Un éclat de givre
  • Date de parution 05/10/2017
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 182 gr
  • ISBN-13 9782070469864
  • Editeur FOLIO
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Post Apocalyptique Anticipation Dystopie et Uchronie Ouvrage de référence de l'auteur

Un éclat de givre

3.75 / 5 (320 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Un siècle après la Fin du Monde. Paris est devenue une ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Une ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l'Ancien Monde. Une ville-sortilège où des sirènes nagent dans la piscine Molitor et où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d'amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles. Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l'entraîner plus loin qu'il n'est jamais allé et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu'il ne l'aurait cru. Un éclat de givre est un roman à la fois tendre et âpre, lumineux et enlevé, drôle et sensuel. Il mêle avec brio la science-fiction postapocalyptique, le jazz et le roman noir.

livré en 4 jours

  • Date de parution 05/10/2017
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 182 gr
  • ISBN-13 9782070469864
  • Editeur FOLIO
  • Format 180 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Critique

Un sublime écrin pour une histoire pas comme les autres

Qui n’a jamais entendu parler d’Estelle Faye et de son roman Un Éclat de givre ? Ce dernier a déjà bénéficié de plusieurs éditions, parmi lesquelles se trouve cette superbe version reliée. Même si le vert n’est pas ma couleur de prédilection, je n’ai pas résisté à la tentation, d’autant que j’étais curieuse de découvrir ce que l’auteure pouvait proposer en adulte.


Un grand merci aux éditions ActuSF pour l’envoi !


Aux frontières du réel

Pour moi, ce n’est pas l’intrigue, somme toute peu fouillée, qui fait la richesse de ce roman, mais l’univers post-apocalyptique surmonté d’une pointe d’onirisme. Estelle Faye nous livre un Paris complètement revisité, fait de bizarreries et de créatures tout droit sorties de son imaginaire.


J’ai adoré m’y balader en compagnie de Chet, découvrir ses moindres recoins, explorer toutes ses facettes, même les plus sombres. Je pense notamment à l’Enfer dont il semble difficile de s’échapper… Bref, pour qui aime les villes fantasmagoriques, c’est une réussite !


Comme un air de conte

Et pas n’importe lequel, puisque l’auteure fait directement référence à La Reine des Neiges – pas la version Disney bien sûr, mais celle d’Andersen. Bien que l’histoire se déroule en pleine canicule, le givre a toujours sa place, tout particulièrement dans le cœur de Chet où se nichent ses démons intérieurs.


Avant de vous en dire plus au sujet de ce héros hors du commun, je tiens à parler de la plume d’Estelle Faye : aussi poétique qu’enchanteresse. En quelques mots bien choisis, qui glissent entre les pages, le décor se dessine et l’action se met en branle !


Chet, ce héros qui doit diviser les lecteurs

Tout en ayant conscience de ses défauts, j’ai été sensible à ses failles, et elles sont nombreuses ! À la fois chanteuse de jazz et rêveur invétéré, Chet change de genre comme bon lui semble. Prisonnier d’un mal-être qui porte le nom de sa meilleure amie d’enfance, il multiplie les conquêtes d’un soir – homme ou femme, ça n’a pas d’importance -, et apporte une dimension sensuelle, si ce n’est sexuelle au roman. Vous voilà prévenus !


Mais cette liberté, Chet la revendique ! Sans autres attaches que celles qu’il s’est choisies, il décide de ses passions et de ses combats au jour le jour. Souvent, le courage est aux abonnés absents, néanmoins son sens de la justice finit toujours par reprendre le dessus.


Un héros complexe que l’on a parfois envie de secouer, mais que l’on soutient envers et contre tout !


Les deux raisons pour lesquelles Éclat de givre n’est pas un coup de cœur

Et oui, c’est comme ça, je suis difficile ! Même si j’ai dévoré cette lecture, je lui reconnais deux défauts (personnels, bien évidemment).


Le premier, c’est le creux dans l’intrigue pile au milieu du roman. À ce moment-là, Chet tourne en rond, et le lecteur n’a d’autre choix que de le suivre dans ses errances. Or, quelques chapitres auparavant, l’action était à son comble. Le changement m’a donc déstabilisée, rendue plus impatiente. Je ne désirais pas voir le rythme s’essouffler aussi brusquement !


Quant au second bémol, eh bien j’hésite toujours à l’appeler ainsi. Disons que la fin m’a laissée dubitative. Tout au long du livre, l’intrigue flirte avec l’étrange, mais sans jamais franchir la limite du raisonnable. Toutefois, le dénouement s’y abandonne complètement, et je ne m’y attendais pas. Alors, si d’un côté, j’ai apprécié la surprise, de l’autre j’ai trouvé cette fin très éloignée du reste.

En Juin, je lisais l'avis enthousiaste de Dup sur Un éclat de givre d'Estelle Faye qui me donnait envie de découvrir ce one shot post-apocalypse. J'ai attendu sa parution en format poche chez Folio SF pour me laisser tenter. Et même si je regrette un peu la belle couverture d'Aurélien Police de l'édition des Moutons Électriques, je trouve l'illustration de Sam Van Olffen pour l'édition Folio SF très réussie.


Un siècle après la Fin du Monde. Paris est devenue une ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Une ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Une ville-sortilège où des sirènes nagent dans la piscine Molitor et où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles. Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l’entraîner plus loin qu’il n’est jamais allé et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu’il ne l’aurait cru.




Bienvenu à Paris ! Enfin ce qui l'en reste, car la Fin du Monde est passée par là et la ville lumière s'est transformée. Devenue le seul refuge d'une population désespérée qui cherche à fuir des terres alentours devenues arides, nous retrouvons Paris, surpeuplée et écrasée sous une canicule inédite même après l'apocalypse. Dans ce capharnaüm où les vignes ont envahi Montmartre et où chaque pont de la Seine a été converti en habitations branlantes, nous sommes transportés dans la loge d'une boite de jazz où le temps semble comme suspendu... et là, notre première rencontre avec Chet avant son spectacle. Sur un air de jazz, accompagné d'un piano, Chet chante un siècle qui n'existe plus. On plonge dans la nostalgie du XXe siècle à une époque où ce siècle n'est qu'une réminiscence d'un monde qui n'existe plus.

Je sens la lumière pulser sous mes paupières closes. Peu à peu, ce n'est plus le spot du bar qui m'éblouit, c'est le soleil sur la neige. Avant même de lacher une note, je convoque les songes glacés de mon enfance, je suis Kay et j'erre dans les salles immenses du palais des glaces, je suis une infime silhouette humaine perdue sur le fleuve gelé de Saint-Pétersbourg... Soudain je pense à Tess, presque malgré moi. Un éclat de givre me poignarde le cœur. Dans un état second, je lance Damien d'un signe. Et je me mets à chanter.

Estelle Faye nous propose avec Un éclat de givre une plongée dans un Paris post-apo à la fois incroyablement beau et noir à souhait. La plume de l'auteur est comme un air de musique qui nous transporte dans ce Paris si différent mais qui en devient très réel à l'aide d'une multitude de petits détails et d'un personnage principal hypnotique. Rencontrer Chet c'est découvrir l’âme de ce nouveau Paris. C'est incroyable la force du personnage créé par Estelle Faye. Dès les premières pages, on s'attache de manière viscérale à Chet qui devient le cœur du récit, un héro androgyne qui fascine le lecteur (ou la lectrice). De rencontres en déboires, Chet navigue dans ce Paris revisité comme un poisson dans l'eau et nous le fait découvrir de manière intime car Chet aime sa ville et ses habitants et en solitaire patenté il connait tout le monde.

Je me livre à la nuit. Entre les noctambules, les repères se brouillent. Les passants deviennent interchangeables, l'obscurité rebat les identités et les êtres tel un immense jeu de cartes. Je pourrais être tous les humains que je croise, et aucun d'eux à la fois. Ces noceurs éméchés qui titubent à quelques pas de moi, des plumes s'échappant de leurs éventails en autruche. Cet épicier ouvert jusqu'aux premiers trains, cette serveuse de brasserie nocturne qui sort une cigarette. Ce parieur qui compte les billets de son dernier combat d'hybrides. Cet amuseur automate qui, depuis la soirée huppée d'un jardin en étage, contemple les anciens boulevards de ses yeux en verre facettés. Une empathie immense me lie à chacun d'eux, à chaque inconnu que je croise, ou que j'imagine.

L'histoire qui se déroule de Montmartre à La Défense en passant par Denfert-Rochereau est envoutante et poétique. La plume d'Estelle Faye cisèle un récit d'une beauté étrange mais fascinante. Ce qui reste impressionnant c'est qu'en moins de 350 pages, l'auteure nous propose un univers dense et détaillé et arrive à nous immerger profondément dans ce Paris fantasmé. J'ai particulièrement aimé dans ce récit la manière dont Estelle Faye joue sur les ambivalences. A plusieurs moments dans le récit, elle laisse le lecteur au commande, en ne donnant pas une vision complète des évènements c'est l'imagination de celui-ci qui prend le relais... C'est déroutant et en même temps assez jouissif pour le lecteur !


Au final, une histoire hors du temps qui transporte son lecteur à l'aide d'une plume efficace et d'un personnage principal charismatique et attachant. On l'aime ce personnage, sans retenu, en regardant ses défauts avec bienveillance et ses qualités avec adoration. Je suis sortie de ce court récit comme d'un rêve, la plume d'Estelle Faye est parfois poétique et nostalgique, tout en sachant être tranchante quand le besoin se fait sentir. Un livre comme un air de jazz dans la capital qui se déguste comme un bon verre de vin !


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