Les gens des collines
  • Date de parution 02/11/2023
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782404080130
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche
États-Unis Anglo-Saxon Thriller Romans noirs Romans étrangers

Les gens des collines

3.70 / 5 (246 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Enquêteur dans l’armée, Mick Hardin revient en permission dans ses collines natales du Kentucky pour constater la fin de son mariage. Sous le choc, il s’enferme dans la cabane de son grand-père avec une solide provision de bourbon. Mais sa sœur Linda, première femme shérif du comté, vient le solliciter sur une affaire de meurtre : le cadavre d’une jeune veuve a été retrouvé dans les bois. Or les gens des collines ont tendance à rendre la justice par eux-mêmes, et des rumeurs commencent déjà à se propager. Si Linda n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, elle manque encore d’expérience. Mick, enfant du pays et vétéran respecté, pourra-t-il l’aider à découvrir la vérité avant qu’une vague de colère aveugle ne déferle sur les collines ?

livré en 4 jours

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  • Date de parution 02/11/2023
  • Nombre de pages 240
  • Poids de l’article 1 gr
  • ISBN-13 9782404080130
  • Editeur GALLMEISTER
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Je n’ai pas perdu de temps pour retrouver Chris Offut après la belle découverte que m’a valu "Nuits Appalaches". On retrouve dans "Les gens des collines" celles de ce Kentucky rural et perdu, dans les bois desquelles poussent en abondance pommes de mai et vergerette. Les plus aguerris y trouveront même du ginseng. En voilà d’ailleurs un, d’aguerri… c’est Tucker, héros de "Nuits Appalaches", dorénavant octogénaire mais toujours alerte, qui parcourt les bois une arme à la ceinture, et démontre qu’il n’a pas perdu son sens pratique : il vient de tomber sur un cadavre mais avant de prévenir les secours, il protège les jeunes pousses de ginseng trouvées alentour, afin qu’elles ne soient pas piétinées par ceux qui viendront enlever le corps…

Mais Tucker n’est ici qu’un personnage secondaire, puisque c’est sur Mick Hardin que se concentre l’attention de l’auteur. Le jeune homme sert depuis quatorze ans sous les armes, d’abord comme parachutiste puis au sein de la division des enquêtes criminelles de l’armée, spécialité homicides. Un poste qui le tient souvent éloigné de chez lui et de son épouse, actuellement enceinte, aux dépens d’un mariage qui bat sérieusement de l’aile. Il faut dire qu’à ses longues absences s’ajoute une acuité surnaturelle qui, si elle se révèle très utile pour son métier, mène la vie dure à son entourage, qui se sent constamment mis à nu. Pris entre le regret d’être rentré d’Allemagne et celui d’avoir un jour quitté le Kentucky, Mick noie dans l’alcool de vieilles ruminations et la perte de son estime de soi. 

Sa sœur Linda, qui a grandi en ville avec leur mère au décès de leur père (pendant que Mick passait son enfance chez son grand-père dans une cabane perdue au milieu des bois, y héritant d’un savoir de la débrouille et de l’auto-suffisance remontant à la Grande Dépression), est quant à elle devenue shérif de Morehead, leur bourgade natale. Se montrant aussi rustre que les hommes brutaux parmi lesquels elle évolue, elle a su se faire une place et forcer le respect.

Chargée de l’enquête autour du meurtre de la femme dont le corps a été retrouvé dans les bois, on lui impose l’assistance d’un agent du FBI. Ne faisant aucun effort pour dissimuler l’agacement que suscite cette association forcée, elle sollicite l’aide de son frère, qui investigue de manière officieuse.

Un prétexte à l’auteur pour nous immerger dans l’univers de ces gens des collines, ce Kentucky qui a la triste particularité d’être la seule région d’Amérique où l’espérance de vie diminue, et que Mick connait comme sa poche. Imprégnés d’une culture qui élève la famille de sang au-dessus de tout -les traits d’un individu suffisant à savoir à laquelle il appartient-, ils peuvent entretenir les rancunes opposant un clan à l’autre de génération en génération, perpétuant des vengeances sur des décennies. Un simple désaccord ou une discussion banale peuvent dégénérer en bagarres ou en fusillades, les différends se réglant hors de toute intervention des autorités. 

Etonnamment, il semblerait cette fois que la mort de la victime, à laquelle on ne connaissait ni ennemi ni mauvaises fréquentations, ne soit liée ni à un conflit entre voisins, ni à une affaire de drogue.

Méfiants, abrupts, les gens des collines prennent très tôt l’habitude ne pas montrer à quel point ils sont futés. Mais si les témoins qu’il interroge en savent long mais disent peu, Mick n’est pas dupe et il est surtout lui aussi très malin. Il n’extorque aucune confession mais déduit, parvenant indirectement à ses fins, sans que les gens aient l’impression d’avoir été forcés.

Si on retrouve dans ce titre l’association d’humour, de tendresse et de noirceur qui m’a tant plu dans "Nuits Appalaches", je dois avouer avoir été moins emballée que par ma précédente lecture. Mick et Linda sont certes des héros à la personnalité attachante, mais on ne prend pas suffisamment le temps de les côtoyer, les bifurcations confuses de l’enquête ayant par ailleurs tendance à nous faire perdre le fil du récit.



La loi du talion

Le pitch

Depuis quatorze ans dans l’armée, où il est devenu enquêteur, Mick Hardin revient pour une permission dans ses collines natales du Kentucky où tout le monde est cousin, où la norme consiste à avoir un flingue, un chien et un pick-up, pour constater que son mariage a du plomb dans l’aile. C’est alors que sa sœur Linda, première femme shérif du comté, vient solliciter son aide sur une affaire de meurtre. Il accepte son rôle d’adjoint officieux pour éviter un déchaînement de violence entre gens des collines qui ont tendance à rendre justice eux-mêmes.

Un magnifique roman noir sur les us et coutumes de ces habitants silencieux et modestes, âpres et violents, sujets aux vendettas sanguinaires, retranchés dans les collines du Kentucky du berceau à la tombe. Une remarquable déambulation dans une ruralité brute. Le premier volet d’une trilogie avec Mick Hardin. Voilà une belle occasion de se réjouir.


Pourquoi je vous le conseille ?

Car Chris Offutt connaît par cœur les collines du Kentucky dont il est originaire, et arrive à nous rendre séduisants ses habitants taiseux, durs-à-cuire et complexes. Car il les regarde avec lucidité et tendresse. Parce que sous couvert d’une intrigue policière, c’est la vieille culture des collines, ses codes d’un autre âge, ses communautés recluses, qui sont au cœur du roman. Pour Mick Hardin, vétéran, apatride, un héros franc et complexe tel qu’on les aime. Pour la qualité littéraire du texte qui n’en fait jamais trop, où la violence côtoie une poésie certaine. Car Chris Offutt, avec l’immense talent qui est le sien, creuse le sillon de cette obsession qui est la matière de son œuvre entière : dire la manière dont on appartient à des lieux plus qu’ils nous appartiennent, dont on est l’élément d’une communauté qui nous façonne, nous protège et nous contraint. C’est tragiquement beau.

 LA FAMILLE AVANT TOUT. Revenu en permission pour voir sa femme, Mick va se retrouver à donner un coup de main à sa sœur, shérif du comté, pour résoudre un meurtre. La victime appartient à l’une des plus anciennes familles qui habitent les collines. Et l’honneur veut que chaque crime soit vengé personnellement par ceux qui ont subi l’affront. Les histoires de famille sont une constante dans les romans de Chris Offutt comme le prouve ce nouvel opus, premier d’une trilogie à venir. Dans les collines, certaines fratries s’entraident. D’autres s’entretuent et se vengent. Toutes forment des clans qui se soutiennent mais aussi se surveillent. Des gens taiseux, repliés sur leur territoire, leurs maisons isolées les unes des autres. Des gens rudes, méfiants à l’égard des étrangers. Des gens attachés (ligotés ?) à la lignée dont ils font partie.

POUR MICK. Le vétéran, l’honnête homme au cœur blessé qui n’est plus chez lui nulle part. Ni dans sa maison, ni dans la vieille cabane de son enfance, ni en Europe où il est basé. On va le suivre dans son combat contre des lois communautaires ancestrales de vengeance familiale qui dépassent la loi et l’ordre, mais qu’il connaît parfaitement puisqu’il appartient à cette communauté qu’il a quittée pour mieux y revenir. Avec une formidable économie de moyens, chaque mot pesé avec soin, l’auteur fait sentir le désarroi de cet homme en crise. Terriblement attachant.

POUR LE STYLE, ÉCONOME ET POÉTIQUELes Gens des Collines est d’une qualité littéraire indéniable où les contraires se mêlent de manière bouleversante. La noirceur et la lumière, la rudesse et la tendresse, le sordide et la poésie. Il rend aussi bien la beauté de la nature que la violence du monde comme en témoigne la scène d’ouverture où la tragédie se mêle à une forme de beauté quand un vieil homme parti chercher du ginseng dans un vallon isolé trouve le cadavre d’une femme : « Le ginseng se repiquait mal, mais ça valait mieux que de le laisser se faire piétiner par tous les gens qui allaient venir enlever le corps. C’était un joli coin pour mourir. » C’est que l’écriture de Chris Offutt est une merveille d’épure. Le romancier et nouvelliste pèse ses mots avec économie pour ne dire que l’essentiel dans un style à la fois discret, subtil et évocateur. Sans excès et pourtant charnel. S’ajoute un art du trait, du portrait en quelques lignes, qui placent décidément Chris Offutt dans la cour des grands.


On n’avait pas eu de nouvelles de Chris Offutt pendant longtemps, et puis là, bonheur, deux romans en moins de 5 ans. Le nouveau s’appelle Les gens des collines.

Pas facile d’être shérif dans comté rural du Kentucky quand on est une femme. Mais Linda Hardin a du caractère. Elle va cependant avoir besoin de l’aide de son frère Mick, militaire sur tous les théâtres pourris de ces dernières années et actuellement membre de la police militaire en Europe. Il est de passage en permission parce que son mariage bat sérieusement de l’aile.

Leurs efforts conjugués ne vont pas être de trop pour éviter un bain de sang. Une femme, veuve, a été assassinée. Sa famille semble connaitre le coupable, mais ne dira rien, préférant régler l’affaire à l’ancienne, style vendetta. Et pour une raison étrange, le FBI s’en mêle. Mick qui connait les collines et leurs habitants comme sa poche va essayer de stopper l’escalade.

A son habitude, sans misérabilisme, sans condescendance mais sans angélisme non plus Chris Offutt dresse le portrait de cette région qu’il connait bien. Et qu’il aime de toute évidence. Une écriture d’une apparente simplicité si difficile à atteindre, des personnages inoubliables, des dialogues au cordeau, une description superbe de la nature.

Et des portraits de personnages secondaires qui donnent tout son sel à ce roman, avec une pointe d’humour dont je ne me souvenais pas dans ses précédentes œuvres. On sent le vécu, avec une mention spéciale pour l’utilisation pour le moins inhabituelle d’une mule qui ne peut pas avoir été inventée ; même l’imagination la plus fertile n’aurait pas pu concevoir cela. Mais je vous laisse le découvrir.

A lire donc, comme tous les romans et recueils de nouvelles de cet auteur, un des grands du monde rural américain aux côtés de Daniel Woodrell et Ron Rash.

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