La grande vie
  • Date de parution 02/06/2022
  • Nombre de pages 60
  • Poids de l’article 52 gr
  • ISBN-13 9782379411946
  • Editeur ARBRE VENGEUR
  • Format 155 x 90 mm
  • Edition Livre de poche
Romans français

La grande vie

4.18 / 5 (88 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Adolphe Marlaud habite, rue Froidevaux, un appartement avec vue sur le cimetière, une de ces rues où « on meurt lentement, à petit feu, à petits pas, de chagrin et d'ennui. » N'ayant réussi à n'être ni fantôme, ni homme invisible, cet étrange voyageur d'hiver s'est fixé une ligne de conduite : « vivre le moins possible pour souffrir le moins possible. »C'est sans compter sur Madame C., sa concierge, qui guette amoureusement son passage du haut de ses deux mètres pour le contraindre à des actes qu'une quatrième de couverture doit taire.Jean-Pierre Martinet, l'auteur de ce texte halluciné paru en 1979, est mort oublié en 1993 : on a redécouvert depuis le sombre génie et la folie magnifique d'une œuvre sans équivalent. Avec ce court livre, c'est son humour qui explose : il est d'un noir détergent.

livré en 5 jours

livré en 5 jours

  • Date de parution 02/06/2022
  • Nombre de pages 60
  • Poids de l’article 52 gr
  • ISBN-13 9782379411946
  • Editeur ARBRE VENGEUR
  • Format 155 x 90 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

J'ai souvent du mal à convaincre mes amis lecteurs et lectrices de se lancer dans cette colossale aventure que constitue la découverte de "Jérôme", roman de Jean-Pierre Martinet, écrivain si injustement méconnu -j'en pleurerais presque-, auquel sa courte et chaotique existence n'aura par ailleurs pas laissé le temps d'être prolifique. 


Aussi suis-je ravie de vous présenter aujourd'hui ce texte dont le format, celui d'une nouvelle, permet une incursion facile dans l'oeuvre de cet auteur que laisser plus longtemps sur les rayons de votre librairie ou de votre médiathèque de quartier serait un grand tort, voire un crime de lèse-littérature.


Il y met en scène, comme il en a l'habitude, de ces êtres que leur laide banalité rend invisibles, dont l'existence, vide de beauté, de compassion, vide même de désespoir, se dilue dans un morne néant de médiocrité intensément vaine.


"Il n'y a pas de drame, chez nous, messieurs, ni de tragédie, il n'y a que du burlesque et de l'obscénité".

Adolphe Marlaud, le narrateur, est un nabot, généralement comparé à une punaise ou à un cloporte (ce qui ne le gêne pas vraiment, puisqu'il éprouve pour ces petits insectes une certaine sympathie), dont la tête d'avorton maussade présente un teint jaunâtre révélant une mauvaise hygiène de vie. C'est un individu passif, soumis, grotesque, fait de cette matière qui dans certains contextes engendre des monstres...


Il vit entouré par la mort, puisqu'il travaille dans une entreprise de pompes funèbres dont le patron lui accorde en guise d'attention un méprisant dégoût, et que son appartement, sis dans un immeuble décrépit de la triste rue Froidevaux, donne sur le cimetière Montparnasse. Son père y est enterré, et Adolphe entretient scrupuleusement la tombe de cet homme pour lequel il éprouvait une profonde admiration, et qui l'a élevé seul. Sa mère fût en effet déportée à Auschwitz sur dénonciation de son époux, zélé fonctionnaire de Vichy, alors qu'Adolphe n'avait qu'un an...


Son quotidien de solitude est ponctuée par la liaison qu'il entretient avec Madame C., sa concierge, femme gargantuesque qui a réussi à lui mettre le grappin dessus, et lui impose des ébats qu'il qualifie "d'acte répugnant" (je vous laisse découvrir pourquoi, cela fait partie de ces détails qui donnent aux romans de Jean-Pierre Martinet leur dimension unique, à la fois drôle et terrifiante...). Mais c'est finalement la première femme à lui manifester un peu de tendresse, alors il se laisse faire.


Il y a du Céline dans la manière irrévocablement pessimiste dont l'auteur dépeint l'abjecte mesquinerie de cette triste humanité : évoluant dans une atmosphère de décrépitude, de saleté, d'odeurs fortes et nauséabondes, les êtres qu'il met en scène, pitoyables, misérables, suscitent autant de pitié que d'aversion.


Compte tenu de son format, on est loin, dans "La grande vie", de la densité ou du souffle d'un "Jérôme", mais il peut constituer une bonne introduction à l'oeuvre de ce grand écrivain, en vous donnant un aperçu de son univers si singulier.


AUTRES LIVRES DE Jean-Pierre Martinet4
DOLPO RECOMMANDE4

Livraison soignée

Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état

Conseil de libraires

et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier

1 millions de livres

romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...

Paiement sécurisé

Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés