Le parfum des fleurs la nuit
  • Date de parution 14/04/2022
  • Nombre de pages 160
  • Poids de l’article 102 gr
  • ISBN-13 9782072945717
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Ouvrage de référence de l'auteur Autobiographies Biographies, Mémoires

Le parfum des fleurs la nuit

3.72 / 5 (1021 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Écrire, c'est jouer avec le silence, c'est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle."Comme un écrivain qui pense que "toute audace véritable vient de l'intérieur", Leïla Slimani préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d'une nuit blanche à la Pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d'art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ? Autour de cette "impossibilité" d'un livre, avec un art subtil de digresser dans la nuit vénitienne, Leïla Slimani nous parle d'elle, de l'enfermement, du mouvement, du voyage, de l'intimité, de l'identité, de l'entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la Pointe de la Douane.

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  • Date de parution 14/04/2022
  • Nombre de pages 160
  • Poids de l’article 102 gr
  • ISBN-13 9782072945717
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Comme un écrivain qui pense que « toute audace véritable vient de l’intérieur », Leïla Slimani n’aime pas sortir de chez elle, et préfère la solitude à la distraction. Pourquoi alors accepter cette proposition d’une nuit blanche à la pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d’art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ?

Autour de cette « impossibilité » d’un livre, avec un art subtil de digresser dans la nuit vénitienne, Leila Slimani nous parle d’elle, de l’enfermement, du mouvement, du voyage, de l’intimité, de l’identité, de l’entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et chaloupe, comme Venise à la pointe de la Douane, comme la cité sur pilotis vouée à la destruction et à la beauté, s’enrichissant et empruntant, silencieuse et raconteuse à la fois.

C’est une confession discrète, où l’auteure parle de son père jadis emprisonné, mais c’est une confession pudique, qui n’appuie jamais, légère, grave, toujours à sa juste place : « Écrire, c’est jouer avec le silence, c’est dire, de manière détournée, des secrets                           indicibles dans la vie réelle ».

Ma lecture

Ecrire c’est découvrir la liberté de s’inventer soi-même et d’inventer le monde. (p17)

Comme vous le savez j’aime découvrir les parcours d’écrivain(e)s, ce qui les a menés à la littérature et également comment ils (elles) travaillent. J’ai plusieurs fois été tentée par la collection Ma nuit au musée car j’aime le principe qu’un(e) écrivain(e) se raconte dans la solitude d’un lieu dédié à l’art. Celui-ci aura-t-il une influence sur son discours, sera-t-il le pourvoyeur de souvenirs, d’évocations ou le (la) visiteur(se) nocturne restera-t-il (elle) insensible à son environnement ?

Je connais Leïla Slimani depuis la lecture de Chanson douce mais je reste toujours à distance de ses romans. Pourquoi ? je ne saurai trop le dire…. Alors, pour mieux la connaître et savoir pourquoi cette distance face à son écriture, j’ai trouvé l’occasion de lever un peu le voile sur elle avec ce court récit autobiographique.

Je n’ai rien appris d’elle que je ne savais déjà car je l’ai écoutée à diverses reprises dans des interviews et elle ne se dévoile pas plus pendant une nuit dans la Pointe de la Douane à Venise qu’elle ne le fait ailleurs. Je respecte sa volonté de ne pas en dire plus mais alors pourquoi accepter le challenge. Certes tout le monde n’a pas vue ou ne l’a pas écoutée et dans ce cas cela permet de la découvrir.

J’ai trouvé certaines incohérences (mais ne sommes-nous tous pas fait de plein de contradictions) comme dans le fait qu’elle vit en recluse pendant l’écriture de ses romans puis qu’en fin de récit elle parle de ses nombreux voyages, qu’elle s’attache peu à son apparence mais en parle beaucoup etc…

Elle évoque ses racines à Rabat au Maroc, son enfance bouleversée par l’emprisonnement de son père et sa perte, parle peu de sa mère, de sa presque indifférence face à l’art contemporain. J’ai même eu le sentiment que c’est finalement plus Venise qui lui a plu que le Musée.

Le galant de nuit c’est l’odeur de mes mensonges, de mes amours adolescentes, des cigarettes fumées en cachette et des fêtes interdites. C’est le parfum de la liberté.(p72)

Elle a une jolie plume qui réussit à mettre en images ses souvenirs, son quotidien mais j’ai trouvé cela assez nombriliste (oui je sais c’est un récit autobiographique) dans le sens où j’ai l’impression qu’elle s’est construit un personnage, qu’elle n’en révèle que ce qu’elle a décidé d’avouer. Elle évoque à plusieurs reprises Virginia Woolf qui, elle, acceptait de montrer ses failles mais également un autre visage d’elle que l’on connaît moins (par exemple son humour, son sens critique).

Ah oui j’oubliais…. Que de citations d’auteur(e)s dont j’ai du mal à croire qu’elles lui soient venues ainsi, pendant sa déambulation… N’est pas Fabrice Luchini qui veut ! Et sans parler de son rapport addictif à la cigarette, allant même jusqu’à braver les interdictions dans le lieu. Oui elle aime fumer mais là n’ai pas le thème du récit…..

En résumé j’ai aimé parce qu’elle a une aisance et une fluidité de voix et d’écriture, mais elle aurait pu ne pas à aller à Venise pour se livrer, lieu magique que j’ai eu la chance de voir, pourquoi ne pas être restée à Paris par exemple dans l’Institut du Monde Arabe qui aurait peut-être poussée la narratrice à plus de profondeur dans ses ressentis, dans ses souvenirs, un lieu où ses deux racines, ses deux cultures se rejoignent et où la sincérité de ses propos m’auraient plus touchées. 

C’était un pari qu’elle a relevé mais qui, pour ma part, n’a pas remporté la mise.

La nuit au musée de Leïla Slimani

Acceptant à son tour de passer une nuit au musée, Leïla Slimani est revenue de Venise avec un récit très personnel. Au-delà de ses réflexions sur l’art, elle nous livre des souvenirs d’enfance, parle de son père, de l’exil et de l’écriture.

Le principe de la belle collection imaginée par Alina Gurdiel est désormais bien connu, passer une nuit entière dans un musée et relater son expérience. Ce carrefour entre l’art et la littérature nous a déjà permis de lire quelques merveilles, comme La Leçon de ténèbres de Léonor de Recondo.

Leïla Slimani s‘est à son tour prêtée au jeu en partant pour Venise au Palazzo Grassi – Punta della Dogana qui abrite la collection François Pinault.

À cette occasion, la lauréate du Prix Goncourt pour Chanson douce nous offre bien davantage que la relation de cette expérience particulière. Elle explore sa vie et son art, elle se livre.

Pour Leïla tout commence en 2013, au moment où elle rédigeait son premier roman, Dans le jardin de l’ogre. «J’habitais à l’époque sur le boulevard Rochechouart. J’avais un petit garçon et je devais profiter des moments où il était à la garderie pour écrire. J’étais assise à la table de la salle à manger, à mon ordinateur, et j’ai pensé: À présent, tu peux dire absolument tout ce que tu veux. Toi, l’enfant polie qui a appris à se tenir, à se contenir, tu peux dire ta vérité. Tu n’es obligée de faire plaisir à personne. Tu n’as pas à craindre de peiner qui que ce soit.» Un précepte qu’elle va mettre alors en pratique et qu’elle va développer au fil de ses livres, comprenant combien «écrire c’est découvrir la liberté de s’inventer soi-même et d’inventer le monde».

Un monde qui ce soir lui échappe, un monde qui semble la fuir. Est-ce cette panne d’inspiration qui lui a fait accepter le rendez-vous avec Alina Gurdiel? Peut-être. Mais c’est avant tout l’idée de se retrouver seule, cloîtrée à la pointe de la Douane, plutôt que la beauté du lieu et encore moins les œuvres présentées.

Car si elle connaissait Picasso, Van Gogh ou Botticelli, elle n’avait durant ses années marocaines «aucune idée de ce que l’on pouvait ressentir en admirant leurs tableaux. (…) L’art était un monde lointain, dont les œuvres se cachaient derrière les hauts murs des musées européens.» C’est donc en se sentant illégitime et même un peu coupable qu’elle entre dans ce musée, après avoir eu tout juste le temps de jeter un œil à la ville et aux hordes de touristes, mais en ayant pris soin de prendre un bon repas. Sauf que l’escalope milanaise lui reste sur l’estomac et l’invite davantage à la somnolence qu’à l’exploration.

Mais finalement Leïla, fidèle à ce prénom qui signifie la nuit en arabe, va commencer sa déambulation au milieu d’œuvres qu’elle a de la peine à déchiffrer, dont la finalité lui est souvent étrangère. En revanche, cette ancienne douane lui parle. Cet endroit où débarquent les marchandises venues d’autres rives est propice à raviver les souvenirs du Maroc, de cette autre culture qui l’a accompagnée. A commencer par cette odeur forte, celle du galant de nuit planté près de sa maison à Rabat. «C’est l’odeur de mes mensonges, de mes amours adolescentes, des cigarettes fumées en cachette et des fêtes interdites. C’est le parfum de la liberté.»

S’enfonçant plus avant dans la nuit, la romancière va se confronter à des souvenirs plus douloureux. Son enfermement volontaire lui rappelle celui subi par son père: « Bien sûr, je pense à lui. Tout me ramène à lui. Ce lieu clos où je suis enfermée. Ma solitude. Les fantômes du passé.» Des fantômes qui ont construit une vocation, en lui faisant découvrir cet espace de liberté qu’est l’écriture. Une confession touchante, mais aussi un brillant plaidoyer!

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