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Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
« Sept fois ils se sont dit oui. Dans des consulats obscurs, des mairies de quartier, des grandes cathédrales ou des chapelles du bout du monde. Tantôt pieds nus, tantôt en grand équipage. Il leur est même arrivé d’oublier les alliances. Sept fois, ils se sont engagés. Et six fois, l’éloignement, la séparation, le divorce… Edgar et Ludmilla… Le mariage sans fin d’un aventurier charmeur, un brin escroc, et d’une exilée un peu « perchée », devenue une sublime cantatrice acclamée sur toutes les scènes d’opéra du monde. Pour eux, c’était en somme : « ni avec toi, ni sans toi ». A cause de cette impossibilité, ils ont inventé une autre manière de s’aimer. Pour tenter de percer leur mystère, je les ai suivis partout, de Russie jusqu’en Amérique, du Maroc à l’Afrique du Sud. J’ai consulté les archives et reconstitué les étapes de leur vie pendant un demi-siècle palpitant, de l’après-guerre jusqu’aux années 2000. Surtout, je suis le seul à avoir recueilli leurs confidences, au point de savoir à peu près tout sur eux. Parfois, je me demande même s’ils existeraient sans moi », Jean-Christophe Rufin.
Mon écoute
Deux êtres, un homme, Edgar, homme d’affaires, une sorte de Bernard Tapie dont l’auteur ne se cache pas, en postface, de s’être inspiré et une femme d’origine russe, Ludmilla, cantatrice, se sont rencontrés, aimés, quittés puis retrouvés tout au long de leurs existences. Ils s’aiment puis se quittent mais se rendent compte qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre, qu’ils n’existent qu’à travers l’autre. Alors ils se marient, puis divorcent pour se remarier et cela sept fois et à chaque fois dans des circonstances différentes.
Jean-Christophe Rufin nous entraîne avec ce roman dans une sorte de sarabande de l’amour, on s’aime-on se quitte, en imprégnant son roman d’une époque et de milieux sociaux, que ce soit dans le monde des affaires où celui du spectacle et c’est ici que j’ai eu un petit « hic »…. C’est tellement collé à ses sources d’inspiration au niveau des personnages, tellement stéréotypé, qu’il n’y a eu pour moi un sentiment de déjà vu sans surprise même si j’ai retrouvé la pointe d’ironie et la fluidité de l’écriture que glisse l’auteur dans chacun de ses romans.
J’ai presque eu l’impression de lire un journal people avec les frasques d’un couple de la jet-set mais je dois reconnaître que l’histoire est bien menée, elle s’écoute sans déplaisir comme on écoute une histoire légère, une sorte de bluette, où le mariage devient un objet de consommation, le divorce une solution, où l’on se marie et se quitte en sachant ou pas, que l’on se retrouvera.
L’histoire m’a semblé être le reflet d’une société et d’une époque, où j’ai trouvé le couple d’un égoïsme parfois monstrueux (je pense à l’isolement de leur fille et au peu d’intérêt qu’elle suscite chez ses parents), très axé sur lui-même. Les premiers mariages et motivations passés, comme le titre le laisse entendre, nous savons qu’à sept reprises les événements vont se reproduire, certes pour des raisons et des causes différentes mais assez prévisibles, j’ai écouté jusqu’au bout mais de façon légère, distante et n’ayant besoin que de peu d’attention….. Jean-Christophe Rufin avait envie de s’amuser je pense mais je ressors un peu déçue car il m’avait habituée à plus de profondeur ou de réflexion.
Je ne m’étendrai pas beaucoup plus et j’en garderai le souvenir d’une lecture distrayante mais sans grand intérêt autre que celle de distraire, où l’auteur s’est amusé à tresser les fils d’événements personnels et de personnages publics pour tenter d’en faire une sorte de comédie de l’amour pour laquelle je n’ai pas ressenti beaucoup d’émotions et d’empathie pour les personnages. Si eux ne se sont pas lassés du mariage et du divorce, au final moi je n’avais qu’une envie c’est que l’histoire finisse.
Retrouvez ICI la chronique de Natiora qui a eu, elle, un coup de cœur et m’a incitée à l’écouter…..
Le mariage est une vie dans la vie*
En imaginant le couple formé par Edgar et Ludmilla, Jean-Christophe Rufin nous offre d’une traversée des années soixante à nos jours, doublée d’une réflexion sur la vie de couple. Une joyeuse épopée, un opéra tragi-comique, un vrai régal!
Voilà sans doute l’un des meilleurs romans de l’année! S’agissant de l’œuvre du président du jury du Prix Orange du Livre 2019 – dont j’ai la chance de faire partie pour cette édition – je vois déjà les sourires de connivence et les soupçons de favoritisme au coin des lèvres des «incorruptibles». Du coup, je me dois de mettre les choses au point d’emblée. Je n’ai fait la connaissance de Jean-Christophe Rufin que lors de notre rencontre – éphémère – en mars dernier et c’est par curiosité que j’ai lu ce roman, sans pression d’aucune sorte. J’avoue toutefois que j’aurais été peiné qu’il ne me plaise pas, tant l’homme m’a paru sympathique et bien loin des préciosités auxquelles on entend quelquefois résumer les académiciens.
Sympathique, à l’image d’Edgar, sorte de prolongement romanesque de l’auteur qui s’est essayé lui aussi aux remariages avec la même femme. Une expérience qu’il a pu mettre à profit en imaginant cette extravagante traversée du siècle et en y joignant une bonne dose de romanesque.
Je me prends même à l’imaginer suivant les préceptes oulipiens en s’imposant la contrainte des sept mariages, histoire de pimenter une histoire qui ne manque pas de sel. Le défi – parfaitement relevé – consistant alors à trouver une logique à cette succession d’épousailles et de divorces.
Comme le tout s’accompagne d’une bonne dose de dérision, voire d’autodérision, on se régale, et ce dès cet avertissement introductif: «Avant de commencer ce périple, je voudrais vous adresser une discrète mise en garde: ne prenez pas tout cela trop au sérieux. Dans le récit de moments qui ont pu être tragiques comme dans l’évocation d’une gloire et d’un luxe qui pourront paraître écrasants, il ne faut jamais oublier que Ludmilla et Edgar se sont d’abord beaucoup amusés. Si je devais tirer une conclusion de leur vie, et il est singulier de le faire avant de la raconter, je dirais que malgré les chutes et les épreuves, indépendamment des succès et de la gloire éphémère, ce fut d’abord, et peut-être seulement, un voyage enchanté dans leur siècle. Il faut voir leur existence comme une sorte de parcours mozartien, aussi peu sérieux qu’on peut l’être quand on est convaincu que la vie est une tragédie. Et qu’il faut la jouer en riant.»
Après un débat sans fin, l’idée est émise d’aller voir en URSS comment on vit de l’autre côté du rideau de fer. Paul et Nicole, Edgar et Soizic prennent un matin le volant de leur superbe Marly pour une expédition qui leur réservera bien des surprises, à commencer par cette femme nue réfugiée dans un arbre dans un village d’Ukraine et dont Edgar va tomber éperdument amoureux. Le mariage étant la seule solution pour qu’elle puisse l’accompagner en France, une première union est scellée. Mais Edgar se rend vite compte qu’en vendant des livres en porte à porte, il ne peut offrir à son épouse la belle vie dont il rêve et préfère lui rendre sa liberté. Un divorce par amour en quelque sorte.
Et une preuve supplémentaire que les crises peuvent être salutaires parce qu’elles contraignent à agir pour s’en sortir. Edgar se lance dans la vente de livres anciens et s’enrichit en suivant les vente aux enchères pour le compte de bibliophiles, Ludmilla suit des cours de chant.
Il suit sa voie, elle suit sa voix. Ils finissent par se retrouver, par se remarier. Pour de bon, du moins le croient-ils. Mais alors que Ludmilla commence une carrière qui en fera une cantatrice renommée, les ennuis s’accumulent pour Edgar, accusé de malversations et qui ne veut pas entraîner Ludmilla dans sa chute. Un second divorce devrait la préserver…
Rassurez-vous, je m’arrête là pour vous laisser le plaisir de découvrir les épisodes suivants qui vont faire d’Edgar une sorte de Bernard Tapie, qui après avoir monté une chaîne d’hôtels aux activités très rentables s’est lancé dans le BTP, a monté une équipe cycliste avant de se lancer sur le terrain du luxe et des médias et de Ludmilla une diva, notamment après avoir été consacrée à Hollywood. Dans ce tourbillon, ils vont se retrouver comme des aimants, tantôt attirés et tantôt repoussés.
Dans la position du témoin, de l’enquêteur qui entend en savoir davantage sur les raisons qui ont motivé mariages et divorces, le narrateur s’amuse et nous fait partager cette extraordinaire traversée du siècle. Jean-Christophe Rufin est indéniablement au meilleur de sa forme!
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