
Le prix de la vengeance
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l’avis des lecteurs
“Des bas-fonds de La Nouvelle-Orléans aux plages de Hawaï en passant par la côte californienne, on y croise petites frappes et trafiquants de haut vol, gentlemen cambrioleurs, flics obsessionnels, surfeurs de légende et fugitifs, autant d’âmes damnées qui évoluent dans l’envers du rêve américain…”
Un Winslow, ça ne se refuse pas même si “Le prix de la vengeance” n’est qu’ un recueil de nouvelles mais ma foi conséquentes et savoureuses à bien des égards. En fait, y compris ou surtout peut-être dans des écrits plus courts, Winslow montre l’étendue de son talent et l’universalité de son propos dans le polar.
Winslow est un grand auteur de polars, de loin le meilleur ricain du moment pour cette incroyable trilogie de “La griffe du chien” inaugurée par le roman éponyme, poursuivie par “Cartel” et terminée par “La frontière”. Mais il ne faudrait tout de même pas résumer l’oeuvre de Winslow très diversifiée à ce monument. Allant du très bon avec sa série de jeunesse autour de l’épatant Neil Carey, au plus ordinaire dans ces romans sur les surfeurs de l’époque où il vivait à San Diego jusqu’au très peu crédible de sa série Missing sans oublier les très détestables “Savages” et “Cool” par la mentalité qui s’y dégage avec des gentils Américains beaux, jeunes, intelligents, blancs, Californiens pourvoyeurs de bonheur avec leur weed cultivée avec amour en lutte contre des méchants Mexicains dealers de beuh dégueu… Winslow a beaucoup écrit.
On peut très bien envisager “Le prix de la vengeance” comme un résumé de sa carrière et les fans de l’auteur, et j’en suis, vont forcément apprécier à sa juste mesure ces six histoires écrites avec le talent de conteur qu’on connaît maintenant si bien et offertes au lecteur et qui lui sont d’ailleurs dédiées en préambule. La vengeance, la justice et l’auto-justice, la came, les flics, la frontière, les voleurs de haut vol, la trahison, la rédemption autant de thèmes présents dans l’oeuvre de Winslow qu’on retrouve dans ces six petites merveilles.
Neil Carey, Bobby Z !!!, Boone Daniels de “la patrouille de l’aube” mais aussi les trois têtes à baffes de “Savages”, tous ces personnages emblématiques ressortent de l’ombre et ce sont autant de clins d’œil réjouissants pour ceux qui connaissent bien Winslow. Mais nul besoin de connaître ces héros pour apprécier le bouquin. De pouvoir embrasser plusieurs aspects de l’oeuvre de Winslow dans un même recueil est même une très belle chance pour entrer dans l’univers protéiforme noir de l’auteur. La peur mais aussi le rire, la nostalgie, l’émotion parsèment, chacun à leur tour, ces six nouvelles que les fans, sans nul doute, adoreront.
Un nouveau Don Winslow, ça ne se refuse pas. Le prix de la vengeance est assez atypique, puisqu’il rassemble 6 novellas. Un pur plaisir de lecture.
Un recueil très cohérent, et varié. Il s’ouvre et se referme sur deux textes sombres et durs. Entre les deux, on a droit au Don Winslow cool. Dans l’ordre d’apparition :
Le prix de la vengeance. Une histoire de … vengeance (sans blague) à la Nouvelle-Orléans. Vengeance de flic dans le monde déjà violent de la drogue. C’est trash, dans un monde qui peut rappeler celui de Corruption. Pas de gentils, que des enfoirés, certains un peu plus que d’autres, mais les fics sont aussi violents, hors la loi et dérangés que les trafiquants auxquels ils sont confrontés.
Crime 101, dédié à Steve McQueen est un bel hommage au cinéma, et à la côte ouest. Des personnages très cools et très pros, des dialogues à la Elmore Leonard, un hommage aux films de Steve McQueen bien entendu, mais également à La main au collet d’Hitchcock pour cet affrontement entre un gentleman cambrioleur qui ne fait que des gros coups en s’en prenant aux détenteurs de bijoux, et un flic atypique de San Diego. C’est pétillant, orchestré au millimètre, dialogué au scalpel. Le pied.
Le zoo de San Diego, dédié à Elmore Leonard justement est la novella la plus drôle. Ca commence avec un agent en patrouille appelé pour récupérer un chimpanzé échappé du zoo. A priori, cela ne le concerne pas. Sauf que l’animal est armé. D’un flingue. Et que Chris (c’est le flic) qui va devenir une vedette sur internet suite à ses aventures simiesques veut absolument comprendre d’où vient le flingue. Surprise pour ceux qui ne connaissent que le Don Winslow de La griffe du chien, oui, il peut être hilarant.
Les deux suivantes, située à San Diego (Sunset) et Hawaï (Paradise) sont un vrai cadeau aux fans de l’auteur. On y retrouve, dans le désordre : Neal Carey, son premier héros (de Cirque à Piccadilly à Noyade au désert), Bonne Daniels et tous ses potes de La patrouille de l’aube et L’heure des gentlemen, Bobby Z de Mort et vie de Bobby Z, Frankie Machianno de L’hiver de Frankie Machine, Ben, Chon et O de Cool et Savages, et Jack Wade de Du feu sous la cendre. En deux novellas tous les héros cool de Don Winslow sont là. Et forcément, ça fait des étincelles, il y a du surf, de l’amitié, on boit des coups, les dialogues sont impeccables, les déroulés des intrigues et les scènes d’action sont magistraux. Un vrai régal, à déguster sans restriction. Soit on se régale de retrouver des personnages que l’on connaît, soit on se précipite pour lire ce qu’on a raté de cet auteur qui est un conteur hors pair.
Avec La dernière chevauchée Don Winslow redevient sérieux, et sa secoue. On y suit Cal Strickland, texan de la frontière, ancien soldat, qui a voté Trump et s’est engagé dans la police de la frontière. Ses convictions et ses croyances en des valeurs partagées commencent à vaciller quand il croise le regard d’une gamine de 6 ans dans une cage :
« La première fois qu’il a vu la fillette, elle était dans une cage.
Y a pas d’autre mot pour ça, s’est dit Cal sur le moment. On peut bien employer des noms différents – « centre de détention », « camp de rétention », « refuge temporaire » -, quand des personnes sont regroupées derrière un grillage, c’est une cage. »
A partir de là, Cal se dit que s’il veut respecter ce que lui a enseigné son père, texan, républicain et rancher, il ne peut pas laisser une gamine de 6 ans seule dans une cage. Même si les services sensés s’occuper d’elle ne l’aident pas, tant ils sont débordés, même si ses collègues commencent à le mettre à part, même s’il doit tout risquer :
« Son père disait toujours que la plupart des gens sont prêts à faire ce qui est juste quand ça ne coûte pas grand-chose et que personne n’est prêt à le faire s’il faut tout sacrifier.
Mais parfois, c’est vrai, il faut tout sacrifier. »
Très belle novella, construite autour de personnages beaucoup moins flamboyants que ceux précédemment cités, tiraillés, mal dans leur peau, et finalement magnifiques.
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