
En douce
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Une revanche qui semble préméditée, muée par une logique implacable aspire Emilie à incarner des personnages sur des profils empreints du sceau du tourment. On navigue en eaux troubles dans cette descente en enfer. Ce face à face noir khôl permettra au lecteur de se faire sa propre analyse, son propre ressenti, sa propre histoire…
« Sud de la France. Un homme est enfermé dans un hangar isolé. Après l’avoir séduit, sa geôlière, Émilie, lui tire une balle à bout portant. Il peut hurler, elle vit seule dans son chenil, au milieu de nulle part. Elle lui apprend que, cinq ans plus tôt, alors jeune infirmière, elle a été victime d’un chauffard. L’accident lui a coûté une jambe. Le destin s’acharne. La colère d’Émilie devient aussi puissante que sa soif de vengeance.”
Entre alternance du présent et vision du passé, nous, lecteurs, sommes aux prises avec une vie fissurée, fracturée, « amputée »…Son tracé sinueux qui ne cesse de s’infléchir vers l’échec, les rêves brisés, le destin embrumé pousse sensiblement, mais variablement, à l’empathie alternative. (Tant pour l’agressé que pour l’agresseur). Leurs existences irrémédiablement liées et, surtout, leur duel présenteront les signes progressifs du syndrome de Stockholm.
Emile la noire, l’éclopée, pourrait être l’addition, la résultante, d’un système, d’une société qui brise les destinées, qui ne tend pas la main à ceux qui le nécessitent. Les problématiques soulevées telles que l’origine sociale, le handicap, l’épuisement professionnel en représentent bien des stigmates. Malgré la volonté, Emilie sombre, Emilie se noie dans sa conscience, dans son subconscient. Insidieusement, puis comme une évidence, sa psychose se matérialise derrière le personnage de Simon.
Sa cible, elle se la représente comme le mille, comme la solution, la réponse à ses maux. Et le discours, le prisme rhétorique choisis par l’auteur ouvre à l’oscillation ambiguë de personnalités confondues. Elle se cherche, ON la cherche dans ces échanges humains râpeux, abrasifs. De ce tourbillon de rancœurs s’opérera une inflexion surprenante et l’on découvrira un binôme inattendu symboles d’un miroir des âmes.
Déstabilisant, incisif sur un ressenti de lecture strictement personnel…
Lacéré, évidé le roman se veut une reconstruction par la vacuité de l’effacement d’un virage en épingle de vie.
En dérive… (Broyer du dur) !
J’étais passé à côté du dernier Marin Ledun, mais comme il était présent au festival Toulouse Polars du Sud, on a discuté un moment (trop court), et j’ai pu lui acheter En douce et me le faire dédicacer.
Un soir de 14 juillet, Emilie qui a perdu sa jambe gauche séduit Simon et l’amène dans son mobil home sur le terrain du chenil où elle travaille. Là elle lui tire une balle dans la jambe et l’enferme. Pourquoi ? Comment en est-on arrivé là ? Et comment cela va-t-il se terminer ? C’est ce qu’on saura au terme d’un face à face de quelques jours.
Pas de fioriture, pas de grandes envolées ni de grandes explications. Un présent en huis-clos, quasiment limité aux deux personnages (plus les chiens et de rares interventions extérieures), et un passé en flash-back, au plus près d’Emilie, pour révéler, par petites touches, comment ils en sont arrivés là.
Et juste au travers ces deux personnages, de leurs trajectoires, de leur dialogue, la peinture tragique d’une tranche entière de la population : ces gens qui travaillent sans savoir à quoi sert leur travail, qui ont l’impression de ne pas compter, de n’exister pour personne. Ces gens dont personne ne parle, qui ne voient plus de sens à leur vie, qui survivent plus qu’ils ne vivent. Des gens qui se lèvent le matin juste pour gagner de quoi manger et avoir un toit pour dormir, et qui ont, en permanence sous le nez, les mirages d’une société de luxe qui leur est interdite.
Des gens au bord de la rupture que n’importe quel grain de sable peut faire plonger. Plonger vers la dépression, vers la misère, vers la folie plus ou moins agressive. Des gens qui, s’ils sortent de l’apathie dans laquelle on les plonge, peuvent devenir totalement imprévisibles, d’autant plus imprévisibles qu’ils n’ont rien, absolument rien, à perdre. Et qu’ils ne savent même plus ce qu’ils veulent.
Un livre passionnant, tragiquement d’actualité.
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