Le wagon à vaches
  • Date de parution 31/08/1998
  • Nombre de pages 208
  • Poids de l’article 206 gr
  • ISBN-13 9782842630041
  • Editeur LE DILETTANTE
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format
Romans français

Le wagon à vaches

4.29 / 5 (42 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

À l'aube des années 1950, dans la grisaille provinciale de l'après-guerre, un homme tente d'écrire le roman de sa vie, découragé par sa propre médiocrité et la petitesse ordinaire de son entourage. Le notable, le gardien de square, l'enseignant, l'ex-collabo, la bouchère, le chanoine, le collègue invisible. Quelle épopée construire à partir de tant d'oubliés, de solitaires, de pauvres, de morts-vivants ? Il tient son titre cependant : ce sera Le Wagon à vaches, à l'image de ce train de prisonniers qui l'emportait naguère vers l'Allemagne, de ce troupeau humain en route vers un autre néant. Ce sera un récit de révolte et de pitié, une chronique de l'absurde. Un plaidoyer pour rappeler qu'un monument ne suffit pas aux morts si la mémoire fait défaut aux vivants.

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  • Date de parution 31/08/1998
  • Nombre de pages 208
  • Poids de l’article 206 gr
  • ISBN-13 9782842630041
  • Editeur LE DILETTANTE
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Dans "La peau et les os", récit d'années de captivité dans un camp de prisonniers allemand de la seconde guerre mondiale, Georges Hyvernaud décrivait avec une amère lucidité la médiocrité de la condition humaine. Avec "Le wagon à vaches", le ton n'a pas changé...


Le narrateur, modeste employé vivant dans une chambre meublée qu'il loue à un couple de "vieux", porte sur le monde qui l'entoure un regard à la fois désenchanté et résigné. La période est celle de l'après-guerre, l'heure des opportunismes en quête de gloire, des revanches iniques, et celle aussi de reprendre le cours d'une existence morne et pitoyable.


Et le héros du "Wagon à vaches" revêt cette existence d'une image si morose, si désabusée, qu'il donne le sentiment d'être enfermé dans une autre prison, plus insidieuse car non reconnue, et de laquelle il est impossible de s'échapper. C'est comme s'il lui en voulait, à la vie, qui, "avec son petit bruit obstiné", le soumet à sa routine médiocre. Comme s'il ne suffisait pas d'être déjà prisonnier d'un corps qui, avec ses odeurs, ses démangeaisons, lui rappelle sans cesse sa vulgaire condition d'homme sans destin et sans gloire.


Non pas qu'il se considère comme un individu exceptionnellement mal loti. En effet, même la misère est finalement banale, dénuée de tout romanesque, "faite de peines communes, (de la) même décomposition de la vacherie quotidienne", les grands destins restant l'apanage des riches. Le reste de la population n'est qu'une masse indistincte, constituée d'individus ayant les mêmes préoccupations triviales et matérielles, les mêmes quotidiens sans joie, enferrés dans une suite infinie de jours semblables. Et peu importe l'instruction, la culture, le savoir-vivre : il suffit de faire l'expérience de la captivité, de la promiscuité, pour se rendre compte que face à l'angoisse et au désespoir, tous les êtres se ressemblent dans leur insignifiance et leur petitesse. Tout comme il importe peu que l'on soit victime ou bourreau : l'homme est laid, qu'il soit dominé par la peur ou par la haine...


Ce qui frappe également dans ce récit, c'est l'absolue solitude dont semble entouré le narrateur. Il n'entretient que peu de rapports avec ses semblables, qualifie d'ailleurs l'amitié de "souvent hypocrite, aigre", pour ne rien dire de l'amour, dont à aucun moment il n'est question. Ceci dit, son analyse de l'existence ne donne pas l'impression d'être la conséquence de sa condition individuelle d'homme seul et modeste, mais plutôt d'être issue d'une vision globale de la condition humaine dans son ensemble, qui de par son caractère vain et banal, condamnerait chacun de nous à la médiocrité et à la morosité.


En deux mots, "Le wagon à vaches" est une non-ode à la vie... 

Un roman à déconseiller aux personnes déprimées et/ou suicidaires ?...

Peut-être... mais il serait tout de même dommage de passer à côté. En effet, au-delà de l'atmosphère désespérante de ce roman, on ne peut que saluer le talent -j'ai même envie de dire le génie- de son auteur, dont je me suis demandée, à chaque page de ma lecture, pourquoi il était si méconnu. Sa plume, d'une extraordinaire justesse, vous happe, vous prend aux tripes, et vous fait finalement regretter que ce roman ne soit pas plus long.



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