Tokyo vice
  • Date de parution 05/10/2017
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 263 gr
  • ISBN-13 9782757860816
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Japon Romans policiers Biographies, Mémoires Anglo-Saxon Romans étrangers

Tokyo vice

3.94 / 5 (983 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

« Vous supprimez cet article, ou c’est vous qu’on supprime. » Derrière la fumée de sa cigarette, Jake n’est pas vraiment en position de négocier. Premier journaliste occidental à travailler pour le quotidien japonais Yomiuri Shinbun, il court après les bons sujets. Et là, il en tient un. Un sérieux, un fumeux, un dangereux : le yakusa le plus célèbre du Japon s’est fait opérer secrètement aux États-Unis. L’article vaut son pesant d’or. La mafia japonaise le sait. Et elle ne fera pas de cadeau à JakeJake Adelstein est journaliste. Tokyo Vice est son histoire.« Tokyo Vice rejoint d’autres ouvrages majeurs de la littérature du réel parmi lesquels Baltimore ou Gomorra. »Le Monde des livres« Une fascinante plongée dans les bas-fonds de la société japonaise. »Le MondeTraduit de l’anglais (États-Unis) par Cyril Gay

livré en 5 jours

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  • Date de parution 05/10/2017
  • Nombre de pages 512
  • Poids de l’article 263 gr
  • ISBN-13 9782757860816
  • Editeur POINTS
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

"Tokyo Vice" est le récit de l'expérience par son auteur des années qu'il a passées au Japon en tant que journaliste, au sein de la rédaction du prestigieux Yomiuri Shinbun, quotidien non seulement le plus lu du Japon, mais aussi le plus vendu de la planète.

Il faut préciser que Jake Adelstein, comme son nom l'indique, n'est pas japonais, mais américain, et qu'il fût le premier étranger à intégrer un tel poste. Embauché au service police-justice du journal, il couvre pendant une dizaine d'années faits divers, crimes..., se familiarise avec les bas-fonds de Tokyo, univers de l’exploitation sexuelle, du trafic de drogues, du blanchiment d'argent, et en vient à s'immiscer dans le monde du crime organisé, en côtoyant des yakuzas. 


Le récit est découpé en trois parties. Il évoque dans un premier temps la découverte de ce milieu particulier qu'est celui de la presse, mais aussi de la société japonaise en général, s'attarde sur la manière dont Jake s'y immerge, et conclut sur ce qu'il intitule sa "chute", l'épuisement et l'omniprésence du danger le poussant finalement, après une dizaine d'années d'exercice de cette profession qui s'apparente à un sacerdoce, à rentrer aux Etats-Unis.


Le métier de journaliste japonais nécessite en effet une grande capacité d'adaptation : le turnover d'un service à l'autre, favorisé par le fait que les articles ne sont pas nommément signés, y est constant. Les journées de travail s'achèvent souvent dans le courant de la nuit, ponctuées des tâches ingrates (faire-parts de naissances, compte-rendus sportifs) dévolues à tout débutant.


L'étroite collaboration avec la police qu'implique l'exercice de la profession de journaliste au service police-justice se matérialise, à Tokyo, par la présence dans le commissariat de chaque quartier d'un "Press club", où cohabitent quasiment jour et nuit les représentants des divers organes de presse. Ainsi, les journalistes qui y officient, davantage au contact des employés des forces de l'ordre que de leurs collègues, sont pour ces derniers des étrangers. Jake se soumet aux particularités et aux contraintes de cette organisation, et fait siennes les méthodes locales, empreintes de la rigidité protocolaire qui régit les relations aux sein de la société japonaise. Ainsi, le réseau des contacts se tisse au fil de rencontres dont les horaires, les modalités sont fixées par des règles précises et incontournables. A coups de cadeaux, de politesses, l'américain parvient à créer des liens parfois solides avec certains policiers. Les informations s'échangent contre des scoops, sachant que là encore, toute publication est astreinte à un ensemble de conventions implicites et contraignantes.


Mais c'est surtout lors de sa mutation dans le quartier de Kabukicho que Jake va devenir, selon ses propres termes, une véritable "pute de l'info". Véritable échantillon des pratiques déviantes japonaises, Kabukicho concentre dans la multitude de ses bars à hôtesses, de ses rues mal famées, danger, aventure et érotisme. Ayant décidé de s'attaquer à la problématique de l'exploitation sexuelle, qui suscite indifférence et acceptation tacite des autorités, puisque ses victimes sont des étrangères, le journaliste devient pour les besoins de son enquête un habitué des bas-fonds tokyoïtes.



Sa vie privée en pâtit. Marié à une japonaise dont il a deux enfants, Jake est constamment absent, et engloutit une partie de son maigre salaire dans l'alcool et les frais qu'engendre sa trépidante vie nocturne. La fréquentation de victimes de l'industrie du sexe l'amène de plus à se désintéresser de la sexualité, qu'il finit par associer à la saleté et la brutalité.

Son combat pour faire éclater au grand jour le scandale de cet esclavage moderne attire sur lui l'attention de membres du crime organisé, impliqués dans le trafic de jeunes étrangères.


A l'époque où Jake Adelstein arrive au Japon, le profil des yakuzas a changé. Les truands couverts de tatouages et à l'auriculaire manquant ont fait place à des entrepreneurs en costume d'hommes d'affaires. En 2007, l'Agence Nationale de la Police lance un signal d'alarme : la mafia japonaise, en se lançant dans l'immobilier et en investissant dans des centaines d'entreprises, menace de devenir "un cancer qui va gangrener les fondations économiques" du pays.

Pour autant, les autorités adoptent toujours une position équivoque vis-à-vis de ce fléau. L'efficacité des lois anti-gangs mises en place dès le début des années 90 est annihilée par le manque de moyens mis à disposition des brigades chargées de lutter contre le crime organisé, et par un contexte juridique volontairement flou : l'état ne condamne pas l'appartenance à une organisation criminelle... Il faut dire que les yakuzas entretiennent avec le parti majoritaire, qui les a longtemps considérés comme un mal nécessaire -voire comme un second service d'ordre vidant les rues de la petite délinquance- des liens historiques profonds...

La mafia japonaise est ainsi, à certains égards, plus puissante que jamais, véritable empire dont les membres (des dizaines de milliers) constitue une gigantesque toile d'araignée.

En s'attaquant à l'organisation, le journaliste met la main dans un nid de guêpes...


L'intérêt de "Tokyo Vice" est purement documentaire.

L'auteur porte sur la culture et les mœurs de son pays d'accueil un regard à la fois curieux et détaché, et brosse un portrait sans complaisance des dérives de la société japonaise. Mais hormis le fait qu'il permet une incursion intéressante dans l'univers tokyoïte, "Tokyo Vice" est aussi un constant rappel qu'un bon reporter ne fait pas nécessairement un bon écrivain. J'ai souvent trouvé le récit confus : la complexité de l'organisation journalistique japonaise, qui nous fait transiter d'un service à l'autre, a tendance à perdre le lecteur, l'auteur lui-même passant parfois d'un épisode à l'autre sans achever celui qu'il a commencé. De même, le style est terne, voire parfois maladroit. 


Malgré tout, je ne regrette pas cette lecture, qui reste un témoignage souvent enrichissant et l'occasion d'une immersion dans un univers différent.


Un yankee au pays des yakuzas

Le pitch

Contraint de renoncer à poursuivre son enquête sur la mafia japonaise, le journaliste américain Jake Adelstein a fini par publier Tokyo Vice. Un livre-enquête passionnant et déstabilisant où le jeune naïf natif du Missouri y dénonce diverses formes de criminalité : trafic d’êtres humains, blanchiment d’argent, crime organisé… Jusqu’à devenir une cible à abattre pour les yakuzas*. Une incursion exceptionnelle dans l’univers secret du crime organisé au Japon. Un ouvrage majeur de la littérature du réel qui choisit de prendre son temps. Fans d’actions et de rebondissements à tous les étages, passez votre chemin. Pour les autres, un OVNI à découvrir !

*Le crime organisé à la japonaise, qu’on appelle plutôt gokudo (« l’ultime voie ») au pays du Soleil levant.


Pourquoi je vous le conseille ?

Pour poser un tout autre regard sur le Japon. Car on y découvre l’histoire singulière de ce jeune étranger incongru immergé dans une culture dont il découvre petit à petit les codes. Pour l’originalité de la forme et la singularité du propos : un journaliste américain ayant couvert les affaires criminelles au Japon nous relate ses aventures dans un texte qui mêle fiction, autobiographie, récit initiatique et enquête d’investigation. Car cette autobiographie rédigée à la manière d’un roman noir offre une fascinante expédition dans les bas-fonds méconnus de la société japonaise. Pour la passionnante description des coulisses du plus grand quotidien japonais. Un autre monde, décidément…

UN UNIVERS IMPITOYABLE : LA PRESSE NIPPONE. Parti au Japon étudier la littérature comparée (un peu par hasard), l’Américain Jake Adelstein est le premier gaijin (« étranger ») à intégrer, en 1993 (toujours un peu par hasard), la rédaction nationale du prestigieux quotidien Yomiuri Shinbun, le plus lu au pays, un État dans l’État avec son tirage faramineux de plus de 10 millions d’exemplaires. Une véritable institution, une pieuvre économique, un trou noir qui avale toute vie personnelle où il œuvrera 12 années au service police-justice. Il y apprendra, à la dure, comment se plier aux techniques ô combien édifiantes de la profession. Et notamment : comment arriver le premier sur les lieux d’un crime, dénicher les témoins, suivre ses propres pistes en parallèle des enquêtes officielles, damner le pion aux concurrents en tissant son propre réseau d’informateurs, y compris chez les yakuzas (avec des moyens plus ou moins avouables) … Témoignage sans équivalent des coulisses du plus grand quotidien au monde tout autant que récit d’apprentissage d’un métier à hauts risques : Tokyo Vice, s’il surprend par son style, son rythme, ses digressions, propose une vision sans équivalent de la société japonaise en général et de sa presse toute puissante en particulier.

UN AUTRE UNIVERS IMPITOYABLE : LES YAKUZAS. Tokyo Vice débute en 2005 par son quasi-dénouement : « Vous supprimez cet article ou c’est vous qu’on supprime. Et peut-être bien votre famille aussi. Mais on s’occupera de vous en premier, pour que vous appreniez quelque chose avant de mourir. » L’homme de main élégamment vêtu parlait très lentement, de la manière dont les gens parlent aux idiots, ou aux enfants, ou de la manière dont les Japonais parlent parfois aux étrangers complètement paumés. » Tokyo Vice se lit ainsi comme un petit Larousse illustré du Yamaguchi-gumi, la plus grande organisation criminelle du Japon, et de son big boss, Tadamasa Goto. Adelstein a percé un secret embarrassant pour ce parrain de la pègre et pour cela sa vie ne tient plus qu’à un fil. Lessivé par douze années en tant que fait-diversier sous haute tension, Jake Adelstein finit par jeter l’éponge et rentre aux US, avec femme et enfants. Tokyo Vice sera sa revanche : une autobiographie rédigée à la manière d’un roman noir ; un manuel de décodage de la société japonaise où la mafia qui a pignon sur rue s’est enracinée dans tous les secteurs économiques, politiques, administratifs. Une exploration à l’encontre de la fascination qu’exercent les yakuzas, avec leur supposés code d’honneur et légende chevaleresque.

UN OVNI. Un roman coup de poing tendance coup de sang. Premier ouvrage des jeunes éditions Marchialy publié en 2016, Tokyo Vice était un essai, un de ces livres dont les journalistes américains ont le secret et que l’on appelle creative nonfiction, livre-enquête, roman documentaire, témoignage du réel… Qu’importe le nom qu’on lui assigne. Tokyo Vice propose une vraie voix qui explore de l’intérieur les aspects les plus sombres des bas-fonds de Tokyo et du journalisme made in Japan. Un récit le plus souvent passionnant, étonnant, toujours instructif, même si le rythme trépidant annoncé dans le prologue peut s’avérer déceptif pour les amateurs de thrillers. Présenter Tokyo Vice comme un polar haletant sur un journaliste qui, seul contre tous, se dresse contre les yakuzas dans les bas-fonds de Tokyo est trompeur. « C’est d’abord, et, avant tout, un livre sur le journalisme et le Japon. » nous dit justement l’auteur. Et c’est son regard (faussement ?) naïf mais authentiquement documenté, sans équivalent, qui nous permet de découvrir des pans de la culture d’un pays qui nous sont pour beaucoup étrangers.

 Pour la petite histoire : lors de sa parution américaine, le livre est repéré par le traducteur Cyril Gay qui en signale l’intérêt à plusieurs éditeurs français. Sans succès. Le temps passe, l’envie demeure, et, avec elle, le projet de fonder sa propre maison. Trois amis s’y associent. Ils acquièrent les droits du livre, organisent une campagne de financement participatif pour régler les frais de fabrication. Les éditions Marchialy sont nées. Tokyo Vice, le tout premier titre du catalogue, a valeur de manifeste. Il représente « ce que nous voulons éditer à raison de quatre titres par an : de la non-fiction qui s’apparente à la littérature noire et au polar social », explique Christophe Payet, l’un des coéditeurs.


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