La femme du Ve
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l’avis des lecteurs
Quand Harry Ricks se retrouve dans une chambre de bonne du Xème arrondissement de Paris, lui qui quelques mois auparavant était encore professeur d’université et père de famille tranquille aux Etats-Unis, il croit avoir touché le fond. Mais voici que la mystérieuse et sensuelle Margit vient bouleverser sa vie. D’où vient Margit ? Comment gagne-t-elle sa vie ? Dépourvu de réponses, il se laisse envoûter. Jusqu’à ce que d’étranges coïncidences viennent perturber son quotidien.
J’ai acquis ce roman lors du dernier salon du livre à Paris. Les critiques autour de moi étaient loin d’être dithyrambiques mais je me suis lancée quand même. Au final, j’ai été agréablement surprise par l’intrigue développée même si c’est un roman un peu à part dans l’œuvre de Douglas Kennedy.
On suit Harry Ricks, fraîchement débarqué à Paris. Il vient de littéralement fuir de son pays, les États-Unis, où il a tout perdu: son emploi à l’université, sa femme et sa fille. Harry est au bord du gouffre. Dépressif, malade, il se retrouve dans une chambre miteuse d’hôtel, complètement aux abois. Là, il fait la connaissance d’Adnan qui lui propose une chambre de bonne. Harry accepte et tente de remonter la pente…
On suit le schéma habituel des romans de Kennedy: un personnage qui perd tout du jour au lendemain et qui essaie de remonter la pente. Harry passe d’une situation confortable aux États-Unis à une chambre de bonne, signe de sa déchéance sociale. Il va prendre un petit boulot de veilleur de nuit pour payer ses factures. Parallèlement, le salut viendra de l’écriture et d’une femme: Margit.
Le noeud de l’intrigue va se construire autour de la figure de Margit justement. C’est une femme puissante qui envoûte littéralement le personnage. Mais qui est-elle vraiment? Comment connaît-elle parfaitement la vie de Harry? Et pourquoi lui fixe-t-elle des rendez-vous tous les trois jours?
Je comprends que ce roman ait pu déstabiliser le lectorat habituel de l’auteur car on va glisser vers une intrigue plus onirique qui joue avec les codes. On passe en effet de l’histoire d’un homme qui a tout perdu et qui tente de se reconstruire à une histoire qui flirte avec le fantastique. C’était assez déroutant à lire, je l’avoue.
Alors non, je n’ai pas été aussi captivée par le style et l’intrigue que dans les autres romans de l’auteur mais j’ai aimé suivre les aventures d’Harry (même si ces dernières sont parfois redondantes).
« La Femme du Ve » n’est résolument pas le meilleur des romans de Douglas Kennedy mais il a le mérite de flirter avec les genres et d’offrir une fiction plus onirique que les autres.
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