
Attends-moi au ciel
Résumé éditeur
livré en 5 jours
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l’avis des lecteurs
« Quand Piedad de la Viuda, une femme séduisante et dévote au seuil de la cinquantaine, s’éveille ce lundi-là, elle ignore que sa vie va basculer à jamais. Un mois plus tôt, Benito, son époux, dont le succès dans les affaires doit tout à la fortune de sa belle-famille, est décédé dans un accident de voiture. Fille de paysans enrichis, Piedad a vécu une existence oisive, marquée par la piété héritée de sa mère, les aphorismes de son père et les boléros qui ont bercé son enfance. Brusquement, elle s’aperçoit que son mari n’était pas celui qu’elle croyait … » (Ne lisez pas la suite de la quatrième de couverture, vous vous gâcheriez un début tonitruant.)
Les hasards de l’inspiration des auteurs comme les calendriers des éditeurs créent de singulières heureuses coïncidences puisqu’après « la daronne » de Hannelore Cayre sorti chez Métailié en mars, revoici un roman qui donne la vedette à une femme proche de la cinquantaine qui sort de l’ombre pour s’ouvrir à la vie de manière très délictueuse et par ailleurs véritablement jouissive. Dans les deux cas, l’éveil se fait après 25 ans d’inertie et de veuvage pour la daronne et de cocufiage de classe mondiale pour l’héroïne de Carlos Salem, Piedad « une femme avec un corps à se damner et un cerveau de nonne ». Ensuite les quêtes des deux femmes sont différentes tout comme les déclencheurs. Par ailleurs, si une certaine critique sociale est présente dans le roman de Salem, elle est nettement moins poussée et mordante que dans l’excellent roman de Cayre.
Comme toujours chez Salem, il ne faudra pas tellement s’intéresser à la plausibilité de l’intrigue sous peine de vivre très mal le livre, comme ce fut le cas pour moi lors de la lecture de « un aller simple » premier roman de l’auteur sorti en France en 2009 et dont la folie et l’exubérance m’avaient désarçonné puisque je ne m’attendais pas à un tel roman complètement loufoque. Aussi, faut-il bien prévenir le néophyte, Carlos Salem semble se moquer de la vraisemblance de son intrigue policière emporté par l’extravagance et la truculence des situations abracadabrantes qu’il invente pour le plus grand bonheur des lecteurs appréciant des moments d’hilarité et des espaces de grande exubérance contrebalançant des passages empreints de mélancolie. Outre Piedad, particulièrement remontée dans sa nouvelle vie, Salem a su créer des personnages très déjantés mais aussi très touchants comme ce formidable Soldati déjà rencontré dans « un aller simple » et dont j’aimerais vraiment qu’il soit un jour le personnage principal d’une histoire.
Alors, le roman est particulièrement addictif puisque ce sont les méchants qui morflent à coups de crucifix, de sac à main… et franchement, ceux à qui cela arrive, on ne va pas trop les regretter. De toute manière, il semblait rapidement évident que l’éveil de Piedad ne pouvait qu’être douloureux tant ce qu’elle apprend pendant le premier chapitre, comme dirait Nietzche, si cela ne la tue pas, cela doit la rendre plus forte et en l’occurrence, extrêmement forte.
Lisez ce premier chapitre brut, violent à l’humour terriblement noir et si vous n’êtes pas complètement conquis, il n’y a pas d’espoir. Ah et puis bien sûr, du cul, du cul, du cul.
Jouissif.
En 2009 les lecteurs de polars découvraient, avec étonnement et ravissement, un auteur au look de pirate, capable de ressusciter Carlos Gardel, de mettre en scène le roi d’Espagne ou de nous faire partager la vie du petit frère de Jésus. Entre autres joyeusetés. Cette année Carlos Salem revient nous chanter des boléros dans Attends-moi au ciel.
Piedad de la Viuda (tout un programme !) est à quelques jours de la cinquantaine quand elle se rend compte que son mari, récemment décédé, non content de la cocufier pendant des années, a également dilapidé la fortune héritée de ses parents (de ses parents à elle), et s’apprêtait à s’envoler, le jour même de ses cinquante ans, avec une jeune ukrainienne.
Ca fait beaucoup. Et ça peut faire vaciller une vie de piété (piedad) et de confessions. Surtout que notre héroïne a un corps à se damner, ayant très peu servi, des études d’économie brillantes, et une immense revanche à prendre sur la vie. Quand elle découvre dans les papiers de son défunt mari, une sorte de jeu de piste pour retrouver une partie de l’argent, elle se lance à corps perdu (mais pas pour tout le monde) dans une quête dangereuse, parfois torride, et maintenant sans pitié (piedad encore). Et malheur au bas de front qui fera l’erreur de prendre encore Piedad pour une cruche.
On est dans du Carlos Salem 100 %. Il me suffirait presque de dire que ceux qui aiment peuvent y aller les yeux fermés, et ceux qui sont hermétiques peuvent s’abstenir.
Mais je vais faire un petit effort, au cas très improbable où certains d’entre vous n’aient jamais lus de bouquins de l’énergumène. Carlos est donc capable, de façon totalement invraisemblable, mais néanmoins totalement cohérente de faire vivre Gardel et de lui donner envie d’assassiner Julio Iglesias (Aller simple), d’envoyer un tueur à gage en vacances avec ses enfants dans un camp de nudistes où il doit honorer un contrat (Tuer sans se mouiller), de faire se croiser un magouilleur argentin, Paco Ignacio Taibo II et le roi d’Espagne (Je reste le roi d’Espagne) ou de suivre la carrière du plus jeune fils de Dieu dans les émissions de téléréalité (Le plus jeune fils de Dieu).
Personne ne devrait donc s’étonner qu’il puisse transformer un veuve de cinquante ans, de grenouille de bénitier engoncée dans des tenues de bonne sœur en une bombe qui dézingue à tour de bars tous ceux qui lui manquent de respect et carbure au Southern Comfort et au Cohibas, tout en chantant des boléros.
Personne ne devrait non plus s’étonner que l’on suive ses aventures avec passion (c’est la moindre de choses), le sourire aux lèvres, ni qu’à l’arrivée on s’aperçoive que, derrière la blague, il y a le tableau pas si exagéré que ça de la condition des femmes, en Espagne (et pas uniquement en Espagne).
Alors certes, les solutions du couple Carlos/Piedad sont un poil expéditives, mais cela s’appelle du défoulement, et ça fait vraiment du bien. Désolé pour ceux qui ont déjà trop de livres à lire, mais il faut impérativement ajouter celui-ci.
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