Tuer le fils
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Le SRPJ de Versailles est appelé sur les lieux de ce qui passe à première vue pour un suicide, impression rapidement détrompée par certaines incohérences matérielles. Patrick Fabas, le défunt, appartenait à un club de motards néonazis qu’il fréquentait depuis quelque temps avec moins d’assiduité, et semblait par ailleurs plus ou moins lié avec un gang d’Albanais contrôlant le marché local du jeu clandestin. A ces deux pistes s’ajoute bientôt celle impliquant le fils Fabas, Mathieu, opportunément sorti de prison quelques jours avant la mort de son père, qui a été condamné pour le meurtre d’un homosexuel perpétré dans le seul but de prouver à son géniteur qu’il était un homme. Patrick Fabas a élevé son fils dans le mépris et le rejet, dégoûté par les allures de "fiotte" de ce garçon sensible et littéralement dépourvu de couilles, une anomalie génétique l’ayant privé de testicules.
Le déroulement de l’enquête menée par l’équipe de l’inspecteur Cérisol alterne avec la transcription des cahiers qu’a écrit Mathieu en prison, d’abord de sa propre initiative, puis guidé par les conseils prodigués lors d’un atelier d’écriture. Le jeune homme révèle alors, en relatant les épisodes d’une enfance marquée par le traumatisme de la dureté paternelle, une plume talentueuse.
Si l’intrigue policière de "Tuer le fils" reste prenante en dépit d’une résolution déceptive car sans surprise et néanmoins un peu tirée par les cheveux, c’est grâce à la manière dont Benoît Séverac nous attache à ses personnages. Il y a certes Mathieu, que sa solitude et sa sensibilité rendent touchants, mais la plus grande force de ce roman réside à mon avis dans le portrait que l’auteur dresse de ses personnages flics, notamment celui de Cérisol. Un inspecteur à la fois familier par le poids de la désillusion que des années d’exercice au contact de la lie de la société ont ancré en lui, mais aussi surprenant, dont la nostalgie pour l’époque du noir et blanc peuplée d’hommes drôles et élégants, souvent odieux mais jamais vulgaires, et l’addiction à la confiture font certes sourire, mais dotent le héros d’une véritable consistance. Sans affinités pour un présent dénué de classe et d’humour, il trouve refuge dans l’écoute d’artistes oubliés comme Isabelle Aubret, ou le visionnage de films où Humphrey Bogart ou Cary Grant tiennent la vedette.
Les interactions avec les membres de son équipe, leur quotidien au commissariat, montrent par ailleurs les difficultés d’une mission policière compliquée par le manque de moyens, la fatigue morale qu’elle entraîne, et qui rend délicat le maintien de l’équilibre personnel et familial.
Un polar efficace, intelligent, et non dénué d’humour malgré son sombre contexte.
Matthieu Fabas a tué parce qu’il voulait prouver qu’il était un homme. Un meurtre inutile, juste pour que son père arrête de le traiter comme un moins que rien. Verdict, 15 ans de prison. Le lendemain de sa libération, c’est le père de Matthieu qui est assassiné et le coupable semble tout désigné. Mais pourquoi Matthieu sacrifierait-il une nouvelle fois sa vie ? Pour l’inspecteur Cérisol chargé de l’enquête et pour ses hommes, cela ne colle pas. Reste à plonger dans l’histoire de ces deux hommes, père et fils, pour comprendre leur terrible relation.
Matthieu Fabas a purgé une peine de prison de quinze ans. Il a tué un homme pour plaire à son père, pour lui prouver certaines choses. A sa sortie de prison, il rend visite à ce père terrible dont il voudrait l’amour tant espéré. Mais le père de Matthieu est assassiné. Matthieu est le coupable idéal. L’inspecteur Cérisol va alors mener l’enquête pour dénouer l’écheveau de ces liens familiaux distendus…
Tuer le Fils est une enquête classique de police. Un homme est assassiné. On soupçonne son fils, tout juste sorti de prison, qui constitue un coupable idéal. Mais en creusant, Cérisol, l’inspecteur en charge de l’enquête, va s’apercevoir que les apparences sont bien trompeuses. Au-delà d’une enquête policière, Benoît Séverac livre à son lecteur un roman sur les liens familiaux, sur cette relation toxique entre un père qui n’aime pas son fils et qui le lui fait sentir.
Il y a des pages d’une cruauté indicible dans ce roman. Matthieu est rejeté très tôt par son père, pour une raison notamment médicale. Ce roman, c’est l’histoire d’une relation bancale: d’un côté un père empli d’un désamour profond, de l’autre un fils plein d’un amour inconditionnel. C’est à la fois dérangeant et fascinant d’observer ces deux êtres à la fois si proche et si loin l’un de l’autre. Benoît Séverac nous livre l’histoire complexe d’un père et d’un fils et il le fait sans voyeurisme, avec beaucoup pudeur finalement.
Benoît Séverac est un conteur hors pair qui manie la plume avec brio. C’est d’abord très bien écrit, ça glisse tout seul. Il ménage ensuite son lecteur en dosant le suspens comme il faut, semant le doute ça et là.
On pénètre aussi au cœur de la vie personnelle des trois flics qui mènent l’enquête à commencer par Cérisol, en mal d’enfant. Cette enquête lui rappelle le vide douloureux qui le hante. Le désamour du père pour son fils lui fait l’effet d’une gifle. Il y a des moments tendres, plein d’amour et de tristesse. Mention spéciale pour la femme de Cérisol, devenue aveugle à cause d’une maladie. C’est un personnage secondaire, certes, mais tellement profond. Les personnages sont d’une profondeur rare, sans fioriture. On y croit, tout simplement.
Avec ce roman, Benoît Séverac a tout juste. Il nous raconte avec sincérité les relations complexes entre un père et un fils dans un style fluide et efficace: une plume à découvrir!
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