Un linceul n'a pas de poches

Mike Dolan démissionne de son poste dans le journal local. Il n’en peut plus de se faire refuser tous les articles dénonçant la corruption locale. Il décide alors de créer un magazine où il pourra faire un vrai travail de journaliste. Première cible, les pots de vin et les matchs truqués dans le baseball. Viendront des attaques contre les politiciens et bonnes familles locales et les mouvements d’extrême droites qui voient d’un bon œil ce qui se passe en Europe, que ce soit en Italie ou en Allemagne. Au risque de gêner des gens très puissants.

Un linceul n’a pas de poches est surtout intéressant d’un point de vue historique. Autant par son propos qui dénonce l’influence des mouvements d’extrême droite, l’impunité des puissants (c’est pas nouveau et c’est pas fini), et l’asservissement de la presse à ceux qui paient la publicité (maintenant ils achètent directement les journaux), que par les difficulté qu’a eu son auteur à le faire publier (voir la préface).

Sur le récit, il est moins convainquant, l’auteur a voulu faire tenir tellement de thématiques dans son roman qu’il ne se donne pas trop le temps de développer ou de soigner la crédibilité de son intrigue. L’infiltration de Mike dans une société style KKK relève plus d’un récit style Pulp ou club des cinq que d’un polar actuel. Quant aux relations homme / femme … Disons au mieux que c’est daté, pour ne pas dire caricatural.

Une curiosité, intéressant mais à l’écriture datée.