
Face au dragon
Résumé éditeur
livré en 5 jours
l’avis des lecteurs
Je n’ai pas hésité une seconde quand on a m’a proposé ce service presse pour plusieurs raisons, l’autrice de ce roman que je voulais découvrir et surtout le projet d’édition qui est très intéressant, et veut valoriser le rôle des auteurs et autrices en leur offrant une meilleure rémunération que celle offerte par le circuit éditorial classique. Pour cela, les instigateurs de ce projet ont recourt à un financement participatif sur un site dédié que voici : Projet Sillex. Je vous invite fortement à aller le voir, tout y est clairement expliqué et très bien fait. Pour le roman de lancement du projet, le roman choisi est signé Isabelle Bauthian, autrice de plusieurs scénarios de BD et de deux romans de fantasy (Anasterry, Grish-Mère qui a obtenue le prix Elbakin.net 2018 catégorie meilleur roman fantasy français).
Une pincée de fantasy, du fantastique et une énigme
Regardons maintenant de plus près ce roman qui sera uniquement disponible pendant la campagne de financement (du 8 octobre au 23 novembre 2018) et dont la couverture est signée Qistina Khalidah. Le roman mélange de très belle manière plusieurs ingrédients appartenant à différents genres: on y trouve un dragon, de l’aventure, des mystères et une énigme qui tient le lecteur en haleine. Tout commence pourtant simplement, de nos jours, Poly, jeune fille moderne, intelligente mais pas très bien dans sa peau, est en vacances dans un village où elle a passé de nombreux été. Suite à une dispute malencontreuse, elle part se promener en forêt. Ses pas vont alors la mener vers un étrange sentier puis un endroit encore plus étrange: une île au milieu de nulle part. Non, nous ne sommes pas dans la série Lost, rassurez vous. Heureusement, Poly n’est pas seule sur cette île mystérieuse et va rejoindre 4 autres jeunes gens, prisonniers comme elle de cette île. Cependant, la vie en communauté n’est pas évidente, surtout quand les personnes ne viennent pas de la même époque.
Voici le point de départ du récit qui fait un peu penser à un escape game où 5 personnes sont coincées sur une île étrange et doivent trouver comment en sortir. Et une des possibilités de sorties serait peut-être de tuer un dragon qui vient de temps à autre sur l’île. Comme dans un escape game, les 5 personnages issus de milieu différent vont devoir mettre leurs qualités en avant et se transformer en aventuriers prêts au combat. Le mélange d’aventures et de surnaturel fonctionne très bien et on se laisse facilement prendre au jeu. Le style très fluide de l’autrice contribue à rendre le roman très immersif et on a du mal à lâcher le roman une fois commencé.
Des thématiques et des personnages fouillés
Outre son univers intéressant et immersif, le roman est aussi porté par ses personnages qui sont très travaillés. Il ne faut pas se fier au fait que ce soit des jeunes adultes pour penser que l’on va retrouver des personnages clichés. Au contraire, ils sont tous différents, attachants, avec des qualités, des peurs. Le fait que chaque personnage vienne d’une époque différente allant du Moyen-Âge à la Seconde Guerre Mondiale, renforce cette mise en valeur des personnages. En effet, chacun a connu une jeunesse très différente, et a été plus ou moins marqué par son passé. Ils vont être amenés à devoir collaborer, à s’entendre pour essayer de s’en sortir, à développer l’esprit d’entre-aide, ce qui n’est pas facile pour tout le monde. L’autrice nous offre ainsi une belle galerie de personnages, variés et intéressants.
À travers ses personnages, Isabelle Bauthian aborde des thèmes assez durs comme la guerre, le viol, le harcèlement, la perte de souvenirs, de repères, de ce qui fait un humain. On trouve aussi au cœur de ce roman une volonté de mettre en avant la tolérance, le courage, et l’intelligence. Le récit est vraiment intelligemment mis en scène et tout en nous prenant dans ses filets, nous fait réfléchir à beaucoup de choses.
Face au dragon est donc un roman mélangeant judicieusement l’aventure et le surnaturel en mettant en avant les qualités de courage et d’intelligence. Les personnages sont fouillés, et les thèmes abordés nombreux et durs, mais traités avec sensibilité. Alors laissez vous prendre au jeu et embarquez pour une aventure vers l’inconnu, vous ne devriez pas regretter le voyage!
Les pannes de lecture, surtout quand elles durent, c’est pénible. Heureusement, ce blog et tout ce qu’il m’a apporté ont réussi à durablement me convaincre que ce serait dommage de laisser tomber maintenant, malgré la peur de m’abandonner à un hiatus fatal à ma vocation. Me voilà donc de retour. Mais pour reprendre le rythme et retrouver mes bonnes habitudes, il me fallait le travail de quelqu’un en qui j’ai confiance, avec un bon compromis entre la complexité et l’accessibilité. Après Grish-Mère et Montès, je me suis dit que Face au Dragon, en sa qualité d’ouvrage destiné à la jeunesse, pouvait faire l’affaire ; j’y attendais les qualités habituelles de l’autrice, avec peut-être une exécution ne me demandant pas trop d’efforts à la lecture, le parfait équilibre entre fond et forme.
J’ai eu raison, et je vais vous expliquer précisément pourquoi. Mais, histoire d’être, comme toujours, aussi transparent que possible, sachez que je n’ai que du bien à dire de ce roman, encore une fois. À croire que je suis fan d’Isabelle Bauthian.
Poly vient de craquer. Après une énième provocation proférée par Marion, sa némésis, elle l’a violemment giflée et s’est enfuie vers la forêt de ban d’Arney où elle passe ses vacances, afin de tenter d’y trouver un peu de calme et de répit. Sauf que très vite, elle s’y perd ; au point où l’endroit commence à lui semble même perdre en familiarité. Et très vite, l’évidence devient inévitable : Poly n’est plus à ban d’Arney, cette forêt appartient à un tout autre endroit, bien différent, répondant à de toutes autres règles, beaucoup plus hostile.
Je dis souvent (après avoir croisé l’idée quelque part) que la plus grande qualité comme le plus grand défaut de la littérature jeunesse, c’est son intensité. Ce sont pour la plupart des ouvrages qui vont vite, à la fois dans le développement de leurs idées et concepts, comme dans la résolution de leurs intrigues, l’évolution des rapports entre les personnages, ou simplement dans les changements internes de ces mêmes personnages. Et aller vite, c’est évidemment à double tranchant : trop vite et on se perd dans des méandres trop peu expliqués et de fait confusants, on simplifie à l’extrême ; pas assez vite dans les moments-clés, et on a tout de suite l’impression de traîner ou d’être pris pour un·e imbécile à qui on doit absolument tout expliquer. On pourrait même perdre l’attrait du mystère. Comme toujours à mes yeux, c’est donc une question d’équilibre à préserver avant tout, pour trouver juste le bon rythme correspondant aux événements dépeints, et à l’importance qu’on veut leur prêter.
Or, l’équilibre, c’est quelque chose qu’Isabelle Bauthian maîtrise foutrement bien dans ses romans. Et si j’avais une pleine et totale confiance en elle pour ses romans estampillés « adulte », j’avais une petite crainte, je l’avoue, que cela ne se translate pas forcément parfaitement dans une œuvre destinée à la jeunesse, d’autant plus avec mon regard de semi-vieux. J’anticipais, à vrai dire, que son goût pour la complexité humaine ne vienne s’empêtrer dans un besoin d’aller vite, et qu’à trop prendre son temps, elle se perde parfois en chemin. Que nenni. L’autrice a su à mes yeux parfaitement gérer le changement de public, tout en gardant la bonne hauteur de vue dans les enjeux présentés dans le roman. On va assez vite pour être embarqué, mais on pose aussi un sacré paquet de bonnes questions, et surtout, on les pose bien, en les intriquant à la perfection avec l’intrigue ou les dialogues sans leur faire perdre le moindre naturel.
Par dessus tout, c’est ce qui m’a séduit, bien au delà du reste. Je pourrais sans mal évoquer la solidité de l’intrigue, l’excellence de la construction des personnages, comme la réussite totale de leurs relations et leurs évolutions respectives, de même que je pourrais creuser avec joie toutes les portées symboliques contenues dans l’ensemble. Je ne le ferai pas, parce qu’avec Isabelle Bauthian, cette excellence là est un acquis absolu pour qui aime son travail et le soin qu’elle y apporte. Non, ce qui m’a le plus séduit dans ce roman, et ce dont je voulais parler par dessus tout, c’est sa délicieuse transversalité. Car si je n’ai jamais été surpris par la qualité des dialogues ou l’acuité des conflits internes ou externes au groupe héroïque qui nous est présenté, j’ai été plus volontiers cueilli par l’originalité et la fraîcheur des concepts manipulés par l’autrice.
Pas que ce soit nouveau en soi venant d’elle, mais dans le contexte précis de cet histoire et de cet univers aux genres flous et/ou hybrides, j’ai trouvé ces idées trop cools, et extraordinairement bien exploitées. Rien d’autre que du bête sense of wonder, en y réfléchissant un peu, mais clairement celui que je préfère, entre une idée somme toute assez simple et ses implications autrement plus complexes. C’est ça qui m’a accroché plus que tout le reste, je dois l’avouer. Si j’ai adoré les personnages et toutes les nuances de leurs psychologies, avec la fabuleuse richesse coutumière que leur prête leur créatrice, ce sont aussi les infinies possibilités offertes par l’univers qu’elle a construit autour d’iels qui m’ont donné envie, encore et encore, de tourner les pages. Il y avait là deux destins à découvrir et aimer : celui des personnages, et celui de cet étrange endroit dans lesquels iels s’étaient retrouvé·e·s.
Du Isabelle Bauthian tel que je la connais, donc : beaucoup de qualités et pas vraiment de défauts. Je pourrais commencer à croire que je manque cruellement d’objectivité, mais je préfère me dire qu’elle est juste si talentueuse que ça, et donc qu’elle bosse assez dur pour atteindre aussi systématiquement des résultats d’une telle excellence. Parce que oui, franchement, je n’ai pas peur de parler d’excellence, quand on arrive à explorer avec une telle acuité la nature humaine dans un contexte imaginaire aussi nébuleux, sans jamais perdre en crédibilité ni sentiment de dépaysement. À cet égard, si je n’ai pas beaucoup développé de détails concernant le contenu du roman, c’est bien pour tenter d’en préserver un maximum la fraîcheur pour cielles d’entre vous qui ne se seraient pas encore laissé tenter : Face au Dragon est un roman à découvrir, aussi pleinement que possible. J’avais surtout envie de communiquer mon sentiment de complet et total enthousiasme, ma gratitude. Transmettre sous forme de mots ce moment où j’ai adressé à l’objet livre, en le refermant, un regard reconnaissant et un sourire entendu. Parce que tout simplement, j’ai passé un excellent moment ; et que je suis ressorti de ce moment en ayant un peu grandi. Et ça, c’est quand même une sacrée chance.
Bref, Face au Dragon, c’était encore une fois du très bon.
Il y a peu, j'ai été contactée par Nicolas un des co-fondateurs de Projets Sillex, une nouvelle maison d'édition qui ambitionne de faire du livre un circuit court et ainsi de mieux rémunérer les auteurs (je vous en parle ici). On m'a proposé de me lancer dans l'aventure en recevant un avant-première leur premier livre : Face au dragon d'Isabelle Bauthian et pour tout vous dire, c'est une proposition qui m'a emballé et j'ai tout de suite accepter de participer.
Polyxène est une jeune fille qui arrive très vite aux bonnes conclusions. Pourtant, confrontée à une île qui défie la science, entourée d'aventuriers qui prétendent appartenir à des époques différentes, il lui faudra toute la capacité d'abstraction dont elle est capable. Surtout quand le seul moyen de quitter sa prison est a priori de tuer un dragon et que sa seule arme est son intelligence...
Un roman que l'on serait tenté, par son titre et son résumé, de classer dans le style Fantasy Young Adult : un dragon signifie souvent Fantasy et des personnages ayant entre 17 et 25 ans, on pense tout de suite à un livre YA... et pourtant, rien ne serait plus réducteur pour ce livre qui est bien loin des clichés parfois très présents dans les livres YA et qui propose un magnifique récit d'aventure pour jeunes ou vieux ados ;)
Une petite remarque pour la magnifique illustration de Qistina Khalidah qui illustre parfaitement ce récit et en fait ressortir toute l'émotion qui y est mise.
Au début de Face au dragon, nous suivons Polyxène, ou Poly, jeune fille intelligente mais complexée et peu sure d'elle qui se laisse rabaissée par ses pseudo-amis de vacances. Car si Poly est une jeune fille moderne, elle a du mal dans ses relations avec les autres et préfère un bon livre à une soirée entre ado. Pour ses vacances post-bac elle préfère les passer seule dans la maison de campagne familiale plutôt que de rester en famille. Alors qu'une fois encore elle est la tête de turc de Marion la "fille populaire" du village, Poly, pour la première fois de sa vie, ne reste pas passive par rapport aux insinuations de le jeune fille et lui donne une claque... geste impulsif qui l'horrifie aussitôt accomplie... Poly se réfugie seule dans la foret près de l'ancien château histoire de se remettre de ses émotions dans ce qu'elle considère comme son havre de paix. Mais en marchant sur les sentiers familiers, la nature change et elle se retrouve bientôt dans un forêt inconnue dont les animaux semblent tout sauf amical. Poly a alors autant d'interrogations que de raisons de paniquer mais l'arrivée de Simon la sauve du plus gros chat sauvage qu'elle ait jamais vu... et puis qui est ce magnifique spécimen masculin mais surtout d'où vient-il ?
Des années de mépris. Des années d'insultes.
Tétard à hublots.
Empotée. Ringarde. Péteuse. Nulle. Gros cul. Thon. Idiote. Garce. Chiante. Vache. Garde tes grands mots, intello, comment tu me parles ?
Bouge ton gros cul, trouillarde. Dégage le nez de tes bouquins, pauvre fille. Ta mère, c'est même pas ta mère, négresse.
Sans mec. Sans amis.
Sans famille pendant les vacances.
Négresse.
Et elle n'avait pas réagi.
Face au dragon est un roman étonnant et coloré. L'autrice nous propose un récit d'aventure où l'entraide, l'amitié et la compréhension sont les pierres angulaires de la réussite. Un petit arrière goût d'enfance car cette aventure en groupe m'a rappelé le film les Goonies, le trésor et les pirates en moins, mais j'avoue que cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre où les personnages travaillent en groupe et se serrent les coudes pour s'en sortir. Et où accessoirement le plus important n'est pas de foncer dans le tas sans réflexion en jouant les fiers à bras (ouais je sais c'est à la mode mais c'est tout de même un peu réducteur non?).
Je ne connaissais pas la plume d'Isabelle Bauthian même si j'avais déjà entendu parlé de ses deux livres parus aux éditions ActuSF, dont le second Grish-Mère a reçu le prix Elbakin 2018. Je suis toujours ravie de découvrir de nouvelles plumes d'autrices françaises de l'imaginaire et celle d'Isabelle Bauthian m'a beaucoup plu : à la fois directe quand elle pose une situation et attentionnée envers ses personnages. Un contraste qui donne du rythme au récit tout en y ajoutant une part d’émotion qui rend le lecteur accro au devenir des personnages et fait de ce roman un très bon page turner !
En plus de nous proposer une belle histoire d'aventure et d'amitié (qui fait chaud à mon petit cœur de lectrice j'avoue), Isabelle Bauthian nous parle acceptation et confiance en soi, préjugés, harcèlement, racisme, courage... autant de thèmes abordés avec justesse et réflexion. Les personnages évoluent plus ou moins mais en adéquation avec ce que les autres leur apportent et ce groupe qui lutte pour sa survie, accepte aussi bien les contradictions que les nouveautés et finalement, oser faire de l'intelligence la principale force de son héroïne c'est à la fois culotté et étrangement agréable : ne pas tout baser sur le loi du plus fort... ben, je trouve ça presque innovant en ce moment !
- C'est ma couleur de peau qui te pose un problème. Tu ne veux pas te dévoiler à moi parce que je suis noire.
Il l'observa, d'un air hébété, comme s'il s'étonnait qu'elle ose formuler cette hypothèse. Puis, sa mine s'endurcit et, avec un mélange de honte et de revendication, il répondit :
- Oui. (Et Poly envisageait encore sa prochaine réplique, quand il ajouta:) mais je travaille là-dessus.
Au final, Isabelle Bauthian nous propose un récit d'aventure très prenant et remarquablement intelligent : elle y ajoute une pointe de Fantasy et un zeste de SF pour que le lecteurs ne pensent pas avoir tout compris dès le départ et beaucoup d'habileté pour nous proposer des personnages attachants mais surtout profonds avec leurs blessures, leurs défauts et bien sur leur qualités et leur incroyable capacité à travailler en groupe. Une très bonne lecture qui une fois commencée m'a embarqué... bref j'ai beaucoup aimé et puis un récit d'aventure où il faut combattre en dragon, survivre à une nature hostile et savoir s'adapter à toutes les situations, ça fait vibrer notre fibre d'explorateur non ?
" Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie "
" La seule façon de découvrir les limites du possible, c'est de s'aventurer un peu au-delà, dans l'impossible "
Arthur C. Clarke
Livraison soignée
Nos colis sont emballés avec soin pour des livres en excellent état
Conseil de libraires
et des sélections personnalisées pour les lecteurs du monde entier
1 millions de livres
romans, livres pour enfants, essais, BD, mangas, guides de voyages...
Paiement sécurisé
Les paiements sur notre site sont 100% sécurisés