Au service surnaturel de sa majesté Tome Agent double
Résumé éditeur
Rupture éditeur
Rupture éditeur
l’avis des lecteurs
Quatrième de couverture
Quand, après des années de combats acharnés, deux organisations secrètes et rivales sont contraintes d'allier leurs forces, une seule personne semble en mesure de les aider à conclure cette paix nécessaire : Myfanwy Thomas. D'un côté, la Checquy, organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la Couronne britannique. De l'autre, les Greffeurs, une société de peu recommandables alchimistes belges.
L’avis de Franck
Suite des aventures de Myfanwy Thomas. Attention toutefois, ce n’est pas elle l’héroïne principale de ce roman…
Nous suivons le parcours de deux personnages : Felicity (pion de la Checquy) et Odette (membre des greffeurs) qui vont vite devoir se supporter au quotidien puisque l’une va être le garde du corps de l’autre. Du coup, la tour Thomas passe au second plan.
L’ambiance du roman est la même que dans le premier tome : du surnaturel, des pouvoirs rigolos ou effrayants, des dialogues percutants, des retournements de situation et de l’humour.
J’ai préféré cet ouvrage au premier. Ici, pas de retour en arrière à base de lettres explicatives mais une aventure qui se suit au fil des pages. Le texte est facile à lire, les descriptions sont claires sans être ampoulées et l’action se suit au fur et à mesure des rebondissements.
L’histoire se tient et on s’attache très vite à Felicity et à Odette.
Petit reproche sur le titre. On apprend la supposée existence d’un agent double qu’aux deux-tiers du roman. Un titre moins précis mais plus axé sur l’ambiance générale de l’œuvre aurait peut-être été plus judicieux.
Les vacances sont là pour s’amuser (aussi). Peut-on s’amuser comme un petit fou avec un pavé de pas loin de 900 pages ? Oui, si on choisit Agent double de Daniel O’Malley.
Si vous suivez ce blog depuis au moins deux ans, vous vous souvenez de Myfanwy Alice Thomas, dite la Tour Thomas, cadre de la Checquy, cette organisation très secrète, regroupant tout ce que le royaume de sa Très Gracieuse Majesté compte de sujets ayant des pouvoirs un poil surprenants. Une organisation en charge de la protection du Royaume contre toute manifestation hostile de surnaturel.
Et contre l’abomination suprême, les Greffeurs, cette société tout aussi secrète de scientifiques surdoués qui, depuis le XVII° siècle a pris des années, des décennies, voire des siècles d’avance sur le reste de l’humanité en termes de manipulations génétiques.
Or voilà que, sur l’impulsion de la Tour Thomas et de Ernst Grootvader, le chef des Greffeurs (depuis la naissance de cette société) les deux entités ont entamé des pourparlers pour signer une paix durable et unir leurs forces. Pour la première fois de l’histoire, une délégation vient du continent pour finaliser le traité (l’anti Brexit du bizarre en quelque sorte).
Mais les Greffeurs ont des secrets, dont un qui va se révéler ennuyeux : une autre force, les Antagonistes, semble décidée à empêcher la paix à tout prix, et a commencé à s’attaquer aux eux sur le continent. Et ils semblent les avoir suivis au Royaume-Unis … Du boulot en perspective pour la Checquy.
Pour le précédent ouvrage j’avais titré : « Un vrai bonbon british ». Là avec 900 pages, c’est plutôt un paquet de bonbons, mais l’esprit reste le même.
Je ne me suis pas ennuyé un instant. L’histoire est pleine de renversements et de coups de théâtre et l’auteur ne recule devant rien, faisant preuve d’une imagination absolument délirante, tout en restant parfaitement cohérent.
Ne pensez pas pour autant que les personnages sont bâclés. Au contraire, dans cette galerie de monstres tous plus extravagants les uns que les autres, Daniel O’Malley évite l’écueil qui consisterait à ne les définir que par leurs pouvoirs et s’attache à creuser les personnalités, forces et faiblesse de chacun, jusqu’à nous les rendre particulièrement attachants … ou agaçants.
Et puis, ingrédient essentiel de ce second roman (comme du premier), il y a l’humour. La description au scalpel d’un trou du cul très content de lui, la distance so british dans le compte rendu des grands événements protocolaires du royaume, et le chaud-froid toujours surprenant entre des mots d’esprits très « tasse de thé » suivis sans préavis par un humour plus style baston quand ça commence à chauffer et que les boites à gifles, naturelles ou non, sont ouvertes. Pour simplifier, disons que l’auteur manie avec brio le saut assez périlleux de l’humour Sir Alec Guinness à l’humour Terminator ou Men in Black.
Bref, chaudement recommandé à tous ceux qui ont envie de s’amuser, à condition d’accepter l’intrusion de poissons géants téléguidés ou de monstres verts extrêmement agressifs et rapides.
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