
Le chevalier aux épines Tome 3 Le Débat des dames
Indisponible éditeur
l’avis des lecteurs
Aspect très appréciable pour une série de roman, il aura fallu attendre moins de 1 an pour avoir l’intégralité des romans contant les aventures du chevalier aux épines, dans le Vieux Royaume. Bon point par rapport à la série roi du monde, qui quoique excellente, avait trop tiré en longueur de parution… J’ai donc lu les trois livres quasiment à la suite, et je classe cette série parmi les tous meilleurs titres de fantasy française de ces dernières années. J’avais déjà dévoré Gagner la guerre, Janua vera et Le sentiment du fer, mais je mettrai celui-ci encore au dessus.
L’histoire commence donc peu de temps après la fin du tome 2 (quelques jours à quelques semaines), enfin juste le temps pour l’ost ducal de Bromaël de subir une terrible défaite qui compromet leur offensive contre les Ouromands et échoue à délivrer la ville de Vekkinsberg. Le livre s’ouvre quand le chevalier aux épines, flanqué de ses gens et des chevaliers Geriant de Froëchs et du chevalier aux pies, va pour récupérer le fils du comte de Kimmarc, Claudas, fait prisonnier dans la bataille. Mais ils découvrent bien vite que parlementer avec les hommes de Ferbasach, le chef Ouromand, est voué à l’échec. Ils s’en retournent donc au travers de contrées ravagées par la guerre prendre de nouvelles instructions auprès du comte de Kimmarc, non sans avoir ramené avec eux un prisonnier bien singulier, un prêtre croisé dans le premier tome par Aedan de Vaumacel.
Après un tome 1 reposant sur la chevalerie, l’honneur, et le quotidien d’un moyen-age presque normal, un tome 2 laissant place aux fourberies, manipulations et autres forfanteries, quid du tome 3 ? Le cadre est beaucoup plus lourd, austère, lié à la guerre, aux raids, aux massacres lié à une guerre de territoire entre Ouromands et Bromaël, mais aussi à une guerre quasi fratricide menée par Méléagant de Vayre pour venger l’attentat contre sa mère. Les campagnes et villages sont désolés, pillés, la population survit à peine, les membres des cultes, spécialement celui du desséché, sont massacrés avec la plus grande cruauté. Les protagonistes se déplacent au gré des incendies, entre les places fortes, toujours sur leurs garde. Quant aux châteaux, ils grouillent de monde, de soldats, de problèmes d’intendance, dans le froid et l’humidité. Bien loin des images d’Épinal du moyen-âge! Au fait, on devine très vite quelles sont les deux dames du titre…
On redécouvre avec plaisir le chevalier aux épines, toujours aussi (trop?) droit, ses suivants, et quelques chevaliers croisés durant le tournoi de Lyndinas. On apprend à connaître les Oroumands, troupe de morceaux de bidoche musclés, impitoyables, et visiblement assez limités au niveau intellect, excepté leurs chefs, en particulier. De véritables barbares qui se moquent des calculs et stratégies des dirigeants du vieux royaume. On fait enfin connaissance avec le comte de Kimmarc, qui arrive à imposer le respect et confie une mission de la dernière chance à Aedan de Vaumacel. C’est lors d’une audience avec le comte que le prêtre libéré va s’ouvrir, et livrer une confession chamboulant l’histoire du royaume !
Jean-Philippe Jaworski arrive une nouvelle fois à nous immerger dans son univers tellement cohérent, et nous fait avancer plus avant dans son histoire, ses légendes, ses luttes ancestrales qui ont abouti à son organisation actuelle. Dans un style toujours aussi fluide que recherché, il image à la perfection le déroulement des scènes de voyage aussi bien que de combat. Les 100 dernières pages du livre sont d’une intensité assez rare. Au niveau de l’intrigue, le lecteur s’imagine souvent avoir compris telle ou telle chose, mais bien malin qui peut prévoir ce qu’il va se passer 50 pages plus loin : on se fait des hypothèses sur plein de mystères à élucider, mention spéciale au récit du prêtre, mais l’auteur va jouer avec son lecteur tout au long du livre. On peut même dire que le narrateur joue aussi avec ses lecteurs. Le roman lève le voile sur presque toutes les interrogations des tomes précédents, on en apprend plus sur le chevalier aux épines et les aventureux du bois oiselé, et les liens à leur dame. Alors certes on ne sait pas comment se passent les événements de l’Histoire de la guerre contre les Ouromands, mais l’essentiel n’est pas là… on sait pourquoi les événements ont eu lieu et qui tire certaines ficelles.
Ce tome 3 conclut donc avec brio une superbe série de chevalerie médiévale. On se laisse absorber par ce monde, ses personnages, ses guerres, et on découvre l’enchaînement des événements qui poussent le chevalier aux épines à composer avec des objectifs contradictoires, mais il reste toujours identique à lui-même : le chevalier droit dans ses bottes à l’éthique absolue.
S'il y a bien un livre qui était très attendu en ce début d'année 2024 chez Les Moutons électriques, c'est bien la conclusion du cycle épique, Le Chevalier aux Épines de Jean-Philippe Jaworski.
Venant de lire le tome précédent, Le Conte de L'Assassin, j'ai été fort aise de pouvoir directement enchaîner la suite.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec Les Moutons électriques, je remercie Maxime pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Après l'échec de leur ambassade auprès de Ferbasach, le chef des Ouromands pour faire libérer contre une rançon Claudas de Kimmarc, Ædan de Vaumacel et ses amis preux retournent bredouilles auprès du comte Angusel. Face à cette impasse, le chevalier aux épines propose d'aller plaider la paix auprès de la duchesse de Bromael, récemment libérée et de son fils Méléagant de Vayre afin qu'ils unissent leurs forces à celles de Ganelon pour bouter l'ennemi hors de leurs terres. La mission s'annonce épineuse au vu des terribles antagonismes sans parler de l'intervention d'une sombre et ancienne magie qui pourrait bien faire échouer notre noble chevalier, qui sait !
Mon avis :
Changement de narrateur dans Le Débat des Dames puisque Jean-Philippe Jaworski délaisse à nouveau son célèbre assassin au profit du chevalier aux épines. Cela a pour conséquence directe de rebasculer le récit dans le cadre chevaleresque qui a marqué le début de ce cycle. Pour autant, l'ambiance n'est plus aux joutes pour laver l'honneur mais plutôt à la délicate question de la paix et de l'union. Entre ces lignes, Ædan de Vaumacel se fait le héraut de guerre chargé d'enterrer les désaccords familiaux afin de rétablir la cohésion au sein du duché de Bromael et ainsi de le sauver des griffes de l'ennemi. La cause est noble et louable mais sans doute un tantinet idéaliste car ce que le chevalier ignore est qu'il est surtout le pion de deux femmes dont les agissements prennent racines dans un passé lointain.
Le Débat des Dames est l'occasion pour Jean-Philippe Jaworski de démêler tous ses fils narratifs, y compris ceux initiés dans Le Service des Dames. Ainsi, les intrigues prennent tout leur sens, notamment par le truchement des révélations sur les nombreux mystères qui courent tout au long de ces trois tomes.
Dans ce dernier opus, l'auteur laisse l'onirisme s'épanouir plus généreusement. Il lève donc le voile sur l'origine des magies qui sont à l'œuvre dans cet univers. En effet, Jean-Philippe Jaworski joue à la fois sur la figure de l'enchanteresse qui ensorcèle le chevalier pour servir ses desseins et sur l'utilisation d'une sombre magie ayant trait avec la mort, la nécromancie. Or, tout au long de ce tome, ces deux pouvoirs rivalisent pour écraser l'autre, quitte à se servir sans vergogne de certains protagonistes au mépris de leur vie. L'existence de ces pouvoirs s'appuie sur un historique solidement construit et nourrie par de nombreuses influences lui donnant intérêt et cohérence. C'est la valeur ajoutée qui donne à ce récit tout son sel en mettant notamment en relief les nombreuses intrigues.
Pour conclure :
L'histoire du Chevalier aux Epines a su piquer ma curiosité dès les premières pages. Celle-ci se révèle, d'ailleurs, sur un temps long car Jean-Philippe Jaworski fait beaucoup de digressions dont on comprend pleinement le sens qu'à la toute fin de ce présent roman. En outre, l'auteur excelle à créer une ambiance médiévale crédible et immersive, ce qui est un atout indéniable à la saga. Enfin, la conclusion qu'il a réservé à sa trilogie est pour le moins surprenante où de nouvelles pistes d'exploration sont esquissées. On reste donc un peu sur notre faim sur certains points. Alors, on se donne donc rendez-vous au prochain épisode, car c'est sûr, il n'en a pas encore fini avec son vieux royaume.
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