
Inspecteur Andreas Auer Tome 3 L'aigle de sang
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l’avis des lecteurs
« Le livre a peut-être une valeur culturelle particulière, mais c’est un produit comme un autre, qu’il faut vendre ! »
Camilla Läckberg – Libération 2016.
Ce retour de lecture dévoile quelques éléments de l'intrigue.
L’Aigle De Sang, nouveau produit en vente de Marc Voltenauer, pèse 665 grammes et contient une introduction, 140 chapitres, un épilogue et une rubrique de remerciements (c’est important les remerciements) pour un total de 511 pages. Il s’agit là de données essentielles pour celles et ceux qui se sont mis en tête de totaliser, sur une année, le nombre de pages lues ou d’évaluer le poids de l’ensemble des produits qu’ils ont dévorés. En Suisse, d’un point de vente à l’autre, le prix oscille aux alentours d’une trentaine de francs, mais l’éditeur, l’auteur et quelques blogueurs affiliés proposent des concours vous permettant de l’obtenir gratuitement à condition de « liker » leurs pages web et d’inciter quelques uns de vos amis à effectuer la même démarche. Les journalistes conquis vous signalent que Marc Voltenauer totalise des ventes s’élevant à 50'000 exemplaires et les chaînes de librairie vous informent qu’il figure en tête des ventes ce qui ne manquera pas d’inciter les consommateurs à se ruer sur le produit. Sur la couverture, L’Aigle De Sang s’inscrit en lettres rouges écarlates et l’on devine, à la taille de son nom qui reste plus modeste que le titre, que l’auteur n’a pas encore atteint la notoriété d’un Norek ou d’un Musso. Dans cet environnement industriel, bien éloigné de la littérature populaire à laquelle bon nombre de ces producteurs prétendent appartenir, il est essentiellement question de chiffre et de quantité au détriment de l’écriture et de l’intrigue qui figurent au second plan en devenant des éléments anecdotiques, extrêmement standardisés et formatés. Finalement, dans un tel contexte, hormis l’aspect environnemental négatif, on aurait tord de s’offusquer de la démarche commerciale d’un supermarché qui a jugé bon de conditionner cette production en barquette puisque cet acteur essentiel de la chaîne de diffusion estime ce type de marchandise à sa juste valeur, comme une vulgaire denrée quelconque. Désormais, débarrassés de l’alibi culturel que l’on nous a longtemps servi, les consommateurs avides que nous sommes peuvent ainsi faire l’acquisition de la production
de leurs auteurs préférés au kilo.
marc voltenauer,l'aigle de sang,éditions slatkine & cieDes souvenirs étranges qui font peu à peu surface, un lourd secret familial que sa sœur lui dévoile, il n’en fallait pas plus pour que l’inspecteur Andreas Auer débarque sur l’île de Gotland en quête de ses origines. Mais bien vite, ses recherches vont prendre la tournure d’une enquête policière, puisqu’en remuant le passé, Andreas Auer va mettre à jour un sordide fait divers qui a jadis bouleversé la tranquillité des insulaires. Meurtres rituels sur fond de coutumes vikings, les crimes s’enchaînent sur l’île de Gotland au grand dam des autorités qui pourront compter sur la sagacité de l’inspecteur suisse pour faire la lumière sur de terribles événements qui ont bouleversé son enfance. Mais pour découvrir la vérité, il devra faire face à cette confrérie viking terrifiante, dont certains membres, empêtrés dans un engrenage de folie meurtrière, n’hésiteront pas à éliminer toutes celles et ceux qui auraient la volonté de s’opposer à eux. Et peu importe qu’il s’agisse d’un policier helvétique. A la recherche de réponses qu’il trouvera dans le passé de cette île envoûtante, l’inspecteur Andreas Auer devient une cible qu’il faut abattre.
Une kyrielles de personnages, dont un bon nombre est doté de pseudonymes ou de fausses identités, un texte parsemé d’explications répétitives aussi inutiles que laborieuses, on ne ressort pas indemne d’une telle lecture donnant l’impression d’avoir découvert une espèce de mode d’emploi illisible. Il faudra donc s’accrocher pour comprendre les tenants et aboutissants d’un récit que Marc Voltenauer s’est ingénié à complexifier à un point tel qu’il a dû insérer un schéma (page 382) qui, paradoxalement, achèvera de nous décontenancer en se demandant si l’auteur n’a pas abusé de ce whisky écossais qu’il affectionne tant. D’ailleurs Marc Voltenauer s’égare parfois avec ses personnages à l’exemple de cette Fabienne, dont on ignore tout, qui débarque au milieu d’une conversation entre Andreas Auer et ses proches (page 98). Pour couronner le tout, afin de nous faire découvrir la culture viking ou de nous immerger dans le contexte suédois, l’auteur décline toute une série d’informations plus ou moins pertinentes qui, bien que remaniées, semblent extraites de quelques fiches encyclopédiques que l’on peut trouver sur internet à l’instar des explications sur les origines de cette exécution viking, L’Aigle De Sang, qui donne son titre au roman (page 248). Il en résulte un texte poussif extrêmement pénible à lire qui nécessitera un gros effort d’attention et de concentration pour ne pas perdre le fil d’une intrigue alambiquée prétéritant tous les aspects du suspense et de la tension narrative comme cette scène où l’un des protagonistes va se suicider en repensant à l’un de ces ancêtres, personnage historique de la Suède, qui fera l’objet d’une petite digression biographique dispensable (page 440).
Bien sûr, on notera les efforts de Marc Voltenauer, épaulé par son comité de lecteurs et de correcteurs, afin de faire en sorte que son texte soit plus homogène, tout comme on saluera le gros travail effectué au niveau de la documentation qu’il a rassemblée en consultant des spécialistes ou en se rendant sur les lieux où se déroule le récit. Mais il faut bien admettre que tout cela reste vain, puisque l’auteur ne sait pas écrire et restitue un travail extrêmement scolaire dépourvu de sensation et d’atmosphère à l’instar de ces descriptions très précises mais terriblement froides, quasiment dénuées d’effets stylistiques permettant au lecteur de s’imprégner de l’ambiance. Dès lors, on reste sur un texte sans relief, ce qui est d’autant plus regrettable que l’intrigue se déroule sur les lieux de vacances où l’auteur a séjourné lorsqu’il était enfant, mais qu’il n’émane de ce récit laborieux aucune charge émotionnelle. Ainsi on déplorera le trop bref descriptif de ces barques échouées sur la plage, à la fin de la seconde guerre mondiale, que l’auteur évoque sur un mode anecdotique en se contentant de souligner que, selon les croyances des insulaires, chaque bateau a une âme et que l’on ne peut donc pas détruire ces épaves. A peine deux lignes, avant de passer à autre chose alors que c’est probablement sur l’une de ces embarcations que l’un des ascendants d’Andreas Auer est arrivé sur l’île de Gotland (page 83).
Pour ce qui est de l’intrigue, le lecteur se contentera du standard minimal du thriller avec tout ce que cela comprend de travers et de clichés que l’on trouvait déjà dans les deux ouvrages précédents de l’auteur. Les hasards permettant de découvrir l’identité des criminels sont toujours aussi invraisemblablement circonstanciés comme lorsque Jessica filme le concert d’une chanteuse se produisant à Paris et qu’elle envoie le support vidéo à Mikaël qui repère le collier, pièce unique, qui est le même que celui que portait la personne qu’il a croisée opportunément sur le tarmac de l’aéroport de Gotland (page 446) ou cette chanson d’Abba diffusée dans un café parisien et qui permettra à l’enquêtrice suédoise, présente au bon moment, d’identifier les leaders du clan viking (page 472). Au niveau des invraisemblances, l’auteur ne nous épargne pas. On s’étonne ainsi qu’un meurtrier, ayant l’opportunité de se débarrasser de l’inspecteur Auer, se contente de l’assommer pour l’enfermer dans une fosse en lui laissant son téléphone portable et son couteau suisse (page 393). On peine également à croire à l’emprise que les responsables de la confrérie viking ont exercée sur leurs membres pendant plusieurs années alors qu’ils ne séjournaient plus sur l’île de Gotland depuis bien longtemps. Et il ne s'agit là que d'un petit florilège de toutes les aberrations qui ponctuent le récit.
Il faut également prendre en considération le manque d’inventivité d’un auteur qui s’appuie sur tous les schémas narratifs éculés du thriller pour comprendre que le lecteur féru de ce genre littéraire découvrira un produit faisandé dont il connaît à l’avance toutes les péripéties tant les mécanismes de l’intrigue sont grossiers à l’instar de ces indices trop évidents permettant de deviner le rôle qu’endosse Johanna, la policière disparue, au sein de la confrérie viking.
Ainsi L’Aigle De Sang, dépourvu de toute valeur culturelle particulière, ne fait qu’infirmer l’adage de Camilla Läckberg qui prétend que tout le monde peut écrire. A n’en pas douter, Marc Voltenauer fait figure d’exception et il est loin d'être le seul. Malheureusement.
Tout d’abord un grand merci aux Editions Slatkine pour ce partenariat très apprécié. Autant le dire tout de suite, ce polar est un gros coup de coeur et je suis très contente de l’avoir lu. Du coup j’ai très envie de découvrir les deux premières aventures d’Andreas Auer, Le dragon du Muveran dort tranquillement dans mon immense PAL, mais je vais le sortir rapidement.
Ce livre commence gentiment et nous donne surtout envie de connaître le début des aventures d’Andreas car on apprend dans les premier chapitres qu’il a tué un suspect coupable d’avoir tiré sur Mikael son compagnon et de l’avoir gravement blessé, ce qui lui laisse de lourdes séquelles. Andreas a pu faire passer ce meurtre pour de la légitime défense grâce au témoignage d’un collègue, mais sa hiérarchie n’est pas dupe même si elle ne peut rien prouver. La vie personnelle d’Andreas n’est déjà pas simple avec son compagnon handicapé, mais sa soeur lui a révélé quelques mois auparavant un secret de famille : il a été adopté à l’âge de cinq ans et ses parents ne lui ont jamais rien dit, depuis il ne leur adresse plus la parole et cherche le sens de cauchemars qui le hantent depuis toujours. Il profite de ses vacances d’été pour se rendre avec son chien Minus dans leur maison familiale sur l’ile de Gotland en Suède. En alternance dans les premiers chapitres, on nous relate la fondation d’un groupe néo-païen viking en 1978 sur cette île, tout commence dans la fête, puis peu à peu le chef (le Jarl) introduit des sacrifices animaux et terrorise les membres qui ne peuvent quitter le clan sous peine de mort.
Arrivé sur l’ile, Andreas trouve rapidement les renseignements qu’il cherche dans son dossier d’adoption : Il s’appelait Roopi, ses grands parents d’origine estonienne émigrés à la fin de la guerre se sont installés sur l’ile. Ses parents sont morts dans un accident de voiture en 1979, sous le choc il n’a plus parlé durant des mois. Comme il n’avait aucune famille proche, les Auer, des amis de ses parents l’ont adopté, tandis qu’un couple de Stockholm ont recueilli ses deux grandes soeurs. Andreas va visiter une colonie où les enfants d’origine estonienne passaient leurs vacances d’été, ils a de vagues souvenirs du lieu, mais son nom ne figure pas dans les dossiers de l’institution, ce qui lui donne à penser qu’il y a anguille sous roche. Il en a la confirmation éclatante lors de la rencontre avec une de ses soeurs à Tallinn : l’histoire concorde, sauf qu’elle n’a jamais eu de frère. Cette femme lui montre de vieilles photos d’époque, Andreas a trouvé la même dans le grenier de la maison familiale, mais l’un des hommes ne porte pas le même prénom.
Andreas se retrouve face à une terrible omerta. Il a compris que ce qui figure dans son dossier est faux, mais on s’obstine à prétendre le contraire. En se basant sur ses vagues souvenirs et les failles du dossier, il poursuit son enquête qui prend une tout autre envergure et le ramène au clan viking dont tout le monde nie aussi l’existence, mais Andreas est bien décidé à connaître le fin mot de l’histoire et surtout le secret de ses origines.
Ce polar est juste génial, je l’ai lu d’une traite, ce qui m’arrive bien rarement pour des livres de plus de cinq cents pages, mais je ne pouvais pas le lâcher. L’histoire est très prenante et très instructive, on apprend plein de choses sur les Vikings, sujet peu connu sous nos latitudes, mais visiblement très intéressant. Les émotions des personnages sont très bien décrites et ils sont tout à fait vraisemblables, ce qui est un grand plus pour ce type de livres, car je trouve que certains auteurs, surtout américains, restent dans la caricature avec des personnages interchangeables dans leur polar. J’apprécie que ces héros semblent sortis de la vie normale et qu’on ait l’impression de pouvoir les croiser au coin de la rue. L’écriture est fluide, le vocabulaire riche, il y a des fausses pistes et des rebondissements, bref, tout ce qu’il faut pour faire de polar un pur bonheur de lecture et un gros coup de coeur.
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