Les Morts ont tous la même peau
  • Date de parution 11/03/2020
  • Nombre de pages 88
  • Poids de l’article 655 gr
  • ISBN-13 9782344020593
  • Editeur GLENAT
  • Format 293 x 215 mm
  • Edition Grand format
Romans noirs États-Unis France

Les Morts ont tous la même peau

3.85 / 5 (549 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Videur dans une boîte de nuit, Dan ne vit que pour Sheila, sa femme, et l'enfant qu'il a eu avec elle. Un enfant que la société acceptera parce que sa peau est blanche. Dan, lui, est noir, d'origine, sinon de peau... Toute son existence repose sur ce secret. L'irruption de Richard, son frère, qui menace de tout révéler, en même temps que sa subite attirance pour une prostituée noire, vont bouleverser la vie de Dan. Lui qui, non sans remords, a tant voulu être un Blanc, ne serait-il au fond de lui-même qu'un «nègre» ? Boris Vian - alias Vernon Sullivan - nous donne ici, à la manière de Chandler ou Hadley Chase, bien plus qu'une dénonciation du racisme. Ces pages qui firent scandale, où la violence et l'érotisme se donnent libre cours, nous conduisent au plus profond de la folie d'un être qui ne se reconnaît plus, que la pression sociale a irrémédiablement dissocié de lui-même. Une sorte d'explosion intérieure qui le poussera au meurtre... 

livré en 5 jours

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  • Date de parution 11/03/2020
  • Nombre de pages 88
  • Poids de l’article 655 gr
  • ISBN-13 9782344020593
  • Editeur GLENAT
  • Format 293 x 215 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

Les morts ont tous la même couleur de peau (roman noir)

Ce roman raconte l’histoire de Dan, un sang-mêlé (un noir à peau blanche). Il travaille comme videur dans un bar new-yorkais, est marié à une femme blanche et a réussi à se faire une place dans la société des blancs sans que ceux-ci ne sachent rien de ses origines. Sa vie était parfaite jusqu’au jour où un homme disant être son frère vient lui réclamer de l’argent en le menaçant de raconter aux gens ses vraies origines. Menacé, Dan assassinera « son frère », allant au-devant de graves ennuis et d’autres crimes.

Ma lecture

A l’occasion du centenaire de la naissance de Boris Vian (10/03/1920) j’avais mis à mon programme de lectures un roman de cet auteur et mon choix s’est porté sur deux œuvres écrites par Vernon Sullivan, le nom de plume qu’il emprunta pour écrire principalement des romans noirs, souvent avec une trame policière et se déroulant aux Etats-Unis, identité qu’il mit très longtemps à reconnaître comme sienne, se faisant passer auparavant comme le traducteur de cet auteur…. Une vie courte, il est mort le 23/06/1959 à 39 ans mais une vie pleine, écrivain, poète, acteur, scénariste, musicien, peu reconnu de son vivant mais qui devint par la suite une référence dans les différents domaines.

Les morts ont tous la même couleur de peau (1947)

Dans Les morts ont tous la même couleur de peau nous faisons la connaissance de Dan, videur dans un bar de New-York. Il est marié à Sheila et a un fils. Dan est blanc mais son grand-père maternel était noir mais cela il ne le dit pas et il n’y pense même pas…… Jusqu’à ce jour son quart de sang noir ne lui a posé aucun problème car il l’a totalement intégré et compris les avantages qu’il pouvait en tirer dans un pays où la couleur de peau fait la différence, où on est souvent jugé (et puni) par rapport à celle-ci. Mais un jour débarque Richard, son frère, qui lui est noir, très noir…..Celui-ci va vouloir le faire chanter en révélant ses origines et le mettant ainsi en danger vis-à-vis de la communauté où il évolue mais aussi le confrontant à lui-même et à ses propres peurs….

Je ne connaissais pas Boris Vian sous ce jour, loin de l’ambiance de l’Ecume des jours. C’est une écriture très sèche, noire et parfois très crue. On suit Dan dans sa plongée en enfer dans sa fuite identitaire, lui qui pensait avoir une vie bien réglée entre sa femme qu’il aime mais qu’il trompe souvent avec des femmes de passage avec des relations à droite et à gauche, le respect qu’il inspire face aux clients et à son patron de par son allure et sa force. Mais peu à peu tout va s’effriter, se désagréger avec l’apparition de ce frère qui porte sur lui tout ce qu’il hait et renie car il en sait les conséquences.

Vernon Sullivan, puisqu’il faut lui garder son nom de plume, nous entraîne dans une spirale infernale dans laquelle son héros va s’engouffrer. Allant de plus en plus loin dans la déchéance, dans le sexe et la violence voulant à tout prix être blanc, être reconnu comme tel, comme celui qu’il a toujours été et effacer toute trace de ces origines qui pourraient lui porter préjudice. Sur fond d’ambiance nocturne new-yorkaise, de jazz, d’alcool, de fumées et d’endroits glauques, l’auteur met en avant l’ambiguïté du jugement quand il est fondé sur les apparences qui réduisent un jugement sur l’humain uniquement sur sa couleur.

Un court roman, noir, très noir mais avec un final plein d’ironie, mettant son héros face à l’absurdité de ses actions, obnubilé par la crainte d’être mis à jour. Ce n’est pas mon domaine de prédilection par rapport à l’univers, l’écriture, mais j’ai trouvé malgré tout que les sentiments exprimés par rapport à la couleur de peau et ce que cela pouvait impliquer dans les années 1940 (et malheureusement encore aujourd’hui) étaient traités de manière originale, décalée et finalement on oscille entre sourire et tristesse.

Les chiens, le désir et la mort (nouvelle)

Le narrateur est chauffeur de taxi et il est à la veille d’être exécuté. Il raconte les événements qui l’ont mené là et comment son taxi à un jour croisé la route de Slacks, une chanteuse de cabaret portant un pantalon unisexe d’où son nom. Et à partir de ce jour, la vie du narrateur va prendre un virage dangereux, totalement sous l’emprise de cette femme, qui va le conduire à la chaise électrique. C’est une très courte nouvelle, un road-movie érotique et sanglant dans lequel le narrateur va perdre tout contrôle, envoûtée par cette femme qui a besoin de ses shouts d’adrénaline, allant toujours plus loin, plus vite et plus violemment. Mais lui seul en portera les conséquences…..

Quelle efficacité, réduire à quelques pages un basculement de l’état d’homme ordinaire à la vie ordinaire et bien réglée à une sorte de compagnon d’équipée sauvage, partagé entre fascination, horreur, soumission et effroi..

Toujours cette écriture sèche, saccadée, réduite à sa plus simple expression et toujours cette ambiance nocturne de New-York, des quartiers louches. Vernon Sullivan alias Boris Vian n’y va pas par quatre chemins : c’est sans détour, c’est direct, on plonge dans les virées nocturnes de sexe, de vitesse et de violence gratuite, sans état d’âme ni sentiments, uniquement pour le piment, pour le plaisir, avec une prédestination pour les milieux de la nuit, des boîtes de nuit, des bars……

J’ai découvert un Boris Vian nocturne, sombre, dénonciateur mais avec une pointe d’ironie et d’absurde, un univers que je fréquente peu mais que j’ai aimé découvrir, très différent de ce qui a fait son succès (L’Ecume des jours), il se voulait tantôt poéte tantôt grinçant voir agressif pour pouvoir dénoncer les injustices. Dans le recueil des ses œuvres que je possède il me reste à découvrir Les fourmis (nouvelles) et L’Ecume des jours (roman).

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