Sans nouvelles de Gurb
  • Date de parution 30/04/2013
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 110 gr
  • ISBN-13 9782757835678
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Science Fiction Avec Extraterrestres

Sans nouvelles de Gurb

3.59 / 5 (589 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Gurb a disparu dans Barcelone, dissimulé sous les traits de Madonna. Précision : Gurb est un extraterrestre. Parti à sa recherche sous une apparence moins voyante, son coéquipier tient scrupuleusement le journal de ses observations. Une satire délirante et désopilante de notre monde moderne.Eduardo Mendoza, auteur entre autres du Mystère de la crypte ensorcelée, La Ville des prodiges, L’Artiste des dames, est né à Barcelone en 1943. Son œuvre est traduite dans le monde entier. Il a reçu en France le prix du Meilleur Livre étranger en 1998 pour Une comédie légère.« Un récit déjanté, heureux, impeccablement jubilant. Du burlesque pur. »La Quinzaine littéraireTraduit de l’espagnol par François Maspero

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  • Date de parution 30/04/2013
  • Nombre de pages 192
  • Poids de l’article 110 gr
  • ISBN-13 9782757835678
  • Editeur POINTS
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Si j’ai bien retenu une leçon de mes années de blogging, c’est qu’il faut toujours écouter les conseils de l’ami Alex Nikolavitch. Parce qu’en plus d’être un écrivain de talent et un excellent camarade de refaisage de monde – oui, je me sens d’humeur flagorneuse – ses connaissances larges et éclectiques de la littérature en font un non moins talentueux libraire sauvage.

Vous l’aurez compris, c’est au détour d’une de nos conversations que j’ai appris l’existence du bouquin qui nous intéresse aujourd’hui, que j’ai mis du temps à acquérir et lire, parce que la vie est une affaire de choix, et que des fois, c’est pas simple.

Mais ici nous sommes, comme dirait l’autre, et je m’en vais vous dire pourquoi j’ai beaucoup aimé ce court roman bien délirant.


Comme souvent avec ce que j’aime, il n’est pas tant question de ce qui est raconté, que de comment c’est raconté. Si l’idée toute simple d’un alien en goguette sur notre chère planète n’est en soi pas complètement neuve, c’est bien ici le ton et l’angle d’attaque choisis par Eduardo Mendoza qui m’a globalement convaincu. Tout tient à la forme de ce journal de bord tenu par l’alien complètement paumé à la recherche de son collègue d’exploration dont il n’a – vous l’aurez habilement deviné – plus de nouvelles. L’humour, quand il est aussi bien manié qu’ici, est décidemment un outil d’une puissance évocatrice rare ; en nous racontant les mésaventures de ce protagoniste à la ramasse avec une totale absence de recul, l’auteur fait œuvre d’une satire aussi mordante que régulièrement désopilante. Toute l’efficacité de cette dernière, assez brillamment, tient principalement aux blancs narratifs qui sont disposés à notre attention au fil du récit, nous laissant le soin de remplir les trous à la seule force de notre imagination et de notre capacité d’abstraction. Eduardo ne décrit rien ou presque de façon trop précise, suggérant simplement les scènes les plus couillonnes possibles pour nous faire profiter à fond des effets comiques qui en découlent fort logiquement. De l’absurde du plus bel effet au service d’un portrait en négatif d’une société qui n’a pas tant changé que ça depuis la prime rédaction de cette histoire.


Alors après, qui dit humour absurde dit aussi une certaine ligne de crète à tenir pour que ça ne devienne pas toujours complètement n’importe quoi ; l’honnêteté me commande d’admettre que ce n’est pas toujours le cas. On s’égare à quelques reprises dans un registre potache pas forcément du meilleur goût à mes yeux, comme on perd des fois un peu le fil du propos satirique afin de faire avancer l’intrigue de façon un poil forcé. De la même manière, il faut bien concéder que la localisation très catalane du récit m’a un peu fait passer quelques références au dessus de la tête, ou que l’âge du récit m’a fait douter de la volonté de certaines blagues, notamment du côté sexiste de la Force ; je ne saurais jurer si Eduardo Mendoza avait la volonté de se moquer de certains stéréotypes ou s’il comptait plutôt s’en servir à des fins humoristiques tristement datées. De fait, si le récit a l’intelligence de ne pas trop trainer en longueur pour conserver une efficacité maximum et un rythme globalement maîtrisé, il faut bien dire que toutes les blagues ne fonctionnent pas avec la même magnitude tout le long ; je dirais quand même que c’est au mettre au crédit de l’auteur d’avoir compris qu’il n’était pas nécessaire de trop allonger la sauce.


En bref, une lecture plaisir qui tombait à pic dans mon planning, maniant assez brillamment son concept de départ d’une façon singulière, souffrant principalement de quelques interférences culturelles et temporelles à mes yeux pour pleinement me séduire. Il demeure que toute l’idée de construire ce récit autour d’un concept assez classique pour lui faire exprimer aussi clairement des volontés satiriques et développer une sorte de concept de contagion culturelle m’a pour le coup assez complètement convaincu. Sans nouvelles de Gurb est pour moi notable avant tout pour son indéniable réussite formelle. C’était très cool, et je suis extrêmement content d’avoir pu lire un bouquin aussi unique.

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