Le Désert des couleurs
  • Date de parution 12/01/2023
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 168 gr
  • ISBN-13 9782266326995
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche
Fantasy Dystopie et Uchronie Post Apocalyptique

Le Désert des couleurs

4.11 / 5 (228 notes des lecteurs Babelio)

Résumé éditeur

Laissez-vous emporter au cœur du désert des couleurs...Dans le désert des couleurs, chaque grain de sable est un souvenir perdu et oublié. Marcher dans les dunes, c'est voir sa mémoire s'effacer. Alors pour se protéger, l'humanité s'est réfugiée dans le cratère d'un volcan. Mais depuis quelque temps, le sable monte chaque jour le long de ses pentes, prêt à l'ensevelir. Malgré les risques, Kabalraï, fils du marchand de sable, et Irae, sa demi-sœur, s'aventurent dans les dunes multicolores pour trouver un nouvel endroit où s'installer. Mais le désert est dangereux et une fois qu'on s'y engage, il est difficile de ne pas s'y perdre...

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  • Date de parution 12/01/2023
  • Nombre de pages 352
  • Poids de l’article 168 gr
  • ISBN-13 9782266326995
  • Editeur POCKET
  • Format 179 x 110 mm
  • Edition Livre de poche

l’avis des lecteurs

Aurélie Wellenstein est une autrice française, que je n’avais encore jamais lue. Ses écrits souvent sombres et violents me faisaient un peu peur. J’ai cependant sauté le pas avec son dernier titre, paru chez ScrineoLe désert des couleurs. Peut-être ne le saviez-vous pas, mais j’ai une passion pour le thème du désert en littérature. Ce n’est pas pour rien que mon œuvre favorite, que j’emmènerai sur une île… déserte (ahah) est… Désert, de J.M.G Le Clézio. J’avais donc beaucoup d’attentes sur la représentation du désert par A.Wellenstein, et j’ai été très agréablement surprise. Et encore, c’est un euphémisme.

La représentation du désert

Un désert vivant et sensoriel

La couverture annonce la couleur. Enfin, les couleurs. Cette merveille signée Aurélien Police reflète parfaitement le récit. Un récit multicolore, tamisé, ondulant. Ce désert se regarde. Loin de l’erg ocre, il resplendit, se reflète, brille de mille et une couleurs. C’est un kaléidoscope« Multicolores, [les dunes] ne se présentaient pas sous la forme d’un mélange criard. Les grains de sable s’harmonisaient au contraire en des camaïeux très doux. De près, ils étaient d’un prune presque rouge, puis en s’éloignant vers l’horizon, se coloraient de lie-de-vin, magenta, lavande, et indigo ».

Mais ce désert, il se respire aussi. Kabalraï écoute le sable, sent ses fragrances, entend sa voix. Le désert, il le martèle de ses pieds, et le sent sur ses doigts, dans les paumes de ses mains. C’est une expérience sensorielle à part entière. Parfois, les cinq sens seuls n’y suffisent plus. Il faut alors la puissance du narguilé pour ne faire qu’un avec le désert. Et alors, le désert se personnifie, entre dans chacune des cellules de Kalbalraï.

Au-delà de ce décor splendidement posé, Aurélie Wellenstein dépeint un désert mouvant, qui bouge, qui vit. Il avance, menaçant, vers le cratère. Il se déroule, dune après dune, vers l’infini, vers un horizon lointain. Mais il est aussi protéiforme, organique« Le désert se mit à onduler et à fourmiller. Il bougeait, se creusait, respirait […] Le désert se métamorphosait sous ses yeux, se changeant en rivières d’or, en vallées d’herbes jaunes et sèches, craquantes sous ses pas, en plages blanches […] Dans la poussière qui vibrait à l’horizon, soulevée par le vent du sud, ondoyaient en une brume de mirages et de reflets des formes immenses : humains, animaux, navires, temples et palais ».

Ce désert mouvant est retranscrit par une écriture mélodique, chantante, qui mime le mouvement des dunes, la marche de Kabalraï et Irae. Aurélie Wellenstein donne vie au désert par les mots. Le travail poétique du langage dans ce roman est vraiment remarquable.

Un désert onirique et fantasy

J’ai aimé cet endroit onirique, un peu « anywhere out of the world ». Le roman s’ouvre sur la venue du marchand de sable. Dès lors, le roman prend le visage d’un conte, d’une légende d’un temps oublié. Où est-on ? A quelle époque ? On ne sait pas vraiment. New-York, Tokyo… sont évoquées comme des vieux souvenirs presque irréels, ou des mirages lointains. Ne pas connaître le contexte immédiat de l’intrigue renforce cette idée de conte et de légende.

Souvent, rêve, réalité et souvenirs se mélangent. Les transes des habitants au son de la musique, les voyages temporels de Kabalraï avec son narguilé, les mirages… Tout est finalement fait pour placer le lecteur entre le réel et l’imaginaire.

Une traversée du désert

Des personnages livrés à eux-mêmes

Le désert sert de cadre physique au récit. Mais il est aussi une métaphore du cheminement personnel. Les personnages traversent leur propre désert intérieur.

En quête d’un Eden incertain, ils vont surtout à la recherche d’eux-mêmes. Irae reconstruit son passé avec Kabalraï, et doit accepter ses errements, ses erreurs, ses choix, mais aussi ce qu’elle a refoulé. Elle suit le chemin pour se retrouver elle-même. Quant à Kabalraï, il cherche sa propre identité. Il m’a fait penser à Moïse guidant son peuple vers la Terre Promise. Est-il enfant ou adulte ? Est-ce le Messie tant attendu ? Est-il un frère, ou un fils ? Quelle est vraiment sa mission ? Autant de questions à résoudre.

Aurélie Wellenstein propose donc un récit de reconstruction de soi, via les souvenirs, la mémoire, le subconscient. Se perdre, pour mieux se retrouver.

Un beau message humaniste et optimiste

Ce texte aux allures de contes m’a vraiment beaucoup plu. J’ai beaucoup aimé la manière dont Alnaïr, la cité oasis, l’Eden tant espéré, ponctue tout le récit. Le désert des couleurs est un long cheminement vers cette Terre Promise. Mais finalement, c’est moins la destination qui importe, que le cheminement, et la manière d’y arriver.

Il y a une sagesse dans ce roman que j’ai beaucoup appréciée. Finalement, il n’y a peut-être pas besoin de chercher très loin le paradis. Il se trouve juste en chacun de nous.

Il y a donc dans ce roman une grande humanité, et une vision très optimiste sur la nature humaine. Le pardon, la rédemption, la résilience… autant de thèmes qui sont traités avec beaucoup de doigté, de justesse, et de force assez poignante. Un grand roman aux allures de conte.

Le désert des couleurs est un roman d’Aurélie Wellenstein. C’était ma première rencontre avec l’autrice, et je pense que c’était pour moi la meilleure façon de le faire. En effet, si je ne suis pas sûre de lire ses autres écrits du fait des thèmes abordés, j’ai énormément aimé ce roman-ci. J’ai pu y retrouver la magie et la beauté qui résident dans cet espace naturel hostile. Au-delà de cet aspect esthétique, j’ai énormément aimé la plume de l’autrice, et sa vision des choses, très humaniste. Un excellent moment passé en compagnie de Kabalraï et Irae.

Autrice à l'imagination fertile et prolifique, Aurélie Wellenstein publie chaque année au moins un récit inédit et voit même l'un de ses romans être édité au format poche. 

2023 n'échappe pas au rituel avec la sortie du Désert des Couleurs chez Pocket Imaginaire. Après une année blanche en 2020, elle a pu se remettre le pied à l'étrier grâce à une résidence d'écriture et nous proposer ce texte prenant mais non dénué d'une certaine lumière. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Pocket Imaginaire, je remercie Emmanuelle Vonthron pour l'envoi de ce service de presse. 

Résumé :

Eos, dernier îlot d'humanité au milieu d'étendues désertiques toujours plus invasives menaçant même la sécurité de ce refuge. Or, une légende raconte l'existence de la mythique cité d'Alnaïr, mirage ou réalité, nul ne le sait car aucun explorateur n'est revenu pour le confirmer. C'est au tour de Kabalraï, un fils du désert et de sa demi-sœur, Irae de prendre la route. Mais, attention le désert recèle bien des dangers, le pire de tous étant qu'il ravit la mémoire des imprudents qui le traversent. A Kabalraï, en tant que créature du désert, de restituer les souvenirs à Irae chaque soir sans quoi il la verra se dissoudre. Arriveront-ils à surmonter tous les obstacles et surtout trouveront-ils cette cité au bout du chemin ? 

Mon avis :

Dans le Désert des Couleurs, Aurélie Wellenstein nous immerge dans un univers postapocalyptique où l'humanité ne forme plus qu'une colonie réfugiée au cœur d'un volcan. Pour autant, elle a insufflé à son texte une ambiance des mille et une nuits où la vie de cette poignée d'humains est régit par les mythes et les légendes qui se transmettent de conteur en conteur. L'autrice emprunte au merveilleux oriental comme en témoigne, par exemple, l'évocation du marchand de sable faisant figure ici de djinn. Il est une créature insaisissable dont on ne sait que peu de choses si ce n'est que lorsque le moment est venu, il vient s'unir à l'élue du village afin de donner naissance à un mimorian. Or, celui-ci en grandissant aura pour mission d'accompagner l'un des villageois à travers le désert afin de trouver Alnaïr. Son existence même relève du prodige alors il est vénéré par presque tout le monde. En effet, pour tous, il incarne le salut. Sa nature est intimement liée au désert. Or, sous la plume d'Aurélie Wellenstein, celui-ci se pare d'atours très particuliers puisque chaque grain qui le constitue s'avère être en réalité le souvenir d'un disparu. Ainsi, ces étendues arides endossent un camaïeu de couleurs rendant les lieux enchanteurs et fascinants. Elles recèlent un secret qu'il nous tarde de découvrir au fil de notre lecture.

Aurélie Wellenstein a l'art et la manière d'introduire de la magie là où on ne l'attend, y compris dans ses mots qui dégagent une puissante poésie.

Mais Le Désert des Couleurs, c'est aussi un récit poignant porté par un duo de personnages à multiples facettes. Les apparences sont souvent trompeuses avec les protagonistes d'Aurélie Wellenstein qui s'avèrent plus complexes qu'ils n'y paraissent. Prenez Irae, elle est si antipathique au début de l'histoire, semblant dissimuler des velléités meurtrières qu'il nous serait très facile de la détester. Seulement, elle dissimule de telles fêlures intérieures que lorsqu'on les découvre, on révise de facto notre jugement sur elle, se maudissant même de l'avoir si mal cerné. Quant à Kabalraï, sa candeur et son optimisme le rendent très attachant. En dépit de sa volonté de bien faire, sa mission paraît bien lourde pour ses épaules, alors sera-t-il finalement à la hauteur ? 

Le Désert des Couleurs est un texte très riche qui, à travers cette notion de souvenirs qui s'effacent, nous parle d'Alzheimer et des répercussions de cette maladie sur la personne, notamment sur son identité qui se dissout avec les souvenirs enfuis. De même, il est aussi question entre ces lignes de relations toxiques, de parents abusifs et du long cheminement de reconstruction intérieure pour surmonter tous ces traumatismes. 

Avec Le Désert des Couleurs, Aurélie Wellenstein signe à nouveau un récit percutant qui remue beaucoup son lectorat en l'invitant doucement à se questionner sur des sujets de société. D'ailleurs, elle n'oublie pas d'interpeller sur la nécessité de protéger les espèces animales, végétales et minérales afin de vivre en bonne intelligence dans le respect de l'écosystème pour la préservation de l'habitat de tous. Elle remet à l'index cette course aux richesses poussant les humains à détruire systématiquement tout ce qu'ils touchent sans prendre conscience des terribles conséquences induites même pour eux-mêmes. 

Fort d'un questionnement pertinent, c'est clairement un roman qui nous touche au plus profond de nous-mêmes remuant au passage quelques cordes sensibles. 

En conclusion :

C'est tout le génie de cette signature de l'Imaginaire qui réussit toujours le tour de force d'unir le merveilleux à un propos intelligent. 



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