Boccanera
  • Date de parution 17/03/2021
  • Nombre de pages 248
  • Poids de l’article 174 gr
  • ISBN-13 9782815942560
  • Editeur DE L AUBE
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format
Romans noirs Policier humoristique France

Boccanera

3.86 / 5 (225 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Si l'on en croit le reste de l'Hexagone, à Nice il y a le soleil, la mer, des touristes, des vieux et des fachos. Mais pas que. Il y a aussi Ghjulia – Diou – Boccanera, quinqua sans enfant et avec colocataire, buveuse de café et insomniaque, détective privée en Docs.«?Un polar musclé […], une héroïne que l'on a hâte de retrouver.?» Abel Mestre, Le Monde«?La naissance d'un grand auteur.?» Rosa Tandjaoui (librairie le 108), Le magazine de la santé, France 5«?Tout simplement impressionnant.?» Pierre Faverolle, Black Novel«?Michèle Pedinielli donne naissance à la nouvelle héroïne du polar français.?» Karine Papillaud, Lecteurs.com«?Une totale réussite?!?» Quatre Sans QuatreMichèle Pedinielli née à Nice d'un mélange corse et italien, se consacre aujourd'hui à l'écriture. Elle a également publié, chez le même éditeur, Après les chiens et La patience de l'immortelle.

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  • Date de parution 17/03/2021
  • Nombre de pages 248
  • Poids de l’article 174 gr
  • ISBN-13 9782815942560
  • Editeur DE L AUBE
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Nice, la déclinaison de contrastes entre son vieux port et les collines, est le théâtre d’une enquête suite aux meurtres consécutifs d’un couple homo. Sa direction en sera assurée par une Niçoise aux racines corses, dont l’existence, rythmée par celui de sa ville, se joue des codes, de la bienséance et du conformisme. En puisant sa force motrice dans des personnages, qui eux mêmes sortent des rangs, structurant son quotidien et sa capacité à rebondir, elle plonge sans retenue dans ce périlleux cluedo!

«Si l’on en croit le reste de l’Hexagone, à Nice il y a le soleil, la mer, des touristes, des vieux et des fachos. Mais pas que. Il y a aussi Ghjulia – Diou – Boccanera, quinqua sans enfant et avec colocataire, buveuse de café et insomniaque. Détective privée en Doc Martens. Un homme à la gueule d’ange lui demande d’enquêter sur la mort de son compagnon, avant d’être lui-même assassiné. Diou va sillonner la ville pour retrouver le coupable. Une ville en chantier où des drapeaux arc-en-ciel flottent fièrement alors que la solidarité envers les étrangers s’exerce en milieu hostile… Au milieu de ce western sudiste, Diou peut compter sur un voisin bricoleur, un shérif inspecteur du travail, et surtout une bonne dose d’inconscience face au danger. »

Michèle Pedinielli est née à Niça, possédant des racines corses et italiennes, elle décide de monter à la capitale afin de se lancer dans une carrière journalistique de presse écrite durant une quinzaine d’années. De retour dans ses Alpes Maritimes natives, elle se destine à l’écriture faisant suite à la sélection de sa première nouvelle par le Festival Toulouse Polars du Sud. Boccanera est donc son premier ouvrage, point de départ d’une série noire dans son pays méditerranéen.

L’ambiance et la plume balancent!

Sous couvert de ponctuations décalées humoristiques et de situations moins « rococo », cette lecture attise notre curiosité, ainsi que notre détermination à avancer dans le récit. Les saynètes cocasses s’empilent donc sur des événements concrètement noirs et mortifères. C’est aussi ce rythme et cette « pulsatilité » qui nous fidélisent au fond scénaristique en nous incluant dans une trame crédible.

L’auteur, par l’entremise de son attachant épicentre, fait montre aussi d’un bon-sens naturel, qui fait cruellement défaut de nos jours, ainsi que d’une vision critique de notre société placée sous le sceau d’une luminosité, d’une finesse, d’une vérité tellement juste, douée d’acuité. C’est, pour moi, la pierre fondatrice de l’ouvrage. L’humanité, les ressorts de valeurs intrinsèques, qui louent les préceptes de l’égalité et de la fraternité en préalable d’autres secondaires, forment, effectivement, un tissu salvateur au défi d’objectifs meurtriers.

Michèle Pedinielli a, donc, créé un personnage de détective privé sortant des sentiers battus avec sa cohorte de failles, ses héraldiques humanistes, consubstantiel à un discours se plaçant sur un niveau similaire. En nous assénant des vertus, que l’on pourrait penser non contemporaines, elle construit vertement un roman noir de belle facture.

Roman noir frais que n’aurait pas renié Jean Claude Izzo!

On ne peut pas tout lire. Un fait indéniable qui prend parfois la forme d'une frustration avec cette sensation détestable de passer à côté d'ouvrages formidables à l'instar des romans policiers de Michèle Pedinielli qui met en scène, depuis trois ans, la détective privée Ghjulia (il faut prononcer Dioulia) Boccanera officiant dans la région de la Côte d'Azur et plus particulièrement à Nice que la romancière célèbre avec la poésie du mot juste comme Nougaro savait chanter Toulouse. Journaliste de formation, Michèle Pedinielli a exercé le métier durant une quinzaine d'années à Paris avant de retourner à Nice, sa ville natale, afin de se consacrer à l'écriture. Récipiendaire en 2015 du troisième prix du concours de nouvelles Thierry Jonquet, l'une des récompenses du festival Toulouse Polar du Sud, Michèle Pedinielli publie en 2018 Boccanera pour les éditions de l'Aube, collection Aube Noire, premier opus d'une série comptant désormais trois romans engagés qui mettent en exergue les turpitudes des puissants à l'égard des personnes défavorisées ou discriminées quand ce ne sont pas tout simplement les deux. Quinquagénaire à la forte personnalité, mélange savant d'origines corses et italiennes, toute vêtue de noire, Ghjulia Boccanera emprunte beaucoup de traits de caractère à la romancière en évoluant dans le dédale des ruelles du vieux Nice, recelant toute une mosaïque de personnages à la fois attachants et hauts en couleur et qu'elle dépeint avec une affection assaisonnée d'une pointe d'humour corsé comme le café noir que son héroïne ingurgite à longueur de journée afin d'entretenir ses insomnies.

Ghjulia Boccanera tout le monde la surnomme Diou dans le vieux Nice où elle vit en travaillant comme détective privée. Un métier qui convient parfaitement à cette cinquantenaire insomniaque, indépendante et forte en gueule qui a décidé de ne pas avoir d'enfant par conviction. C'est Dan, son colocataire qui lui fournit parfois des clients, comme Dorian Lasalle qui veut que l'on fasse la lumière sur la mort de son compagnon Mauro Giannini, que l'on a retrouvé étranglé dans son appartement. Pour la police, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un jeu érotique qui a mal tourné. Affaire classée, circulez, il n'y a rien à voir. Mais Dorian est persuadé que son compagnon ne l'aurait jamais trompé et qu'il ne se serait jamais adonné à de telles pratiques. Désormais mandatée par le jeune homme, Diou va tenter d'éclaircir les circonstances de ce crime qui prend une toute autre tournure, lorsqu'elle apprend le décès de son commanditaire qui a également été étranglé après avoir été torturé. Sillonnant une ville en chantier, la détective privée, chaussée de ses Doc Martens, va donner un grand coup de pieds dans la fourmilière pour bousculer l'ordre établi afin de résoudre ces deux meurtres. Ce d'autant plus que le tueur a décidé de s'en prendre à elle.

Sans jamais rien céder au cliché bon marché ou au folklore de pacotille, Michèle Pedinielli restitue l'atmosphère pittoresque de cette belle ville de Nice autour du microcosme composant l'entourage de Ghjiulia "Diou" Boccanera, cette détective mémorable et captivante qui balance son ironie saignante comme Philip Marlowe enquillait les verres de Four Roses. On retrouve d'ailleurs chez Diou cette indépendance et cette décontraction qui caractérisait la personnalité du célèbre détective de Raymond Chandler. Mais loin d'être solitaire, on apprécie la belle déclinaison de personnages qui gravitent autour de cette enquêtrice à l'instar de son colocataire Dan, qui semble tout connaître de l'activité nocturne de la cité, de son ex compagnon Joseph "Jo" Santucci, flic de son état, auquel elle est toujours attachée, de Monsieur Amédée Bertolino, son voisin gâteux qui va se révéler d'un grand secours ou de tout le staff qui compose le café Aux Travailleurs où Diou a ses habitudes. Au niveau de l'enquête on part sur un schéma à la fois classique et solide autour d'une succession de meurtres et autres tentatives qui conduisent notre détective à investiguer auprès des entreprises de construction qui s'attellent à la mise en oeuvre du tramway, du percement d'un tunnel et de l'effondrement d'un mur de soutènement un soir d'orage. Un prétexte efficace pour mettre à jour les dérives dans ce milieu et dont on prend la pleine mesure par l'entremise de Shérif, un syndicaliste bedonnant mais perspicace qui va servir de guide pour notre détective privée. Une partie tellement réaliste que l'on se demande si Michèle Pedinielli ne s'est pas inspirée de faits réels qui auraient défrayé la chronique. On trouve d'ailleurs un article évoquant un effondrement du tunnel qui s'est produit au mois de juillet 2017. Quoi qu'il en soit on ne peut qu'apprécier ce polar dynamique et efficace qui nous entraine dans les différents quartiers de la ville à la rencontre de tout un panel de protagonistes détonants qui mettent en valeur, au gré d'échanges tonitruants, cette détective privée atypique que l'on se réjouit de retrouver dans Après Les Chiens (Aube noire 2019) et La Patience de L'Immortelle (Aube noire 2021), qui font suite ce premier opus très réussi.  

Comme annoncé, Boccanera de Michèle Pedinielli.

Voici donc, si j’ai bien lu, l’acte de naissance de Ghjulia Boccanera (prononcez Dioulia si vous voulez éviter les ennuis), la cinquantaine, détective privée à Nice. Elle est contactée par Dorian Lassalle, beau jeune homme, pour enquêter sur la mort de son partenaire, Mauro Giannini, ingénieur dans une grosse boite de BTP, avec qui il devait partir s’installer à New-York.

La police qui n’est pas dépourvue de préjugés homophobes, privilégie la piste d’un coup d’un soir qui a mal tourné, mais Dorian sait qu’il ne s’agit pas de ça. Touchée par la douleur du jeune homme Diou accepte l’affaire sans se douter qu’autour d’elle les cadavres vont commencer à s’accumuler.

Là aussi excellent point de départ d’une série prometteuse. Tout ce qu’on aime dans un bon polar : Une héroïne immédiatement attachante, des personnages secondaires hauts en couleur qui vont devenir sa vraie famille (et un peu la nôtre), du punch, des dialogues qui claquent, des références qui nous parlent. Une très belle description de la ville de Nice, ses multiples beautés mais également ses magouilles et ses pourris, et une intrigue qui tient la route.

Bref, tous les ingrédients sont réunis, l’entrée est parfaitement réussie, on lit sourire aux lèvres, et joie, il me reste deux volumes à lire pour compléter une série à côté de laquelle j’étais passé.

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