Rossignol
  • Date de parution 18/05/2023
  • Nombre de pages 144
  • Poids de l’article 150 gr
  • ISBN-13 9782381630885
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format
Science Fiction

Rossignol

3.68 / 5 (241 notes des lecteurs Babelio)

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  • Date de parution 18/05/2023
  • Nombre de pages 144
  • Poids de l’article 150 gr
  • ISBN-13 9782381630885
  • Editeur BELIAL
  • Format 180 x 120 mm
  • Edition Grand format

l’avis des lecteurs

La collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’, consacrée aux romans courts, a publié quelques auteurs français. Audrey Pleynet est la première femme française à intégrer cette collection, avec Rossignol, paru le 18 mai. C’est la première publication de l’autrice chez cet éditeur, après quelques nouvelles et un roman en autoédition et des nouvelles dans des anthologies.

Rossignol nous entraine dans un futur lointain, d1ns lequel l’humanité a colonisé les étoiles, et y a rencontré d’autres espèces. Les différentes formes de vies se sont mélangées et des hybrides sont nés. L’histoire est racontée par une jeune femme dont on ne connait pas le nom. Elle vit sur une station spatiale un peu particulière. Celle-ci vit du commerce des minerais extraits d’astéroïdes minés, et comporte en son sein des personnes de toutes les origines. L’environnement s’adapte en permanence pour que la vie soit possible pour tous. La narratrice est née sur la station et ne l’a jamais quitté. Elle y vit avec sa mère et son fils. Elle est humaine majoritairement, même si, au désespoir de sa mère, elle a 18 % de gènes aliens. Elle aime sa vie sur la station, son melting-pot, ses amis, ses amours avec des écailles, des plumes ou encore des membres surnuméraires. La station était un lieu d’utopie consensuelle, un lieu où cohabitaient harmonieusement les espèces. Malheureusement, l’idéal de la station est mis à mal par des conflits raciaux et la narratrice va devoir choisir son camp.

Le récit est fait entièrement par la narratrice, elle nous raconte son histoire, sa vie à la première personne. Elle nous apporte son témoignage en entremêlant différents moments de son existence de manière non linéaire, un souvenir appelant une explication ou un autre souvenir. Ce mode de narration permet une vision globale de la destinée de la station au travers du regard de la protagoniste principale, de son enfance à sa vie adulte. Mais cet éclatement chronologique est parfois difficile à suivre et il faut un peu de temps pour remettre les événements dans le bon ordre.

Audrey Pleynet arrive à créer dans un roman court une multitude d’espèces extra-terrestres aux capacités différentes, comme celle d’accéder aux pensées, ou des capacités liées à leur morphologie. Elle arrive à explorer en peu de pages différents thèmes et à exposer comment la station bascule d’un monde presque idyllique, où la liberté et la tolérance sont lois, au conflit. Deux courants en viennent peu à peu à s’affronter : un fusionniste partisan du mélange des espèces et un spécien, partisan de la pureté génétique. La narratrice est un personnage qui a connu l’évolution de la station, elle a grandi avec ce mélange d’espèces et l’apprécie grandement, elle comprend les sentiments des autres et essaye de faire au mieux dans ce conflit. C’est un personnage très attachant qui devient tragique, tant son destin est lié à celui de la station.

Audrey Pleynet fait montre d’un talent remarquable dans Rossignol. Elle arrive à créer un monde et des espèces extra-terrestres variées, une histoire prenante, des personnages attachants, des thématiques actuelles et qui nous questionnent en peu de pages. Une entrée marquante au sein de la collection une Heure Lumière!

Rien de mieux, dans des moments de doutes sur ses lectures futures, que de recevoir les dernières sorties en date de la merveilleuse collection Une-Heure-Lumière de la part du Bélial’. Comme toujours, qu’il soit dûment remercié de sa générosité. C’est d’ailleurs d’autant plus plaisant que les sorties en question me faisaient envie, et pas seulement grâce aux légendaires efforts d’Aurélien Police à l’illustration, qu’il faut toujours rappeler. Mais surtout parce que j’étais curieux du travail d’Audrey Pleynet, dont l’évocation seule du nom a semblé provoquer de nombreuses réactions enthousiastes dans ma communauté de veille. Choix logique pour commencer ma découverte du cru nouveau.

Et bon. Disons que je comprends l’enthousiasme, mais j’ai du mal à le partager. Disons que cette novella est bonne, mais que si j’ai été somme toute été convaincu, je n’ai pas été séduit. Et je sais, je me répète, à force ; c’est probablement encore plus pénible pour moi que pour vous. Tachons d’expliquer tout ça.

Alors commençons par ce qui fonctionne, voulez-vous. Parce que oui, quand même, pour l’essentiel, cette novella fonctionne, et pas qu’un peu. Conceptuellement parlant, d’abord, c’est très costaud ; l’idée centrale sur laquelle repose tout le récit est foutrement classe et alimente constamment le plaisir de découverte par un indéniable sense of wonder et un certain goût de mystère. Par petites touches ou par évocations plus denses, Audrey Pleynet nous décrit en creux un univers assez passionnant, à la fois pour lui-même et pour les reflets qu’il nous renvoie, faisant vivre son concept comme une partie de ses ramifications possibles au travers de la trajectoire éclatée de son personnage principal. Et franchement, si ce n’était que ça, je pourrais dire qu’il y a là tout ce qu’il faut pour me plaire en tant que lecteur : c’est intelligent, évocateur, et d’une certaine façon assez original. Mais il n’y a évidemment pas que ça, sinon je n’aurais pas construit cette chronique comme ça. Le fait est que je formule ces compliments depuis l’autre côté de ma lecture : si le fonds a fini par me convaincre, il a fallu que je me batte un peu trop contre la forme de Rossignol pour pouvoir être réellement enthousiaste.

Parce que j’ai malgré tout le sentiment latent et un peu gênant que ce récit a été construit à l’envers. Et j’évoque par là ce problème que je rencontre de plus en plus souvent avec l’éclatement chronologique de certains des textes que je lis, auquel je n’arrive pas toujours à trouver une véritable justification ou un usage autre que purement stylistique, et donc superfétatoire, parce que créant plus de confusion qu’autre chose. Honnêtement, pendant la première moitié du récit au moins, j’étais plus occupé à remettre les événements narrés par la protagoniste dans l’ordre qu’à comprendre exactement quel était l’enjeu réel du texte, perdu entre les évocations de personnages pas encore présentés ou de problématiques floues ; sans parler de certaines contorsions textuelles ou narratives pour ne pas vendre trop tôt la clé de l’énigme. Énigme dont j’ai d’ailleurs compris trop tard qu’elle existait en tant que telle, au moment de la révélation de sa solution ; puisque j’étais jusque là trop concentré sur la compréhension des événements eux-mêmes, mêlés aux termes science-fictifs volontairement et logiquement nébuleux émaillant le récit.

On en revient finalement, comme souvent avec moi, à un certain attachement à une forme de classicisme littéraire. J’aime quand les choses sont faites simplement, ou alors avec suffisamment d’éléments justifiant d’une manière ou d’une autre la casse des conventions. Ici, je dois dire qu’en dépit d’une intention de base réellement séduisante, l’exécution formelle décidée par l’autrice n’est pas parvenu à trouver son rythme à mes yeux. Elle multiplie des allers et retours temporels qui n’ajoutent pas grand chose à la trame initiale pourtant excellente en elle-même, densifiant artificiellement un récit qui aurait sans doute gagné à être épaissi autrement ; rendant ainsi hommage à son évidente et magnifique profondeur. Et puis par ailleurs, mais c’est complètement personnel, je n’ai que peu goûté la plume d’Audrey Pleynet, un peu trop régulièrement ampoulée à mon goût, tentant d’instiller trop de figures de style à un texte qui je pense aurait été là aussi plus efficace en étant plus sobre.

En bref, on est dans le cas typique où tout le fonds est bon mais la forme crée de mauvaises circonstances pour une rencontre optimale, et on se retrouve de fait avec une certaine incompatibilités d’humeurs. Audrey Pleynet, je crois, à voulu écrire un récit humain et touchant autour d’un concept de SF, là où l’évocation seule de ce concept m’a fait miroiter des événements et des réflexions qui ne l’intéressaient sans doute pas autant que moi, ou alors d’une façon plus superficielle et évidente. Et à ce compte là, malgré mes reproches, je dois admettre que c’est sans doute réussi. En tout cas, je ne peux pas décemment dire que cette novella fut mauvaise ni même médiocre, ce serait complètement abuser : le standard est bon. On se retrouve encore dans une configuration où mon regard dépassionné et analytique me condamne à rater des émotions et qualités que d’autres accueillent plus aisément, là où je vois et m’arrête sur… d’autres choses. Encore.

Mais tout ceci étant dit, je suis curieux, maintenant. Je me dis que le travail de l’autrice peut avoir d’autre angles d’attaque, de quoi me convaincre autant que me séduire, avec un dosage un tant soit peu différent. C’est toujours ça.


Régulièrement je lis une novella de la magnifique collection Une heure lumière, et je suis rarement déçu. Encore une très belle découverte avec Rossignol D’Audrey Pleynet.

Dans un futur très lointain, différentes espèces se sont rencontrées dans l’espace. Et ça a commencé par des guerres. Puis des manipulations génétiques dans tous les camps pour « améliorer » les combattants. Qui ont eu un effet inattendu, de nombreux soldats ont commencé à se sentir solidaires de ceux qu’on leur présentait comme l’ennemi.

Ce sont certains de ces soldats, ainsi que des contrebandiers qui ont créé la station. Création de toutes pièces où les différentes espèces ont commencé à vivre en harmonie, et à s’hybrider joyeusement. Cela a nécessité la mise en place de toute une technologie pour permettre la survie de tous ces êtres qui ont des besoins différents en termes de température, pression, atmosphère, gravité … Mais ça marche.

Et tout commence avec la narratrice qui se cache car elle se trouve au cœur d’une guerre, dans sa station bien aimée, entre les Spéciens, qui voudraient revenir à une « pureté » originelle, et les Fusionnistes qui sont les tenants de l’hybridation totale.

Vous vous en doutez, au vu du résumé assez long ne serait-ce que pour donner le point de départ d’une novella de moins de 150 pages, Rossignol est dense. Et le premier contact peut paraitre rude tant on est plongé d’emblée dans un univers et une situation auxquels on ne comprend pas grand-chose. Il faut juste un peu de concentration et de persévérance, et peu à peu, on comprend la situation, on prend connaissance du passé, du contexte politique, de la vie intime de la narratrice.

Et on ne peut alors que s’émerveiller devant la qualité d’écriture, l’inventivité tant dans les êtres décrits, que dans la création de vocabulaire, de noms, de formes, de concepts. Sans oublier l’émotion qui monte tout au long de la novella.

Une fois de plus, même s’il est d’un abord un peu difficile, un texte superbe, d’une grande force et originalité dans cette très belle collection.

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