Un dieu un animal
  • Date de parution 03/09/2024
  • Nombre de pages 112
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782330195328
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 175 x 109 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français Réédition moins d'1 an

Un dieu un animal

3.73 / 5 (211 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Requiem pour une civilisation contemporaine médusée par les sombres mirages de la guerre comme par les formes de la violence inouïe qui se déchaîne au sein du monde de l'entreprise, un roman aux accents mystiques où l'impossible avènement de l'amour entre deux êtres signe la bouleversante faillite de la souveraineté de l'individu dans l'exercice de sa liberté. Prix Landerneau 2009.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 03/09/2024
  • Nombre de pages 112
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782330195328
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 175 x 109 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Merci aux éditions Thélème et à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre. J'avais beaucoup aimé "Le sermon de la chute de Rome" et souhaitais réellement lire cet ouvrage.


Et bien, je ne l'ai pas lu, je l'ai écouté. Une première n'étant pas habituée à cela, mais il y aura je pense d'autres expériences.


Installée confortablement , je me suis littéralement laissé emporter par le roman, la narration étant très agréable et l'histoire captivante.


Et Dieu dans tout ça !, thème central : Existe -t-il face à la triste réalité de ce monde ? Entre violence et amour?


Ce très beau roman rédigé dans un style qui ne laisse pas indifférent me poursuivra encore un bon moment après la lecture ou plutôt l'audition..


Le tutoiement est utilisé, un peu comme si une voix Off ; est-ce Dieu qui nous parle?? et qui nous guide dans ce monde cruel et violent?? Pour Magali l'auteur utilise le "elle". Il y a très peu de dialogues, beaucoup de narrations et de descriptions qui nous emmènent d'une réalité à une autre avec beaucoup de verve, de poésie et un côté esthétique magnifique.


Ce livre fait le parallèle entre le monde de la guerre et le monde du travail.


Venons-en aux faits :


Notre héros rentre au village qu'il avait fuit quelques années plus tôt en quête de liberté et d'évasion. Il rentre seul. Son meilleur ami est mort là-bas.

Il avait la soif de la liberté et est parti après le 11 septembre comme mercenaire. La guerre, l'horreur et la cruauté , il a vécu cela de très près.

Il avait entraîné avec lui son ami d'enfance, Jean-Do; qui, rêvait de faire fortune. C'était bien payé, il est parti, a tout quitté, était-il réellement conscient du danger ? de la mort?? Cette mort si bien décrite dans le livre, la vie, la mort , quelle vie??

Il rentre au village et se sent seul, comme dans un désert, mais dans le désert on peut rencontrer le divin, lui est dans le cimetière du village et ne rencontre pas le divin, juste un chien.. , il est vide, tellement vide.


"Mais au beau milieu des cimetières, certaines choses demeurent vivantes à jamais et continuent à exister quand meurent les hommes et les mondes qui les ont fait naître, elles continuent à exister, obscures et indestructibles, blotties dans les tremblements fragiles de l'air, comme des parcelles infimes de réalité dispersées dans l'immensité d'un songe."



Il repense à elle, Magali, un amour d'enfance et désire la retrouver, quête d'un amour impossible.

Elle est chasseur de têtes, chasseur de primes, elle se donne corps et âme pour son entreprise, elle est confrontée à la même cruauté dans le monde du travail... et elle? n'est-elle pas perdue, sacrifiée au dieu capitalisme???



Et Dieu dans tout ça ?, toujours présent dans beaucoup de passage du roman, en chaque homme réside un dieu, un animal soumis l'un à l'autre, qui a le droit de vie , le droit de mort.


Un exemple de haine et d'amour ; ce père non loin du check- point, casse les deux jambes de son enfant pour avoir accepté du chewing-gum d'un étranger et ensuite embrasse son fils tendrement en lui caressant le front; faut-il être cruel quand on veut aimer?? Il ferait quoi Dieu?



C'est la question que je me pose à la fin de cette écoute. A t-on parfois le choix de nos actes? Par qui sont-ils guider? Si on pense aux "soldats de religion-kamikaze qui s'explosent littéralement est-ce leur choix....


Bref énormément de questions et de réflexions qui me poursuivront bien au delà de ce très dur mais beau moment.


Un homme rentre d'un pays en guerre, où il était mercenaire, dans son village du sud de la France. Sans doute s'est-il perdu lors de son absence, puisqu'il ne parvient pas à reconnaître ce village comme le sien, ni à se retrouver tel qu'il était avant son départ. Il se sent étranger, lointain. Alors, dans une tentative pour renouer avec lui-même, il refait maintes fois les gestes d'avant, reprend quelques anciennes habitudes, évoque ses souvenirs, notamment celui de Magali, son flirt adolescent...


Ce qui m'a d'abord frappée, en ouvrant ce roman, c'est sa brièveté. Une brièveté qui, finalement, ne pénalise pas l'essence du récit. En effet, en très peu de pages, Jérôme Ferrari se penche sur quelques jours de l'existence d'un homme, et par le truchement des réflexions, des souvenirs de ce dernier, donne l'impression d'aborder l'ensemble des problématiques auxquelles toute existence peut avoir à se soumettre ainsi que le sens que l'on tente de lui donner. Problématiques telles que l'amour, la guerre, la mort, abordées sous le noir éclairage des regrets, de la violence, de la souffrance. C'est comme si le héros avait en quelques années accompli le parcours que d'autres effectuent en plusieurs décennies, voire n'effectuent jamais.


Cette brièveté, même, sert le récit, car elle implique une notion de vitesse qui paraît importante pour l'auteur. Course après les résultats, dans une société où c'est la valeur mercantile qui prime... les rapports humains eux-mêmes, souvent réduits à l'échange virtuel, en deviennent superficiels et succins. Jérôme Ferrari semble dépeindre une société où la vitesse emporte les hommes dans un tourbillon qui les empêche de s'arrêter pour s'écouter, se rencontrer, penser, analyser. Est-ce pour se confronter au "vrai monde" que certains partent combattre ? Et est-ce une solution ? Après tout, qu'ils émanent d'un directeur commercial ou d'un supérieur gradé, il s'agit toujours de recevoir des ordres conformes aux desiderata des instances en place, qu'elles soient militaires ou économiques (et souvent, les deux sont liées). Quelle est, dans ce contexte, la part de discernement individuelle et d'auto-responsabilisation ?


C'est en somme la perte de la capacité d'analyse personnelle face aux événements de cette société que déplore ici l'auteur. Ainsi qu'il nous le rappelle plusieurs fois, "les choses tournent mal", et apparemment nous ne possédons pas les armes adéquates pour y faire face. En ce qui concerne le héros, définitivement meurtri par la guerre, nulle foi, nul idéal, nul amour ne parviendront à pallier le dénuement de son âme.


Puisque même Dieu, qui semble lui aussi avoir vacillé, n'est plus un refuge...


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