
L'héritière
Résumé éditeur
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Je tenais tout d’abord à remercier les éditions Actu SF pour ce service presse et pour m’avoir accordé leur confiance et m’avoir envoyé ce livre dans sa version poche Hélios. J’avais envie de lire ce livre depuis quelques temps car son univers m’intriguait et c’est le point fort de ce roman. En effet, les romans d’urban fantasy sont rares en France et celui-ci se passe à Paris à notre époque. Des créatures surnaturelles telles que vampires, loups garous ou encore sirènes y vivent et se cachent dans l’AlterMonde. L’héroïne va apprendre petit à petit à connaître ce monde en même temps que le lecteur. L’univers est intéressant et a un fort potentiel pour une suite avec des éléments laissés en suspens. Cependant, les vampires ont visiblement la préférence de l’auteure et certaines créatures ne sont pas assez utilisées à mon goût. Les vampires sont d’ailleurs très puissants grâce à leur aura de séduction.
Le style de l’auteur est fluide et le récit assez bien rythmé. Le mélange d’actions et d’éléments sur l’univers est bien fait en évitant le côté didactique quand on apprend les éléments qui le composent. L’héroïne est attachante malgré certains côtés un peu agaçants comme le fait qu’elle tombe en pâmoison sans arrêt devant Navarre et qu’elle pense parfois à sa tenue plus qu’à autre chose. Son histoire de famille est intéressante ainsi que son pouvoir qui a un côté malédiction. Zalia est un peu trop bimbo à mon goût et on se demande même à quoi elle sert au sein de l’étude. Géraud, « l’oncle » d’Agnès est assez énigmatique. Navarre est un vampire héros d’un autre roman de l’auteure. On sait peu de choses sur lui mais c’est un personnage bien construit et charismatique.
L’histoire est centrée sur une enquête où l’étude dans laquelle travaille Agnès recherche une héritière pour un vampire condamné par son clan. L’histoire se suit mais ce n’est pas le point le plus positif du livre. Pour moi, la découverte de l’univers était plus intéressante tout comme le fait que l’histoire se déroule à Paris, ce qui donne beaucoup de repères au lecteur. On a également comme souvent dans ce genre un trio amoureux avec l’héroïne à son centre et un vampire et un loup garou. La fin est assez ouverte et appelle à une suite qui est d’ailleurs parue en mars de cette année. L’auteure fait également preuve d’un humour au second degré dans certains passages notamment avec le passage sur Twilight.
L’héritière est un livre plaisant avec un univers riche et développé qui reprend les principes de bases du genre en insufflant un peu de nouveautés à la française. Je lirais certainement la suite.
Je l’aime beaucoup, ma Théorie. Parce qu’à force de conférer sa puissance à toutes les superbes rencontres que je peux faire dans le milieu de l’Imaginaire francophone, je me vois prendre des risques littéraires que je n’aurais jamais soupçonnés possibles, ou a fortiori pris dans d’autres circonstances. Typiquement, dans le cas qui nous intéresse, je ne peux pas jurer que j’aurais découvert Jeanne-A Debats ni même son travail si je ne l’avais pas croisée sur les réseaux au hasard de discussions et de ricochets. Et fort de ma Théorie, donc, puisqu’elle m’est apparue fort sympathique, je me suis dit que j’allais donner sa chance à son travail sans d’autre garantie que mon instinct et mon expérience avec ce genre de tentatives depuis le début de ce blog.
Je confesse qu’il y a eu un petit faux départ, puisque j’ai failli commencer cette saga par son deuxième tome, rattrapé de justesse avant de commettre l’irréparable par les miracles de l’archivage numérique moderne ; me voici donc virtuellement devant vous pour vous donner mon avis sur le premier volume. Parce que le début est souvent le meilleur endroit pour commencer, n’est ce pas.
Et nul besoin de suspense, d’autant plus qu’il ne m’apparaît pas très utile avec une intro pareille. La Théorie est toujours sauve et solide ; ce roman était un plaisir, un grand plaisir.
Agnès, par l’hérédité un peu tordue de sa mère sorcière, a le don de voir les fantômes, même si son manque de contrôle sur cette capacité en fait plutôt une malédiction lourde et pénible à subir au quotidien. Alors qu’elle se rend de nuit dans le cimetière où sont enterrés ses parents afin d’essayer de les contacter, fortement alcoolisée afin d’éviter que les esprits du lieu l’importunent, elle retrouve son oncle Géraud qui n’avait pas donné signe de vie depuis près de 9 ans. Ce dernier la prend sous son aile, lui offrant un poste dans son cabinet d’études notariales assez singulier, puisqu’il est spécialisé dans les affaires de l’AlterMonde. Car, oui, même les Vampires, Loup-Garous et autres Sirènes ont besoin d’aide pour régler leurs affaires.
À force, il va peut-être bien falloir que je me rende à l’évidence ; depuis tout ce temps, ce n’est pas tant avec les vampires que j’avais un problème, mais plutôt avec la façon dont leurs auteurices classiques, généralement, les représentaient. Puisqu’entre Elisabeta, Ceux qui vivent du sang versé et le présent roman, sans compter d’autres ouvrages sans doute à venir, ça commence quand même à faire trop de coups de chance pour ne pas y voir une coïncidence. Certes, les vampires ne sont le point de focalisation majeur du roman que par une nécessité d’intrigue gravitant autour de son héroïne, mais de fait, leur fonctionnement et leur représentation joue pour beaucoup dans mon appréciation globale. À l’instar d’un Evariste – j’ai envie de dire que c’est pas très étonnant, au contraire – je dirais que c’est d’abord le soin du roman à exposer avec exigence les rouages de l’univers qu’il dépeint qui m’a séduit au delà de tout le reste. J’ai un (énorme) faible pour le world-building, et celui de L’Héritière est qualitatif, d’autant plus plaisant qu’il est logiquement découvert en même temps que nous par l’héroïne, fluidifiant la stratification de nos connaissances communes au fil du récit. Et de fait, si certains tropes les plus communs des récits d’urban fantasy sont allégrement exploités dans la narration, ce n’est pas important, puisqu’ils sont mis au service d’audaces et d’inventions autrement plus importantes, qui donnent tout sa saveur au roman.
Je dirais du coup qu’effectivement, ce roman est savoureux. D’abord grâce à Agnès, héroïne truculente et attachante, avec du souffle à revendre, ce qui est toujours un plus indéniable quand il s’agit de suivre une aventure à la première personne, d’autant plus au contact de cet AlterMonde qu’on se régale à explorer en sa compagnie, ou celle de ses collègues au sein de l’étude de son oncle. C’est là la deuxième force du roman ; son humour. Allié au rythme relativement rapide sans être frénétique, l’équilibre est parfait pour un récit de ce type, ménageant idéalement ses espaces pour découvrir et parcourir sans s’essouffler, mais surtout, avoir envie de continuer en permanence. Je crois qu’on parle de page turner quand on veut un peu jargonner. Ce roman a la force de l’évidence, à la lecture, faute d’une meilleure verbalisation. Des ingrédients relativement simples à son cœur, avec les épices et condiments correctement dosés par dessus, ça donne une recette d’excellence, c’est pas plus compliqué que ça. Dès les premières pages et surtout la scène d’ouverture, je savais que j’étais dans ma zone de confort, et je ne me suis jamais posé de questions à partir de là. Les scènes et les émotions s’enchaînent sans accroc aucun, distillant les informations comme les sentiments avec une facilité déconcertante, le genre de facilité qui suggère un sacré travail en amont, mais seulement une fois qu’on a terminé ; parce qu’on était trop occupé à dévorer le roman, dans un premier temps.
J’avoue que je sèche un peu. Ce roman est malin et inventif, se permet de se créer un set de règles qui lui appartient en propre, sans renoncer à certains classicismes lui permettant de ne pas trop dépayser son lectorat, il pave habilement sa voie pour ses suites mais parvient à se boucler efficacement sur lui-même ; il est drôle dans son ensemble mais sait se faire émouvant par instances, ménage bien son suspense, ses surprises et ses enjeux… Il est juste bon, quoi, et je galère à aller au delà de ce constat. J’ai pris mon pied de bout en bout, parce que ce roman fait tout bien, c’est pas plus compliqué que ça. Le pire c’est que je ne peux même pas contrebalancer ce constat par celui amer qu’on a parfois pris l’habitude de faire dans ce genre de cas ; je ne peux même pas dire que ce roman pêcherait d’être trop lisse ou manquerait d’un supplément d’âme, ce n’est pas le cas. Ce roman a de la personnalité en plus du reste. Non, vraiment, il est juste si bon que ça.
Alors certes, si l’urban fantasy matinée de romance n’est pas votre truc, forcément, j’éviterais de vous le conseiller spontanément, mais cela ne garantit en rien que vous ne passerez pas à côté d’une bonne surprise ; parce que normalement, c’est pas mon truc non plus. Disons que si vous avez envie de prendre le risque de vous attaquer à un genre qui ne vous tente pas en temps normal, c’est sans doute une excellente porte d’entrée, que, pour le coup, je vous conseillerais sans réserve.
En sachant en plus que j’ai déjà le deuxième tome à disposition, autant dire que je suis très content de voir comment les choses se goupillent pour moi grâce à ce blog et les découvertes qu’il m’a permis de faire. Je vous tiendrai évidemment au courant.
Je m’appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne suis pas déçue… Et le beau Navarre n’y est peut-être pas étranger.
Avis de Lianne
En voila un livre sympathique !
Le début est un peu bizarre vu qu’on est plongé directement dans l’action sans rien en comprendre, avec un personnage principal bourré qui entre par effraction dans un cimeterre. Je me demandais ou j’avais mis les pieds ! Mais la situation est vite expliquée et l’humour fait vraiment bien son travail.
J’ai tout de suite été séduite par cet univers qui est un gros mélange de tout ce qu’on peut imaginer en urban fantasy. Des créatures variées sont présentes et on retrouve un coté tout à fait classique : les vampires sont du coté de la haute société alors que les loups garous se plaisent dans les bas-fond et la violence. Néanmoins le bestiaire est vraiment varié et les différentes types d’organisations sont bien trouvées.
L’histoire de passe à Paris et dans le futur ce qui fait que régulièrement l’auteur nous explique des faits qui se sont passé à tel ou tel endroit dans le passé, je pense que ça doit être plus marquant pour quelqu’un qui connait la ville mais j’ai beaucoup aimé ces petites anecdotes et le livre en regorge.
J’ai appris après que l’auteur avait déjà écrit un autre livre sur Navarre et j’ai maintenant vraiment envie de lui donner sa chance parce que c’est un personnage qui m’a vraiment intéresse. Et même si sa vie nous a été vaguement résumée, suffisamment pour ne pas avoir à lire ce livre pour comprendre, je suis vraiment curieuse de savoir ce qui c’est passé. C’est un personnage vraiment marquant, il a un humour et une bonne humeur impressionnante, je pourrais même dire que malgré le fait qu’il ne soit pas central dans l’histoire il m’a presque plus intéressé que l’héroïne au niveau caractère.Agnès de son coté découvre la vie. Du fait de son don elle a été vraiment mise à l’écart du monde durant toute sa vie, elle ne connait donc pas grand chose en dehors de la théorie. J’ai beaucoup aimé ces passages la, la voir s’épanouir dans son boulot. C’est un personnage très réaliste au final, elle fait vrai et son évolution nous fait découvrir son caractère au fur et à mesure et elle en a finalement plus que le début nous laissait présager. C’est une intello qui en a aussi plein la tête, j’ai bien aimé le fait qu’elle soit si savante.
Les autres personnages sont tous bien campés et au final on a une belle brochette de bons personnages. J’aime bien tout le mystère autours de l’oncle Geraud, l’éclatante personnalité de la sirène Zalia et aussi le cynisme de Herfauges ce personne qu’on a vraiment du mal à comprendre, je me demande toujours de quel coté il est et ce qu’il va devenir dans le futur.Un autre point que j’ai adoré dans ce livre c’est qu’il n’y a pas vraiment de « bon » coté ou de mauvais, et si ils doivent exécuter quelqu’un pour respecter les règles et bin ça ne pose de problème à personne, même pas à Agnès ce qui m’a surprise sur le coup. Le coté sexy/décadant est aussi important, bien que ça ne soit pas une romance à proprement parler il y a une atmosphère très présente et l’héroïne ne retient pas trop ses pensée sur le sujet !
Au final j’ai vraiment aimé ce tome, les personnages sont très intéressants et variés et ils évoluent bien durant le roman. On est dans une ambiance vraiment particulière, pleine d’humour, ce qui est une bonne chose dans la masse des livres du genre qui sortent, je recommande ce livre à tout les amateurs de fantasy qui veulent changer un peu !
17/20
Quatrième de couv’ :
Je m’appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne vais pas être déçue !
Mon avis :
Un livre dont j’ai entendu beaucoup de bien mais dont je ne rejoindrai pas la cohorte de fans (ça commence bien ^^).
Déjà quand on me vend sur la 4ème de couverture que « l’autrice fracasse allègrement les clichés » et que je me retrouve face à des vampires, loup-garous, bref la faune habituelle, et que les vampires qui entourent l’héroïne sont beaux comme des dieux, désolée, mais mon cerveau hurle CLICHAYYYY à la lune (non point d’exagération…à peine ^^). OK y a des sirènes (enfin une et elle passe sont temps à se coiffer et se faire les ongles), elle a beau être dangereuse à 2-3 reprises c’est pas franchement un personnage clé. OK l’héroïne tourne bourrée ou défoncée au cannabis+++ ce qui lui a valu 15 jours en prison et que le pouvoir qui se révèle à la fin in extrémis est plutôt pas mal mais bon…c’est à la fin quoi.
Le côté défonce alcool/drogue n’est pas là pour faire joli, si Agnès n’avance pas dans la vie dans un cocon ouaté pour ses sens, elle vit un véritable enfer avec les esprits. Le fait de côtoyer des vampires, Navarre par exemple, coupe les visions atroces des défunts et elle peut respirer. Se retrouver embauchée par son oncle est la meilleure chose qui pouvait lui arriver, la sortir de sa solitude et de sa « limite » agoraphobie due aux fantômes qui l’assaillent.
Notre héroïne au physique plutôt quelconque tombe les beaux vampires comme des mouches (je roule les yeux jusqu’au ciel), ben ouais encore un…CLICHAYYYY et aussi un loup-garou.
En bref...(oui j’ai déjà fini, je ne me souviens de pratiquement rien 3 semaines plus tard). J’ai lu ce livre en entier en 2 jours, une lecture qui a donc été divertissante à l’instant T mais qui ne m’a rien provoqué (ai-je rigolé comme avec Charley ou Cassandra Palmer ? hum non je ne crois pas) et surtout que j’ai oublié quasi instantanément. Je pense surtout que la bit-lit et moi, c’est fini (du moins pour de nouvelles séries, je termine ce qui est en cours et qui m’a plu).
C’est un avis très personnel, quelqu’un qui n’a pas lu beaucoup de livres de ce genre y trouvera son compte je pense, c’est bien écrit et on y retrouve tous les ingrédients de la bit-lit. Pour avoir suivi je ne sais plus combien de séries dont plusieurs arrêtées et revendues pour cause de non poursuite de traduction ou tout simplement que la quantité passait au dessus de la qualité (pour certains tomes d’Anita franchement….y a un moment faut arrêter, dès que j’arrive à la mort de Marmée Noire je stoppe cette série ^^), la surprise n’est plus au rendez-vous et je trouve de plus en plus que la bit-lit s’est essoufflée et qu’il est temps de passer à autre chose, tout du moins ça ne répond plus à mes attentes de lectrice.
Bonne lecture !
Dans cette chronique je vais vous parler d'une rencontre marquante pour moi. Une rencontre entre une lectrice (moi) et une plume absolument divine et exigeante, celle de Jeanne-A Debats, qui m'a surprise et ravie, d'autant plus qu'en commençant un nouveau livre d'Urban Fantasy, je ne m'attendais pas à découvrir une telle plume ni un tel univers.
Depuis le début de l'année, j'ai commencé cinq ou six série d'Urban Fantasy, toutes des séries anglo-saxonnes que j'ai lu en version traduite. Ces séries sont très addictives et se lisent vite. Cependant le plus marquant dans ces séries ce n'est pas le style d’écriture (plutôt français facile) de l'auteur mais plus précisément l'univers choisi par l'auteur (vampire, loups-garous, fées, etc...), les personnages et leurs interactions. Avec Jeanne-A Debats, j'ai découvert un univers d'Urban Fantasy très attrayant mais surtout une écriture sublime où des mots tels que "sourdre", "tarauder", "méphistophélique" ou "fouailler" se mêlent aux "vampire", "sorcier" et "sirène" de cet univers parisien. Bref un régal pour les yeux et l'imagination !
Je vais donc vous parler dans cette chroniques de Testament tome 1 : L'Héritière de Jeanne-A Debats aux éditions ActuSF. Entre étude de notaire et cimetière hantés de fantômes et de loups-garous de tout poil, les aventures d'Agnès, demi-sorcière de son état affligée d'une tare qui l'a amené à rester cloitrer chez elle depuis 27 ans, débute à la mort accidentelle de ces parents. Son oncle vient alors la recruter pour l'assister dans son étude notariale peu commune spécialisée dans le suivi des héritages de l'AlterMonde.
Je m'appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes... À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne suis pas déçue… Et le beau Navarre n'y est peut-être pas étranger.
Voici le décor peu commun planté de ce premier pas dans l'univers de l'AlterMonde. Autant je suis habituée des détectives privée ou pseudo-enquêtrice, autant une héroïne spécialisée dans les langues anciennes et les actes de succession je trouve ça étrangement rafraichissant. Et puis on oublie un peu l’héroïne super forte que rien n’atteint et qui n'a besoin de personne pour s'en sortir. Agnès, elle, même avec son demi-héritage de sorcière, galère beaucoup. Surtout qu'elle ne peut pas sortir dans la rue s'en voir et ressentir les différents fantômes présents dans la capitale. Et vous, savez vous combien de personnes sont mortes de mort violente dans toute l'histoire de Paris ? Beaucoup et lorsque l'on rajoute à cela tous les sentiments violents qui arrivent à laisser une trace sur les murs et les trottoirs des différents arrondissement, Paris devient un vrai champ de mine pour une personne capable de revivre cet amoncellement de souvenirs pénibles.
Les environs se couvrirent de vapeurs puantes qui montaient des tombeaux ou sourdaient des pavés ; des spectres de toutes les époques : esprits des morts enterrés ici, émotions violentes qui avaient explosé là, au fil des siècles, noirs chagrins ayant accompagnés les cortèges, haines triomphantes dans le sillage d'un cadavre détesté, ou jalousies mortelles naissant après lui.Une rumeur ronflante, bourdonnante de voix, de sanglots et de gémissements, parfois tranchée par des bribes de chansons sans queue ni tête, emplissait mes oreilles.
Agnès n'est donc pas une super héroïne, et l'arrivée dans sa vie de Vampires canons et de Loups-Garous viriles vont en plus émoustiller ses hormones. Cette héroïne imparfaite, ce qui la rend étonnamment réelle est cela m'a particulièrement plu dans ce récit. Jeanne-A Debats n’hésite sur aucun sujet, la dépendance aux stupéfiant ou à l'alcool, l'attirance sexuel ou les relations de couple à toutes les sauces (si je peux dire ;) ). Pas de tabou donc, pour des personnages hauts en couleurs : Navarre le vampire du Vatican, beau comme un Dieu et libéré comme seule l'immortalité peu le permettre, Geraud, l'oncle d'Agnès, notaire et immortel, plutôt à cheval sur la ponctualité, Zalia, Sirène russe et rousse, ayant un attrait particulier pour les jeunes filles à noyer et finalement Thomas, sirène également et avocat, génie dans l'art de ne jamais être au bureau... Voici comment se compose le cabinet de notaire dans lequel Agnès va évoluer. Et les clients seront à la hauteur de ce personnel éclectique.
- Oui, mademoiselle, je suis un vampirrrrrrre !
[...]
Merde, il était magnifique !
Le qualifier de beau ténébreux aurait tenu de l'insulte. Il était plus lumineux qu'une éruption solaire, plus flamboyant qu'une nova : ses cheveux blond chaud, ses yeux d'un bleu profond de mer tropicale, ses traits réguliers de statue romaine, le front haut et le nez droit lui composaient un visage ouvert et franc tout empreint d'une joie de - hum ! - vivre... communicative.
[...]
Ce monsieur Navarre, c'était l'homme parfait de la Renaissance, celui qui s'inscrit, nu et triomphant, dans une étoile à cinq branches sur les esquisses de Léonard de Vinci.
Doublé par Alexander Skarsgård.
Je laisse les fans de Trueblood trouver la référence cachée ;)
Reste également une toile de fond assez spectaculaire, riche de faits historiques nombreux et variés sur l'histoire de Paris et sur sa géographie. J'adore avoir une telle toile de fond pour un récit fantastique surtout quand les pointes d'humour de l'auteur nous montre la répartition des créatures fantastiques selon les arrondissements de Paris :
- [...] Tous les 11e, 12e, 18e, 19e et 20e arrondissements ainsi qu'une partie de Bagnolet et Montreuil sont sous la coupe des garous. [...]
- [...]Bon à l'ouest, tu as les vampires, dans les 18e, 16e, 17e arrondissements... Une petite remarque sociologique peut être?
- Les vamps sont plus snobs que les garous ? intervint une voix de cuivre chaud et rocailleux issue du Chesterfield.
Au final, un livre d'Urban Fantasy hors du commun, bien loin du style plus formatées des séries anglo-saxonnes (que j'affectionne également). Une écriture que j'ai particulièrement aimé et qui ose un vocabulaire riche et recherché qui m'a ravie. Des personnages atypiques qu'on a envie de rencontrer de nouveau et une plongée historique les dessous de Paris que j'ai adoré. Une expérience à renouveler rapidement !
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