Les Neiges de l'éternel
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Quatrième de couv’ :
Dans un Japon féodal fantasmé, cinq personnages racontent à leur manière la déchéance d’une famille noble. Cinq récits brutaux qui voient éclore le désespoir d’une jeune fille, la folie d’un fantôme centenaire, les rêves d’une jolie courtisane, l’intrépidité d’un garçon inconscient et le désir de liberté d’un guérisseur.
Le tout sous l’égide de l’hiver qui s’en revient encore.
Mon avis :
Ce livre a été lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge et valide la catégorie « Les os/eaux de Davy Jones » du menu Automne frissonnant :
- L’intrigue :
Être riche ne protège pas du malheur, c’est ce que va découvrir la famille d’un Daimyô. L’héritier tombe malade et meurt après de longs mois d’agonie et leur fille disparaît. Les neiges de l’éternel est l’histoire d’une destinée, celle d’une famille qui lentement va décliner au fil des décennies. Pourquoi seuls certains descendants voient le fantôme de la famille ? Où Yuki a-t-elle disparu ? Tant de questions dans un univers figé en hiver, plusieurs personnages faisant partie de la famille ou croisant sa destinée nous emmènent dans un récit touchant, plein d’une douce tragédie.
- Un roman en cinq parties :
Chaque partie nous montre une personne proche ou moins proche de cette famille nippone mais le fil rouge reste l’hiver éternel et cette destinée sombre qui jamais ne relâche son emprise sur ce domaine.
La première partie intitulée « La fille qui chevauche » nous présente Yuki, une adolescente qui, pour sauver son frère, va fuir le domaine familial pour rechercher un guérisseur. Elle sait vaguement où le trouver et son périple sous l’identité d’un garçon (une légère inspiration de Mulan ?) va lui faire rencontrer Sayuri, courtisane dans une petite auberge sans envergure et Seimei, le fils du guérisseur tant convoité mais qui a renoncé à son art.
La deuxième partie intitulée « Le mort au pinceau » nous présente Shota, un jeune garçon qui souffre d’une maladie mystérieuse et qui converse avec le fantôme de la famille. On se trouve 50 ans après la tragédie concernant les enfants du Daimyô et le fantôme est le personnage principal de ce récit autant que le jeune Shota. Finalement, frère et soeur pourraient bien recommuniquer à travers le temps ?
La troisième partie intitulée » L’enfant et la courtisane » nous fait retrouver Sayuri dans son auberge, la tête pleine de rêves mais une réalité morne où sa dette l’empêche de racheter sa liberté, condamnée à servir le désir des hommes et les faire consommer sous peine d’attiser la colère de l’aubergiste. Nous sommes 5 ans après sa rencontre avec Yuki alors qu’elle regrettait d’avoir donner à l’adolescent (n’ayant jamais su que c’était une fille) le bracelet que sa mère lui avait offert pour lui porter chance mais qu’il était censé lui ramener…Leur retrouvaille vont autant la ravir que la chagriner, que faire de cet enfant que Yuki lui abandonne ?
La quatrième partie intitulée « L’intrus dans la maison » nous amène un siècle après le début du déclin familial, un jeune homme passe en douce dans les murs d’un domaine à l’abandon. Il ne voit pas le fantôme avec les yeux comme Shota mais dans ses rêves. Il se trouve confronter à la folie de celui-ci et le temps l’a rendu dangereux, Takeshi devra faire preuve de prudence pour converser avec et on apprend qu’il est le petit-fils de Shota parti à la Capitale.
La cinquième partie intitulée « Le fils du guérisseur » nous ramène dans la montagne auprès de Seimei, le fils du guérisseur. Il a enterré son père et prend la fuite pour ne plus subir les attentes des habitants qui montent chercher des soins. Il est plein de rancune de ne pouvoir sauver les siens quand ils sont malades et tourne le dos à son don…mais un seigneur puissant l’oblige à revoir ses plans, sauver son épouse ou mourir.
En bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture douce et amère à la fois dans ce Japon féodal fantasmé.
Dans un Japon féodal fantasmé, cinq personnages racontent à leur manière la déchéance d’une famille noble. Cinq récits brutaux qui voient éclore le désespoir d’une jeune fille, la folie d’un fantôme centenaire, les rêves d’une jolie courtisane, l’intrépidité d’un garçon inconscient et le désir de liberté d’un guérisseur.
Le tout sous l’égide de l’hiver qui s’en revient encore.
Dans ce joli livre repéré chez Maureen du Bazar de la Littérature, l’auteur nous entraîne au cœur d’un Japon médiéval fantasmé. C’est là, au creux de l’hiver, qu’elle va raconter la déchéance de la famille de Yuki à travers cinq récits.
Claire Krust prend le parti original de nous faire vivre l’histoire de cette famille noble à travers les époques et les personnages. Le récit initial présente Yuki, partie chercher pour son frère Akira mourant, une herbe susceptible de le sauver. En effet, l’héritage de la famille doit échoir à Akira. S’il meurt, c’en est fini du prestige de cette famille puisque seuls les hommes aînés peuvent hériter. Yuki n’hésite pas alors à se travestir en garçon pour parcourir le pays à la recherche du fameux remède.
Les quatre récits suivants sont tous liés à Yuki et à son frère. A travers ces différents prismes, ils permettent d’en apprendre plus sur les personnages. Grâce à des sauts dans le temps puis des retours en arrière, l’auteur nous éclaire sur le destin de cette famille japonaise. Le récit n’est donc pas linéaire. J’ai beaucoup aimé cette façon de travailler le texte et d’en jouer. Certains pans de l’histoire des personnages restent d’en l’ombre. Certaines rencontres se révèlent décisives. C’est bien construit et intelligent.
L’auteur nous plonge aussi dans une ambiance assez spéciale. Les cinq récits se déroulent en hiver. L’atmosphère glacée laisse place à un dépaysement complet au sein d’un Japon magnifié. Laissez-vous entraîner dans la chevauchée de Yuki, parcourant des paysages déserts et sublimes où la neige l’emporte sur tout. L’auteur nous montre un Japon à la fois fantasmé mais plausible. J’ai aimé retrouvé les descriptions des okiyas, des palais du Daimyo ou encore des auberges bon marché.
Elle n’hésite pas non plus à glisser un peu de fantastique qui s’invite à travers les figures des fantômes mais là encore, ça colle parfaitement avec la culture nippone qui vénère les esprits de la famille. Ne vous attendez donc pas à voir apparaître des dragons ou d’autres créatures féériques mais à côtoyer des fantômes animés d’intentions plus ou moins bonnes.
Enfin la plume de cette jeune auteur, qui publie ici son premier texte, mérite d’être saluée. Claire Krust écrit vraiment bien et manie les images à la perfection. Elle joue avec le destin de ses personnages, de manière souvent cruelle.
Les Neiges de l’éternel est un récit somptueux qui mêle une intrigue originale à une plume délicate et bien travaillée. Nul doute que je vais suivre de plus près les écrits de Claire Krust.
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