L'héritière
Résumé éditeur
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Quatrième de couv’ :
Je m’appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes… À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne vais pas être déçue !
Mon avis :
Un livre dont j’ai entendu beaucoup de bien mais dont je ne rejoindrai pas la cohorte de fans (ça commence bien ^^).
Déjà quand on me vend sur la 4ème de couverture que « l’autrice fracasse allègrement les clichés » et que je me retrouve face à des vampires, loup-garous, bref la faune habituelle, et que les vampires qui entourent l’héroïne sont beaux comme des dieux, désolée, mais mon cerveau hurle CLICHAYYYY à la lune (non point d’exagération…à peine ^^). OK y a des sirènes (enfin une et elle passe sont temps à se coiffer et se faire les ongles), elle a beau être dangereuse à 2-3 reprises c’est pas franchement un personnage clé. OK l’héroïne tourne bourrée ou défoncée au cannabis+++ ce qui lui a valu 15 jours en prison et que le pouvoir qui se révèle à la fin in extrémis est plutôt pas mal mais bon…c’est à la fin quoi.
Le côté défonce alcool/drogue n’est pas là pour faire joli, si Agnès n’avance pas dans la vie dans un cocon ouaté pour ses sens, elle vit un véritable enfer avec les esprits. Le fait de côtoyer des vampires, Navarre par exemple, coupe les visions atroces des défunts et elle peut respirer. Se retrouver embauchée par son oncle est la meilleure chose qui pouvait lui arriver, la sortir de sa solitude et de sa « limite » agoraphobie due aux fantômes qui l’assaillent.
Notre héroïne au physique plutôt quelconque tombe les beaux vampires comme des mouches (je roule les yeux jusqu’au ciel), ben ouais encore un…CLICHAYYYY et aussi un loup-garou.
En bref...(oui j’ai déjà fini, je ne me souviens de pratiquement rien 3 semaines plus tard). J’ai lu ce livre en entier en 2 jours, une lecture qui a donc été divertissante à l’instant T mais qui ne m’a rien provoqué (ai-je rigolé comme avec Charley ou Cassandra Palmer ? hum non je ne crois pas) et surtout que j’ai oublié quasi instantanément. Je pense surtout que la bit-lit et moi, c’est fini (du moins pour de nouvelles séries, je termine ce qui est en cours et qui m’a plu).
C’est un avis très personnel, quelqu’un qui n’a pas lu beaucoup de livres de ce genre y trouvera son compte je pense, c’est bien écrit et on y retrouve tous les ingrédients de la bit-lit. Pour avoir suivi je ne sais plus combien de séries dont plusieurs arrêtées et revendues pour cause de non poursuite de traduction ou tout simplement que la quantité passait au dessus de la qualité (pour certains tomes d’Anita franchement….y a un moment faut arrêter, dès que j’arrive à la mort de Marmée Noire je stoppe cette série ^^), la surprise n’est plus au rendez-vous et je trouve de plus en plus que la bit-lit s’est essoufflée et qu’il est temps de passer à autre chose, tout du moins ça ne répond plus à mes attentes de lectrice.
Bonne lecture !
Dans cette chronique je vais vous parler d'une rencontre marquante pour moi. Une rencontre entre une lectrice (moi) et une plume absolument divine et exigeante, celle de Jeanne-A Debats, qui m'a surprise et ravie, d'autant plus qu'en commençant un nouveau livre d'Urban Fantasy, je ne m'attendais pas à découvrir une telle plume ni un tel univers.
Depuis le début de l'année, j'ai commencé cinq ou six série d'Urban Fantasy, toutes des séries anglo-saxonnes que j'ai lu en version traduite. Ces séries sont très addictives et se lisent vite. Cependant le plus marquant dans ces séries ce n'est pas le style d’écriture (plutôt français facile) de l'auteur mais plus précisément l'univers choisi par l'auteur (vampire, loups-garous, fées, etc...), les personnages et leurs interactions. Avec Jeanne-A Debats, j'ai découvert un univers d'Urban Fantasy très attrayant mais surtout une écriture sublime où des mots tels que "sourdre", "tarauder", "méphistophélique" ou "fouailler" se mêlent aux "vampire", "sorcier" et "sirène" de cet univers parisien. Bref un régal pour les yeux et l'imagination !
Je vais donc vous parler dans cette chroniques de Testament tome 1 : L'Héritière de Jeanne-A Debats aux éditions ActuSF. Entre étude de notaire et cimetière hantés de fantômes et de loups-garous de tout poil, les aventures d'Agnès, demi-sorcière de son état affligée d'une tare qui l'a amené à rester cloitrer chez elle depuis 27 ans, débute à la mort accidentelle de ces parents. Son oncle vient alors la recruter pour l'assister dans son étude notariale peu commune spécialisée dans le suivi des héritages de l'AlterMonde.
Je m'appelle Agnès Cleyre et je suis orpheline. De ma mère sorcière, j’ai hérité du don de voir les fantômes. Plutôt une malédiction qui m’a obligée à vivre recluse, à l’abri de la violence des sentiments des morts. Mais depuis le jour où mon oncle notaire m’a prise sous son aile, ma vie a changé. Contrairement aux apparences, le quotidien de l’étude qu’il dirige n’est pas de tout repos : vampires, loups-garous, sirènes... À croire que tout l’AlterMonde a une succession à gérer ! Moi qui voulais de l’action, je ne suis pas déçue… Et le beau Navarre n'y est peut-être pas étranger.
Voici le décor peu commun planté de ce premier pas dans l'univers de l'AlterMonde. Autant je suis habituée des détectives privée ou pseudo-enquêtrice, autant une héroïne spécialisée dans les langues anciennes et les actes de succession je trouve ça étrangement rafraichissant. Et puis on oublie un peu l’héroïne super forte que rien n’atteint et qui n'a besoin de personne pour s'en sortir. Agnès, elle, même avec son demi-héritage de sorcière, galère beaucoup. Surtout qu'elle ne peut pas sortir dans la rue s'en voir et ressentir les différents fantômes présents dans la capitale. Et vous, savez vous combien de personnes sont mortes de mort violente dans toute l'histoire de Paris ? Beaucoup et lorsque l'on rajoute à cela tous les sentiments violents qui arrivent à laisser une trace sur les murs et les trottoirs des différents arrondissement, Paris devient un vrai champ de mine pour une personne capable de revivre cet amoncellement de souvenirs pénibles.
Les environs se couvrirent de vapeurs puantes qui montaient des tombeaux ou sourdaient des pavés ; des spectres de toutes les époques : esprits des morts enterrés ici, émotions violentes qui avaient explosé là, au fil des siècles, noirs chagrins ayant accompagnés les cortèges, haines triomphantes dans le sillage d'un cadavre détesté, ou jalousies mortelles naissant après lui.Une rumeur ronflante, bourdonnante de voix, de sanglots et de gémissements, parfois tranchée par des bribes de chansons sans queue ni tête, emplissait mes oreilles.
Agnès n'est donc pas une super héroïne, et l'arrivée dans sa vie de Vampires canons et de Loups-Garous viriles vont en plus émoustiller ses hormones. Cette héroïne imparfaite, ce qui la rend étonnamment réelle est cela m'a particulièrement plu dans ce récit. Jeanne-A Debats n’hésite sur aucun sujet, la dépendance aux stupéfiant ou à l'alcool, l'attirance sexuel ou les relations de couple à toutes les sauces (si je peux dire ;) ). Pas de tabou donc, pour des personnages hauts en couleurs : Navarre le vampire du Vatican, beau comme un Dieu et libéré comme seule l'immortalité peu le permettre, Geraud, l'oncle d'Agnès, notaire et immortel, plutôt à cheval sur la ponctualité, Zalia, Sirène russe et rousse, ayant un attrait particulier pour les jeunes filles à noyer et finalement Thomas, sirène également et avocat, génie dans l'art de ne jamais être au bureau... Voici comment se compose le cabinet de notaire dans lequel Agnès va évoluer. Et les clients seront à la hauteur de ce personnel éclectique.
- Oui, mademoiselle, je suis un vampirrrrrrre !
[...]
Merde, il était magnifique !
Le qualifier de beau ténébreux aurait tenu de l'insulte. Il était plus lumineux qu'une éruption solaire, plus flamboyant qu'une nova : ses cheveux blond chaud, ses yeux d'un bleu profond de mer tropicale, ses traits réguliers de statue romaine, le front haut et le nez droit lui composaient un visage ouvert et franc tout empreint d'une joie de - hum ! - vivre... communicative.
[...]
Ce monsieur Navarre, c'était l'homme parfait de la Renaissance, celui qui s'inscrit, nu et triomphant, dans une étoile à cinq branches sur les esquisses de Léonard de Vinci.
Doublé par Alexander Skarsgård.
Je laisse les fans de Trueblood trouver la référence cachée ;)
Reste également une toile de fond assez spectaculaire, riche de faits historiques nombreux et variés sur l'histoire de Paris et sur sa géographie. J'adore avoir une telle toile de fond pour un récit fantastique surtout quand les pointes d'humour de l'auteur nous montre la répartition des créatures fantastiques selon les arrondissements de Paris :
- [...] Tous les 11e, 12e, 18e, 19e et 20e arrondissements ainsi qu'une partie de Bagnolet et Montreuil sont sous la coupe des garous. [...]
- [...]Bon à l'ouest, tu as les vampires, dans les 18e, 16e, 17e arrondissements... Une petite remarque sociologique peut être?
- Les vamps sont plus snobs que les garous ? intervint une voix de cuivre chaud et rocailleux issue du Chesterfield.
Au final, un livre d'Urban Fantasy hors du commun, bien loin du style plus formatées des séries anglo-saxonnes (que j'affectionne également). Une écriture que j'ai particulièrement aimé et qui ose un vocabulaire riche et recherché qui m'a ravie. Des personnages atypiques qu'on a envie de rencontrer de nouveau et une plongée historique les dessous de Paris que j'ai adoré. Une expérience à renouveler rapidement !
Jeanne-A Debats est une belle plume féminine de l'Imaginaire français qu'il était temps de connaître. La sortie chez Hélios du troisième volet de sa trilogie Testaments est la bonne occasion pour faire connaissance.
Mais avant de vous parler de Humain.e.s, trop humain.e.s, arrêtons-nous quelque temps, si vous le voulez bien, sur L'Héritière. Je remercie au passage les éditions ActuSF pour l'envoi de ce service de presse qui me donne le prétexte de me plonger dans l'univers de cette autrice.
Maintes fois récompensée par les prix les plus prestigieux, tels le Grand Prix de l'Imaginaire et le prix Julia Verlanger en 2008 ou encore le prix Rosny aîné et le prix Bob Morane en 2009, Jeanne-A Debats affiche visiblement un style remarquable.
L'Héritière ouvre un cycle composé de trois tomes qui partage le même univers que son roman Métaphysique du vampire.
Ici, Jeanne-A Debats nous colle dans les pattes d'Agnès Cleyre, une héroïne pas comme les autres. Il faut dire que la jeune femme a un don (enfin pour elle, c'est plutôt une malédiction !) : elle voit les morts. Pire : elle absorbe leur souffrance et leur désespoir sans réussir à les contenir. Un pouvoir redoutable qui la met en danger à chaque fois qu'elle sort de chez elle. Mais avec le décès brutal de sa famille dans un accident de voiture, sa vie risque de se compliquer davantage. Comment aller se recueillir sur leurs tombes, si ce n'est en sortant de nuit et fortement alcoolisée ? Apparemment, l’ébriété lui sert de barrière contre les invasions d'outre-tombe, mais pas de protection contre les condés. Le retour de son "oncle", qu'elle n'a pas revu depuis plusieurs années va bousculer un peu plus sa vie d'orpheline esseulée. Sorcier comme sa mère, l'oncle Géraud est un notaire d'un genre particulier. Enfin, c'est surtout sa clientèle constituée de vampires, loups-garou et autres sirènes d'eau douce, qui sort de l'ordinaire. C'est tout naturellement qu'il invite Agnès à rejoindre son étude, persuadé que l'érudition et les compétences linguistiques de sa nièce y feront des merveilles. D'ailleurs, un cénacle de vampires vient les charger d'une mission délicate, retrouver une héritière afin que leur lignée ne s'éteigne pas. Cernée de vampires et de loups-garou de toutes parts, l'avenir d'Agnès s'annonce d'ores et déjà très mouvementé.
Voici un premier roman, riche d'une intrigue déjantée qui me donne la mesure de l'imagination sans borne de cette autrice.
Elle a construit son "AlterMonde" sur notre culture populaire et a donné aux créatures fantastiques les premiers rôles. Point de mièvrerie ni d’excès de violence pour ces créatures immortelles et intemporelles. Elle rompt avec les codes habituels largement usités au cinéma consistant à nous présenter le vampire sous son aspect de séducteur en voie de rédemption ou d'animal sauvage, et lui attribue quant à elle beaucoup de travers très humains. Ainsi, ne vous étonnez pas de rencontrer un éphèbe dévoreur de comics ou un assassin aux dents longues cynique et drôle.
Jeanne-A Debats nous régale avec ses personnages improbables qui nous entraînent dans des situations mi-burlesques, mi-dramatiques. C'est un peu la marque de fabrique de cette autrice qui réussit à nous faire rire même dans les situations les plus tragiques. Son récit est truffé de traits d'humour et de clins d’œil rendant la lecture parfois hilarante, voire même ahurissante.
Certains parlent de pépites lorsqu'ils évoquent les livres de cette série, je ne peux encore juger de l'ensemble mais L'Héritière est clairement un bijou. Voici une fantasy urbaine enlevée qui déménage. Mon seul regret est que la lecture du livre soit déjà terminée. Heureusement pour moi, il me reste encore la suite pour me délecter.
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