Journal d'un AssaSynth Tome 1 Défaillances systèmes
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l’avis des lecteurs
J’avais envie ou besoin, je ne sais pas trop, d’autre chose. Continuer à lire et alimenter le blog, quoique à un rythme moins soutenu, parce que c’est pas la joie absolue en ce moment, et que dans ces cas-là, force ne sert pas à grand chose d’autre que créer de la frustration et des obstacles supplémentaires au retour de ladite joie. Alors quand s’est présentée l’opportunité de découvrir le premier tome de Journal d’un AssaSynth, une série qui ne m’a jamais particulièrement tenté mais qui ne m’a jamais activement repoussé non plus, je me suis dit pourquoi pas. Après tout, la réputation de cette série de novellas n’est plus vraiment à faire, et son statut de lecture feel-good ne pouvait que difficilement me faire du mal. Donc je l’ai emprunté le temps de le lire, tranquillement, et me voilà pour vous donner mon avis : m’okay.
Sympathique mais pas transcendant, encore une fois. Je ne saurais pas dire mieux. Le fait est que clairement, à mes yeux, cette novella souffre précisément du fait d’en être une : en dépit de toutes les qualités que je pourrais reconnaître à ce Défaillances systèmes, force est de reconnaître que je lui trouve un dommageable manque d’ampleur et d’ambition (en plus d’un certain problème de concordance des temps que je ne saurais pas évoquer ailleurs ou autrement). L’histoire de ce volume précis ne m’a pas fait guère plus d’effet qu’une simple mise en bouche, s’arrêtant précisément là où je pense qu’elle aurait dû commencer. Alors je conçois aisément, évidemment, que nous sommes dans une série littéraire qui a vocation à prendre de l’ampleur et à réaliser son potentiel au fil de ses tomes ; mais il demeure que j’ai trouvé la démarche littéraire un peu creuse, n’effleurant qu’à peine des thématiques intéressantes en les réduisant à des sujets tertiaires pour se concentrer sur le fil de l’intrigue même, ignorant aussi au passage la majorité de ses personnages. On se concentre sans doute un peu trop, à mon goût, sur le simple déroulé des événements sans en tirer quoi que ce soit. C’est pas un mal en soi, bien sûr, mais ça crée quand même un peu de frustration, d’autant plus avec le sentiment que rien de ce qui se passe ne compte vraiment ; sachant que les tomes et les péripéties vont s’enchaîner par la suite avec comme seul dénominateur commun probable l’AssaSynth du titre.
En fait, je me dis que je suis sans doute arrivé trop tard dans cette petite aventure pour pouvoir profiter du phénomène en même temps qu’il se déroulait : l’anticipation du prochain tome en lisant celui qui vient de sortir, sans savoir jusqu’où cette série littéraire ira, sans se douter qu’il y a un risque que ça traine peut-être en longueur. Je ne sais pas vraiment ; l’idée que je m’étais faite de cette série joue aussi un peu, puisque je pensais qu’elle serait plus fun, en me basant sur les quelques retours glanés çà et là. Finalement, je me suis retrouvé avec le squelette d’une histoire intéressante sur laquelle manquait beaucoup trop de viande à mon goût, me laissant pas mal sur ma faim : régulièrement, je me disais qu’une scène plus longue et plus généreuse aurait pu laisser beaucoup plus de place à son autrice pour créer des enjeux au delà de ce qui se passait devant son personnage principal, aussi régulièrement que je me disais que j’aurais aimé avoir beaucoup plus de contexte. Alors certes, la narration est maline et les informations essentielles sont distillées au fil de l’intrigue, apportant un effet de révélation et de twists assez surprenants, mais là encore, il y a un petit goût d’artificialité qui m’est resté en bouche de façon douce-amère.
Finalement, ce texte est à l’image de son personnage : à mi-chemin entre l’organique et le mécanique. Un carcan convenu quoique somme toute efficace dans lequel vivote une idée originale et quelques vraies fulgurances pour lui donner de l’énergie. Et si vous avez l’habitude de me lire, vous savez que malheureusement, j’ai plutôt tendance à voir le verre à moitié vide : j’ai plus été frustré par ce que je considère comme des manquements au récit que satisfait par ce que je considère comme des réussites. Même si lesdites frustrations ne sont pas non plus rédhibitoires ; c’est juste que je pense qu’il y avait là un bon roman à écrire qui aurait été plus nourrissant que cette novella, tout en ouvrant largement les portes à des suites profitant d’autant plus du terrain ainsi défriché. En bref, je ne dirais pas spontanément du mal de cet ouvrage, pas plus que je ne vais me précipiter pour lire sa suite. Mais si je la croise à l’avenir, et il y a fort à parier que ce sera le cas, je ferai preuve d’un peu de curiosité pour voir vers où tout cela se dirige ; et j’aviserai alors.
Une novella que j’ai vraiment bien apprécié, surtout grâce au personnage principal qui m’a tout de suite plu et fait sourire.
Je dois avouer que dés les premières pages j’étais séduite.
« I could have become a mass murderer after I hacked my governor module, but then I realized I could access the combined feed of entertainment channels carried on the company satellites. It had been well over 35,000 hours of movies, serials, books, plays, and music consumed. As an heartless killing machine, I was a terrible failure. »
L’histoire commence sur une planète nouvellement découverte ou une équipe scientifique fait des fouilles. Le personnage principal est leur robot de sécurité ou SecUnit. Une mission de routine pour l’équipe ou la sécurité est plus la pour rassurer les humains que parce qu’elle est vraiment nécessaire.
Murderbot tel qu’il se nome lui même est un robot, ou plutôt un androïde car il a tout d’un humain physiquement, incluant un cerveau organique issu du clonage et plein d’améliorations synthétiques qui lui permettent notamment de se régénérer quasiment à l’infini si il subit des blessures. En fait cette novella est son journal.
L’équipe est donc en train de faire des recherches de ressources exploitables lors que des incidents commencent à arriver. Le premier inclut des menaces réelles de la faune sur place alors qu’aucun des rapports ne le signalent, et quand ils s’aperçoivent que la carte a aussi été modifiée et qu’il en manque des bouts, ils commencent à se douter qu’il y a quelque chose de louche et qu’ils devraient commencer à faire un peu plus attention …
Mais plus que l’histoire elle même, qui a son intérêt bien sur, le point intéressant est surtout Murderbot lui même.
On pourrait croire en lisant « Murderbot » qu’il s’agit d’un assassin ou un modèle pour tuer … mais en fait non pas du tout. Il se donne ce nom suite à un incident arrivé avant que je ne vous dévoilerais pas pour ne pas spoiler.
Et donc il c’est piraté lui même, empêchant les commandes extérieures de lui imposer des actions, en gros il est devenu libre. Mais au lieu d’en profiter pour faire sa vie ou tout ce qu’on pourrait imaginer, en fait il continue son boulot comme si de rien n’était, perdu dans sa routine, sa seule concession étant le fait de passer toutes ses heures de repos à regarder des films, séries et tout ce qu’il est possible de faire pour se distraire en ligne.
J’ai adoré ce personnage, parce qu’il est toujours relaxé et décontracté tout en étant blasé et sarcastique. En fait il s’ennuie à mort dans sa mission, et n’attend à chaque fois qu’une chose : avoir fini pour retrouver sa séries tv préférée dont il est en train de regarder le 500ième épisode …
Il n’a jamais eu d’interaction avec les humains avant et donc il déteste ça et fait tout pour les éviter. Ça ne veut pas dire qu’il les déteste eux-même en fait. Ni ce qu’ils lui ont fait ou ce qu’ils lui imposent. Et ça c’est un point que j’ai vraiment apprécié. Il n’est pas rancunier ni violent, il est réaliste et comprend très bien la situation, le fait que se sont les compagnies qui ont tout les pouvoirs et pas les simples humains qu’il est forcé de protéger.
En fait il est vraiment ultra timide et ces passages la étaient super touchant j’ai trouvé.
Du coup ça donne des conversations et des scènes vraiment super drôles qui m’ont totalement séduites.
En fait j’ai trouvé que ce personnage faisait vrai parce qu’on s’imagine bien à quel point ce genre de taches répétitives peut être ennuyante, et il était limite plus humain que les autres humains de l’histoire. C’est vrai qu’on ne les suis pas et du coup on n’arrive pas du tout à s’attacher à eux, se sont comme des étrangers pour nous (et pour Murderbot). Mais c’est logique et donc ça ne m’a pas choqué ni ennuyé.
J’ai vraiment bien aimé l’évolution des relations (ou non-relations) entre Murderbot et les autres personnages secondaire.
Après en dehors du coté touchant et marrant du personnage, j’ai aussi surtout trouvé que les thèmes abordés étaient sérieux. Le fait d’utiliser le clonage pour créer des semi robots et leur faire croire qu’ils ne sont pas humain est terrible quand on y pense avec toutes les conséquences qu’il est possible d’imaginer par derrière.
Au final vous l’aurez compris, j’ai vraiment bien accroché à ce texte court. Et si l’histoire, bien qu’intéressante n’est pas inoubliable, j’ai surtout trouvé le personnage principal excellent et les relations vraiment bien imaginées.
J’ai passé un super moment et j’ai hâte de voir arriver les suites !
17/20
Journal d'un AssaSynth de Martha Wells se sont 4 novellas dont la première : Défaillances systèmes est parue en Avril aux éditions l'Atalante. J'avais hésité à me lancer dans cette série après avoir lu l'avis d'Apophis mais l'avis de Lianne et celui de Yogo m'ont décidé à tenter la lecture de ce court texte écrit sous forme de journal intime.
« J’aurais pu faire un carnage dès l’instant où j’ai piraté mon module superviseur ; en tout cas, si je n’avais pas découvert un accès au bouquet de chaînes de divertissement relayées par les satellites de la compagnie. 35 000 heures plus tard, aucun meurtre à signaler, mais, à vue de nez, un peu moins de 35 000 heures de films, de séries, de lectures, de jeux et de musique consommés. Comme impitoyable machine à tuer, on peut difficilement faire pire. »
Et quand notre androïde de sécurité met au jour un complot visant à éliminer les clients qu’il est censé protéger, il ne recule ni devant le sabotage ni devant l’assassinat ; il s’interpose même face au danger, quitte à y laisser des morceaux.
Les SecUnit sont des androïdes chargés de la sécurité pour la compagnie. Ils sont alloués en fonction des besoins : groupe d'exploration, scientifiques en goguette ou exploitation minière, toutes les équipes en contrat avec la compagnie peuvent obtenir (voire sont obligées d'avoir) une ou plusieurs SecUnit. Souvent pas mieux considéré qu'un vulgaire bagage utile, les androïdes de sécurité n'ont que le minimum d'interaction avec les humains qui les emploient. Mais dans ce récit, notre SecUnit a piraté son module superviseur, fini les ordres non désirés et les comptes rendus incessants à la compagnie et bonjour les séries tv et autres divertissements dispo à volonté. Mais bon, pour ne pas être dénoncé, il faut tout de même tenir son rôle et le contrat actuel : assurer la sécurité d'un groupe de scientifiques en pleine exploration d'une nouvelle planète s'avère jusqu'ici plutôt simple... et relax... enfin jusqu'à ce qu'un groupe soit attaqué par une créature autochtone non répertoriée et que les cartes fournies par la compagnie s'annoncent fausses ou incomplètes. Bref, le chaos n'est pas loin et dans ce cas difficile de trouver du temps pour avancer dans sa série tv du moment !
Martha Wells nous propose avec Défaillances systèmes une novella dont le style de récit, sous forme de journal intime d'un androïde de sécurité, et le ton employé, en font une très bonne lecture. Le format court est, selon moi, un format qui ne convient pas à tous les auteurs. La construction d'un univers en peu de mots, tout en tricotant une intrigue et en développant les personnages, est à double tranchant, souvent l'un pêche et le récit semble inachevé. Avec le tome 1 de Journal d'un AssaSynth, Martha Wells s'en sort plutot bien et développe un personnage au ton sarcastique, légèrement humanophobe et complètement addict aux série tv. L'originalité du récit est là et le plaisir de lecture aussi !
"Tu peux rester ici, si tu veux, a-t-elle ajouté. Qu'en dis-tu ?"
Ils se sont tous tournés vers moi, la plupart le sourire aux lèvres. L'un des inconvénients de mon armure, c'est que j'ai tendance à profiter de la visière opaque. Je n'ai plus l'habitude de contrôler mes expressions faciales. Or, à cet instant précis, la mienne devait exprimer un mélange d'horreur et de stupéfaction. Ou de consternation, peut-être.
Décontenancées, Mensah s'est redressée sur son siège. "Aucune obligation, s'est-elle empressée de préciser. C'est comme tu veux.
- Il faut que je fasse ma ronde ", ai-je prétexté. J'ai réussi à quitter la salle de contrôle d'une démarche absolument naturelle, sans donner l'impression de fuir à toutes jambes un troupeau d'hostiles géants.
L'intrigue sans être profondément originale est bien menée et tient son lecteur en haleine... surtout au niveau des déboires et autres petites victoires de notre SecUnit. L'autrice s'attache à développer les relations entre notre androïde dissident et les humains qui l'emploient... relations qui ne devraient fondamentalement pas exister mais qui, forcées par la situation dégradée de l'équipe deviennent vitales pour la survie de l'équipe. Un androïde névrosé, un hacker surdoué et un SecUnit professionnel, notre Murderbot est carrément excellent à suivre. En tache de fond, l'autrice aborde sans en avoir l'air les relations Homme / Androides (pas un robot mais pas tout à fait humain), les contrats commerciaux abusives et les manigances sans fin aussi bien politiques que financières dont les humains sont friands. Le tout vu par un personnages plus considéré comme un bien que comme une personne... c'est parfois assez édifiant !
" Tu ne sais pas qui nous sommes ? Ils ne t'ont rien dit ? à bafouillé Volescu.
- Ces informations faisaient partie d'un paquet de données dans mon téléchargement initial. " [...] " Je ne les ai pas lues.
- Pourquoi ?" a demandé Arada d'une voix douce.
Sous le poids de leurs regards insistants, je n'ai pas trouvé de mensonge valable. " Ça ne m’intéressait pas.
- Et tu espères nous faire gober ça ?" a rétorqué Gurathin.
[...]
" Je vais essayer de préciser : ça ne me faisait ni chaud ni froid, voire ça m'ennuyait vaguement. C'est plus crédible ?
Une novella réussie et qui m'a fait passer un très bon moment de lecture. Martha Wells propose un récit original dans sa forme et bien écrit. L'intrigue est sympathique, et même si l'univers est ici peu développé, ses personnages et surtout AssaSynth sont excellents à suivre.
Normalement je goûte peu la SF, en particulier les Space opéra, mais une fois de plus j’ai découvert une pépite grâce à un livre audio. Cette série a reçu de nombreux prix et je pense que ce premier tome les mérite largement. Je ne pensais pas trouver un jour un « robot » sympathique, mais c’est chose faite. J’ai aussi apprécié qu’il s’agisse d’un texte court, l’écoute dure trois heures trente, ce qui permet de passer une soirée très agréable sans se perdre dans un pavé interminable.
Un robot constitué en partie de composés synthétiques et en partie de composés biologiques, destiné à la sécurité d’explorateurs spatiaux, connu sous le nom de SecUnit, s’est surnommé Assasynth. Il a massacré ses clients autrefois après avoir été piraté par des concurrents. Ne voulant pas revivre cette expérience, il a piraté lui-même son module superviseur et a téléchargé trente cinq mille heure de feuilletons, polars et autres divertissements proposés sur les chaines numériques, il voue une passion particulière à une série consacrée à la Lune sanctuaire dont il ne manque aucun épisode. Il n’aime pas trop travailler et encore moins avoir des contacts avec ses clients qui explorent une nouvelle planète en vue de la coloniser. Les scientifiques se font attaquer par un autre groupe, notre héros devra faire des choix et prendre des risques, dont celui de révéler sa vraie nature.
Ce roman a tout pour plaire, on ne se perd pas dans les données technologiques, l’humour est bien présent et l’histoire très bien ficelée. Notre héros découvre peu à peu le libre arbitre, il est plus qu’un robot mais n’a pas les défauts humains comme la rancune. Il apprend à faire confiance aux hommes et réciproquement. Il s’humanise de plus en plus. Les scientifiques doivent aussi décider de leur rapport à cet androïde. Il y a une belle réflexion sur ce qui constitue l’humanité.
Thibault Delmotte prêt brillamment sa voix à ce robot si proche de nous. Un grand merci à Lizzie et Netgalley pour cette agréable découverte. J’aime sortir de mes habitudes grâce à la diversité des livres audio disponibles.
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