
La grande escapade
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
On rit. C’est étonnant parce que, pris séparément, aucun d’entre eux ne pensait que la situation les pousserait à l’hilarité – or, de façon tout à fait inattendue, ils font contre mauvaise fortune bon cœur et les voilà qui s’esclaffent et qui se mettent à papoter, retrouvant les réflexes de cour de récréation, mais avec cet air de liberté unique qu’apporte avec lui l’Arbalète filant vers Paris.
1975. Tandis que le pays subit les effets du premier choc pétrolier, que les femmes revendiquent leurs droits et que la mixité s’impose dans les cours de récréation, rien ne semble devoir troubler le quotidien des familles d’instituteurs du groupe scolaire Denis-Diderot. À moins que le train du changement ne s’engouffre tout à coup dans les classes et les corps et ne redessine les frontières d’un monde très différent.
Ma lecture
J’ai découvert Jean-Philippe Blondel avec Le groupe qui m’avait beaucoup plu surtout par son l’originalité du sujet et ensuite La Mise à nu plus récemment. Il faut savoir que cet auteur est enseignant et qu’il connaît donc bien le monde de l’Education Nationale qui lui sert (tout du moins dans les deux romans lus) de décor ou d’inspiration pour ses romans.
Dans La grande escapade, il ne s’éloigne pas de cette ambiance, bien au contraire, puisqu’il y ancre son récit dans le groupe scolaire, Denis Diderot, en 1975, où travaillent mais également vivent les protagonistes du récit puisque ceux-ci y ont des logements de fonction. Il relate durant une année la vie de chacun et chacune du côté privé même si parfois certains événements de la vie professionnelle y jouent un rôle, en commençant par dresser les portraits des nombreux personnages à travers un incident puis en les suivant au fil des saisons.
Ce que j’aime avec Jean-Philippe Blondel c’est qu’il mêle un peu d’humour voire de dérision dans ses romans mais tout en dressant des portraits assez convaincants soit des ses personnages soit d’une micro-société. Il y a des querelles, des rivalités, des confrontations mais également des rapprochements, des frôlements, des interrogations et même des rideaux derrière lesquels chacun est épié et qui croyait prendre est pris.
C’est plaisant à lire mais j’ai trouvé qu’il y avait trop de personnages que j’ai eu du mal à resituer tout au long du récit et c’était parfois plus à travers les progénitures que je retrouvais mes billes. Jean-Philippe Blondel est observateur du milieu où il évolue, il y trouve matière à écrire sans oublier d’évoquer les évolutions sociétales ou références musicales qui nous replongent dans l’évolution des mœurs, des conditions et de la place de chacun que ce soit dans la famille ou au travail. Il glisse dans la dernière partie la fameuse Grande Escapade, qui nous offre une sorte de vaudeville dans lequel chacun ressortira différent, s’amusant avec ses personnages avec un malin plaisir mais pour ma part je suis restée à distance, sans y prendre plaisir, les regardant tous évoluer et en pensant que quelque soit le milieu professionnel on retrouve un peu les mêmes travers.
Je n’ai pas retrouvé la profondeur que j’avais aimé dans mes précédentes lectures même si cela reste plaisant mais je ne pense pas lire le roman qui vient de sortir : Un si petit monde et qui reprend contexte et personnages quelques 14 ans plus tard car ayant eu du mal à m’y retrouver parmi eux déjà et n’ayant pas été marqué par leurs aventures, je pense que le temps aidant, j’aurai beaucoup de mal à les resituer.
A la rigueur mais sans plus
L’année de tous les possibles
Jean-Philippe Blondel poursuit son exploration de la France d’avant dans le milieu éducatif qu’il connaît si bien. Avec «La grande escapade» il nous offre de découvrir le microcosme d’un groupe scolaire dans les années 70.
Tout à la fois plongée dans la France des années 70, étude sociologique et évocation d’un système éducatif en mutation, le nouveau roman de Jean-Philippe Blondel, après Un hiver à Paris et La mise à nu, est avant tout la chronique des souvenirs d’enfance, de cet âge où l’innocence peu à peu s’enfuit pour laisser place à des personnalités qui s’affirment, à des destins qui s’ébauchent, marqués par quelques épisodes inoubliables qui ont valeur de rites de passage.
Pour ouvrir ce roman au goût nostalgique, on retrouve une poignée d’enfants sur la corniche qui court le long du grenier du groupe scolaire, à une dizaine de mètres du sol. C’est Baptiste Lorrain qui a eu cette idée et qui a entraîné toute la bande en haut de l’immeuble pour un jeu qui mêle aventure, audace, danger, adrénaline. Si Pascal Ferrant n’avait pas touché l’épaule de Philippe Goubert et si les pieds de ce dernier ne s’étaient pas emmêlés, ce dernier ne se retrouverait pas les mains accrochées à la corniche. En quelque secondes, il voit son destin basculer… Mais la main secourable d’un pompier, suivi de la gifle retentissante de sa mère vont le ramener sur terre.
La vie autour du groupe scolaire Denis-Diderot peut dès lors reprendre son cours. Les parents se préoccuper de la vie de leurs voisins et leur progéniture faire du terrain vague au bord de la ligne de chemin de fer Paris-Bâle le cadre de leur émancipation et l’endroit où ils vont ériger leur cabane.
Jean-Philippe Blondel, en observateur attentif, va alors dévier des enfants à leurs parents et nous montrer combien ce microcosme – les enseignants et leurs époux ou épouses respectives – va se trouver au cœur des bouleversements d’une société qui n’a pas encore pris toute l’ampleur du mouvement initié par mai 68. Le patriarcat vacille, les principes rigides de l’enseignement vont soudain être traversés de voix discordantes, d’expériences nouvelles. Le jean et le tee-shirt s’invitent dans les garde-robes.
Après la coupure des vacances en famille, les envies d’émancipation se précisent. Alors que Gérard Lorrain rêve de ses prochains grands voyages, son épouse Janick grimpe les échelons de l’entreprise. Baptiste va sur ses quinze ans et prend la direction du collège. Charles Florimont se détache de sa Josée pour rêver à d’autres corps. Celui de Michèle Goubert ne lui déplairait pas. Mais avant cette grande escapade qui donne son titre au roman, il devra éteindre l’incendie provoqué par Reine Esposito. Un joli scandale qui rester dans les mémoires. Mais le point d’orgue de cette année particulière sera ce voyage à Paris dont je vous laisse découvrir les acteurs et le scénario.
C’est avec la palette d’un impressionniste que l’auteur nous raconte ce pays en train de basculer dans une société plus libre, plus ouverte. Par petites touches, il dépeint les courants encore en gestation qui vont déboucher sur une frénésie consumériste. Ayant partagé cette expérience du groupe scolaire – mon père était instituteur – j’ai aussi retrouvé dans ce livre une partie de mon enfance. Et ce joli parfum de nostalgie douce-amère.
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