Après les chiens
  • Date de parution 17/03/2021
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 200 gr
  • ISBN-13 9782815942515
  • Editeur DE L AUBE
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format
Romans noirs France

Après les chiens

4.07 / 5 (111 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Printemps 2017. Ghjulia Boccanera tombe par hasard à Nice sur le cadavre d'un jeune Érythréen. Si l'enquête de police est confiée à son ex, le commandant Santucci, Diou décide de remonter elle-même la piste pour découvrir l'identité du mort – et ne pourra éviter de chercher aussi celle de son bourreau. Une piste qui la mène sur la route des réfugiés fuyant la terreur de leurs pays d'origine et qui tentent de passer en France pour atteindre ­l'Allemagne ou l'Angleterre, nouvelles terres promises.Automne 1943. Un jeune garçon emprunte régulièrement le sentier qui traverse la frontière franco-italienne pour faire passer en Italie des juifs traqués par l'occupant nazi.Près de trois quarts de siècle séparent ces deux histoires qui se font pourtant écho lorsqu'il s'agit de franchir une frontière pour sauver sa vie…Michèle Pediniellinée à Nice d'un mélange corse et italien, se consacre aujourd'hui à l'écriture. Elle a déjà publié, chez le même éditeur, Boccanera.

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  • Date de parution 17/03/2021
  • Nombre de pages 288
  • Poids de l’article 200 gr
  • ISBN-13 9782815942515
  • Editeur DE L AUBE
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Monument de la littérature noire, Patrick Raynal a notamment officié comme directeur de la Série Noire durant plusieurs années avant de créer la collection La Noire avec la publication d'auteurs emblématiques comme James Crumley, Harry Crews, Jérôme Charyn et Larry Brown pour n'en citer que quelques uns. Outre son activité d'éditeur, Patrick Raynal est un romancier engagé qui a situé quelques uns de ses récits du côté de Nice où il a vécu de nombreuses années. Des similarités que l'on retrouve chez Michèle Pedinielli qui fait désormais partie des figures du polar français avec trois ouvrages mettant en scène la désormais fameuse détective privée Ghjulia Boccanera que l'on surnomme Diou. Il n'est pas anodin de mentionner Patrick Raynal en évoquant l'oeuvre de Michèle Pedinielli avec ce sentiment de "passage du témoin" qui émane de la relation entre les deux écrivains qui s'estiment et se côtoient régulièrement. On notera d'ailleurs que dans son dernier roman, L'Age De La Guerre (Albin Michel 2021), Patrick Raynal met en scène la volcanique détective privée niçoise. Mais pour en revenir à Michèle Pedinielli, c'est avec Boccanera que la journaliste, devenue romancière, fit une entrée fracassante dans l'univers du polar avec un récit qui faisait la part belle au Vieux Nice et à son petit microcosme d'habitants tout en dénonçant les travers de la ville, ceci notamment dans le domaine de l'immobilier et des chantiers publics. Second roman de la série, Après Les Chiens évoque toute la problématique des migrants qui tentent de franchir la frontière franco-italienne, ceci parfois au péril de leur vie.

En cette matinée de printemps 2017, c'est le moment idéal pour Ghjulia Boccanera d'entamer son footing sur les hauteurs de Nice, du côté de la colline du Château en compagnie de Scorsese, le chien dont elle à la garde et qui découvre par hasard le cadavre d'un jeune érythréen dissimulé dans les fourrés. L'homme a été battu à mort et si l'enquête échoit bien évidemment à la police qui ne fait pas preuve d'un grand zèle, Diou ne peut s'empêcher de d'investiguer sur le parcours de ce jeune migrant dont tout le monde se fout. 

Automne 1943, dans la région des Alpes Maritimes, un jeune garçon fait office de guide afin d'aider les juifs traqués par les nazis à franchir la frontière et fait ainsi la connaissance de Rachel, une jeune femme qui va marquer sa vie.

Bien des années séparent ces deux histoires qui vont se télescoper au coeur de cette région frontalière où la détresse de ces femmes et de ces hommes qui fuient pour sauver leur vie est toujours de mise.

En préambule, il importe de mentionner le fait qu'il est recommandé de lire tout d'abord Boccanera, premier volume de la série, afin de mettre en perspective l'attitude de certains protagonistes intervenant dans les deux récits en nous permettant ainsi de mieux saisir l'ensemble de la force émotionnelle qui se dégage au terme de ce second opus, prenant pour cadre la thématique des migrants. Avec un tel sujet, on ressent toute l'implication d'une romancière engagée s'appliquant à dépeindre avec précision la situation dramatique qui se joue dans les hauteurs de cette région montagneuse plutôt hostile avec des migrants franchissant la frontière au péril de leur vie, tandis que les autorités s'emploient à dissuader les citoyens tentant de venir en aide à ces femmes et à ces hommes en détresse. Il émane du récit une forme d'indignation, voir même de colère transparaissant dans l'attitude de Diou qui tente de faire la lumière sur le meurtre de ce jeune garçon qui a fuit l'Érythrée où l'on voulait l'enrôler de force au sein de l'armée. C'est l'occasion pour notre détective privée de s'aventurer du côté de la vallée de la Roya à la rencontre de certains habitants attachants du village de Breil à l'instar de Nadia et de Jacques, alias Marguerite, qui apporte son soutien à toutes les personnes qui tentent de franchir la frontière. Mais Après Les Chiens, se focalise également sur l'aspect de l'intolérance avec cette enquête sur la disparition d'une jeune fille qui entraîne notre détective privée dans les méandres inquiétants de l'extrémisme. Et puis il faut également mentionner cette histoire parallèle se déroulant durant la période trouble de la seconde guerre mondiale et qui prend la forme d'un journal intime nous permettant de découvrir la destinée d'un jeune garçon qui s'emploie à faire passer les juifs traqués par l'occupant nazi, lui donnant ainsi l'occasion de croiser la route de Rachel qui va bouleverser son existence. Un récit poignant nous incitant à mettre en perspective, bien au-delà des époques qui diffèrent, la sempiternelle détresse de celles et ceux qui fuient leur pays pour tenter de trouver un refuge dans d'autres contrées. Mais au-delà de la gravité des sujets évoqués, on retrouve dans Après Les Chiens cet humour mordant faisant le charme de la série et qui transparait notamment dans l'ensemble des échanges entre les différents protagonistes en soulignant ainsi l'énergie communicative d'une enquêtrice dynamique qui s'investit corps et âme dans ses enquêtes aux tonalités résolument sociales qui ne manqueront pas d'interpeller le lecteur. Un polar remarquable.

Je continue à rattraper mon retard avec la deuxième apparition de Diou, Après les chiens de Michèle Pedinielli.

Diou attire vraiment les emmerdes. Elle est juste allée courir quand elle tombe sur le cadavre d’un jeune homme noir qui de doute évidence a été tabassé à mort. Il s’avère rapidement qu’il s’agit d’un migrant d’Erythrée. A priori, ce n’est pas ses oignons mais ceux de la police. Mais vous la connaissez, elle va avoir du mal à ne pas y mettre son nez.

En parallèle elle doit enquêter sur la disparition d’une grande ado, tout juste 18 ans, qui vient de fuguer de chez elle. Et s’occuper d’un chien malade. Et bien entendu, tout ça va se recouper au gré d’une enquête à Nice et dans les environs.

Le feu et la glace. Cela fait deux fois que je lis un roman de Michèle Pedinielli après un roman de Dror Mishani, et c’est de nouveau la même impression. Après un univers gris et un enquêteur plutôt mélancolique c’est le bleu du ciel et de la mer et l’explosivité de Diou.

Personnages hauts en couleur, éblouissement de la mer et du soleil, dialogues qui claquent et références littéraires (ici Camilleri), musicales et cinématographiques qui me parlent. C’est de nouveau sourire aux lèvres que j’ai lu ce second roman de la niçoise.

Et pourtant le fond n’est pas vraiment drôle. Il s’agit ici de l’accueil (si on peut parler d’accueil) scandaleux que la France en général et la région de Nice en particulier réserve aux migrants. Montée de l’extrême droite, discours nauséabonds en accord avec une politique à vomir. Heureusement il reste des gens humains et chaleureux, qui n’hésitent pas à se mettre hors la loi pour aider ceux qui se perdent dans la montagne. Diou se fait porte-parole de l’autrice, et rend hommage à ceux qui ont gardé leur humanité, et à ceux qui prennent des risques du côté de la vallée de la Roya, comme leurs parents et grands-parents en avaient pris pendant la deuxième guerre mondiale.

Certains rappels font du bien, et quand ils sont faits avec cette énergie et ce talent ils deviennent indispensables.

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