Les Déferlantes
  • Date de parution 02/11/2011
  • Nombre de pages 560
  • Poids de l’article 332 gr
  • ISBN-13 9782330001308
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 176 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Deuil famille Romans français Solitude

Les Déferlantes

3.95 / 5 (3331 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Sur la pointe de la Hague, un homme revient quarante ans après sur le lieu du naufrage de ses parents et de son petit frère. La narratrice, une étrangère au pays, va peu à peu découvrir le mystère et les secrets de cette noyade, et mettre à jour les liens complexes unissant certains habitants du bourg. Prix des lectrices de Elle 2009.

livré en 5 jours

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  • Date de parution 02/11/2011
  • Nombre de pages 560
  • Poids de l’article 332 gr
  • ISBN-13 9782330001308
  • Editeur ACTES SUD
  • Format 176 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Bon, c'est vrai, j'avais un a priori : la lecture de "Dans l'or du temps" qui remonte pourtant à quelques années, m'avait laissé un goût de... comment dire ? De "ternitude" ? De fadeur ? 

Mais je ne suis pas particulièrement obtuse -enfin, je ne crois pas-, et j'avais entendu dire beaucoup de bien de ces fameuses "Déferlantes" par des lecteurs tout à fait recommandables... d'où sa présence dans ma PAL. La proposition de Lectures & Cie de faire de ce titre une lecture commune, a été l'occasion de l'en exhumer. 


J'avoue que "Les déferlantes" a tout pour faire un bon, voire un excellent roman.

Il y a d'abord cette atmosphère prégnante, entretenue par un environnement naturel omniprésent qui fracasse et tonitrue, les odeurs d'embruns et de varech, les tempêtes apocalyptiques. 

Et puis on y croise une galerie de personnages attachants, des gens de la mer laconiques et peu souriants, mais que l'on découvre riches de trésors cachés, dès que l'on prend la peine de fureter derrière leurs apparences bourrues... des artistes un peu marginaux... une ornithologue blessée par la perte de l'amour de sa vie, qui a quitté son poste d'enseignante en biologie et la clémence du climat avignonais pour comptabiliser cormorans et autres macreuses, et se faire fouetter par la brise normande lors de ses longues ballades dans la lande... 

Il y a même, au début du moins, un certain suspense, suscité par la présence de ce beau quadragénaire qui, après des années d'absence et le drame qui a décimé sa famille -une sortie en voilier qui a mal tourné- traîne son amertume dans les rues de La Hague... il flotte des relents de secrets et de vengeance, qui se mêlent à ceux des tourteaux et des crevettes. 


Alors pourquoi me reste-t-il des "Déferlantes" une vague sensation de lecture poussive ? Pourquoi n'avais-je pas hâte, chaque soir, d'en retrouver les pages, d'en découvrir la suite ? 

Est-ce dû à l'agacement qu'a parfois provoqué la complaisance dans son malheur de la narratrice ? Ou au fait que, très rapidement, le mystère retombe, parce qu'on a tôt fait de deviner le fin mot de l'histoire ? 


Je crois surtout que mon désintérêt est lié au sentiment que m'a donné Claudie Gallay de disposer d'excellents outils pour construire son récit, sans jouir d'un véritable génie pour les manipuler... Il manque aux "Déferlantes" un rythme, un style qui mettent en valeur les éléments qui le composent. C'est un roman qui se lit facilement, certes, mais qui ne passionne pas, parce que la trame qui lui sert de support est trop visible, et cela m'a empêché de me sentir vraiment impliquée dans l'intrigue. 


C’est à La Hague, un petit village au bout de la pointe du Cotentin que la narratrice s’est réfugiée. Elle arpente les landes, comptant les oiseaux migrateurs. Ici elle essaie d’oublier sa douleur, celle d’avoir perdu l’amour de sa vie. Un jour, un homme débarque. Il s’agit de Lambert au passé tourmenté et bien mystérieux. Enfant du village, il est devenu orphelin après avoir perdu ses parents dans un naufrage. Lambert prétend qu’au cours de cette nuit fatale, le phare s’est éteint quelques minutes, causant l’accident mortel. Lambert est à la recherche de son passé; la narratrice tente d’oublier le sien. Au fil des discussions et des promenades, une vérité douloureuse va remonter à la surface….

Je n’ai qu’un mot à dire pour ce roman: bouleversant! J’ai été vraiment très émue par l’histoire des personnages mais surtout par le style de Claudie Gallay tout en douceur et en retenue.

L’auteur nous plonge dans l’ambiance de la lande bretonne, là où les légendes font corps avec la réalité. Les descriptions des paysages sont plutôt evanescentes donnant une atmosphère mystérieuse au récit. Le lecteur suit ainsi pas à pas la narratrice qui arpente la lande déserte à la recherche des oiseaux. Une façon pou elle de fuir sa douleur et sa culpabilité. Douleur d’avoir perdu l’être aimé (les passages où elle raconte cette perte sont magnifiques!) mais aussi culpabilité de sentir cette même douleur s’évaporer peu à peu au fil du temps. Le temps qui guérit tout ou presque…

L’intrigue secondaire est également très intéressante même si on devine facilement la fin de l’histoire. Ici le plus important est la manière dont l’enquête se fait. Dans ce village où les rumeurs vont bon train, on ne parle pas facilement du passé. Tout est fait de non-dit, de silences qui valent plus que tous les discours.

Les Déferlantes est un livre profond et envoûtant sur une femme qui se cherche, qui ne veut pas oublier son passé. C’est aussi l’histoire d’un homme qui au contraire veut se souvenir et ramasser les lambeaux de son adolescence volée.Voici pour conclure un extrait du roman. La narratrice parle de l’homme qu’elle a aimé et cette culpabilité ancrée en elle: » Je me souviens de cette nuit. De cette première nuit où j’ai cessé de penser à toi. Parce-qu’il y avait lui. Cette première nuit où j’ai rêvé de lui. Où je me suis perdue, dans un rêve, dans un autre.

Tu m’avais dit, Oublie-moi. Tu m’avais fais jurer ça, d’aimer à nouveau. Ma bouche, à l’intérieur de la tienne, Il va falloir oublier, tu as dit cela, oublier ou m’oublier je ne sais plus, sans détacher tes lèvres des miennes, tu as déversé ça en moi. Il va falloir que tu vives sans moi, jure-le moi…

J’ai juré.

Les doigts en croix. Dans ton dos. Tu étais encore debout. tellement grand. J’ai posé ma main sur ton épaule.

Comment je peux aimer après toi? « 

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