L'origine de la violence
  • Date de parution 07/04/2010
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 190 gr
  • ISBN-13 9782253129462
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
famille Romans français

L'origine de la violence

3.81 / 5 (678 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père le stupéfie et ne cesse de l’obséder. Ce prisonnier, David Wagner, est en fait son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l’autre famille, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n’évoque l’existence… Au cours de sa quête, le jeune homme comprend qu’en remontant à l’origine de la violence, c’est sa propre violence qu’on finit par rencontrer…Ce roman a obtenu le prix Orange en 2009. Un roman haletant, au style clair, sec, dépouillé. Sans doute la grande révélation de l’année 2009. François Brunel, Le Journal du Dimanche.Un puissant hommage à la mémoire des morts. Alexandre Fillon, Lire.On reste abasourdi par ce torrent de violence souterraine qui peut couler sous les sourires et la bienséance. Un grand livre, vraiment. André Rollin, Le Canard enchaîné.

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  • Date de parution 07/04/2010
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 190 gr
  • ISBN-13 9782253129462
  • Editeur LGF
  • Format 178 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Lors d'une visite au camp de concentration de Buchenwald où il accompagne ses élèves, un professeur découvre sur une photographie un détenu qui ressemble à s'y méprendre à son propre père. Troublé, il entreprend des recherches qui vont le mener sur le double chemin de son histoire familiale et de la folie nazie.


Peut-on comprendre les mécanismes qui font que des hommes se livrent à la barbarie ? Peut-on percer l'essence du "Mal absolu" dont les camps de la mort furent le théâtre, quand, ainsi que le déplorait Jorge Semprun, le tourment moral qui habitait les détenus, au coeur de l'expérience de ces camps, est intransmissible ? Intransmissible parce que ce mal n'est pas un concept, mais quelque chose que l'on ressent à l'intérieur de soi, et qui est indicible parce que ne peuvent l'appréhender que ceux qui l'ont subi.


Fabrice Humbert a l'intelligence -ou l'humilité- de ne pas prétendre résoudre cette énigme. Au lieu de cela, il se sert de son récit et de son personnage principal (le professeur narrateur) pour s'interroger sur l'héritage que nous laisse ce terrible pan d'histoire, "ce laps de temps court mais effrayant ouvrant la boîte de Pandore de l'Humanité", et qui ne serait que le révélateur du potentiel de violence que recèle l'homme depuis toujours. Et de rappeler qu'en effet, le nazisme ne fut pas l'oeuvre de quelques fous furieux dont la monstruosité aurait été évidente -et rassurante-, mais une violence administrative, organisée, dénuée de passion...


C'est pour cela qu'en recherchant l'origine de cette violence en se basant sur l'exemple des camps, le narrateur en vient à s'interroger sur la genèse de sa propre violence, et par extension sur celle qui sommeille en chacun de nous. Et en partant du principe qu'en ce qui le concerne, ce sont ses peurs qui réveillent sa colère et sa brutalité, il imagine qu'en les analysant, il parviendra peut-être à comprendre le processus de cette violence. C'est pourquoi, lors de son enquête, il s'intéresse presque davantage au bourreau -un médecin SS- de son aïeul qu'à ce dernier. En effet, ce médecin non seulement est le parfait exemple de ces individus qui furent des rouages du mécanisme d'extermination mis en place par le IIIème Reich (un homme somme toute banal) mais il est aussi pour cette raison celui que choisit notre professeur comme représentant de ses peurs. S'il élucide les raisons qui ont poussé le médecin à devenir ce monstre ordinaire, il maîtrisera ces peurs -nées, finalement de l'incompréhension face à l'horreur- et donc sa violence...


J'en reviens à cette notion d'héritage que j'évoque plus haut... l'abomination que furent les camps d'extermination (et l'ensemble des comportements qui y ont contribué : les dénonciations, la résignation...) nous a surtout laissé des questions sans réponse. Elle est une preuve de ce dont l'homme peut se révéler capable, et nous laisse démunis face à ce constat.


C'est ce qu'évoque Fabrice Humbert sans jamais tomber dans le manichéisme.


Le narrateur est un jeune professeur de lettres dans un lycée franco-allemand. Lors d’un voyage scolaire, il visite le camp de Buchenwald. Il y découvre la photographie d’un prisonnier dont la ressemblance avec son propre père le stupéfie et ne cesse de l’obséder. Il entame alors des recherches pour découvrir l’identité de ce détenu, mort à Buchenwald. Il s’agit de David Wagner, son véritable grand-père. Peu à peu, il comprend que sa famille cache un lourd secret.

L’origine de la violence est un roman poignant, percutant, fort. Après la lecture de certains passages, j’ai même reposé mon livre, tellement la dureté des mots et des images étaient difficiles à imaginer.

Le narrateur est un jeune professeur sans histoire. Lors d’un voyage scolaire, il découvre une photo qui va le hanter. Le détenu photographié ressemble beaucoup à son propre père. Comment est-ce possible? Le narrateur n’a à sa connaissance aucun membre de sa famille qui ait été déportée durant la seconde guerre mondiale. Cela paraît étrange et pourtant… Le narrateur, alors obnubilé, va enquêter.

Il découvre que ce détenu est David Wagner. Il s’agit de son vrai grand-père. En recherchant l’identité de cet homme, le narrateur met à jour un secret de famille enfoui depuis plus de 60 ans. Il va comprendre qu’on lui a caché la vérité pendant des années. A la lumière du jour, elle apparaît terrible.

Fabrice Humbert mêle habilement intrigue familiale et intrigue historique. Le secret révélé par les recherches du narrateur s’avère passionnant. On souffre aux côtés de ces hommes et de ces femmes qui se sont tus pendant des années pour préserver une réputation, un amour, une famille.

L’histoire de David Wagner est à la fois terrifiante et banale. Juif, il est arrêté puis déporté. L’auteur raconte alors l’enfer du camp. Certaines images sont insoutenables. Les personnages de nazis décrits par l’auteur ont tous bien existé. On côtoie l’horreur et la mort dans ce camp de Buchenwald.

La seconde partie du roman est consacrée au narrateur qui essaie de comprendre pourquoi on lui a caché ce lourd secret de famille jusqu’à la révélation ultime, inimaginable.

L’origine de la violence est un  roman fort et émouvant qui ne s’essouffle à aucun moment. Un grand livre. Il a obtenu le prix Renaudot Poche 2010.



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