Le Sanctuaire
  • Date de parution 13/08/2020
  • Nombre de pages 147
  • Poids de l’article 233 gr
  • ISBN-13 9782373852158
  • Editeur SONNEUR
  • Format 210 x 141 mm
  • Edition Grand format
Dystopie et Uchronie Anticipation Post Apocalyptique

Le Sanctuaire

3.59 / 5 (551 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Chaque matin je me lève à l'aube, quand les brumes de la vallée trempent le pied de la montagne. La veille, Maman a allongé le fond de soupe laissé sur le poêle ; j'en remplis une gourde, puis me barbouille le visage de cendres et décroche mon arc. Avant de sortir, je pose un baiser sur son front. Des notes d'amande et de reine-des-prés s'échappent de ses cheveux."Gemma, sa soeur et leurs parents ont trouvé refuge dans un chalet de montagne isolé. La famille vit depuis des années à l'abri d'un virus qui a décimé la quasi-totalité de l'humanité. Gemma, née et élevée dans ce "Sanctuaire", obéit aux lois imposées par son père. Elle a apprivoisé chaque recoin de son territoire, devenant une chasseuse hors pair. Mais ces frontières imposées commencent à devenir trop étroites pour l'adolescente...

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  • Date de parution 13/08/2020
  • Nombre de pages 147
  • Poids de l’article 233 gr
  • ISBN-13 9782373852158
  • Editeur SONNEUR
  • Format 210 x 141 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Une famille a trouvé refuge en pleine montagne, où elle tue les oiseaux et les brûle au lance-flammes : ils seraient à l’origine d’un mal ayant conduit l’humanité à son extinction. Tandis que la mère pleure et chante son existence passée, le père seul s’aventure aux confins de leur « sanctuaire », d’où il rapporte tout ce qu’il trouve pour assurer la survie des siens. Mais le monde est-il vraiment devenu ce qu’il en dit ? Est-il jonché de cadavres qui pourrissent le long des chemins ? Comment être certain des motifs qui le conduisent à cloîtrer sa famille, à dispenser à ses filles un entraînement quasi militaire et à se montrer chaque jour plus imprévisible et brutal ? Gemma, la plus jeune des deux filles, va peu à peu transgresser les limites du « sanctuaire » – et avec elles, la loi de ce père qu’elle admire plus que tout. Ce sera pour tomber entre d’autres griffes: celles d’un vieil homme sauvage, menaçant et lubrique qui vit entouré de rapaces. Parmi eux, un aigle qui va fasciner l’enfant…

Ma lecture

Laurine Roux possède une plume qu’elle met au service de la nature, de l’environnement et du retour à l’état sauvage. Après l’avoir découvert avec Une immense sensation de calme que j’avais beaucoup aimé, je la retrouve dans son deuxième roman qui nous plonge dans un monde post-pandémie virale où la quasi totalité de l’espèce humaine a été décimée par un virus transmis par les oiseaux . Gemma vit avec ses parents et sa sœur June, plus âgée, dans une zone délimitée, sur le flanc d’une montagne, La dent de Fer, où ils doivent subvenir à leurs besoins et survivances.

Gemma, à la différence de ses parents et sœur n’a connu que cet univers où elle est née et n’a donc aucune connaissance du monde d’avant. Leur père impose des règles rigoureuses, qu’il pense nécessaires pour rester en vie et en particulier à limiter la zone où elles peuvent se rendre. Mais Gemma, chasseuse dans l’âme et par la force des choses fait une rencontre troublante : un aigle et un vieillard qui l’attirent et qui risquent de mettre en péril leur clan.

La famille s’est créée un monde dans le Sanctuaire avec ses règles, sa religion, ses codes mais Gemma, âgée d’une douzaine d’années, découvre ce qu’elle ne connaît pas, qu’elle ignore et va se sentir irrésistiblement attirée par l’interdit, fascinée par l’ailleurs, l’autre et le mystère de ses questions restées sans réponse.

Une lecture dans laquelle j’ai retrouvé beaucoup d’images similaires à Dans la forêt et autres récits de familles ou d’adolescent(e)s en mode survie avec une similitude dans les traits de personnalité des parents en particulier : un père brutal, dur et une mère, autrefois romancière, à l’esprit perturbé sans parler d’une sœur effacée. Les deux filles ont chacune un rôle à tenir en adéquation avec leurs aptitudes physiques, avec des caractères différents : l’une plus affirmée, plus sauvage et volontaire que l’autre.

Je ressors de cette lecture un peu dubitative : autant j’avais aimé son premier roman autant ici j’ai trouvé que l’auteure reprenait trop les codes de son précédent roman : même univers apocalyptique, nature, environnement, découverte d’autres existences, d’autres dangers ou façons d’exister. J’ai eu la sensation que Laurine Roux utilisait le même thème, les mêmes ressorts mais à hauteur d’une adolescente pour nous conter une histoire d’éveil au monde adulte, à l’indépendance, à la liberté mais qui ne vaut que par l’écriture qui est, comme dans le précédent, très belle, que par le fond.

Mais l’écriture ne fait pas tout et là il m’a manqué quelque chose qui se démarque par rapport à la littérature du genre. Je n’ai pas ressenti d’intérêt pour les personnages, j’ai lu très à distance des faits, sans m’y attacher ni m’y intéresser Elle fait de son écriture son atout majeur et ce sont les mots, le phrasé et le rythme pour décrire l’environnement qui m’ont retenue et évoqué certaines images que les personnages et le fond.

J’ai aimé mais je lisais sans rien ressentir, je lisais sans surprise, comme si j’avais déjà lu l’histoire. Je n’ai pas aimé certains points, comme passages obligés : qu’elle place sur le chemin de l’initiation de son héroïne un vieillard aux pensées néfastes, presqu’un passage obligé désormais en littérature.

Il m’en faut un peu plus pour son prochain roman, qu’elle sorte peut-être des chemins déjà tracés tout en gardant sa plume poétique qui a, elle seule, me fait voyager.

La vie après la pandémie

Écrit avant le Covid-19, se second roman de Laurine Roux a un côté indéniablement prémonitoire, car Le Sanctuaire suit une famille réfugiée en forêt après une pandémie dévastatrice. Et pose la question de la légitimité d’un déconfinement.

C’est l’histoire d’une famille qui vit recluse dans une cabane, au cœur d’une forêt nichée dans un massif montagneux, à quelques encablures d’une mine de sel. À la suite d’une pandémie, elle a trouvé refuge là, retrouvant des réflexes ancestraux, se nourrissant de cueillettes et de chasse. C’est dans ce Sanctuaire qu’est née Gemma, la narratrice de ce roman. Avec sa sœur June, elle est soumise à un entrainement de type commando par son père, à la fois pour l’aguerrir et lui donner les armes pour survivre. S’il est le seul à pouvoir franchir les limites de leur territoire, il n’est pas le seul à pouvoir raconter le monde d’avant. Sa femme écrivait des romans. Et, si elle ne dispose plus de papier pour écrire, elle n’a pas vraiment arrêté. Elle parle. «Sa voix coule. June et moi nous asseyons à ses pieds, attendons que le flot nous emporte. Les mots tombent en courbes ou en angles droits. Les lignes parallèles deviennent des rues qu’elle goudronne en répétant, noir, noir comme le dessus d’un gâteau brûlé, avec cet arôme d’huile de cade, et grâce à ces lignes elle construit des lotissements les soirs d’août, quand le sucre des tilleuls se mêle au macadam. Sa voix installe des bancs sous les catalpas, y dispose des familles qui se promènent main dans la main.»

Tout bascule le jour où, avec leur père, les deux filles croisent un aigle. Comme les oiseaux sont susceptibles de transporter la maladie, il faut les tuer et les brûler. Mais la flèche de Gemma n’atteint que l’aile du rapace. Sur la piste de l’animal, elle va quitter le périmètre autorisé, sans se rendre compte qu’elle est suivie par un vieil homme qui va l’assommer. Quand elle se réveille, elle se retrouve dans une grotte en compagnie de l’aigle et de son agresseur qui lui promet la vie sauve, ainsi qu’à sa famille, si elle promet de ne pas révéler son existence. Un lourd secret qui la perturbe beaucoup. «L’avertissement de l’homme n’en finit plus de rôder sous mon crâne. Il sait où nous habitons. Si je parle, il nous saignera tous.»

Mais la curiosité est trop forte et cette loi d’Airain édictée par son père vacille. Le vieil homme vit avec les oiseaux et n’est pas malade. Elle veut en avoir le cœur net. Aussi décide-t-elle de profiter du départ de son père en expédition pour tenter de retrouver l’oiseleur.

On pourrait voir dans ce second roman de Laurine Roux, après le délicieux Une immense sensation de calme, l’idée de coller à l’actualité et de peindre un monde post-pandémie très noir, mais il s’agit bien davantage d’un roman d’initiation. Quand Gemma à ses premières règles, elle découvre que le monde de l’enfance et de l’innocence s’achève pour elle. Que le monde est plus complexe, plus vaste, plus violent aussi qu’elle ne l’imaginait jusque-là.

Elle comprend alors cette phrase de sa mère, qui éprouvait devant les toiles de Monet «ce trouble irrésolu, nacré, qui laisse penser qu’un autre monde est possible». Mais avant de le découvrir, il lui faudra franchir un rite de passage que je vous laisse découvrir, car la fin du livre est tout simplement époustouflante !

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