Les derniers jours des fauves
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Qui succédera à la Présidente de la République?
Jérôme Leroy a trempé sa plume dans l’encre la plus noire pour raconter Les derniers jours des fauves. Un roman de politique-fiction qui retrace le combat pour la présidence de la république sur fond de confinement, de canicule et de coups-bas. Haletant!
Nathalie Séchard aura réussi un coup de maître en devenant la première Présidente de la République française. De sa Bretagne natale aux cabinets ministériels, elle franchi les étapes avec maestria et connu une ascension fulgurante. Venue de la gauche, et grâce à une subtile campagne présidentielle en 2017, elle s’impose comme la candidate hors système en lançant le mouvement Nouvelle Société, déjoue les pronostics et accède à la fonction suprême face à la candidate du Bloc Patriotique. Mais l’usure du pouvoir et quelques épreuves comme la révolte des gilets jaunes ou la pandémie, ont érodé sa popularité. D’autant qu’à un confinement strict, elle a ajouté la vaccination obligatoire. Quelques défections et erreurs de casting dans son gouvernement ne l’ont pas aidée non plus.
Alors, dans les bras de son mari – de plus de vingt ans son cadet – elle décide de ne plus se représenter pour un second mandat.
L’annonce-surprise d’un passage au journal de 20 heures provoque l’émoi dans son entourage. Mais tandis que l’on se perd en conjectures, la France est secouée par un attentat contre un vaccinodrome qui fait 30 morts à Saint-Valéry-en-Caux. AVA-zéro, un groupuscule encore inconnu jusque-là revendique ce carnage. L’occasion pour Bauséant, le ministre de l’intérieur, d’asseoir sa stature présidentielle. Venu de la droite, il ambitionne de remplacer la Présidente et n’hésite pas à recourir à des méthodes de barbouzes. Il s’est aussi adjoint les services d’un jeune romancier pour que ce dernier rédige ses mémoires, ne se doutant pas qu’il faisait entrer le loup dans la bergerie. Car Lucien est une âme pure, petit ami de Clio, la fille de Manerville, le ministre de l’écologie, la caution verte et de gauche de ce gouvernement. Lui aussi se verrait bien à la tête du pays.
Jérôme Leroy n’oublie pas qu’il excelle dans le roman noir. Aussi, il n’hésite pas à noircir cette fiction politique qui voit bientôt les cadavres s’accumuler. Si bien que l’inquiétude monte. «Les hommes qui ont trop longtemps œuvré dans les conspirations de notre époque, qui ont connu la violence et côtoyé la mort ont développé une manière de préscience et ont compris, comme le notait Machiavel, que les individus ne sont pas maîtres du résultat des actions qu’ils entreprennent.»
On pourra s’amuser au petit jeu des ressemblances, qui ne sont pas fortuites, et trouver derrière le couple Macron inversé, les figures politiques qui ont inspiré le romancier. Mais le principal intérêt de ce livre haletant est ailleurs. Il nous montre une fois encore la fragilité de notre système politique où tout se décide au sommet de l’État et où par conséquent la bataille pour la présidence est féroce, quitte à employer des méthodes peu honnêtes et appuyer où ça fait mal. À crier au loup et au restriction des libertés quand un confinement général et une vaccination obligatoire sont décidées, quand une canicule vient encore ajouter des milliers de morts à cette crise.
Une agréable récréation et un beau sujet de réflexion à quelques jours du second tour des Présidentielles.
Politique fiction ?
Le pitch
Dans une France éreintée par deux ans de pandémie et la crise des gilets jaunes, la présidente de la République Nathalie Séchard – 58 ans dont 26 de plus que son mari – décide de ne pas se représenter en 2022. Deux de ses ministres se portent candidats à sa succession : le ministre de l’intérieur Patrick Beauséant, issu de la droite dure, et Guillaume Manerville, ministre de l’Ecologie venu de la gauche. La guerre des fauves fait rage, dans ce roman où tout est faux, bien sûr… Toute ressemblance… Entre réalité et fiction, Jérôme Leroy se livre avec gourmandise à un pas de côté, un décalage ténu et grinçant, et nous déroule un thriller politique autour de la macronie qui tient toutes ses promesses. Irrésistible.
Pourquoi je vous le conseille ?
Parce qu’en opérant un léger glissement latéral, Jérôme Leroy, le franc-tireur du polar, nous offre un ovni : pas une uchronie, ni une dystopie, mais plutôt une traduction du réel, savoureusement critique. Car c’est un fantastique thriller politique, énergique et rythmé, habilement mené et difficile à lâcher. Pour le style, gourmand, drôle et grinçant. Car c’est un roman à clés où l’on prend plaisir à démasquer les personnages, aisément reconnaissables. Parce que c’est un jeu d’échecs à taille humaine, fictif, et pourtant totalement vraisemblable. Flippant.
LA FRANCE AU TEMPS DE LA MACRONIE, L’HUMOUR EN PLUS. Rewind. L’épilogue des Derniers Jours des Fauves se déroule le 10 avril 2002, jour du premier tour de la Présidentielle. Et démarre en 2021 dans une France confinée, ravagée par une épidémie (aux variants gamma et sigma !), écrasée par une canicule hors norme, bousculée par les anti-vax, les gilets jaunes, les survivalistes, l’extrême droite, l’ultra gauche et frappée par des attentats. N’en jetez plus. Et pourtant ça me rappelle quelque-chose ? Jérôme Leroy poursuite son voyage dans les coulisses du pouvoir, et ce n’est pas joli joli. Après Le Bloc (2011) où il disséquait la montée d’un parti qui ressemblait fortement au Front national, il réduit encore les distances pour nous rapprocher d’une réalité familière, où les personnages sont aisément reconnaissables. Et pourtant, nous sommes bien dans une fiction dont il tire les ficelles avec un immense talent. Dans une translation qui permet de dévoiler un point de vue inédit de notre réalité. C’est drôle, méchant, cynique et violent. Et pourtant sympathique à bien des endroits. Leroy est décidément un auteur unique en son genre.
UN STYLISTE. J’aime énormément le style gourmand, goguenard et non moins acide de Jérôme Leroy qui prend un immense plaisir à décrire ces hommes et femmes politiques barbotant dans marigot à l’odeur plutôt pestilentielle. Avec un zeste d’humour légèrement grinçant sans en faire trop. Un sourire en coin qui confère à l’ensemble une saveur toute particulière. Un attachement qu’on n’arrive pas totalement à vaincre. Extrêmement littéraire tout en restant tranchant, le ton du livre participe pour beaucoup au plaisir intense que l’on prend à la lecture de ce récit énergique et surprenant.
TOUS POURRIS AU ROYAUME DE FRANCE. La violence est pourtant là, et bien prégnante. Une violence extrême qui passe par les armes autant que par les discours. Assassinats, trahisons, duplicités et compromissions à tous les étages. Leroy ne mégote pas pour décrire les coulisses d’un pouvoir où se démènent une poignée de vaniteux prêts à tout pour régner. La loi, le droit, n’ont plus grande valeur. Et pourtant, tout en décrivant ce monde en déliquescence avec un certain recul ironique, Leroy ne peut s’empêcher un petit fond de romantisme qui sauve du désespoir total. Une petite lueur d’amour et d’espoir dans un monde de brutes. Et pour cela, on l’en aime que davantage.
Avec Les derniers jours des fauves, Jérôme Leroy poursuit la route tracée par Le bloc et L’ange gardien.
On est en France, aujourd’hui, un aujourd’hui un peu différent, mais pas tant que ça. Une épidémie déboussole le monde entier, les canicules se succèdent. Nathalie Séchard, arrive à la fin de son mandat de présidente. Elle a gagné en 2017 à la surprise générale, contre Le Bloc, en lançant Nouvelle Société, un mouvement parti de rien, qui ratisse large, un peu à gauche, beaucoup à droite. Et elle ne compte pas se présenter aux prochaines élections. Resteront deux candidats possibles sortis de son gouvernement. L’écologiste gentil et frustré (par son réel rôle), Guillaume Manerville, ou son ministre de l’intérieur, proche de la droite dure et de l’armée, Patrick Beauséant.
Dans cette France qui crève de chaud et voit les antivax et l’extrême droite rivaliser de provocations, voire d’agressions, des destins vont se croiser. Clio, fille de Guillaume Manerville, normalienne brillante, proche des milieux très à gauche, Lucien Valentin, écrivain en herbe et fauché, avec qui elle est en couple depuis peu, des flics, des politiques, des bas de front du Bloc, et Le Capitaine, mystérieux ange gardien de la famille Manerville.
Les acteurs sont en place, la représentation peut commencer, tous les acteurs n’en verront pas la fin.
Première impression, immédiate, Jérôme Leroy a dû bien s’amuser à construite cette France si proche de la nôtre tout en étant différente. On sent cet amusement, et il est communicatif, donc le lecteur sourit beaucoup. Et prend un vrai pied de lecture immédiate, au premier degré. Un plaisir d’autant plus grand que l’écriture est un vrai régal, vive, enlevée, fluide, elle parait évidente, elle enchante, secoue le lecteur, l’interpelle, le fait sourire, râler, se souvenir … L’auteur manie aussi bien l’ironie que l’émotion, jamais dupe mais toujours au plus près des personnages.
Parlons-en des personnages justement. Ils sont d’une richesse et d’une humanité enthousiasmantes. Sauf quelques très rares exceptions, ils sont tous complexes. On est loin du manichéisme primaire. Même l’abominable Beauséant a des côtés touchants (ce qui ne l’empêche pas d’être une belle ordure). Tous sont les résultats d’une histoire, d’un passé, d’un environnement, tous ont leurs paradoxes, tous ne sont pas sympathiques, loin de là, mais tous sont cohérents et humains.
Et puis il y a la situation décrite, et là encore Jérôme Leroy s’amuse et se fait plaisir à dire, sans discours mais par la force des descriptions et de l’intrigue, ce qu’il pense de notre belle époque. Mépris de la classe politique de NS pour les pauvres ; avidité des plus riches ; stupidité des complotistes ; connerie des chaines d’extrême droite ; manipulation des réseaux sociaux ; et j’en passe … Ça aussi c’est un grand plaisir de lecture.
Ajoutez quelques pages sensuelles de pure beauté dans les rares moments de calme au milieu de la tempête, et vous aurez compris que c’est un des romans à ne pas manquer en ce début d’année.
Je rajoute une petite photo, pour le faucon crécerelle qui observe les personnages du roman avec hauteur et sans doute une légère stupéfaction.
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