qui les fait survivre en prenant de petits contrats plus ou moins légaux ou ils s’en sortent souvent en trichant.
Mais le passé du capitaine le rattrape et son ancien employeur qu’il avait fuit réapparait et lui fait un chantage : soit il livre rapidement une marchandise mystérieuse pour lui, soit celui ci diffusera toutes les informations sur son passé qu’Ichabod veut cacher.
N’ayant pas le choix, et en forçant l’avis de son équipage, Ichabod décide de faire la mission. Mais bien sur rien ne se passe comme prévu et c’est plus d’ennuis qu’ils n’avaient jamais eu qui tombent sur la petite troupe qui va devoir lutter pour s’en sortir et surtout se venger …
On est vraiment dans un roman d’aventure dans l’espace, avec une intrigue qui fait penser aux western avec des bandes de hors la loi confrontés aux shérifs du coin. On suis avec plaisir les différents personnages, le livre étant vraiment basé sur leurs interactions et leurs problèmes internes et externes.
J’ai vu de nombreuses personnes faire des comparaisons entre Firefly et cette série et je suis tout à fait d’accord, on est dans le même genre d’univers visuel, d’intrigue et de personnages en marge de la société et qui essayent de survivre dans un contexte difficile.
Du coup c’est pour moi le principal défaut si il fallait en trouver un, c’est que tout est assez prévisible. En dehors des révélations sur les personnages eux même, tout le reste est du très classique dans le genre et on voit directement ou va aller l’intrigue. Après bien sur le point est de savoir comment il vont y aller qui est tout l’intérêt du livre, heureusement.
Au niveau des personnages j’avoue que je me suis bien attachée à cette bande de rogues qui ne sont jamais bien mauvais malgré tout ce qui leur est arrivé. Chacun a vraiment sa personnalité et se démarque des autres.
C’est sur que vu la façon dont l’intrigue est faite le personnage le moins sympathique est le capitaine lui même. Même si on comprend ses motivations on a souvent limite envie que son équipage se débarrasse de lui vu tous les ennuis qu’il leur apporte. Par contre j’ai bien aimé l’idée d’une rédemption, le fait que malgré tout on sent qu’il aime son équipage et qu’il est vraiment désolé pour tout ce qu’il se passe et le fait que son passé revienne leur jouer des tours après toutes ses années.
Parmi l’équipage j’ai particulièrement apprécié Apirana le géant maori qui prend sous son aile Jenna la jeune hackeuse du groupe (ou tech comme ils l’appellent). Ces deux la sont vraiment les deux personnages qui ont le plus l’image de gentil du groupe. C’est aussi les deux dont le passé est le moins caché et qu’on découvre dés le début du livre.
Tout les autres personnages ont aussi bien fonctionné avec moi, de la pilote toujours à râler et fofole à l’ingénieur qui ne voudrait pas être ici mais qui reste tout de même, j’avoue que je suis une cliente assez facile sur ce genre de petit groupe en général, j’aime suivre leurs interactions,et ici ça n’échappe pas à la règle.
Au final je dirais que si on ne s’attend à rien de révolutionnaire ce roman marche bien. Il est sur des thèmes classiques mais solides et fun qui fonctionnent toujours à mon avis. Après on accrochera ou pas avec l’équipage et c’est ça qui fera qu’on aime le tout ou pas, ça dépendra vraiment des gouts des lecteurs. De mon coté je lirais la suite en espérant que l’auteur arrive à nous faire une intrigue un peu plus originale cette fois.
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