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Manger Bambi
Résumé éditeur
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l’avis des lecteurs
Hilda la ravissante est Bambi. Accompagnée de "ses frères d'armes" : Leïla la blonde et Loubna, elles "sélectionnent" soigneusement des vieux friqués sur des sites de "Sugar dating".
Venant d'un milieu plus que modeste, Bambi essaie de survivre ... victime de sa condition, d'une mère qu'elle aime mais qui se noie dans l'alcool, lui file des coups et lui présente des beaux-pères éphémères...
Dada pour sa mère, Hilda de son vrai prénom Bambi est victime mais refuse de se laisser faire. Avec ses potes Leïla et Loubna, elles forment un gang de filles qui veulent se venger, avoir ce qu'elles n'ont pas, prendre le fric là où il est, peu importe les conséquences.
Au départ le lecture était un peu complexe, le temps de s'habituer à la langue, un langage d'ado car Caroline De Mulder a ce don, elle a intégré un vocabulaire actuel, mélant l'argot, le verlan , les textos. J'avoue que c'est perturbant au départ mais quelle prouesse d'avoir apprivoisé ce langage qui colle à la réalité du terrain. C'est essentiel pour comprendre ce milieu où règne la violence verbale et pas que...
Bambi est proche de ses 16 ans. Elle se maquille, se transforme pour obtenir ce qu'elle n'a pas... du fric, de belles fringues ! C'est pour combler un manque. En apparence elle a l'air douce, un brin fragile mais méfiez-vous des apparences , toujours en compagnie de son "sig saueur" qu'elle considère comme son "doudou bienveillant" , elle devient alors une autre et passe auprès des vice-lards de la victime au bourreau. Tantôt l'une, tantôt l'autre, sans repère, la fuite du père elle garde en elle l'image que l'homme doit être puni.
C'est comme à chaque fois un roman percutant, un style direct au vocabulaire lexical quelque peu perturbant mais tout à propos. C'est un roman très noir, puissant qui dénonce la violence féminine. Une sacrée claque ! Une belle réussite.
Ma note : 9/10
Je découvre Caroline De Mulder avec ce titre : Manger Bambi qui parait dans la noire.
Bambi, 16 ans est bien décidée à se sortir de la merde dans laquelle elle se trouve. Une mère alcoolique adepte des cachetons, des « beaux-pères » au mieux minables, sinon violents ou pire, la vie dans un taudis non chauffé, et au lycée … Alors avec sa copine Leïla, Bambi profite de ses longues jambes, de son regard de faon, et de son flingue, seul héritage laissé par son père, pour dépouiller de vieux dégueulasses empressés de devenir ses sugar daddys. Mais parfois les choses tournent mal.
Je reconnais, c’est un très bon roman, cohérent, avec un personnage principal fort et un choix stylistique parfaitement assumé et maîtrisé. Mais ce n’est pas pour moi.
On commence par le style. Le parler djeunes c’est un choix et un choix logique vu le personnage principal, mais au bout de 3-4 chapitres, j’avoue que ça me fatigue.
« Ta robe sortie, sérieux, je me demande, spéciale cacedédi à l’abbé Pierre ou bien ? on y croit pas une seconde, elle pue l’antimite. Quand le boloss t’a vue avec moi, au lieu d’être joisse, il s’est méfié, je peux te dire qu’il était à deux doigts de se barrer .
J’ai fait comme t’as dit, une robe swag mais pas trop reuche. »
Et je ne parle pas des textos qu’il faut déchiffrer comme des rébus. Donc c’est très bien, c’est un choix, tenu jusqu’au bout, il y a une cohérence, mais ça me fatigue.
Le deuxième chose qui m’a fait sortir du roman c’est Bambi. Là encore Caroline De Mulder fait un choix, et s’y tient parfaitement. Rien à reprocher littérairement parlant. Elle montre comment une parfaite victime (car il n’y a pas de doute, Bambi est victime, de la misère, d’un manque d’amour, de la violence masculine …) peut se transformer en parfait bourreau. Parce que si les sugar daddys n’ont que ce qu’ils méritent, la rage de Bambi s’exerce sur tous, même ceux qui ne cherchent qu’à l’aider, maladroitement parfois, ou sur ceux et celles qui ont quelque chose qu’elle veut. Pour résumer, Bambi est certes une victime, mais également une sale conne qui n’a d’autre valeur et d’autre but que la satisfaction de pulsions consommatrices.
Et là encore, sur une nouvelle je peux, sur presque 200 pages je fatigue, et je me désintéresse de ce qui lui arrive. Fait révélateur, j’ai tardé, tardé, à lire ce roman pourtant court, préférant tous les soirs me plonger dans les trois derniers volumes jubilatoires de The boys.
Dans le style portrait d’une victime devenue bourreau, je conseille la novella magistrale de Massimo Carlotto Rien, plus rien au monde. Ce bouquin m’avait totalement retourné les tripes. Là je cale. A vous de voir si vous êtes sensible, ou non, à l’univers de Bambi.
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