Une vieille maîtresse
  • Date de parution 24/05/2007
  • Nombre de pages 382
  • Poids de l’article 417 gr
  • ISBN-13 9782841004041
  • Editeur BARTILLAT
  • Format 226 x 142 mm
  • Edition Grand format
Romans français Amours-Passions Passion

Une vieille maîtresse

4.09 / 5 (241 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Le grand roman de Barbey d'Aurevilly préfacé par Catherine Breillat, qui l'a brillamment adapté au cinéma.Publié en 1852, Une Vieille maîtresse se déroule en 1830. C'est l'histoire d'une faute et comme l'a dit l'auteur , " un roman vécu où il y a du sang coagulé. " Le séduisant Ryno de Marigny, " scandale vivant du faubourg Saint Germain " épouse la belle Hermangarde " au teint pétri de lait et de lumière " Le couple s'établit en Normandie dans le Cotentin aux paysages violents et contrastés entre la lande et la mer. Mais la Vellini, ancienne maîtresse du jeune homme réapparaît : " Tu passeras sur le cœur de la jeune fille que tu épouses pour me revenir ", lui avait-elle prédit lors de leurs adieux. Commence alors la lente désagrégation du bonheur ou de son apparence. La Vellini impose de nouveau sa loi, celle de l'amour tragique, exclusif et destructeur. Elle vaincra. Avec ce roman Barbey donne une magnifique illustration de ses thèmes fondateurs et de sa philosophie du roman et de la vie. On ne peut être fidèle qu'à ce qui est sa propre origine, il est impossible d'échapper au destin qui dicte sa loi. Enfin, le roman en général, et c'est là toute sa signification, n'a pas pour mission de propager l'angélisme ou d'édifier inutilement, mais doit savoir montrer l'être humain dans sa gloire autant que dans sa chute et sa déchéance.

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  • Date de parution 24/05/2007
  • Nombre de pages 382
  • Poids de l’article 417 gr
  • ISBN-13 9782841004041
  • Editeur BARTILLAT
  • Format 226 x 142 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Un homme, Marigny, pris entre une sylphide et une catin. La sylphide, c’est sa femme, Hermangarde ; la catin : Vellini, une espagnole qui n’est même pas belle mais qui a empoisonné le cœur, le sexe et le sang. Marigny, retiré dans le Contentin, s’est juré de rompre. Mais, un jour qu’il se promène à cheval le long de la mer, il retrouve Vellini ; et la pure Hermangarde, dans des scènes les plus « diaboliques » de l’œuvre de Barbey, sous une effroyable tempête de neige, assistera, collée à la fente d’une fenêtre, aux furieux ébats du couple et manquera d’en mourir. « Tu passeras sur le cœur de la jeune fille que tu épouses pour me revenir ! » avait prédit la Vellini.

Publié en 1851, le roman fit scandale mais Théophile Gautier déclara : »Depuis la mort de Balzac, nous n’avons pas encore vu un livre de cette valeur et de cette force. »

Ma lecture 

Paru en 1851, ce roman est le roman de l’amour mais également de l’emprise. Celle d’une femme, la vieille maîtresse, la Mauricaude comme on la surnomme, la Vellini, cette vieille maîtresse non pas uniquement par l’âge, quoi que plus toute jeune, mais par la durée de sa liaison avec Rony de Marigny. Ce dernier a multiplié les conquêtes mais lui est toujours revenu et lorsqu’il lui annonce qu’il se marie avec la belle et innocente Hermangarde, avec qui il partage un amour sincère et qui lui apporte également une aisance financière, elle lui prédit que cette union ne changera rien à leur lien qu’elle appelle amour mais qui ressemble presque à un ensorcellement tant ils sont unis, pour toujours, quoiqu’il fasse.

Deux femmes que tout oppose, tout différencie, l’une au tempérament de feu, au physique peu plaisant, prête à tout pour garder une place privilégiée dans le cœur de son amant et l’autre, jeune, jolie et tendre, qui tombe sous le charme de Rosny et qui fera les frais d’un mariage, certes d’amour, mais dont l’ombre et la présence de la maîtresse et de l’attirance de son époux pour celle-ci mettront en péril.

L’auteur utilise nombre de procédés pour nous conter cette histoire d’amour diabolique. Il y a les gens de l’entourage : parents, ami(e)s ou commères, mais également échanges épistolaires pour retranscrire les ressentis de chacun. L’auteur dresse ainsi un portrait de chacun de ses personnages, leur concédant une sincérité dans leurs sentiments, même la Vellini qui n’hésite pas à user de stratagèmes pour garder Rosny près d’elle. Mais elle a des arguments : un passé de dix ans avec lui, émaillé d’un deuil douloureux et même si Rosny joue la carte de l’honnêteté que ce soit avec sa maîtresse mais également avec sa future belle-famille, rien n’y fera : les deux amants sont comme les deux pôles d’un aimant qui s’attirent dès qu’ils sont en présence l’un de l’autre.

Avec une écriture très riche, imprégnée des décors de la Normandie natale de l’auteur dans la deuxième partie avec tout ce que l’environnement peut offrir de violence, de mer déchaînée comme le sont les sentiments et l’issue que l’on pressent, l’histoire se déroule sous nos yeux, très imagée avec ce qu’il faut de revirements grâce à l’intervention des personnages secondaires servant d’agents de liaison.

On ne peut détester l’un ou l’autre des protagonistes, ils sont tous sincères dans leurs sentiments, même si la Vellini endosse le mauvais rôle, celle de la maîtresse bafouée, abandonnée et diabolique dans son obstination à se rapprocher du couple, utilisant tous les moyens pour continuer à exister et prendre le dessus dans le cœur de son amant.

L’auteur s’attache à la personnalité des personnages, avec une maîtresse tour à tour ensorceleuse ou sorcière, devenant provocatrice et sensuelle, faisant de Rosny son jouet, lui-même ne comprenant pas toujours pourquoi il succombe à chacune de ses réapparitions, se retrouvant dit-il sans volonté face à elle alors qu’il est sincère dans ses sentiments avec son épouse celle-ci n’usant d’aucun stratagème pour lutter contre sa rivale, allant presque jusqu’à se sacrifier.

Les personnages secondaires reflètent à la fois les bruits des salons parisiens de l’époque, où tout se disait, se savait ou s’inventait mais également l’ambiance du pays normand donnant à l’ensemble un roman tragique et passionnel où les personnages se déchirent et courent vers un destin inévitable avec des scènes où la nature et sentiments se mêlent. Trois visages de l’amour : la fougue, la fragilité et l’homme déchiré entre deux femmes.

J’ai eu parfois un sentiment de quelques longueurs, de redites par la reprise de certains événements par d’autres narrateurs ou procédés de narration mais cela vient peut-être également du fait que j’avais hâte de découvrir l’issue de cette double histoire d’amour. Le désarroi de Rosny, partagé entre deux femmes, une qu’il aime et une autre à laquelle il ne peut résister, m’a touchée et l’écriture de Jules Barbey d’Aurevilly donne au roman un souffle à la fois de romantisme, d’aventure et de dramaturgie propre à ce genre de récit avec un final en total accord avec le fond de l’histoire.

Un classique de la littérature française que j’ai aimé découvrir et qui fait scandale à sa sortie par son audace…

La marquise de Flers est aux anges : elle va marier sa petite-fille adorée, la belle Hermangarde de Polastron. Ryno de Marigny, le futur époux, âgé de trente ans, traîne la réputation sulfureuse d'un aventurier séducteur. Les salons ont fait leurs choux gras de l'état dans lequel il a laissé sa dernière victime et maîtresse en date, Mme de Mendoze, qui depuis leur séparation, dépérit, en proie à un chagrin obsessionnel qui a ravagé sa beauté, dorénavant défunte. La grand-mère, sous le charme de cet individu aimable, intelligent et charismatique, ne se préoccupe guère des rumeurs jusqu'à ce que sa très obligeante amie Mme d'Artelles l'instruise d'une soi-disant longue liaison que l'on prête à Ryno avec Vellini, fille illégitime d'une noble malagaise et d'un torero, femme laide, maigrichonne et noiraude, qui semble pourtant exercer sur les hommes un attrait aussi puissant que mystérieux.


Inquiète pour le bonheur de sa chère Hermangarde, elle interroge son futur gendre sur les fondements de cette rumeur. Ryno la rassure, il est profondément épris de sa petite-fille, et il a surtout définitivement quitté Vellini, avec laquelle il vécut, ainsi qu'il le lui rapporte en détail, dix ans d'une passion entamée dans la haine, faite d'orages et d'embrasement des corps. La marquise est convaincue de sa sincérité, et loin de s'offusquer du passé amoureux mouvementé de Marigny, elle se régale de l'honnête récit de cette liaison, en comprend les élans, avec la lucidité tolérante de qui a une longue expérience des passions et de la vie, et déplore l'hypocrite pudibonderie "anglaise" qui a investi l'air du temps...


Sincère, Ryno de Marigny l'est, véritablement. Pour preuve de sa bonne foi, et proscrire tout risque de tentation, le couple quitte Paris dès les noces célébrées pour les rivages normands. Mais les certitudes du jeune marié vacillent lorsque Vellini y fait son apparition...


"Une vieille maîtresse" est l'histoire de la lutte intérieure qui le déchire, opposant l'amour profond et légitime éprouvé pour une femme pure, de noble caractère, "belle à rendre amoureux tous les peintres", et l'attachement quasi surnaturel qui le lie à l'orgueilleuse et extravagante Vellini, qui dément, par son assurance et son extrême indépendance, tous les préjugés sur les femmes. Opposition, aussi, entre une relation gouvernée par la tendresse, la bienséance, le respect, et l'intensité d'une liaison sans tabou ni mensonge, qui permet de laisser s'exprimer tous les désirs, tous les sentiments, y compris les inavouables.


Il ne s'agit pas, entre ces deux femmes, antithèses l'une de l'autre, chacune étant dépeinte comme un symbole de ce qu'elle représente, d'une rivalité. Vellini elle-même prétend ne plus aimer Ryno, mais lui appartenir, comme il lui appartient, persuadée de la dimension ensorcelante -au sens strict du terme- de cette passion hors des convenances, défiant toute logique, mais dont Jules Barbey d'Aurevilly semble, à mots couverts, revendiquer son indulgence, exprimant à plusieurs reprises -notamment par l'intermédiaire de la malicieuse marquise de Flers- la décadence d'une société qui, rompant avec l'esprit caustique, élégant et libertin de l'Ancien Régime, a versé dans un moralisme étriqué.


Il dépeint par ailleurs le dilemme de Ryno, et l'inéluctabilité de sa chute dans les rets de sa mystérieuse et exaltée vieille maîtresse, avec minutie, laissant parfois sa plume verser dans le mélodrame, insistant sur la torture psychologique dont son héros est la proie, de la détresse fièrement tue dans laquelle sombre Hermangarde, ou sur les emballements d'une Vellini qui en acquiert une dimension presque diabolique. Et le lecteur est emporté par ce romanesque qui, s'il peut par moments paraître un peu débridé, n'en n'est pas moins convaincant, notamment lorsqu'il a pour cadre les falaises embrumées d'une côte normande que longe, à l'occasion, quelque spectre vêtu de blanc...


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