La trilogie Tedj Benlazar
  • Date de parution 11/02/2021
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782072912641
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche
Ouvrage de référence de l'auteur Algérie Romans noirs Syrie France Conspiration, espionnage,militaire Depuis 1989 CIA, FBI, DGSE

La trilogie Tedj Benlazar Tome 2 Prémices de la chute

4.14 / 5 (346 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Roubaix, 1996. Deux malfrats tirent à la Kalachnikov sur des policiers. Qui sont-ils ? Un journaliste local affirme qu'ils ont fait leurs armes en ex-Yougoslavie, dans la brigade El Moudjahidin. À la DST, le commandant Laureline Fell s'intéresse de près à ces Ch'tis qui se réclament du djihad. Grâce à Tedj Benlazar, un agent de la DGSE basé à Sarajevo, elle obtient des informations troublantes sur la brigade et ses liens avec Al-Qaïda, une organisation encore ignorée des services secrets occidentaux. Benlazar est pourtant certain d'une chose : le chaos viendra de là-bas, des montagnes d'Afghanistan...

En stock

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  • Date de parution 11/02/2021
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 178 gr
  • ISBN-13 9782072912641
  • Editeur FOLIO
  • Format 178 x 108 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Premier romancier français à intégrer le catalogue de la maison d'éditions Agullo, on peut dire que Frédéric Paulin a marqué les esprits avec La Guerre Est Une Ruse (Agullo 2018), premier opus d'un triptyque annoncé s'attachant à dépeindre la trajectoire des mouvances de groupuscules terroristes djihadistes qui ont frappé les pays occidentaux durant ces trois dernières décennies. Posant un regard éclairé sur la période trouble de la guerre civile en Algérie, durant les années 90, Frédéric Paulin mettait en lumière les curieuses accointances entre le GIA et les colonels "janvieristes" jusqu'au point de bascule où le combat s'exportait sur le territoire français en suivant la trajectoire d'un certain Kaled Khelkal alors que le roman s'achevait le 25 juillet 1995 avec l'attentat du RER B à Saint-Michel. Encensé autant par la critique que les lecteurs qui ne se sont pas trompés en lui attribuant de nombreuses récompenses dont le prix des lecteur Quai du Polar ou le Grand Prix du Roman noir français du festival de Beaune, c'est peu dire que l'on attendait la suite d'un roman exceptionnel qui nous laissait sur le carreau. Deuxième tome qui peut se lire indépendamment du premier, Prémices de la Chute débute en 1996 avec les attaques d'un curieux gang sévissant du côté de Roubaix en braquant des supermarchés et des fourgons blindés à coup de Kalachnikov et de lance-roquettes.

En janvier 1996, il ne fait pas bon se promener dans les rues de la banlieue de Roubaix où un bande de malfrats sévit en n’hésitant pas à tirer sur les forces de l’ordre au moyen d’armes longues automatiques. Journaliste local, Réif Arno va rapidement prendre conscience qu’il ne s’agit pas de braqueurs ordinaires en découvrant que certains d’entre eux ont combattu en ex-Yougoslavie au sein de la brigade El-Moujahidin, une milice extrémiste de l’armée bosniaque. Même si les autorités semblent minimiser l’importance du phénomène, la commandante Laureline Fell va s’intéresser à ce groupuscule djihadiste que l’on surnomme les « Ch’tis d’Allah » et trouvera pour cette quête solitaire un appui en la personne de Teij Benlazar, agent de la DGSE, stationné à Sarajevo. Dans les décombres de la capitale bosniaque Teij va rapidement mettre à jour les liens qui unissent les anciens combattants de la brigade avec Al-Qaïda, une organisation terroriste encore méconnue dirigée par un certain Ben-Laden qui se terre dans les montagnes d’Afghanistan. Pour le journaliste et les deux agents français, il ne fait aucun doute que quelque chose se trame dans les grottes de Tora Bora. Probablement un attentat d’une autre ampleur qui impactera le monde occidental de manière définitive.

Puiser dans la masse de documentation pour décortiquer les pans de l’histoire contemporaine du terrorisme djihadiste afin de l’insérer dans une veine romanesque c’est tout le talent de Frédéric Paulin qui nous entraine dans les méandres de l’organisation Al-Qaïda qui prend de plus en plus d’importance tandis que le GIA continue à sévir en Algérie. En se focalisant sur l’enlèvement des moines de Tibhirine en 1996 et sur la mise en œuvre des attentats du 11 septembre 2001, l’auteur s’attache surtout à dépeindre les rivalités entre les différents services secrets des pays occidentaux. Au gré des dissenssions et des défiances misent en exergue, on percoit ainsi le désarroi de ces agents de terrain à l’instar de Laureline Fell ou de Teij Benlazar dont les initiatives et autres prises de risque déplaisent à sa hiérarchie mais surtout aux instances politiques qui vont jusqu’à demander son exclusion de la DGSE. Fragilisé, marginalisé, ce personnage central du premier opus laisse davantage de place à d’autres protagonistes comme sa fille Vanessa entretenant une relation avec le journaliste Réif Arnotovic qui s’intéresse au profil des membres du gang de Roubaix pour ensuite entreprendre un reportage en Afghanistan du côté des grottes de Tora Bora, même si les médias ne manifeste encore que très peu d’intérêt pour le sujet. Du côté de la police, confrontée à cette violence d’une tout autre nature, on suit donc l’enquête menée par le lieutenant Riva Hocq et le commandant Joël Attia qui semblent dépassés par l’ampleur du phénomène. Ainsi, au gré des parcours de ces personnages s’intégrant dans une habile mise en scène mêlant fiction et faits d’actualité on croise quelques individus inquiétants comme Lionel Dumont et Christophe Caze formant le noyau dur du gang de Roubaix, ou Khalid Cheikh Mohammed l’un des leaders de l’organisation Al Qaïda. Mais comme Khaled Kelkal dans La Guerre Est Une Ruse, c’est autour de la trajectoire de Zararias Moussaoui que se met en place la trame de Prémices De La Chute où l’auteur nous présente ce jeune jeune homme plutôt intriguant qui prend des cours de pilotage aux Etats-Unis en négligeant tout ce qui à trait au décollage et à l’atterissage.

S’inscrivant dans la même veine que le premier volet du tryptique, Prémices De La Chute égrène donc avec une redoutable efficacité toute une série d’événements annonciateurs du terrible cataclysme du 11 septembre 2001 qui va conclure le roman. Peu importe d’en connaître la finalité, puisque Frédéric Paulin s’attache surtout à décortiquer les faits d’actualité en les insérant dans la trame romancée du récit avec un texte captivant et dynamique qui ne peut fonctionner sans l’aide de quelques hasards circonstanciés que l’on ne saurait reprocher à l’auteur, tant l’ensemble fonctionne parfaitement pour nous entrainer dans ce sillage mortel et dramatique nous laissant le souffle coupé en attendant la suite qui concluera ce tryptique saisissant.

Le premier roman de la trilogie, La guerre est une ruse, de Frédéric Paulin est excellent. La suite Prémices de la chute est tout aussi réussi.


Début 1996 un gang écume le nord de la France et n’hésite pas à allumer les flics à la kalachnikov. Il s’avère que ce ne sont pas des braqueurs en quête de fortune, mais un groupe islamiste qui collecte des fonds pour la guerre contre l’occident. Ils sont passés par l’Afghanistan ou la Bosnie, et obéissent plus ou moins à une organisation encore inconnue, Al Qaïda.

Réif Arno, journaliste parisien perdu dans le Nord à la suite de déboires professionnels voit là la possibilité de faire un coup. Par le plus grand des hasards, il sera mis en contact avec Tedj Banlazar, de la DGSE, envoyé autour de Sarajevo pour surveiller les milices islamistes, et qui est toujours aussi peu écouté par sa hiérarchie quand il annonce les catastrophes à venir (voir La guerre est une ruse).

Ludivine Fell, de la DST, qui a confiance dans les intuitions de Tedj, n’a pas plus de chance avec ses chefs. Ils vont utiliser Arno pour enquêter et surtout alerter à leur place. L’avenir, en septembre 2001, montre qu’ils n’y arriveront pas …

Dans une note récente je me plaignais d’un auteur qui assénait ses connaissances sans les intégrer au récit. Frédéric Paulin fait juste l’inverse. On apprend beaucoup, les faits et les informations sont relatés avec beaucoup de précision et de détails, il multiplie les personnages … Et pourtant on ne s’ennuie pas une seconde, on n’est jamais perdu, on n’est jamais lassé. Bien au contraire, on en redemande.

Dans la lignée des grands auteurs de polar qui se servent de ce genre pour décrire notre monde, ses soubresauts et ses dysfonctionnements, à l’instar des DOA et Dominique Manotti chez nous, Giancarlo de Cataldo ou James Ellroy ailleurs, Frédric Paulin est avant tout un merveilleux conteur d’histoires qui vous accroche pour ne plus vous lâcher. Et un conteur qui met son talent au service d’une Histoire réelle dont il démonte les rouages.

C’est prenant en diable, passionnant, et en plus on referme le livre moins bête, et malheureusement bien pessimiste. A lire absolument, comme le précédent, et comme le prochain n’en doutons pas.

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