Les yeux des ténèbres
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
En 2020, Danny, 8 ans, meurt dans un effroyable accident de car. C'est du moins ce que la police affirme à sa mère. En réalité, sa disparition a un lien avec le Wuhan-400, une arme bactériologique créée dans la ville chinoise éponyme.
Mon avis
La réédition de ce roman (prévue pour Mai 2020) a été avancée en raison d’un mouvement important sur les réseaux sociaux, qualifiant ce livre de « prémonitoire ». Si l’on creuse un peu, on s’aperçoit vite, comme souvent dans des situations semblables, qu’il y a à prendre et à laisser et que ce n’est pas forcément le meilleur titre de l’auteur (ces avis n’engageant que moi, bien entendu) mais il n’en reste pas moins que c’est une lecture addictive et intéressante.
Mais venons-en à l’intrigue. Un jeune garçon de huit ans, Danny, est inscrit à un stage de survie avec des scouts et des animateurs spécialisés dans ce genre de sortie. Partis en montagne, un accident terrible se produit et tout le groupe meurt, aucun survivant. Les parents de Danny sont prévenus, son corps a été affreusement mutilé, il vaut mieux faire les funérailles sans le revoir, ce qui serait trop choquant. Le couple de parents ne résiste pas à ce deuil et c’est la séparation. Chacun survit comme il le peut, le père est croupier, la mère travaille dans le milieu du show biz et crée un spectacle qui remporte un beau succès. Cela l’aide à tenir. Les mois ont passé mais elle a gardé la chambre de son fils intacte, elle n’arrive pas à se séparer de ce qu’il a laissé.
Des faits bizarres, à la limite du surnaturel, commencent à apparaître dans son quotidien. Est-ce un mauvais tour de son mari ? Une communication avec l’au-delà ? Son esprit fatigué qui imagine ce qu’elle voit ? Des intrus qui veulent la rendre folle ? Toutes les hypothèses sont envisagées et surtout envisageables. Il est difficile pour Tina, la mère de famille, de ne pas perdre la tête face à l’inconcevable. Heureusement, dans le cadre de son travail, elle rencontre un homme avec qui le courant passe rapidement et sur qui elle va pouvoir compter.
Va s’en suivre une course éperdue pour comprendre les événements qui se succèdent à grande vitesse. Que se passe-t-il ? Qui tire les ficelles dans l’ombre et dans quel but ? Que cherche-t-on à cacher ? Et surtout, quels sont les enjeux ?
Ce que j’apprécie tout particulièrement chez cet écrivain, ce sont ses protagonistes. Il a le don de m’en rendre toujours un ou deux particulièrement attachants. Cela permet de prendre fait et cause pour eux, de souhaiter qu’ils s’en sortent, de vibrer à l’unisson lorsqu’ils sont en danger. De ce fait, la lecture est beaucoup plus captivante. En outre, avec son style fluide, son écriture accrocheuse (et bien traduite, merci à Jacqueline Lenclud), ses rebondissements réguliers, Dean Koontz « ferre » très vite le lecteur. Je sais, que chaque fois que je commence un de ses recueils, je ne vais avoir qu’un souhait : tourner les pages au plus vite afin de savoir, comprendre ce qu’il en est. Il faut ajouter à cela une atmosphère bien décrite alternant les phases trépidantes avec d’autres plus calmes où l’on respire à peine, de peur que ça reparte encore plus dangereusement. En effet, on sent qu’une épée de Damoclès est présente et l’angoisse est permanente.
Cette fois-ci encore, le charme a opéré, je suis entrée dans le récit dès les premières lignes et j’étais scotchée aux pages. C’est un peu manichéen et j’aurais souhaité une fin plus explicite et surtout plus développée même s’il y a déjà quelques éclaircissements. On dirait presque qu’une suite pourrait être envisagée. Malgré ces bémols, je n’ai pas vu le temps passer, et j’ai pris du plaisir à découvrir ce texte.
NB : Je comprends tout à fait qu’en cette période de doute, provoquée par le COVID-19, ce livre soit devenu un véritable phénomène de société dans le monde Anglo Saxon.
Tina Evans est chargée de monter une revue à Las Vegas, qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Deux ans auparavant, elle a perdu son fils de dix ans, Danny dans un accident de bus. Il était parti avec sa troupe de scouts en montagne, mais malheureusement le véhicule est tombé dans un ravin et il n’y a pas eu de survivant. Comme le corps était très abimé, le cercueil a été fermé sans que les parents puissent le voir, ce qui rend le deuil presque impossible, son couple n’y a d’ailleurs pas survécu. Au bout de deux ans, elle pense voir enfin le bout du tunnel avec le succès annoncé de son spectacle et sa rencontre avec Eliott, un riche avocat et ancien agent secret. Toutefois des phénomènes étranges se produisent dans la chambre de Danny que sa mère n’a pas encore eu le courage de débarrasser. Elle pense qu’on veut l’effrayer, se met à douter de la mort de l’enfant et demande à Eliott de l’aider à le faire exhumer. Les services secrets s’en mêlent, le surnaturel s’emballe et le fameux virus chinois qui fait la renommée du livre apparaît à la toute fin.
Il s’agit d’un roman d’espionnage, mâtiné de thriller ésotérique et de romance, c’est un livre sympathique et nettement plus intéressant que la série en cours consacrée à Jane Hawks, même si on y retrouve des points communs, mais certainement pas la prédiction de la pandémie actuelle. Les éditeurs ont relooké le virus d’origine, russe, en virus chinois, car le contexte de la guerre froide n’est plus assez actuel. Mais tout le battage fait autour de cette pseudo-prédiction est largement exagérée. On retrouve un complot scientifique, une organisation secrète et beaucoup de surnaturel dans ce roman écrit en 1981.
La part de la romance est trop importante, c’est le point le plus négatif du livre à mon avis, il y a un petit côté « Harlequin » fort déplaisant, mais pour le reste c’est un thriller sympathique, vite lu et un bon moment. La thématique du deuil est bien traitée. La détresse de Tina, sa culpabilité est très bien décrite. C’est elle qui a accepté que Danny participe à ce voyage et son ex-mari estime qu’elle est responsable du drame.
Koontz nous interroge aussi sur le fonctionnement des démocraties, jusqu’où les gouvernements peuvent-ils aller pour défendre leurs principes ? Finalement ils n’hésitent pas à sacrifier les individus à la raison d’Etat et l’un des scientifiques se demande si au fond les autorités américaines ne sont pas capables de faire comme les Chinois ou les Russes pour ne pas se laisser dépasser dans la course aux armements. Le manuscrit original a été relooké, mais on sent bien le contexte des années quatre-vingt dans ce roman.
Un thriller agréable à lire, même s’il ne correspond à ce qu’en ont dit les réseaux sociaux. Je suis contente de m’être réconciliée avec cet auteur après La porte interdite que je n’ai vraiment pas aimé. Merci à Mylène de L’Archipel et à Netgalley pour cette lecture.
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